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Métapo infos - Page 135

  • Ni Médine, ni Sardou : manifeste non-binaire !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Eman, cueilli sur le site de la revue Éléments et consacré à ces polémiques stupides qui servent à détourner l'attention des vrais sujets...

    Animateur du site Paris Vox, rédacteur en chef de la revue Livr'arbitres et collaborateur de la revue Éléments, Xavier Eman est l'auteur de deux recueils de chroniques intitulés Une fin du monde sans importance (Krisis, 2016 et la Nouvelle Librairie, 2019), d'un polar, Terminus pour le Hussard (Auda Isarn, 2019) et, dernièrement, d'Hécatombe - Pensées éparses pour un monde en miettes (La Nouvelle Librairie, 2021).

     

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    Ni Médine, ni Sardou : manifeste non-binaire

    L’été a été particulièrement chaud et la faute n’en incombe pas uniquement au terrifique « réchauffement climatique » qui occupa pourtant une large part de l’actualité estivale. Car ce sont également les esprits qui se sont sérieusement échauffés au gré des diverses polémiques, plus terribles et fondamentales les unes que les autres, ayant rythmé les vacances des juillettistes comme des aoûtiens. Tempête dans les ricards et bagarres à coups de merguez garanties !

    Il y a eu tout d’abord « l’affaire Médine » qui permit à un obscur tâcheron de l’onomatopée rappesque de faire la une des magazines et des journaux télévisés, s’offrant ainsi une campagne publicitaire dont il n’aurait jamais pu seulement rêver. Le fond du drame ? L’invitation de l’histrion à l’Université d’été des écolos rouges-verts, malgré un assez lourd passif de déclarations à tendance islamiste et fort peu « républicaines ». Un non-événement concernant un micromilieu politique à l’occasion d’un rassemblement de quelques centaines de militants ? Que nenni ! Une « affaire d’État » qui allait faire gloser et s’écharper pendant plusieurs jours l’ensemble de la caste médiatico-politique avidement relayée par le gigantesque tout à l’égout des réseaux sociaux. Face à l’odieux scandale, la France se scindait en deux, prête à rejouer une nouvelle affaire Dreyfus pour soirée camping.

    Tout était alors bon pour défendre son « camp » : les – encore hier – farouches défenseurs de la liberté d’expression n’hésitant pas à se saisir d’un simple « tweet » assez idiot pour réclamer l’interdiction et la censure, tandis que les habituels sectateurs de la sainte Laïcité perdait la mémoire quant aux péroraisons islamistes de leur champion. Car, selon des mécanismes désormais bien rodés, il ne s’agissait bien sûr nullement d’être cohérents, honnêtes, justes ou même un tant soit peu objectifs, mais simplement de « gagner », de satisfaire les hystériques réunis sous sa bannière, quand bien même faut-il pour cela fouler aux pieds ses prétendues « valeurs » qui ne sont, on le sait désormais, que de poussiéreux anachronismes.

    Des combats parodiques

    On se fout de savoir si le sieur Médine, n’ayant pas été condamné pour ses propos « controversés », peut être invité à une « UDT », où l’on n’a pas l’intention de mettre les pieds et où personne n’est obligé d’aller l’écouter. Ce ne seront d’ailleurs sans doute pas les seules ni mêmes les pires conneries professées. Pourtant, pour certains, ne pas condamner cette invitation, c’est déjà trahir, c’est se rendre complice des « islamo-gauchistes » et donc, bien sûr, de « l’anti-France »… En revanche, priver les SJW (social justice warriors) à cheveux bleu d’EELV d’une allocution de Médine serait une grande « victoire », quand bien même des arguments identiques seront utilisés demain pour interdire Pierre Hillard de parole lors de Journées chouannes organisées par la maison d’éditions Chiré-en-Montreuil. Mais peu importe, car, répétons-le, il n’est nullement question de défendre des principes ou encore un moins une vision du monde, mais simplement de s’agiter pour récolter un maximum de « likes », de « pouces bleu », et de « followers »… qui peuvent éventuellement se transformer en dons sonnant et trébuchant. Mais ceci et une autre histoire…

    Il y a eu ensuite l’attaque odieuse d’une autre demi-solde de la variété musicale, Juliette Armanet, contre les « Lacs du Connemara ». L’ignominie montait d’un cran, le patrimoine national le plus glorieux était attaqué ! Si la jeune chanteuse s’était torchée avec le drapeau tricolore, cela n’aurait pas été pire ! Ne pas aimer les « Lacs du Connemara » ? Et puis quoi encore ? Autant dire que Johnny Hallyday n’est pas le plus grand chanteur de tous les temps ! Déchéance immédiate de nationalité ! Fort heureusement, une fois encore, toujours prête aux plus brillants et utiles combats, la droite française s’est mobilisée pour faire face à l’affront et invectiver comme elle le méritait l’insolente péronnelle ! Solidarité totale et absolue avec le vieux millionnaire réac, râleur et américanolâtre. C’est ça la France, mon bon monsieur ! Cette fois encore, se désintéresser de l’avis (qu’elle a bien le droit d’avoir) de l’inconnue Juliette Armanet et n’être qu’un fan assez relatif (du moins avant une heure du matin) de Michel Sardou vous rangeait immédiatement du côté des wokistes dégénérés et des insulteurs de la France éternelle. Le même processus se répétait d’ailleurs peu après avec la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de rugby où chacun était sommé de choisir entre l’admiration béate du béret/débardeur de Jean Dujardin et les pathologies « anti-franchouillardes » des éditorialistes de Libé

    Le système est ainsi devenu maître dans l’art de jeter des os médiatiques à ses « oppositions », des os sur lesquels elles se jettent frénétiquement, les crocs acérés comme jamais, hargneuses et bien décidées à en découdre pour des futilités sans nom qu’elles prennent pour des combats « symboliques » quand ils ne sont que parodiques.

    Les beaufs contre les wokes

    Imposer des dichotomies simplistes, créer des « lignes de front » artificielles, quand elles ne sont pas ridicules, porter l’attention sur l’accessoire pour faire oublier le fondamental, diriger les énergies sur des luttes secondaires ou folkloriques, faire passer l’éructation pour de la radicalité, éradiquer la prise de distance, la mesure, la nuance… voilà quelle est la stratégie qui se révèle redoutablement efficace. Les beaufs contre les wokes, Amélie Poulain vs La haine, le musée ou la cité, nostalgie improductive ou progressisme mortifère, le gros rouge ou le petit joint… Simplisme et caricature à tous les étages, mais choisis ton camp camarade, il n’y en a que deux !

    Par le biais des réseaux sociaux et des chaînes d’information en continue, la confrontation des idées ou des opinions a été remplacée par une nouvelle forme de « supportérisme » sportif, tout aussi fin et nuancé que celui qui s’épanouit dans les virages des stades. Il n’y a plus de débats, mais seulement des parodies de combats de boxe, où chaque protagoniste, surdopé à l’ego, est soutenu par les aboiements déchaînés de son groupe de chiens de Pavlov. Et malheur à celui qui ne rejoint pas l’une ou l’autre des meutes ! La tyrannie du manichéisme ne tolère pas de dissidents.

    Xavier Eman (Site de la revue Éléments, 14 septembre 2023)

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  • José Ortega y Gasset, penseur de l'Europe...

    Les éditions les Belles Lettres viennent de publier une étude de Béatrice Fonck intitulée José Ortega y Gasset - Le penseur de l'Europe.

    Professeur émérite de civilisation espagnole à l’Institut catholique de Paris et auteure de nombreux travaux sur l’œuvre et la pensée d’Ortega y Gasset, Béatrice Fonck est parmi les meilleurs spécialistes français de ce philosophe.

    On peut lire une excellente présentation de l’œuvre de José Ortega y Gasset par David MataJosé Ortega y Gasset, le visionnaire méconnu ») dans le numéro 50 de la revue Nouvelle École.

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    " Auteur mondialement connu de La Révolte des masses, José Ortega y Gasset (1883-1955) n’avait à ce jour étrangement pas bénéficié en France d’une biographie ou d’une monographie substantielle. Voici qui est désormais chose faite avec cette somme magistrale soigneusement contextualisée et documentée de première main par Béatrice Fonck.

    Tout en retraçant la généalogie des concepts majeurs de l’oeuvre abondante du grand philosophe espagnol, elle établit combien son itinéraire intellectuel a eu pour principe fédérateur un précoce, constant et plein engagement en faveur d’une unité européenne. Et tout spécialement d’une Europe nourrie de son irréductible diversité culturelle, au sein d’un « concert des nations » et sous l’égide de l’humanisme libéral qui la caractérise fondamentalement. Convaincu que l’avenir de l’Espagne passait nécessairement par son intégration à cette Europe, et lui-même intimement « européanisé », Ortega y Gasset s’est toujours d’abord voulu en lien avec les autres grands penseurs européens de son temps, de Bergson à Heidegger et Einstein.

    Alors que le « vieux continent » est durement confronté aux doutes internes sur son identité et à des rejets ou agressions venus de l’extérieur, penser ou repenser l’Europe avec Ortega, c’est cheminer sur une voie royale permettant de conjurer les impasses du nationalisme, de la construction bureaucratique, du fédéralisme supra-national et d’une dissolution mondialisée. "

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  • Guerre économique : la France peut-elle y survivre ?...

    Pour son émission sur TV Libertés, Chocs  du monde, Edouard Chanot reçoit Christian Harbulot pour évoquer avec lui la guerre économique que subit la France et qui tue les entreprises françaises.

    Introducteur en France, au début des années 90, de l'intelligence économique et fondateur de l’École de Guerre Économique, Christian Harbulot a notamment  publié Fabricants d'intox (Lemieux, 2016) et Le nationalisme économique américain (VA Press, 2017).

     

                                                 

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  • Les snipers de la semaine... (259)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Hashtable, H16 dézingue le gouvernement macroniste et le nuage de fumée qu'il répand en permanence dans les médias pour masquer la réalité...

    La République d’Enmarchistan refuse de voir l’effondrement

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    - sur La sociale, Pierre Delvaux prend dans son viseur le système dominant pour lequel « le Français n’a plus vocation à être enseigné et enrichi mais à être adapté et simplifié à l’infini ».

    La destruction organisée de la langue française, une stratégie implicite d’asservissement de masse

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  • Feu sur la désinformation... (434)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Floriane Jeannin. 

     

                                              

    Sommaire :

    La météo de l’info

    L’image de la semaine : Libé déteste la France et le Rugby

    Le dossier : Ils attaquent le Puy du Fou avec votre argent !

    Interview exclusive de Philippe de Villiers

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    Les pastilles de l’info :

    Nicolas Sarkozy et son « le temps des combats »

    Un gynéco transphobe ?

    Les 12 de Cherbourg

    Marine Le Pen et Sandrine Rousseau en Volkswagen

    Sephora et les Hijabeuses

    Wikipédia un média géré à la 1984

    Lampedusa

    Joe Biden veut aller se coucher en conférence de presse

    Conclusion

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    Portrait piquant : Anna Cabana, miss Ibiza 

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  • Infocratie...

    Les Presses universitaires de France viennent de publier un nouvel essai de Byung-Chul Han intitulé Infocratie - Numérique et crise de la démocratie.

    Originaire de Corée, influencé notamment par l’œuvre de Heidegger, Byung-Chul Han est professeur de philosophie à l'Université des arts de Berlin. Plusieurs de ses ouvrages ont déjà été traduits en français dont Dans la nuée - Réflexions sur le numérique (Acte sud, 2015), Le parfum du temps (Circé, 2016), Psychopolitique (Circé, 2016), Sauvons le Beau - L'esthétique à l'ère numérique.(Actes sud, 2016), La société de transparence (PUF, 2017), Topologie de la violence (R&N, 2019) et Thanatocapitalisme (PUF, 2021).

     

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    " Le tsunami d'informations déclenché par la numérisation menace de nous submerger dans une mer de communication frénétique qui perturbe de nombreuses sphères de la vie sociale, y compris la politique. Les campagnes électorales sont maintenant menées comme des guerres d'information, et la démocratie dégénère en infocratie. Dans son nouveau livre, Byung-Chul Han soutient que l'infocratie est la règle dans le capitalisme d'information contemporain. Alors que le capitalisme industriel a fonctionné avec la contrainte et la répression, ce nouveau régime d'information exploite la liberté au lieu de la réprimer. La surveillance et la punition font place à la motivation et à l'optimisation : nous imaginons que nous sommes libres, mais nos vies entières sont enregistrées afin que notre comportement puisse être contrôlé psychopolitiquement. Sous le régime néolibéral de l'information, les mécanismes du pouvoir fonctionnent non pas parce que les gens sont conscients de la surveillance constante, mais parce qu'ils se pensent libres. "

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