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Métapo infos - Page 131

  • Le Chancelier de fer...

    Les éditions SPM viennent de publier un ouvrage d'Yves Moritz intitulé Dictionnaire Bismarck - Le Chancelier de fer et préfacé par l'historien Jean-Paul Bled, spécialiste de l'histoire de l'Allemagne et de l'Europe centrale. Industriel et officier de réserve, Yves Moritz est déjà l'auteur d'un Dictionnaire de la Guerre de 1870.

     

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    " Du fait de sa personnalité et de son parcours, soit on le déteste, soit on l’admire. Il est clair que les Autrichiens et les Français de la deuxième moitié du XIXe ont eu de multiples raisons de le détester. Il humilie les Autrichiens par les armes en 1866, puis les spolie de leur rôle de fédérateur des États germaniques. Il méprise les Français, bien qu’en fait il les craigne. Il les provoque à la guerre en 1870, pour finir par leur prendre l’Alsace et la Moselle.
    Quant aux Prussiens et aux Allemands, s’ils l’admirent pour une partie de son action – il sauve la dynastie Hohenzollern et plus tard construit l’unité de l’Allemagne –, ils se méfient toujours du chancelier en raison de son attitude brutale dans sa Realpolitik. Il va pourtant être le chef de gouvernement qui amène les évolutions sociales les plus avancées de son époque.
    Si Bismarck n’est pas mégalomane, il est paranoïaque, par rapport à lui-même et par rapport à l’Allemagne qu’il a unifiée. Ayant toujours peur d’être dépossédé de son pouvoir personnel, il est en permanence sur ses gardes. Guillaume II finira par le révoquer en 1890. Par ailleurs, Bismarck craint en permanence que l’Allemagne soit encerclée et attaquée par ses voisins coalisés contre elle. Même s’il ne fait plus la guerre après le conflit franco-prussien, il fait régner, entre les pays européens, un climat de forte tension diplomatique et militaire, qui va subsister longtemps après son départ.
    De fait, Bismarck est quelque peu associé à la terrible histoire de l’Europe, et même du monde, de la première moitié du XXe siècle…
    Ce dictionnaire, de trois cent quatre-vingts notices présentées de manière pédagogique, vous fera découvrir toutes les facettes de ce personnage d’exception. "

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  • La vieille gauche contre la gauche Terra Nova...

    Dans cette émission du Plus d’Éléments, diffusée par TV Libertés, l'équipe du magazine, autour d'Olivier François, à l’occasion de la sortie du nouveau numéroexplore la façon dont la gauche, désormais acquise au wokisme et aux thèses indigénistes, de plus en plus étrangère à la question sociale, pousse les héritiers d’Orwell et de Jaurès vers un conservatisme de plus en plus assumé. C’est vrai de Jean-Claude Michéa à Jérôme Sainte-Marie, mais aussi Michel Onfray ou Christophe Guilluy. Le point sur ces intellectuels qui disant adieu à la gauche…

    Au menu également les 80 ans d’Alain de Benoist et la parution du nouveau livre de Rodolphe Cart, Feu sur la droite nationale ! Réponse à Daniel Conversano et aux identitaires.

    On trouvera sur le plateau François Bousquet, rédacteur en chef, Patrick Lusinchi, directeur artistique, Christophe A. Maxime et Rodolphe Cart...

     

                                         

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  • Maurice Barrès, le prince de la jeunesse...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie et l'Institut Iliade viennent de publier un court essai de Jeremy Baneton intitulé Maurice Barrès - Le prince de la jeunesse. Diplômé en philosophie à l’Université Libre de Bruxelles, Jeremy Baneton a fondé en 2023 la plateforme de formation IdéoChoc.

     

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    " Maurice Barrès apparaît souvent comme le symbole vieilli d’un passé lointain. Réduit généralement à quelques étiquettes infamantes, ce chantre de la terre et des morts a du mal à trouver la place qui lui revient dans l’histoire intellectuelle et littéraire moderne. Car loin d’être un doctrinaire dépassé, Barrès fut avant tout un homme libre, dont les enthousiasmes, les langueurs, les chagrins et la quête d’absolu consonnent plus que jamais avec nos propres interrogations contemporaines. Or, c’est précisément cette dimension moderne et révolutionnaire que Jeremy Baneton met ici parfaitement en lumière dans cette monographie. « Parler de Barrès, rappelle-t-il, c’est accepter la liberté d’une parole surprenante, lyrique dans sa politique comme dans ses romans, à la fois allègre et mélancolique. C’est refuser ‘‘l’enrégimentement des esprits’’, la sclérose. » "

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  • «La France ne doit plus s'en remettre aux superproductions étrangères pour raconter son histoire !»

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Aurélien Duchêne cueilli sur Figaro Vox et consacré à l'absence de la France dans la production de films historiques sur son propre passé. Aurélien Duchêne est un publiciste spécialisé dans les questions de défense et de politique étrangère.

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    Napoléon: « La France ne doit plus s'en remettre aux superproductions étrangères pour raconter son histoire ! »

    Le film de Ridley Scott sur Napoléon suscite la controverse. En particulier en France, où le traitement de l'histoire par ce biopic émeut naturellement plus qu'ailleurs. D'aucuns y dénoncent une véritable propagande anti-française et d'autres, plus nombreux, y déplorent une occasion manquée de mieux valoriser un chapitre essentiel de notre histoire.

    Quoique l'on pense de ce film, qui relève certes du divertissement mais traite d'un sujet qui ne s'y limite pas, il soulève un enjeu étonnamment peu débattu : nous nous en remettons à d'autres lorsqu'il s'agit de faire revivre notre histoire à grand spectacle et gros budget. On peut critiquer la vision de Napoléon par un Anglais, mais quel film français s'est-il récemment emparé de sa légende avec la même ambition ? Nous ne parlons pas ici des quelques réalisations françaises sur l'ère napoléonienne depuis 2000, aux moyens et à l'audience limités. Mais de blockbusters de portée mondiale, que la France ne produit ni sur cette période, ni sur le reste de son histoire.

    Énième représentation de l'Empereur au cinéma, le Napoléon de 2023 était d'autant plus attendu qu'il a davantage de potentiel auprès du grand public international qu'aucun de ses prédécesseurs à l'écran : il cumule un réalisateur et un acteur de renommée planétaire tout comme des moyens financiers et techniques inédits. De quoi bâtir un succès commercial exceptionnel pour un film historique, et plus encore influer sur la vision qu'auront de l'histoire des dizaines, puis centaines de millions de spectateurs.

    Car là est l'enjeu : c'est aujourd'hui via des superproductions – films, séries, jeux vidéo – que le grand public, français et étranger, découvre des pans entiers de l'histoire. C'est par des réalisations de cette envergure que le monde entier assimile ainsi l'histoire américaine ou britannique, mais aussi un prisme anglo-saxon appliqué à l'histoire du monde, dont celle de la France.

    Ne serait-ce qu'en passant sous silence le rôle de notre pays durant le conflit, ces blockbusters entretiennent par exemple l'idée que la France aurait été lâche et insignifiante durant la Seconde Guerre mondiale, laquelle aurait été gagnée par les seuls Anglo-américains. Jusqu'à effacer les Français de batailles où ils ont payé le prix fort, comme dans Dunkerque (2017), succès commercial qui «oublie» le rôle des Français sans qui les Britanniques n'auraient pu continuer la guerre.

    L'exemple de la Seconde Guerre mondiale illustre l'importance des grosses productions dans la transmission de l'histoire, mais également celle de la mémoire dans la vision du monde des spectateurs. Russes et Chinois ne s'y trompent pas lorsqu'ils cherchent à concurrencer les blockbusters occidentaux dont la trame est basée sur des périodes entières de leurs histoires.

    De leur côté, la Russie, la Chine, l'Inde ou encore la Turquie à travers ses séries et films pseudo-historiques promouvant le discours néo-ottoman d'Erdogan, investissent dans les superproductions historiques pour servir leurs ambitions géopolitiques. Elles diffusent ainsi leur réécriture de l'histoire et leur vision du monde avec une efficacité redoutable auprès d'audiences domestiques et internationales.

    L'enjeu peut paraître secondaire, mais cette bataille des récits est toujours plus importante dans un monde où les guerres d'influence et le fameux « soft power » deviennent incontournables, et où «le passé change le monde», comme le montre Bruno Tertrais dans La Revanche de l'Histoire.

    La France doit-elle céder à la réécriture de son histoire, et instrumentaliser son passé pour peser dans cette bataille des récits où elle est trop absente, voire victime ? Certainement pas. Mais il lui faut enfin promouvoir à son tour son histoire auprès du grand public international. Celui-ci y sera d'autant plus réceptif qu'il est demandeur : les grosses productions historiques britanniques trouvent par exemple leur audience, pourquoi n'en serait-il pas de même pour l'histoire du pays le plus visité au monde, dont l'héritage rayonne toujours ?

    Obsédée par son déclin qu'elle mesure autant à l'aune de ses gloires passées qu'à celle de ses faiblesses actuelles, la France souffre certes d'un déclassement de sa puissance qui est à bien des égards sans retour, mais conserve un poids et un potentiel immenses sur le plan culturel. À défaut de prétendre à la grandeur d'hier, elle peut la faire revivre demain au travers de films, séries ou jeux vidéo à grand budget et grande audience.

    Nous avons tous les talents pour cela : la nouvelle adaptation au cinéma des Trois Mousquetaires par Martin Bourboulon, l'un des seuls blockbusters historiques français de ces dernières décennies, le montre. Il reste à multiplier les productions de ce type, et ne manquent pour ce faire que la volonté politique et l'allocation de budgets qui pourraient être prélevés ailleurs dans nos politiques culturelles.

    Financer des superproductions sur les grands moments et personnages de l'histoire de France contribuerait à réinventer notre soft power à l'international, mais aussi à redonner unité, fierté et optimisme à une société française divisée, en plein doute et en panne de grands récits fédérateurs capables de rassembler les Français de toutes origines et générations.

    C'est d'autant plus nécessaire alors que nous peinons à transmettre notre histoire et notre mémoire, notamment auprès d'une jeunesse dont une large partie ne s'identifie plus à cet héritage. Quoi de mieux pour cela que des films et séries capables de toucher tous les publics, en conciliant divertissement et culture historique ?

    Comme le rappelle la controverse sur le film Napoléon, ne soyons plus dépendants du bon vouloir et du jugement des autres pour raconter notre passé. Réaliser enfin des superproductions sur l'histoire de France, c'est un enjeu clé pour peser dans les guerres d'influence, réinventer notre soft power, et mieux transmettre notre héritage historique auprès de Français de tous âges et milieux.

    Aurélien Duchêne (Figaro Vox, 1er décembre 2023)

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  • Anachronismes...

    Les éditions Ovadia viennent de publier un nouvel essai de Baptiste Rappin intitulé Anachronismes - Éléments pour une philosophie de l'intempestivité.

    Philosophe, Baptiste Rappin a concentré sa réflexion sur les implications de la révolution managériale dans nos sociétés contemporaine et est l'auteur de plusieurs essais sur le sujet, dont De l'exception permanente (Ovadia, 2018) et Abécédaire de la déconstruction (Ovadia, 2021). Il a également publié un recueil de pensées et d'aphorismes intitulé Pétales pour une fleur de lys d’or (Ovadia, 2022).

    Le numéro 71 de la revue Nouvelle Ecole a publié un article d'introduction à la pensée de cet auteur important sous la plume de Francis Moury.

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    " Est anachronique ce qui est contraire à la chronologie, c’est-à-dire à la raison du temps ou encore, dans le cadre de la société industrielle, à l’irrésistible marche en avant du Progrès. Les présents Anachronismes exposent ainsi une série de huit contresens historiques, non pas dans la mesure où ils entretiendraient maladroitement une certaine confusion des époques, mais parce qu’ils explorent volontairement des directions contraires à l’esprit du temps. Au bon sens communément admis, ils opposent des interprétations, des explicitations et des déchiffrages qui, invariablement, recherchent une forme de désajustement du contemporain. Ce faisant, ils favorisent l’avènement d’une pensée de l’intempestivité. "

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  • Rester vivant !...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une conférence intitulée « Rester vivant », donnée par Laurent Ozon en octobre 2022 à l'invitation du Cercle Aristote.

     

                                            

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