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Métapo infos - Page 1370

  • Les Titans et les dieux...

    Les éditions Krisis viennent de publier Les Titans et les dieux, un recueil de textes de Friedrich Georg Jünger consacrés au mythes grecs. Auteur de très nombreux ouvrages et frère d'Ernst Jünger, Friedrich Georg Jünger a tout au long de sa vie échangé et noué un dialogue fécond avec ce dernier. Mort en 1977, aucun de ses livres n'avait fait l'objet, jusque-là, d'une publication en français.

    Le livre est disponible à la librairie Facta, à Paris, et pourra, également, être prochainement commandé sur le site de la revue Eléments.

     

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    " Ernst Jünger a souvent évoqué dans son oeuvre la lutte des dieux et des Titans. Mais on sait rarement que c’est chez son frère, Friedrich Georg Jünger (1898-1977), qu’il a trouvé la source de son inspiration. Auteur de plusieurs dizaines d’ouvrages, avec lesquels il s’est imposé à la fois comme un parfait connaisseur de l’Antiquité classique et comme un précurseur de l’écologisme, Friedrich Georg  Jünger a notamment publié sur cette thématique plusieurs essais d’une rare profondeur,qui sont ici traduits pour la première fois.« Si les figures évoquées dans l’imaginaire des Grecs n’étaient pas à jamais valables et agissantes, écrit-il, pourquoi faudrait-il nous en soucier, qu’auraient-elles encore à nous dire? » C’est en effet d’abord une démesure de la volonté qui jette l’homme dans les filets du titanisme: « Là où il n’est pas de mesure, rien de grand ne peut être, car rien ne se mesure sur rien. Sisyphe et Tantale causent leur propre ruine par leur démesure ». Le monde moderne, héritier de Prométhée, n’est pas inépuisable. Ses ressources seront un jour épuisées. C’est en portant le regard intérieur sur le message des dieux que l’on s’en rend le mieux compte. « Jamais le génie grec ne s’est exprimé plus complètement, plus puissamment que dans le mythe, écrit encore Friedrich Georg Jünger […] Le mythe n’entre pas dans les spéculations sur l’éternel et sur l’infini. Pour lui, les dieux sont là dans leur présence impérissable ». "

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  • Un manifeste pour la sauvegarde des armées ?...

    Mise en coupe réglée par la loi de programmation militaire et par les restrictions budgétaires, réorganisée à la hache par des technocrates sans âme et heurtée dans ses valeurs par les réformes sociétales, l'armée française est à bout. La lecture des blogs spécialisée dans les affaires de défense est particulièrement édifiante depuis quelques mois. Nous vous livrons ainsi, cueilli sur le très bon blog de Philippe Chapleau, Lignes de défense, le manifeste rédigé par un collectif (un soviet !...) d'officiers supérieurs et généraux, "les sentinelles de l'agora", pour la plupart en activité, qui en appelle à l'opinion publique pour la sauvegarde de l'armée...

     

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    MANIFESTE POUR LA SAUVEGARDE DE NOS ARMEES

    Le démantèlement de l’institution militaire arrive à son terme. Infiniment plus que l’actuelle disette budgétaire, la fin de la guerre froide, les impératifs de l’Etat-providence et la volonté des « post modernes » d’en finir avec le « fracas des armes » ont été les abrasifs les plus puissants pour réduire, en moins d’un demi-siècle, l’armée française à l’état d’échantillon. La force militaire est passée, dans le silence et la dénégation, du statut d’institution régalienne majeure à celui d’une société de services que l’on rétribue à la tâche.

    Le couronnement de cette efficace entreprise de démolition a été de placer la haute hiérarchie aux ordres d’une administration civile de défense qui prospère sans frein, au prétexte de recentrer les militaires sur leur cœur de métier. Le soldat, « ravalé à la fonction d’homme de peine de la République », est prié de verser son sang dans le silence et l’indifférence en se soumettant aux règles strictes d’un devoir d’Etat pourtant largement déserté par ceux censés le faire mettre en œuvre et le faire respecter.

    Ce désastre consommé ne peut plus être confiné sous l’éteignoir d’un « devoir de réserve de la grande muette », caution hypocrite et confortable à la disposition de tous les habiles pour esquiver dans le confort de la chose publique leurs responsabilités envers la Nation.

    Des fautes multiples :
    C’est en effet une grande faute que de sacrifier le bras armé de la France au gré des idéologies de rencontre et de quelques embarras financiers.

    C’est une faute en regard du monde tel qu’il s’organise et dont chacun sait qu’il réservera de fâcheuses surprises. L'absence actuelle de menace militaire majeure n’est qu’un simple moment de l’Histoire. Son calme apparent ne doit pas masquer les reconfigurations géopolitiques qui marginaliseront, pire élimineront sans pitié les nations au moral défaillant.

    C’est une faute vis-à-vis de la sécurité des Français de faire ainsi disparaître un pilier majeur de la capacité de résilience du pays face à une éventuelle situation de chaos, dont nul ne peut préjuger le lieu, l’heure et la nature. Pour y faire face, seule une force armée peut et doit offrir les moyens suffisants, servis par des hommes et des femmes structurés par les valeurs puissantes du devoir et de l’obligation morale.

    C’est une faute d’éliminer l’une des institutions « fabriques de liens » dont la France a un urgent besoin face à l’action déterminée de forces centrifuges, dont elle est coutumière, et mises généralement au service d’intérêts particuliers et communautaristes.

    Il est donc plus que temps de rétablir la puissance et l’efficacité d’une institution d’Etat « pour le dedans comme pour le dehors » et de permettre à la France de se remettre à penser en termes de risques et de puissance stratégique. Elle en a les moyens. Elle doit le faire sans l’attendre d’une Europe, puissance inexistante, ou d’une soumission transatlantique délétère voire de plus en plus illusoire.

    Que rétablir et comment ?
    Les voies et moyens pour rétablir une institution, désormais comateuse, sont nombreux et divers. Ils n’attendent qu’une impulsion réparatrice, après des décennies de mesures irresponsables. Ils ne pourront, cependant, faire l’économie d’un certain nombre de dispositions, dont l’abandon ou le travestissement ne sont plus acceptables.

    D’abord, un budget décent qui permette à nos soldats de disposer de l’entraînement et des équipements nécessaires, et au politique de s’engager sans le soutien déterminant des Etats-Unis, tout en évitant le stupide tout ou rien nucléaire.

    Ensuite, des hommes et des femmes en nombre suffisant. Rien d’efficace et de durable ne peut se faire sans des effectifs capables de marquer dans la durée, sur et hors du territoire national, la volonté et la détermination de la Nation.

    Avec, bien entendu, une organisation des forces parfaitement univoque, tout en faisant la répartition qui convient entre des professionnels en nombre suffisant et les citoyens en armes qui doivent impérativement revenir au centre de notre dispositif sécuritaire et identitaire.

    Enfin, une répartition équilibrée, entre l’exécutif et le Parlement, des responsabilités qu’autorise la Constitution, laissant au militaire le devoir d’exercer librement son conseil, tout en administrant et mettant en œuvre les forces autrement que par le canal malsain d’une administration de défense d’autant plus intrusive qu’elle se sait irresponsable.

    Autant de mesures indispensables qui seront déclinées, point par point, dans des documents à venir et dont les signataires du présent document demanderont, avec détermination et constance, la réalisation pour le bien public.

    Il est grand temps de rénover et de renouveler le contrat de confiance de la République avec ses soldats. S’il n’est pas trop tard, il devient urgent de lui redonner la vigueur indispensable sans qu’il soit besoin de recourir à des formes de représentation qui, bien qu’étrangères à notre culture militaire, pourraient s’avérer, un jour peut-être proche, le seul moyen pour nos soldats de se faire entendre.

    Le 30 septembre 2013 Les sentinelles de l’agora

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  • De la frontière...

    « En éliminant les frontières, on tue la notion même de quête, de dépassement. Tout cela en sacrifiant les liens étroits tissés grâce à une histoire, une culture, des valeurs communes intégrant de manière prudente et progressive les semences venues d’ailleurs. Cette histoire nous a permis de nous émanciper de la loi du plus fort, de dompter le pouvoir en le fractionnant, de créer un système collectif où le respect de la dignité du plus faible donne la mesure du niveau de civilisation atteint. Les frontières de l’État de droit ne protègent pas tant le collectif que le faible du plus fort. Car ce qui nous interdit de prendre le contrôle de l’autre, c’est une frontière. Ce qui empêche le grand de manger le petit, c’est la limite. Ce qui garantit l’intimité, c’est une barrière. »

     

    Les éditions Xénia viennent de publier De la frontière, un court essai d'Oskar Freysinger. Membre de l'Union du Centre et élu Conseiller d'état du canton du Valais, Oskar Freysinger est à l'origine du référendum d'initiative populaire « Contre la construction de minarets » qui a recueilli une large majorité en 2009.

     

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    " «Je compris que la liberté, la vraie, n'existait pas dans le monde matériel qui impose toujours des contraintes à l'homme. Aucun espace qui ne soit illimité, aucune vitesse qui ne soit absolue, aucune jouissance éternelle, aucune fortune suffisante, aucun pouvoir absolu. S'ajouta à cela la prise de conscience de la fragilité de l'existence et de l'omniprésence de la mort.» C'est à partir de ce constat, et du poème "Der Panther" de Rainer Maria Rilke, qu'Oskar Freysinger réfléchit sur le concept de "frontière". Se montrant autant critique qu'introspectif, il en exploite les multiples facettes dans une langue à la fois épurée et imagée. A la suite d'une réflexion poétique et philosophique sur les liens qui unissent frontière(s) et liberté(s), l'auteur porte un regard neuf et lucide sur la réalité des bornes humaines, qu'elles soient géographiques, politiques ou sociales, qu'elles soient imposées ou subies, avant de se pencher sur les frontières suisses, garantes d'une démocratie unique au monde. "

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  • Pour le référendum d'initiative populaire !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Bruno Guillard, cueilli sur Polémia et consacré à la question du référendum d'initiative populaire...

     

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    Le référendum d'initiative populaire : un objectif essentiel

    Au cours du discours qu’elle prononça lors de la clôture de l’université d’été de son parti, le 15 septembre dernier, Marine Le Pen a annoncé que lorsqu’elle accédera au pouvoir, elle gouvernera de manière référendaire de façon à n’entériner que des décisions validées par une majorité du peuple.

    Un approfondissement considérable de la démocratie

    Cette manière de gouverner constituerait un approfondissement considérable de notre démocratie sans commune mesure avec les projets de démocratie participative des socialistes qui permettraient surtout d’octroyer aux « associations », dont nous connaissons bien la nature et la filiation idéologique, une surreprésentation dans le débat public.

    Sans commune mesure non plus avec le « référendum d’initiative partagée » que N. Sarkozy a introduit dans l’article 11 de la constitution en 2008 et qui nous a été présenté comme étant un référendum d’initiative populaire, ce qu’il n’est nullement puisqu’en fait les parlementaires détiennent la prérogative de l’initiative en cette matière (une demande de référendum doit être faite par un minimum d’un cinquième des membres du Parlement soutenus par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales ; autant dire que cette disposition ne suscitera aucune initiative puisque les parlementaires, dans leur grande majorité, ne souhaitent nullement s’en remettre à un peuple dont l’opinion est opposée à la leur de manière très majoritaire sur tous les sujets importants ; de plus la condition supplémentaire imposant un soutien des parlementaires par 10% des électeurs inscrits est quasiment inaccessible. (Un projet de loi constitutionnelle, rédigé par Yvan Blot et défendu par Christian Vanneste en 2011, prévoyant l’organisation de référendums à la demande de 500.000 citoyens inscrits sur les listes électorales, n’a recueilli que 77 signatures de députés.)

    Une pétition de 500.000 citoyens

    Cette orientation prise par la présidente du Front national n’est certes pas tout à fait nouvelle puisque son parti a inclus depuis longtemps (1985) le référendum d’initiative populaire dans son programme et envisage un allégement des conditions permettant son exercice mais sans préciser l’ampleur de cet allégement. Pour que le référendum d’initiative populaire puisse devenir une institution allant dans le sens de la démocratie directe et nous permettre de sortir du carcan oligarchique qui nous est imposé par le système représentatif, il faudrait donner l’initiative au peuple en permettant à 500.000 citoyens de déclencher une procédure référendaire comme c’est le cas en Italie. L’introduction d’une telle loi devrait faire elle-même l’objet d’un référendum dont le résultat positif ne fait aucun doute (un sondage a montré que 70% de nos compatriotes sont favorables à la pratique du référendum).

    Comme l’a montré Yvan Blot dans un excellent ouvrage intitulé La Démocratie directe: une chance pour la France (Economica, 2012), le général De Gaulle considérait que le référendum était la seule vraie pratique démocratique et que la représentation déformait considérablement l’opinion populaire. Il considérait que la seule façon de mettre un terme au régime des partis politiques, qui sont des oligarchies (lire à ce sujet le livre de Robert Michels : Les partis politiques, Editions de l’Université de Bruxelles, 2009), résidait dans le vote populaire direct.

    Eloge du populisme

    Beaucoup de critiques négatives ont été portées à l’encontre de la démocratie directe, en particulier celles d’inconstance et de médiocrité de l’opinion populaire ; certains politistes ont pensé ou pensent encore que le peuple dans son ensemble est capricieux, immature et même déraisonnable et immodéré. Les longues expériences des Suisses, des Italiens, des Allemands et de certains Nord-Américains montrent au contraire que le peuple fait preuve de beaucoup de modération et de constance dans ses choix (voir l’ouvrage d’Yvan Blot cité plus haut). Aristote, déjà, avait remarqué que l’opinion de l’ensemble du peuple valait mieux que celle de n’importe quelle fraction du peuple. Remarquons également que le peuple dans son ensemble est beaucoup plus conservateur que ses élites, aussi éclairées soient-elles ; ces dernières ont une fâcheuse tendance récurrente à s’enticher des idées les plus absurdes et les plus nocives. Le conservatisme du peuple a été remarqué par le philosophe Vincent Coussedière, auteur d’un essai passionnant intitulé Eloge du populisme (Elya Editions, 2012) dans lequel il montre que ce qu’il appelle la « réaction populiste » est une réaction profondément conservatrice qui s’oppose aux lubies révolutionnaires des libéraux–libertaires (immigrationnisme, mariage pour tous, dissolution des communautés enracinées, mondialisme…).

    L’initiative populaire, seule garante de lois conformes à la volonté populaire

    Pour conclure, disons que plus que le triomphe d’un parti politique, ce qui importe c’est l’adoption du référendum d’initiative populaire parce qu’il semble que ce soit la seule institution susceptible de permettre l’abrogation légitime et difficilement contestable de toutes les lois néfastes qu’on nous a imposées au cours des quarante dernières années et leur remplacement par des lois conformes à la volonté populaire majoritaire (sur tous les sujets essentiels l’opinion majoritaire est à l’opposé de celles des partis dits de gouvernement).

    A la limite, peu importe le parti qui osera prendre une telle décision pourvu qu’il nous permette, enfin, d’en terminer avec le règne des oligarchies tyranniques et liberticides.


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  • Cycle mortel !...

    « Le petit monde parisien s'agitait de plus en plus. L'une des victimes était juive : défilé Bastille-Nation contre l'antisémitisme. Une autre noire : re-défilé contre le racisme et l'esclavage. Une autre enfin était homosexuelle : re-re-défilé contre l'homophobie. Dommage qu'on ait pas trouvé de Falacha inverti parmi les victimes, ça aurait permis de n'organiser qu'une seule manifestation.»

     

    Les éditions Ecriture viennent de publier Cycle mortel un court roman de François Marchand, particulièrement réjouissant et grinçant, dans la veine de Philippe Muray. Ancien fonctionnaire au Ministère du travail, François Marchand est l'auteur de plusieurs romans drôles et féroces comme L'imposteur (Le cherche midi, 2009) ou Plan social (Le cherche midi, 2010).

     

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    " Paris, 2015. Les usagers du Vélib' sont terrassés les uns après les autres. Ils tombent brutalement de leur engin, sans que la médecine légale puisse expliquer la cause de ces morts soudaines...
    Il n'en faut pas plus à Béchetoile, maire de la capitale, pour voir là un complot destiné à éliminer les électeurs de gauche et à lancer une grande campagne médiatique favorable à l'extrême droite.
    Cette piste, toutefois, ne convainc pas le commissaire Moullimard, policier dilettante, qui préfère humer l'air parisien ou miser sur le hasard des rencontres pour tenter de comprendre le processus d'éradication des cyclistes.
    Pendant ce temps, pour la « Nuit blanche », Béchetoile mobilise ses troupes qui vont semer sur leur passage pillage et désolation. Ces meutes d'humanistes s'apprêtent à dévaster la ville, dont Moullimard pressent qu'il ne restera rien... "

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  • Vers le terrorisme de rue ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une tribune de Xavier Raufer, cueillir dans Valeurs actuelles et consacré à l’émergence d’une nouvelle forme de terreur visant à soumettre la population aux bandes criminelles...

     

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    Et maintenant, le terrorisme de rue

    Les crimes les plus médiatisés de l’été ne doivent pas dissimuler l’émergence d’une nouvelle forme de terreur visant à soumettre la population.

    Le 27 août, un dealer est arrêté dans la sinistre cité du Luth, à Gennevilliers (Hauts-de- Seine), avec du haschisch et 500 euros en espèces. Peu auparavant, l’homme a été condamné à un an de prison ferme par le tribunal de Nanterre. Sorti libre de l’audience —Taubira régnant —, il a illico repris son travail ! Telle est notre justice, en proie à des idéologues ignorant tout des criminels (version optimiste) ou à des anarchistes rêvant au chaos (version réaliste).

    Tandis qu’en France s’amorce une explosion de la violence d’une ampleur inégalée, il n’est pas inutile de rappeler que le crime n’est pas une fatalité : ainsi, aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne notamment, la criminalité ne cesse de reculer ! À New York, les homicides ont encore diminué de plus de 26 % sur les huit premiers mois de l’année 2013 par rapport la même période de 2012 ; ils sont au plus bas depuis cinquante ans.

    Une seule explication : la tolérance zéro. Soit l’exact contraire de ce que prônent Mme Taubira et ses gourous anarchistes. Résultat, la France subit un festival de braquages bas de gamme. Des commerces ciblés en série : une bijouterie du Havre braquée trois fois en six mois ; la bijoutière, dont le mari fut naguère poignardé à mort, est « gazée, étranglée, rouée de coups ». Quant aux braquages par explosif de distributeurs de billets, ils sont en forte augmentation en 2013 : + 73 %. À Corbeil-Essonnes, un restaurant proche de la cité coupe-gorge des Tarterêts est attaqué façon Far West : des braqueurs armés dépouillent les convives et raflent la caisse. Jadis paisible, la France rurale est pillée par des nomades criminalisés, tandis que d’intouchables ados de 14 ou 15 ans multiplient les exactions — parfois, les crimes.

    Mais ce n’est là, désormais, que de la routine criminelle. Le pire est que, dans un nombre croissant de cités hors contrôle, et sans que la presse dite d’“information” le relève, la violence mute doucement en un véritable terrorisme de rue, visant d’abord à épouvanter la population, et à la soumettre ensuite. Oh ! bien sûr ! nul chef d’orchestre secret, encore moins d’organisation, mais de jeunes barbares ayant flairé que tous les coups sont permis et que, plus on cogne fort, plus on peut dealer et voler tranquille.

    Exagération ? Fantasme ? Voyons quelques faits relevés cet été.

    — Policiers, gendarmes et pompiers lynchés, écrasés par des véhicules lancés sur eux (et même, à Marseille, une tentative de noyer, à la plage, des policiers secouristes). De 2007 à 2011, les agressions perpétrées contre les pompiers ont augmenté de 35 % : 1 210 en 2012, soit 3 par jour !

    — Des innocents égorgés pour un coup de Klaxon, un “mauvais regard”, un refus de cigarette ; ou pour avoir marché au mauvais moment dans une rue de Marseille. Une balle dans la tête pour un refus de priorité. D’autres sont mitraillés au kalachnikov pour une gifle.

    — Ajoutons-y l’hécatombe marseillaise et les voitures incendiées par centaines à Trappes et ailleurs ; des chiens d’attaque lâchés sur les passagers d’un train et un infirmier poignardé dans un service d’urgence de Marseille (“capitale européenne de la culture”…) par ceux qu’il soignait.

    Et la nouveauté de l’été : à Sevran (Seine-Saint-Denis), des dealers ont fait sauter à l’explosif un immeuble évacué !

    Vous avez aimé les dealers-terroristes ? Alors vous adorerez les racailles-Thénardier : lors du déraillement mortel de Brétigny (12 juillet), les victimes ensanglantées ont été dépouillées par des voyous et le Samu caillassé. Mais pour Mme Taubira et ses gourous, ce ne sont là que d’insignifiants “fait divers”, les concepts même de bandes ou de crime organisé étant par eux exorcisés comme de réactionnaires “constructions sociales”.

    Comme souvent, Philippe Muray avait raison. Peu avant sa mort, il voyait émerger de « petits terroristes des banlieues hallucinés, dealers ayatollesques et mafieux de toute sorte ». Les voici qui agissent sans entrave, sous l’oeil compatissant d’une justice qui ne voit en eux que des victimes, ce qui ne peut que paralyser et démoraliser les forces de l’ordre. Mais aussi désespérer la population. Pour l’heure, celle-ci gronde sourdement, exprimant dans les sondages son rejet massif de l’anarchie-Taubira. 2014 sera sportif…

    Xavier Raufer (Valeurs actuelles, 23 septembre 2013)

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