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Métapo infos - Page 1005

  • Demain la guerre civile ?...

    Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°162, septembre - octobre 2016) est disponible en kiosque à compter de demain, 17 septembre 2016.

    A côté du grand entretien avec Alain Valterio et du dossier consacré à l'enlaidissement du monde,  on trouvera les rubriques, toujours aussi riches, «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama».

    Bonne lecture !

    Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.

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    Au sommaire de ce numéro :

    Éditorial    
    La fin du capitalisme par Alain de Benoist

    Forum    

    L’entretien
    Alain Valterio, un psy contre les psys    

    Cartouches
    Le regard d’Olivier François : nos amis les pirates

    Hommage : La mort d'Ernst Nolte

    Polémique : Patrice de Plunkett accuse, Éléments répond

    Une fin du monde sans importance par Xavier Eman

    Cinéma : 40 raisons d’aimer Fritz Lang par Ludovic Maubreuil

    Champs de bataille : Verdun II par Laurent Schang

    Comprendre la Corée du Nord par David L'Épée

    Le protectionnisme par les normes. La vraie liberté par Fabien Niezgoda

    Sciences par Bastien O'Danieli

    Le combat des idées
    La tentation de la guerre civile par Pascal Eysseric

    L'ennemi de l'intérieur. Entretien avec Jean-Yves Camus

    Portrait d’une cinéaste : Cheyenne-Marie Carron par Ludovic Maubreuil

    Entretien : Cheyenne-Marie Carron : « Je suis une catho-païenne »

    Humeurs : Les femmes iront en enfer par Stéphanie-Lucie Mathern

    La haine du sexe par David L'Épée

    Le scandale des antibiotiques par Jean-François Gautier

    Entretien avec Diana Johnstone : Avec Hillary Clinton, les néocons sont de retour !

    Dissection de l'Occident ménopausé : entretien avec Xavier Eman

    L'adieu au progressisme. Les "conservateurs de gauche" sont-ils des poissons volants ? par Alain de Benoist

    Bienvenue dans le domaine public. Le grand retour de Drieu La Rochelle par Frédéric Guchemand

    Jean-Louis Curtis dans les forêts de la nuit par Thomas Hennetier   

    Dossier
    Pourquoi notre monde devient de plus en plus laid par Pascal Eysseric

    Le règne de la quantité et le triomphe de la laideur par Olivier Rey

    Du genre humain au genre urbain. L’enlaidissement des villes par Pierre Le Vigan

    L’art européen, la science du beau par Jean-François Gautier

    L'esthétique au regard de l'évolution. La biologie du beau par Yves Christen

    L’invention du marché de l’art contemporain par Aude de Kerros

    Angers, l’ex-Athènes de l’Ouest par Michel Marmin

    Architecture, année zéro. L'institutionnalisation du vandalisme par Kostas Mavrakis       

    Panorama
    L’œil de Slobodan Despot

    Série télé : Turn, naissance d'une nation par Frédéric Dufoing

    Philosophie : Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ? par Jean-François Gautier

    L’esprit des lieux : New Delhi par Solange Bied-Charreton

    C’était dans Éléments : L’agonie de la ville par Michel Marmin

    Éphémérides

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  • Sur l'attitude bonapartiste...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un extrait de l'entretien donné par Julien Rochedy à Christopher Lannes sur le Bréviaire des patriotes dans lequel il évoque la valeur toujours intacte de l'attitude bonapartiste...

    L'entretien dans son intégralité est visible ici.

     

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  • Manuel de résistance à l'art contemporain...

    Les éditions Jean-Cyrille Godefroy viennent de rééditer le Manuel de résistance à l'art contemporain d'Alain Paucard. Le président à vie du Club des ronchons est un écrivain de nationalité parisienne, à qui l'on doit, entre autres, un roman d'anticipation, Lazaret (1990) et des essais comme Les criminels du béton (Les Belles Lettres, 1991), Tartuffe au Bordel (Le dilettante, 2013), La France de Michel Audiard (Xénia, 2013), Paris, c'est foutu ! (Jean-Cyrille Godefroy, 2013) ou encore Oui, c'était mieux avant (Jean-Cyrille Godefroy, 2015).

     

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    " Ce vademecum est là pour aider, stimuler, tous ceux qui appellent un chat un chat, et « l’art contemporain » une escroquerie. L’art « contemporain » est l’art officiel de la mondialisation, de la société de la Marchandise. C’est facile et ça peur rapporter gros, quand chacun est artiste avec pas de talent et beaucoup de culot. L’art « contemporain » est une discrimination contre ceux qui s’obstinent – figuratifs ou abstraits – à peindre sur une toile fixée sur un châssis.

    Pour toutes ces raisons, il faut réagir, ne pas se laisser faire. Alain Paucard le fait avec humour et cette verve qu’on lui connaît, notamment dans ses pamphlets.

    Alain Paucard, auteur de quarante ouvrages dans tous les genres de la littérature, s’était promis de ne plus écrire de brûlots, mais l’exhibition permanente de la laideur a eu raison de ses intentions pacifiques. "

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  • Quand les Européens découvrent que leurs états ne les protègent plus...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à la trahison des Européens par leurs "élites" politiques...

     

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    En 2016 les Européens ont découvert que les Etats ne les protégeaient plus

    L’année 2016 restera dans les mémoires comme celle de la grande offensive de l’islamisme contre les Européens et les Français en particulier : pas une semaine sans attentat, sans agression contre des femmes, sans violence contre des policiers, du personnel pénitentiaire ou des pompiers ; pas une semaine sans acte criminel commis par des individus souffrant de « troubles du comportement » comme disent les médias de propagande ! Des « déséquilibrés » qui ont en effet la curieuse manie de proclamer qu’Allah est grand ou qu’il faut niquer la France

    Mais face à cette offensive, les peuples européens découvrent surtout qu’ils sont sans défense car leurs gouvernements non seulement leur cachent la vérité mais ne les protègent plus.

    La guerre de civilisation a commencé mais les gouvernements européens ne veulent pas la mener.

    Le fiasco européen

    L’Union européenne a déjà démontré en 2015 son incapacité à protéger les frontières de l’Europe de l’arrivée massive d’immigrants.

    Tout ce qu’elle prétend faire c’est répartir autoritairement les immigrants entre les Etats membres mais l’Espace Schengen rend illusoire ce type de mesure.

    En clair l’Union européenne ne sait pas relever ce défi, ce qui explique que les Etats du Groupe de Visegrad font sécession de fait et rétablissent leurs frontières et que les Britanniques se sont prononcés pour le Brexit. L’Union européenne, censée nous apporter la paix, est tournée de toutes parts.

    A Calais la jungle des migrants n’est plus sous contrôle de l’aveu même du maire et les services de police se déclarent débordés. Comme en Grèce ou ailleurs.

    L’Europe sans défense

    L’union européenne n’a plus de frontières. Mais elle n’est pas prête non plus à affronter la guerre de civilisation.

    Le 14 juillet, on fait toujours défiler nos armées pour rassurer le bon peuple sur sa sécurité. Les matériels sont rutilants et les rangs sont comme les mâchoires : bien serrés. Mais il ne s’agit que d’un beau spectacle.

    Notre outil de défense reste en effet adapté à un conflit qui heureusement n’a pas eu lieu : affronter le Pacte de Varsovie en Europe. L’effondrement de l’URSS a pris les stratèges au dépourvu. Notre armée est donc dotée de matériels lourds destinés au choc frontal en Centre Europe contre une autre armée mécanisée. Elle n’est donc pas du tout adaptée au monde chaotique de la guerre de civilisation où le front est partout et où l’ennemi est déjà chez nous.

    Notre dissuasion nucléaire vise à nous protéger des autres puissances nucléaires. Elle garantit surtout le dernier espace de souveraineté politique qui nous reste. Mais elle joue un rôle comparable à celui de la Ligne Maginot dans la stratégie française des années 1930 : car elle garantit notre sécurité tant que l’adversaire a la bonne idée de raisonner comme nous – au cas d’espèce d’éviter une destruction mutuelle ou de trop graves dommages. Mais qu’en serait-il face à un adversaire déraisonnable ou kamikaze qui, lui, n’aurait pas peur de mourir, le tout dans un contexte mondial de dissémination de l’arme nucléaire ?

    Dans les années 1990 les pays européens se sont enfin mis au diapason de la projection, puisque les Occidentaux jouent de plus en plus le rôle de supplétifs des intérêts stratégiques américains, notamment au Moyen-Orient, et que nos politiques se sont empressés de réintégrer la France dans l’organisation intégrée de l’OTAN, au moment même où cette alliance perdait toute justification. On fait donc de plus en plus la guerre à l’étranger à mesure que le chaos s’étend au Moyen-Orient et en Afrique. Mais pas de chance : le front est désormais chez nous aussi et ces opérations extérieures usent nos forces.

    Les militaires qui patrouillent désormais dans presque toutes les villes européennes ne font que de la figuration à la demande des politiques. Car tout le monde sait qu’ils n’empêchent pas la progression des violences terroristes.

    Les Etats dépassés face à l’islamisme

    En réalité les pouvoirs publics sont dépassés face à l’islamisme.

    A cause, d’abord, de leur incapacité à réguler les migrations.

    A cause, ensuite, de leur laxisme systématique vis-à-vis des manifestations croissantes du prosélytisme islamiste, laxisme qui repose sur le clientélisme électoral, surtout à gauche.

    Enfin, à cause d’une grave erreur de jugement consistant à croire que pour lutter contre l’islamisme il faudrait encourager… l’islam : grâce à cette politique digne de Gribouille, les Européens ont désormais à la fois l’islamisation de leur continent et le terrorisme islamiste. Bravo les experts de la « déradicalisation » et du Padamalgam !

    Combien d’individus radicalisés dangereux sont en liberté dans notre pays ? On ne sait pas et de toute façon cela importe peu puisqu’ils sont justement en liberté ! Car les politiciens, soucieux avant tout de respecter l’idéologie de l’état de droit – en clair : le pouvoir des juges inamovibles – attendent… qu’ils commettent un délit ou un crime pour les arrêter.

    Comme vis-à-vis de l’immigration, le fameux « principe de précaution » ne s’applique pas à l’islamisme. Tant pis pour les victimes.

    Les Etats ne font la guerre qu’à leurs propres peuples

    La décision du Conseil d’Etat sur les arrêtés anti-burkini du mois d’août dernier ne surprend personne.

    Comme l’a bien montré Jean Yves Le Gallou dans son dernier ouvrage (1), en effet, le pouvoir judiciaire, qu’il soit national ou européen, n’a cessé de favoriser l’immigration et l’islamisation de l’Europe – au nom de l’idéologie des droits de l’homme et du cosmopolitisme, voire de la « politique de peuplement » chère à Manuel Valls.

    Les Etats européens ne font la guerre qu’à leurs propres peuples. Comme l’avait prévu Jean Raspail dans Le Camp des Saints (2) : son roman – sa prophétie, devrait-on dire – se termine justement sur l’image de l’armée française bombardant non pas les envahisseurs mais… les derniers Français qui veulent résister à l’invasion.

    Nous sommes déjà dans ce processus d’inversion puisque les pouvoirs publics, les systèmes sociaux et les organisations humanitaires n’ont qu’une priorité : « accueillir les immigrants », les « secourir » en mer, les aider à s’installer en Europe puis à faire venir leurs familles, les protéger de la « xénophobie » et du « racisme ». En d’autres termes à ouvrir toutes grandes les portes à la guerre ethnique, communautariste et religieuse qui vient.

    Les autochtones pauvres, les Calaisiens victimes des « migrants », les SDF ne sont plus sur le devant de la scène médiatique comme dans les années 1980. Les autochtones bénéficient aussi de moins en moins de la redistribution sociale qui va en priorité aux immigrants.

    Aujourd’hui il est plus tendance chez les bobos et les filles de bonne famille de s’afficher à côté des migrants que dans les Restos du Cœur !

    Les Etats refusent de reconnaître l’identité européenne

    Enfin, les Etats ne défendent plus les Européens car ils refusent de reconnaître l’existence même d’une identité européenne (3) ou les racines chrétiennes de l’Europe : pourquoi donc les défendraient-ils ? Non seulement ils ne les défendent pas mais ils sont devenus les protagonistes du Grand Remplacement, c’est-à-dire la disparition programmée des Européens.

    En France, depuis la loi Pleven de 1972, préférer la nationalité française est devenu un acte discriminatoire, sanctionné par les tribunaux qui prétendent néanmoins juger « au nom du peuple français » !

    En outre, avec l’approbation des traités européens, les étrangers ont les mêmes droits que les citoyens autochtones ; mieux encore : quand ils sont en situation irrégulière ils ont des droits supérieurs à ceux des citoyens, notamment en matière d’aide médicale.

    L’idéologie des droits de l’homme a tué partout la citoyenneté et donc les protections qu’elle procurait. L’idéologie « antiraciste » a, au surplus, transformé les autochtones en dhimmis juridiques : on ne poursuit pas le racisme antifrançais, antieuropéen ou la christianophobie, ce qui revient à considérer que les vies ou les croyances des Français de souche sont inférieures en dignité à celles des allogènes.

    Les Etats ne veulent plus protéger leur population

    Les Européens savent désormais que les Etats ne veulent plus les protéger.

    Le 12 juillet, soit symboliquement 2 jours avant l’attentat de Nice, le gouvernement français a décidé de frapper une « médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme ». Nous voilà donc prévenus : les victimes de l’impuissance publique recevront une médaille.

    Mais à Nice, lors de la commémoration, les autorités ont été huées par la foule. Comme, à Versailles, un policier a refusé de serrer les mains officielles lors de la commémoration de l’assassinat de deux collègues de Magnanville en juin dernier.

    Ces manifestations, comme les sondages, montrent que l’impuissance ou l’indifférence de l’Etat devient odieuse à un nombre croissant de nos concitoyens. Or un Etat impuissant devient vite un Etat illégitime.

    Aujourd’hui les citoyens sifflent les représentants du Pouvoir – désormais si mal nommé – que ce soit en France, en Allemagne ou en Italie. Ils rejettent électoralement la classe politique au pouvoir en Europe quand ils le peuvent.

    Demain ils pourraient bien aller plus loin encore dans leur dissidence.

    En Europe des révolutions ont commencé pour moins que cela.

    Michel Geoffroy (Polémia, 8 septembre 2016)

    Notes :

    1. Immigration : la catastrophe. Que faire ?, éd. Via Romana, 2016.
    2. Le Camp des saints, Robert Lafont, 1973.
    3. L’expression « Français de souche » ne recouvre « aucune réalité légale, historique, biologique ou sociologique », selon le Tribunal correctionnel de Paris le 19 mars 2015, jugement confirmé en appel en décembre 2015.
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  • Carl Philipp Gottlieb von Clausewitz...

    Les éditions Perrin viennent de publier une biographie de Clausewitz, auteur de De la guerre, signée par Bruno Colson. Belge, professeur à l’université de Namur, Bruno Colson, est un spécialiste de l'histoire militaire et de la stratégie, auteur de nombreux ouvrages, dont récemment  Leipzig - La bataille des nations 16-19 octobre 1813 (Perrin, 2013).

     

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    " Carl von Clausewitz (1780-1831) appartient à la catégorie des illustres inconnus dont l'œuvre a masqué la vie. C'est en effet grâce à Vom Kriege (De la guerre), publié quelques années après sa mort, qu'il acquiert une célébrité qui va défier le temps. Cet immense traité reste considéré comme le plus important jamais consacré aux questions militaires et stratégiques, inspirant les plus grands généraux, mais également des intellectuels comme Guy Debord, Raymond Aron ou René Girard.
    Or, Clausewitz a été aussi un officier supérieur de premier ordre et un acteur influent des guerres napoléoniennes. Témoin de la " grande catastrophe " de 1806, il devient l'un des artisans de la réforme de l'armée prussienne des années 1808-1811, puis participe à la campagne de Russie dans l'armée du tsar, la Prusse étant alors alliée de Napoléon, ce qui lui vaut une disgrâce durable à sa cour. On le retrouve dans les états-majors et sur les principaux champs de bataille jusqu'à Ligny et Waterloo où ses décisions prirent une portée considérable. Général, penseur, conseiller à l'occasion frondeur, mari aimant et ami exemplaire, il consacra les dernières années de sa vie à rédiger les récits de ses principales campagnes et à écrire son chef-d'œuvre. Avec l'exigence et le talent qui le caractérisent, Bruno Colson est parti pendant plusieurs années à sa découverte, exhumant notamment de nombreuses archives inédites pour restituer l'homme dans ses multiples facettes. "

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  • Des féministes islamistes ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue Javier Portella, cueilli sur Eurolibertés, le site de la réinformation européenne, et consacré au soutien apporté par une partie de la mouvance féministe aux femmes souhaitant revêtir le burkini sur les plages françaises...

    Javier Portella est l'auteur d'un essai remarquable intitulé Les esclaves heureux de la liberté (David Reinarch, 2012).

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    Manifestation féministe à Londres le 25 août 2016

     

    Les féministes islamistes

    Voilà donc que toute la grande lutte pour que la femme soit libérée de « l’assujettissement patriarcal », tout le combat pour que sa dignité soit affirmée face à « la mainmise machiste », toute la défense enhardie d’une liberté sexuelle qui passe par exprimer sans bigoterie la splendeur du corps et de sa nudité, voilà donc que tout cela, prôné avec tant d’acharnement par féministes et gauchistes – avec tant de raison aussi, du moins au début –, ce n’était rien, c’était faux, c’était une tromperie. Car ces droits – on le voit maintenant – se trouvent soumis, à leurs yeux, à quelque chose d’autre, à quelque chose de supérieur, même si pour l’instant ils sont encore valables pour les femmes européennes. Mais pour elles seules, non pas pour les musulmanes, dont les symboles vestimentaires de l’oppression sont défendus par féministes et gauchistes, comme on le voit à l’occasion de la polémique développée autour des femmes recouvertes par des burkas de bain.

    Faisons un peu d’histoire. Tournons-nous quelques décennies en arrière et reconnaissons qu’il était plus que juste le combat entrepris chez nous pour l’égalité des droits des femmes (on pourrait d’ailleurs dire la même chose concernant l’homosexualité) ; un combat dont la gauche prit d’ailleurs les commandes face à une droite qui s’y opposa au début et se plaça à sa traîne par la suite.

    Il faut cependant reconnaître que la condition de la femme sur les terres européennes n’a jamais eu rien à voir avec le sort qui est le sien sur les terres de l’Islam, là où le degré de son autonomie est mesuré… au nombre de coups de fouet ou de pierres. Davantage, c’est dans la vision du monde qui, chez nous, est sous-tendue de la sorte, c’est là que se trouve l’une des composantes de la face noble, belle, de notre temps. Car celui-ci – c’est là notre drame – a deux faces on ne peut plus opposées : celle de notre grandeur potentielle et celle de notre misère factuelle, deux faces qui s’entrelacent d’une façon si insidieuse que tout ce qui façonne la première semble condamné à s’y opposer dans la seconde. C’est ainsi que l’égalité des droits entre les deux sexes a abouti à la haine hystérique qui suinte chez les féministes radicales d’aujourd’hui, tout comme cette même égalité a dégénéré – la « théorie du genre » est son nom – dans la dissolution de la différence sexuelle elle-même.

    Et pourtant, il était tout à fait nécessaire, ce combat. Il l’était – mais il ne l’est plus. Ce qu’il faut combattre aujourd’hui c’est justement la confusion de rôles, la dissolution d’identités. Le combat d’hier est terminé – et gagné. Mais seulement parmi nous : non pas dans le monde musulman, là où, à quelques honorables exceptions près, aucun combat n’a jamais été entamé.

    Or, c’est là leur problème – pas le nôtre. Rien ne peut ni ne doit être fait – oublions l’apostolat, même laïc – quand on refuse de mettre sur pied d’égalité les droits des hommes et des femmes, quand on ne supporte pas que la beauté de celles-ci soit montrée au grand jour. Il n’y aurait aucun sens à essayer de les convaincre du contraire. Nous n’avons pas non plus le droit de les contraindre à accepter ce qu’ils ont en horreur : nos mœurs, notre façon d’être, notre vision du monde. C’est regrettable pour ceux d’entre eux qui n’acceptent pas un tel ordre, mais nous n’avons pas le choix. Il faut laisser faire, il faut accepter que leurs compatriotes suivent leurs mœurs, qu’ils vivent selon leurs principes, qu’ils couvrent leurs femmes avec ces symboles – car c’est bien de symboles et non pas de simples vêtements qu’il s’agit – que sont les voiles, les burkas et les burkinis.

    Qu’ils les couvrent autant qu septembre ’ils veulent. Mais chez eux – pas chez nous.

    Ou dans la mesure où ils restent chez nous – dans cette maison commune qui s’appelle encore l’Europe et non pas l’Eurabie –, qu’ils fassent tout ce qui leur plaira, mais chez eux : dans leurs domiciles privés ou dans des espaces collectifs qui leur soient propres, réservés. Non pas dans notre espace public, non pas dans nos rues et sur nos plages, non pas là où la présence de tels symboles constitue un affront à ce que nous sommes au plus profond de nous-mêmes.

    Car nous sommes encore quelque chose, nous ne nous sommes pas encore tout à fait évanouis. Ceux qui, par contre, voudraient bien s’évanouir, n’être rien, ce sont nos gauchistes et nos féministes. D’une part, ils restent totalement muets face au sort des femmes musulmanes ; d’autre part, désirant l’arrivée du plus grand nombre possible de foules islamiques, souhaitant que notre identité se voit ainsi diluée dans le grand magma multiculturel (sainte naïveté ! Comme si ce n’étaient pas les plus endurants et entreprenants qui finiraient par écraser les grands mous que nous sommes devenus !), ils encouragent la présence dans nos rues et sur nos plages des symboles vestimentaires de la Soumission.

    Nos gauchistes et nos féministes… Non seulement eux, certes. Il faut leur joindre aussi, moyennant toutes les nuances que l’on voudra, les oligarques libéraux de nos gouvernements mondialistes et de l’Union improprement dite « européenne ».

    Pourquoi une telle claudication de la part des uns et des autres ?

    Parce que le pilier sur lequel leur monde repose n’est nullement l’intensité vitale, le grand élan de joie, de vie, de puissance, qui bat – qui devrait battre – sous les libertés, politiques et de mœurs, que notre temps a conquises. Des libertés qui ne sont rien – pis, qui dégénèrent en nihilisme – si elles ne reposent pas sur un principe supérieur, substantiel ; si elles ne s’enracinent pas dans la terre grasse d’une identité, d’une communauté de destin : celle de notre patrie européenne.

    Patrie ? Identité ? Communauté de destin ? Principe supérieur, substantiel, « sacré » ? Voilà qui les horrifie au plus haut point ! Voilà ce que nos élites, aussi bien politiques que culturelles, haïssent au plus profond d’elles-mêmes. Voilà ce qu’elles combattent de toutes leurs forces. Rien n’est sacré pour elles. Rien… sauf ce rien, ce néant auquel l’individu transformé en atome se voit réduit dans la société libérale des masses. Rien, sauf cet individu dont la seule essence consiste à faire ce qu’il veut, ce qui lui chante, ce dont il a envie. Seul le bon plaisir importe : celui d’aller à poil sur les plages ou d’y couvrir le corps avec une burka. Tout devient égal – également bon ou également mauvais. Tout se vaut… et quand tout se vaut, quand tout devient indifférent, rien ne vaut rien. Tout se vaut, pour nos élites… sauf une chose : revendiquer une patrie belle, noble, grande, enracinée dans notre passé, projetée vers notre avenir, assise sur des principes – ne se balançant pas sur le vide.

    Javier Portella (Eurolibertés, 9 septembre 2016)

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