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Métapo infos - Page 1119

  • La France en plein déni de réel : le cas de l’insécurité...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue du criminologue Xavier Raufer, cueilli sur Atlantico et consacré au déni du réel dans lequel s'enferme la caste politico-médiatique sur les questions d'insécurité...

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    La France en plein déni de réel : le cas de l’insécurité

    Toujours plus, ce que le sociologue Michel Wieviorka flétrit* comme le "couple obscène médias-politiciens" fuit le monde réel - dont le réel criminel. Dans son récent livre "Malaise dans l'inculture", cette inquiétante symbiose affole aussi Philippe Val, icône de la gauche bourgeoise : "La France est paralysée : personnalités politiques et intellectuelles ne parlent plus qu'en fonction de ce qu'ils imaginent que les journalistes en diront ; ils s'adressent à un miroir médiatique qui leur renvoie une image..."

    Fuyons ce pervers "stade du miroir" (comme disait Jacques Lacan...).

    Allons sur le terrain. Voyons de quelle sécurité jouit vraiment la France ; traquons ces réalités que gouvernants et opposants ignorent ou édulcorent. Ce réel criminel, les militants de l'opposition le perçoivent : à Nantes, le responsable UMP dit sa commune "idéale pour les braquages, les cambriolages et les trafics". A Lyon, l'UMP s'affole de ce que "le tabac de la place Curial a été braqué pour la 4e fois en six mois" et qu'en 2014, "la hausse des cambriolages soit de 11%".

    Une réalité que toute la population française ressent désormais - notamment celle des "quartiers sensibles". Même immigrée ! Las d'être agressés, les Asiatiques de France - citoyens intégrés et travailleurs - appellent aujourd'hui le Premier ministre à l'aide contre les pillards et les prédateurs.

    Or ces réalités échappent aux élites politiques, toujours obnubilées par un "racisme" (celui, monochrome, de la bienséance) dont, dans un récent sondage, 65% des Français déclarent qu'il est secondaire.

    Le Credoc n'est pas un nid d'extrémistes : lisons son rapport, "Evolution du regard sur les quartiers 'sensibles' et les discriminations entre 2009 et 2014" (avril 2015). Une enquête menée avant "Charlie" et les récentestueries entre voyous. - 92% des Français pensent que "la délinquance" (en fait, la criminalité) est trop forte dans les "zones urbaines sensibles" ; 82% veulent qu'on y accroisse la police de proximité - et 76% qu'on y punisse plus sévèrement les "délinquants" ! L'insécurité préoccupe 84% des Français (beaucoup, un peu) et pas 16% d'entre eux (pas beaucoup, pas du tout).Pour le Credoc, "le développement de la police de proximité et la sévérité des sanctions sont les deux thématiques ayant progressé depuis 2009" (l'enquête précédente).

    Précision : peine capitale et statistiques ethniques sont des décisions politiques. Le criminologue peut éclairer ces décisions, voilà tout. Soyons clair : le signataire préfère la perpétuité réelle à la peine de mort; et, étudiant plus ce que font les malfaiteurs que ce qu'ils sont, il use peu des statistiques ethniques.

    Cependant :

    - L'Ipsos et la Fondation Jean Jaurès viennent de publier leur étude annuelle sur "Les fractures françaises". On y lit que désormais, 36% des sympathisants socialistes sont favorables à la peine de mort (+ 15% sur 2014).

    - Un autre sondage montre que 78% des sympathisants de droite approuvent les statistiques ethniques. C'est que, depuis Charlie-Hebdo et l'Hyper-cacher, l'opinion a changé. Bien des yeux se sont ouverts sur un somnambulisme médiatique qui mène au désastre nos dirigeants, au pouvoir comme opposants.

    Preuve : le "Laboratoire de tendances quali-collaboratives" du groupe Publicis publie en mai l'étude "Dissonances : quand les classes moyennes parlent de la France d'après le 11 janvier". Elle regorge de choses cruelles sur "le manque de sérieux des élites, avec un débat politique sans projets"... "Les élus ne remplissent pas le mandat pour lequel ils ont été élus et même, ils sont carrément des obstacles aux changements urgents que la situation exige". Depuis Charlie, "La classe politique, la classe dirigeants, n'a rien fait de concret". Résultat : les Français sont malheureux. Incroyable : même l'Allemagne jadis anti-française qualifiait ainsi la vie bonne : "Leben wie Gott im Frankreich", vivre comme Dieu en France. Au classement Eurostat sur le bonheur en Europe, la France git aujourd'hui derrière la Slovaquie et la Roumanie... Malheureux aujourd'hui - furieux demain - or les colères françaises peuvent être redoutables. Si nos élites politiques ne le comprennent pas, elles risquent de le payer cher.

    Xavier Raufer (Atlantico, 1er juillet 2015)



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  • Pagnol ou "la gloire d'être plaisant"...

    " Alors, je bondis sur la pointe d’un cap de roches, qui s’avançait au-dessus du vallon et, le corps tendu comme un arc, je criai de toutes mes forces : « Il les a tuées ! Toutes les deux ! Il les a tuées ! »

    Et dans mes petits poings sanglants d’où pendaient quatre ailes dorées, je haussais vers le ciel la gloire de mon père en face du soleil couchant. "

    Le Figaro publie, sous la direction de Michel De Jaeghere, un numéro hors-série consacré à Marcel Pagnol et à son œuvre. Une bonne occasion pour se replonger dans les Souvenirs d'enfance de l'auteur et repartir dans une inoubliable chasse à la bartavelle à travers les collines...

     

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    " Il a enchanté nos lectures d'enfance, nous a fait vivre la chasse buissonnière dans La Gloire de mon père, courir dans les collines embaumées de sarriette et de lavande, trembler devant le gardien du Château de ma mère, rêver d'aventures et de haute mer avec Marius, pleurer l'amour qui part avec Fanny.

    Marcel Pagnol aurait eu 120 ans cette année. Il n'a pas pris une ride. Pour célébrer cet anniversaire, le Figaro Hors-Série consacre un numéro exceptionnel à l'homme, le cinéaste, l'écrivain. Celui qui, des chemins d'Aubagne au Vieux- port de Marseille, touche à l'universel: «En nous parlant de lui», écrit Michel De Jaegehere dans son éditorial, «jamais il n'avait mieux paru s'adresser, tête à tête, à chacun d'entre nous, pour lui dire les merveilles et la brièveté de la vie.»

    Au fil des 106 pages de ce Figaro Hors-Série, magnifiquement illustrées des dessins du Marseillais Albert Dubout, des photos d'archives de sa vie et de ses films, on découvre l'enfant des collines, dont les récits ont la chaleur de l'été, au son des cigales et des parties de pétanque que l'on joue sous la treille. Le dramaturge, dont les personnages nous ressemblent comme des frères, dont on ne serait pas toujours très fiers: Topaze, l'instituteur ingénu qui finit en maître de la corruption et troque son infructueuse honnêteté pour le culte de l'argent ; Ugolin Soubeyrran, le paysan cupide qui laisse mourir à la tâche Jean de Florette, le «pauvre bossu», plutôt que de lui révéler l'emplacement de la source qu'il a bouchée ; la femme du boulanger, qui quitte son ballot de mari pour vivre une passion aussi dévorante qu'éphémère avec un berger de passage.

    On entre aussi dans «la bande à Pagnol»: Raimu, Charpin, Fresnay, qui plus qu'une équipe de tournage forment autour de lui une famille, avec ses bonheurs et ses chamailleries, et qui immortalisent à l'écran un monde révolu, partagé entre l'instituteur et le curé, où la Comédie humaine se joue au village et aux champs.

    Récit de sa vie en douze journées, exploration de sa «Provence intérieure», présentation des adaptations de ses œuvres au cinéma, dictionnaire de ses personnages, agenda des commémorations de l'année Pagnol: ce numéro du Figaro Hors-série est à savourer tout l'été, sans modération."

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  • Oligarchie et désinformation...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous le Libre journal de l'identité, diffusée par Radio Courtoisie le 26 juin 2015. Henri Dubost, animateur de l'émission, recevait Jean-Yves Le Gallou, président de la Fondation Polémia, ainsi qu'Emmanuel Ratier, responsable de la lettre d'information Faits & Documents. L'émission était consacrée aux liens entre désinformation et oligarchie...

     

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  • " Et je suis fier d'être Bourguignon ! "...

    Les éditions Plon viennent de publier un Dictionnaire amoureux de la Bourgogne établi par Jean-Robert Pitte. Professeur de géographie et ancien président de l'université Paris-Sorbonne, Jean-Robert Pitte est l'auteur de nombreux ouvrages portant sur le paysage, sur la gastronomie et sur le vin. Il a notamment publié une Histoire du paysage français (Tallandier, 2003).

     

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    " Je suis fier d'être bourguignon de cœur, d'une province ou je ne suis pas né et ou n'est sans doute né aucun de mes ancêtres. Grande est la Bourgogne par son histoire et les œuvres qui sont nées de son génie à toutes les époques. Elle a été la première région de la Gaule intérieure à entrer avec enthousiasme dans la romanité. Cluny et Cîteaux ont compté au Moyen Âge parmi les foyers les plus brillants de la chrétienté occidentale. Puis est venu le temps du flamboyant Grand Duché d'Occident autour duquel aurait pu se fédérer l'Europe, ce qui aurait évité des siècles de guerres fratricides. Enfin, elle a caressé ses « climats » pour y faire naître quelques uns des plus grands vins du monde. Une aimable personnalité est prêtée aux Bourguignons, faite de franchise, de truculence, de distance vis à vis d'eux-mêmes. Les femmes et les hommes qui ont illustré cet esprit sont légion. Amoureux de la vie, Pontus de Thyard, Bussy-Rabutin, Piron, Tillier, Colette, Vincenot... n'engendraient pas la mélancolie, tout comme les hautes figures de la création littéraire : Colas Breugnon, l'oncle Benjamin ou le pape des escargots qui portent tous la malice en bandoulière. Dyonisos est né deux fois ; moi aussi et ma cuisse de Zeus s'appelle la Bourgogne. "

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  • Pourquoi l'euro ne survivra que si l'Europe fait exploser le schéma mental dépassé qui l'a fait naître...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par David Engels au site Atlantico et consacré à la crise de l'euro. Professeur d'histoire romaine à l'Université libre de Bruxelles, David Engels a récemment publié un essai passionnant intitulé Le déclin - La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013).

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    Pourquoi l'euro ne survivra que si l'Europe fait exploser le schéma mental dépassé qui l'a fait naître

    Atlantico : Dans quelle logique la création de la monnaie unique s'inscrivait-elle ? A quels besoins, de la France et de l'Allemagne notamment, répondait-elle ?

    David Engels : La création de l’euro suivait deux logiques différentes. D’un côté, les forces pro-européennes, face aux résistances des États-nations, ont simplement poursuivi leur démarche traditionnelle de faire avancer l’unification européenne de manière indirecte, c’est-à-dire en lançant des initiatives et dynamiques économiques ou juridiques peu spectaculaires à prime abord, mais dont les conséquences logiques devaient mener obligatoirement à une unification politique plus grande. D’un autre côté, la chute du mur et la réunification allemande avaient éveillé, surtout du côté français, d´intenses craintes concernant une hégémonie économique, puis politique allemande. Dans cette logique, la dissolution de la Deutsche Mark dans l’euro devait constituer un point de non-retour et arrimer définitivement l’économie allemande à celle de ses voisins occidentaux.

    Ces deux approches ont très clairement échoué, comme le démontre la crise grecque : jamais l’unification européenne n’a été aussi contestée qu’aujourd’hui, vu que le moyen (l’économie libérale) semble de plus en plus avoir remplacé le but (l’unité de l’espace culturel européen) ; et à aucun moment depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, l’Allemagne n’a été si puissante, non seulement économiquement, mais aussi politiquement. C’est pourquoi la gestion de la faillite grecque renferme en même temps les clefs du futur européen : si la pression économique ("plaire aux marchés") et institutionnelle ("le respect des traités") devaient l’emporter, il est à craindre que l’Union européenne se transforme définitivement en simple caisse de résonance des intérêts de l’ultralibéralisme mondialisé ; en revanche, si la peur de la pression populaire grecque, espagnole, portugaise et italienne force les institutions à revoir leur copie, cela pourrait permettre – espérons-le – un revirement prometteur.

    Dans quelle mesure peut-on dire que l'Europe investit toujours ses ambitions politiques à travers l'euro ? Qu'est-ce qui l'illustre ? 

    David Engels : Comme je l’ai dit, la concertation et la fusion des intérêts économiques ont longtemps servi de moteur à l’unification européenne. Il s´agissait certainement du chemin de la moindre résistance ; néanmoins, il s´agissait aussi du chemin de la lâcheté. Au lieu de mettre sur la table la question de la création ou non des États-Unis de l’Europe, l’on a préféré poser un certain nombre de faits accomplis devant mener, très indirectement, au même résultat. La création de l’euro devait être le couronnement de cette tactique. En temps "normal", ce calcul aurait très bien pu réussir, car les crises systémiques passagères auxquelles l’on s’attendait auraient simplement servi, comme d’habitude, à constituer d’habiles prétextes afin de compléter l’unité monétaire par un contrôle budgétaire commun. Mais personne ne s’attendait à la gravité de la situation que nous vivons aujourd’hui ; gravité due au déclin économique et démographique indéniable de notre continent, à l’abandon de plus en plus marqué de nos valeurs culturelles communes par les instances politiques-mêmes qui prétendent les défendre, et au triomphe d’un système ultra-capitaliste mondial, imposant, comme seul remède à toute question, l’austérité financière, la privatisation et le démantèlement de la solidarité sociale.

    La collision de ces divers facteurs a fait tomber l’Union européenne dans un tel discrédit que les peuples européens commencent de plus en plus à s’opposer à cette institution ; non pas par rejet de l’idée européenne, mais afin de la défendre contre les tendances visant à utiliser l’Europe comme premier pas vers la constitution d’un genre d'État universel ultra-libéral fusionnant toutes les grandes cultures humaines en un grand réservoir de main d’œuvre appauvrie et matérialiste et donc entièrement soumise au bon vouloir des banques et grandes multinationales. La crise grecque a clairement révélé ces tendances au grand jour et fait de cet affrontement une question de principe, car le véritable choix n’est pas (ou n’est plus) entre la sortie grecque de l’euro ou sa soumission aux propositions des "institutions", mais entre l’Europe de l’austérité et des "traités" ou l’Europe des peuples et de la solidarité.

    Pourtant, le monde a bien changé depuis les années 1990, avec l'élargissement de l'Europe, une inflation plutôt maîtrisée via la BCE, l'après-guerre n'apparaissant plus comme une référence géopolitique pour les peuples européens... En quoi le modèle européen construit autour d'une monnaie commune est-il aujourd'hui en partie obsolète ? 

    David Engels : Je ne dirais pas du tout que la monnaie commune est obsolète, mais au contraire, qu’il est temps pour les peuples de l’Europe de tirer les leçons de la crise grecque et de faire un pas de plus vers l’unification. Ceci non seulement afin d’éviter qu’un tel problème se reproduise et qu’un État puisse obliger tous les autres à payer pour ses dettes, mais aussi afin de s’approprier pleinement l’outil monétaire pour résister à la fois au dumping social et à l’éradication de nos valeurs culturelles et de notre style de vie par une immigration effrénée. Le véritable choix qui se pose aujourd’hui est celui entre l’Europe du "bricolage", dont les autonomies nationales ne sont maintenues qu’au prix de leur alignement idéologique, ou une Europe institutionnellement encore beaucoup plus unie, mais en même temps légitimée par une vraie démocratie parlementaire directe.

    Le retour aux monnaies et gouvernements nationaux n’est pas une véritable option, au moins au long terme ; au contraire, ce serait la pire chose qui puisse arriver à l’Europe, car étant donné la faiblesse démographique, sociale, industrielle et économique déplorable de notre continent, la plupart des nations tomberont vite dans le giron des pouvoirs périphériques comme les États-Unis, la Russie ou la Chine, ou seront simplement submergés par l’immigration et l’islamisation. Ce qu’il faut, c’est donc une véritable politique sociale et financière européenne commune, non dans l’esprit de la destruction de la solidarité sociale et de l’austérité économique, comme le défend l’Allemagne, mais au contraire, dans une perspective visant à assurer le contrôle démocratique sur l’étendue de la solidarité et à créer de l’emploi par de grands projets infrastructurels paneuropéens capables de rivaliser avec les dépenses énormes que les Chinois font dans ce domaine.

    A quoi pourrait ressembler une alternative à l'euro en tant que principal fédérateur ?

    David Engels : L’euro n’a pas besoin d’une alternative, mais d’un contrôle démocratique qui puisse assurer qu’il ne puisse plus jamais se retourner contre les intérêts des peuples qui l’on créé. Car ce qui importe, ce ne sont pas les institutions ou outils, mais l’esprit et les objectifs qui les animent. Au lieu de baser la cohésion de la zone-euro sur l’adhésion quasi-religieuse de tous les gouvernements européens aux doctrines de l’ultra-libéralisme et de la compétitivité sans limites (quitte à saboter tous les gouvernements ne rentrant pas dans ce carcan comme le gouvernement Tsipras), l’euro pourrait devenir, au contraire, le moteur principal empêchant la concurrence déloyale entre Est et Ouest, Sud et Nord, et constituer le moyen d’une véritable unification tarifaire et sociale. Au lieu de défendre, coûte que coûte, une "stabilité" monétaire au court terme, payée par la déconstruction sociale et la désolidarisation des peuples avec leurs élites, l’euro devrait servir de vecteur d’une véritable stabilité stratégique au long terme, basée sur l’autonomie des ressources, le rétablissement de l’équilibre démographique et sur le retour de l’industrie. Et au lieu d’être un outil d’austérité dont ne bénéficient, finalement, que les banques (renflouées à coup de subventions de la part de la main publique) et les grandes entreprises (profitant de la privatisation du secteur public), l’euro pourrait servir d’agent principal à la création de l’emploi et de l’assainissement des infrastructures publiques qui en ont un besoin immense. Le tout est de vouloir et d’oser ; et si le peuple grec a bien montré une chose lors du référendum de dimanche, c’est qu’il est toujours possible de résister, et que le sentiment d’honneur et de confiance en soi peut, même aujourd’hui, l’emporter sur l’intimidation et l’égoïsme.

    David Engels (Atlantico, 7 juillet 2015)

     

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  • Hiroshima : retour sur un crime de guerre américain...

    Les éditions Tallandier viennent de rééditer dans leur collection de poche Texto le Journal d'Hiroshima - 6 août-30 septembre 1945 de Michihiko Hachiya, médecin à l'hôpital de cette ville martyre. Un utile retour sur les conséquences tragiques de ce crime de guerre américain resté impuni...

     

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    6 août 1945. Il était tôt. La matinée était calme, chaude et belle. […] Soudain, un puissant éclair de lumière me fit tressaillir – puis un second. » Ainsi commence le journal du docteur Michihiko Hachiya. Ayant survécu à la déflagration de la première bombe atomique de l’histoire, il se rend immédiatement à l’hôpital, dont il est le directeur. Il découvre une ville dévastée, jonchée de cadavres, d’hommes et de femmes brûlés au dernier degré agonisant lentement au milieu des décombres et observe l’apparition de ces étranges symptômes que personne ne reconnaît, ce mal inconnu qui annonce toujours une fin certaine et douloureuse. Dans une langue à la fois épurée et précise qui, malgré l’horreur, ne perd rien de son élégance et de sa pudeur, il raconte, jour après jour, les deux mois qui suivirent la catastrophe. Témoignage historique incomparable, le Journal d’Hiroshima propose une plongée inédite dans l’enfer que fut cette ville martyre."

     

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