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Métapo infos - Page 1002

  • Ses missions secrètes...

    Les éditions du Nouveau Monde viennent de rééditer Mes missions secrètes, les mémoires d'Otto Skorzeny. Officier autrichien de la Waffen SS, en charge des opérations spéciales les plus sensibles avec son commando Friedenthal, Otto Skorzeny est bien connu notamment pour sa participation, en septembre 1943, à la libération de Mussolini, après la déposition de celui-ci par le roi Victor-emmanuel III. Cette figure charismatique poursuivra après la fin de la guerre une vie aventureuse de mercenaire au service de la lutte contre le communisme. On notera enfin que c'est Otto Skorzeny qui a inspiré le personnage du colonel Olrik à Edgar P. Jacobs, le créateur de Blake et Mortimer !...

     

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    " Surnommé par ses biographes « l'homme le plus dangereux d’Europe », Otto Skorzeny fut un des hommes de main favoris d’Hitler et l’officier commando allemand le plus médaillé de la Seconde Guerre mondiale, pour ses actions d’éclat audacieuses. À son actif, le rapt de Mussolini détenu par les insurgés royalistes en 1943, ou encore son coup de main contre le régent hongrois Horthy qui s’apprêtait en 1944 à signer une paix séparée avec Staline. Il s’illustre également lors de la bataille des Ardennes avec un commando déguisé en soldats américains qui s’infiltre dans les rangs alliés et vole des tanks Sherman : la rumeur se répand d’un projet d’assassinat contre Eisenhower obligeant ce dernier à rester confiné dans ses quartiers pendant des semaines.

    Jouissant d’un grand prestige auprès des officiers alliés, il est rapidement libéré après la guerre, sans doute parce qu’il accepte de coopérer avec la CIA. Il s’installe en Espagne où on lui prête de nombreuses activités : aide à l’évasion d’anciens nazis en Amérique du Sud, trafics en tous genres. "

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  • De Gaulle : identité, souveraineté, dissidence...

    Nous reproduisons ci-dessous un florilège de citations du général De Gaulle établi et commenté par Jean-Yves Le Gallou pour Polémia...

     

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    De Gaulle : identité, souveraineté, dissidence

    Tout le monde se presse à Colombey-les-Deux-Eglises, le 9 novembre, pour commémorer la mort du général de Gaulle. Un géant par rapport aux nains qui lui ont succédé et s’en réclament. Indûment. De Gaulle est cité par tous. Récupéré par tous. Mais ses convictions étaient à l’opposé du politiquement correct contemporain. Et ses propos, s’ils étaient tenus publiquement aujourd’hui, lui vaudraient la correctionnelle.

    De Gaulle avait une conception essentialiste de la nation, à l’opposé de celle des négateurs de l’identiténationale. Sa conception de la souveraineté populaire était incompatible avec « l’état de droit », cache-sexe du pouvoir des juges.

     

    Une conception essentialiste de la nation

    Les phrases qui suivent sont connues, régulièrement citées et jugées « controversées » :

    « C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu’on ne se raconte pas d’histoires ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leur djellabas ? […] Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? […] Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Eglises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! » (Conversation entre de Gaulle et Alain Peyrefitte le 5 mars 1959 suite aux événements d’Algérie dans C’était de Gaulle, tome 1, Alain Peyrefitte, éditions de Fallois/Fayard, 1994, ISBN 978‐2‐213‐02832‐3, p. 52).

    Cette déclaration est tellement « choquante » pour la bien-pensance contemporaine qu’elle est niée. Or c’est un verbatim d’Alain Peyrefitte, mémorialiste scrupuleux. Un mémorialiste dont personne sur le moment (en 1994) ne contesta la véracité des propos qu’il rapportait.

    Au demeurant, cette citation reflète si bien la pensée du général de Gaulle qu’on la retrouve, sous une forme plus littéraire, dans les Mémoires d’espoir, livre qui s’ouvre ainsi : « La France vient du fond des âges » et qui se poursuit ainsi :

    « Pour moi j’ai, de tout temps, mais aujourd’hui plus que jamais, ressenti ce qu’ont en commun les nations qui la peuplent. Toutes étant de même race blanche, de même origine chrétienne, de même manière de vivre, liées entre elles depuis toujours par d’innombrables relations de pensée, d’art, de science, de politique, de commerce, il est conforme à leur nature qu’elles en viennent à former un tout, ayant au milieu du monde son caractère et son organisation » (Extraits des Mémoires d’Espoir, Tome 1, Plon, 1970, p. 1 et 181-182).

     

    Une conception de la souveraineté incompatible avec l’Etat de droit

    Là aussi nous sommes aux antipodes de la doxa dominante qui a fait des juges – européens, constitutionnels, administratifs et judiciaires – les législateurs de fait.

     « Souvenez-vous de ceci : il y a d’abord la France, ensuite l’Etat, enfin, autant que les intérêts majeurs des deux sont sauvegardés, le Droit. »

    Difficile de faire plus court et plus bref comme éloge de la raison d’Etat. C’est pourtant la première chose que le général de Gaulle ait dite à Jean

    Foyer lorsqu’il l’a nommé Garde des Sceaux en 1962. Et c’est cette phrase qui ouvre les mémoires de Jean Foyer : Sur les chemins du droit avec le Général : mémoires de ma vie politique (1944-1988).

    On doit aussi au général de Gaulle cette formule choc :

     « En France, la meilleure cour suprême, c’est le peuple » (Mémoires d'espoir, Plon, 2014)

    Bien sûr, les esprits forts ne manqueront pas de dire qu’il s’agit de témoignages et non de déclarations. Mais là aussi les faits et les textes viennent appuyer l’authenticité des propos.

    « Le suffrage universel est la seule source du pouvoir » : tel fut le premier principe fondateur de la constitution de la Ve République. Et d’ailleurs, lors de la rédaction du texte constitutionnel, les textes généraux (Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, Préambule de la Constitution de 1946) furent explicitement écartés du contrôle de constitutionnalité.

    Et les propos du général de Gaulle sont très explicites.

    « La parole est au peuple. La parole du peuple, c’est la parole du souverain  » (Discours du 25 août 1944).

    On le voit : rien n’est plus subversif au regard des normes actuelles du politiquement correct que les propos et la pensée du général de Gaulle. Dommage que tous ceux qui vont s’incliner devant son tombeau n’aient pas le courage d’assumer sans peur ses déclarations.

    Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 8 novembre 2016)

     

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  • L'irrésistible expansion du libéralisme numérique...

    Les éditions de L'échappée viennent de publier un nouvel essai d'Eric Sadin intitulé La silicolonisation du monde - L'irrésistible expansion du libéralisme numérique. Écrivain et philosophe, Éric Sadin est notamment l'auteur d'un récit d'anticipation, Les quatre couleurs de l'apocalypse (Inculte, 2011) et d'un essai, Critique de la raison numérique (L'échappée, 2015).

     

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    " Berceau des technologies numériques (Google, Apple, Facebook, Uber, Netflix, etc.), la Silicon Valley incarne l’insolente réussite industrielle de notre époque. Cette terre des chercheurs d’or, devenue après-guerre le cœur du développement de l’appareil militaire et de l’informatique, est aujourd’hui le lieu d’une frénésie innovatrice qui entend redéfinir de part en part nos existences à des fins privées, tout en déclarant oeuvrer au bien de l’humanité.
    Mais la Silicon Valley ne renvoie plus seulement à un territoire, c’est aussi et avant tout un esprit, en passe de coloniser le monde. Une colonisation d’un nouveau genre, portée par de nombreux missionnaires (industriels, universités, think tanks…), et par une classe politique qui encourage l’édification de valleys sur les cinq continents, sous la forme d’écosystèmes numériques et d’incubateurs de start-up.
    Après avoir retracé un historique de la Silicon Valley, ce livre, à la langue précise et élégante, montre comment un capitalisme d’un nouveau type est en train de s’instituer, un technolibéralisme qui, via les objets connectés et l’intelligence artificielle, entend tirer profit du moindre de nos gestes, inaugurant l’ère d’une « industrie de la vie ».
    Au-delà d’un modèle économique, c’est un modèle civilisationnel qui s’instaure, fondé sur l’organisation algorithmique de la société, entraînant le dessaisissement de notre pouvoir de décision. C’est pour cela qu’il est urgent d’opposer à ce mouvement prétendument inexorable d’autres modalités d’existence, pleinement soucieuses du respect de l’intégrité et de la dignité humaines. "

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  • Rencontre avec un chanteur insoumis...

    Vous pouvez ci-dessous découvrir un entretien, réalisé le 7 novembre 2016 par Thierry Bouzard pour TV Libertés, avec le Docteur Merlin, à l'occasion de la sortie de son disque Insoumis...

                                    

    " Guitariste et chanteur, docteur Merlin exerce sa passion depuis la fin des années 70. Au fur et à mesure des ses albums, il s’est construit un univers où se reflètent ses opinions identitaires et marquées par les idées novatrices du GRECE. Docteur Merlin a interprété les textes d’auteurs tels que Robert Brasillach, Guillaume Faye et Maurice Rollet. Il a également fait plusieurs chansons pour enfants à partir des contes de Pierre Gripari. Nationaliste, il avance en refusant de mettre son drapeau dans sa poche. Cette attitude lui a définitivement fermé les portes des grandes maisons d’éditions et des radios musicales. Cependant, elle lui a permis de conquérir un public fidèle qui le soutient et le suit depuis plus de 35 ans. Il est interrogé par le musicologue, spécialiste de la chanson patriote engagée, Thierry Bouzard. "

     

    Thierry Bouzard évoque Le Guerrier et le Roi au cours de l'entretien ; c'est donc une bonne occasion, pour ceux qui ne connaissent pas cette chanson de la découvrir !

     

                                     

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  • Le bouquin de Noël...

    Les éditions Robert Laffont viennent de publier dans leur collection Bouquin, Le bouquin de Noël,  un recueil rassemblé par Jérémie Benoit et consacré à Noël... Historien d'art et conservateur des châteaux du Trianon à Versailles, Jérémie Benoit a également publié plusieurs essais sur les traces de la cultures indo-européenne, comme Les origines mythologiques des contes de Grimm : des mystères du nord aux forêts de l'enfance (Porte-glaive, 1997) ou Le chamanisme : origine et expansion de la culture indo-européenne, (Berg International, 2007).

     

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    " Si chaque année paraissent au moment des fêtes de fin d'année de petits recueils rassemblant quelques contes de Noël, jamais encore il n'a été produit une véritable anthologie rassemblant les récits des plus grands écrivains de tous les temps et de tous les pays. De même, jamais encore il n'a été tenté une explication des thèmes les plus souvent traités dans ces contes, où l'on rencontre des revenants, des spectres, des morts surtout, et particulièrement des morts d'enfants.
    C'est que le sujet, en vérité, relève plus encore de l'anthropologie et de la mythologie, que de la stricte littérature. Rassemblant ainsi des contes, récits et poèmes, aussi bien français qu'allemands, anglais, américains, scandinaves et russes, espagnols ou italiens, l'ouvrage calque son discours sur le calendrier de la fin d'année, évoquant " la mort de l'année " et sa résurrection au moment du solstice d'hiver.
    Partant de la Toussaint, que suit l'Avent, il glisse ainsi vers Noël, le jour de l'An et l'Epiphanie, éclosion finale de l'année nouvelle. C'est la raison pour laquelle on trouvera des contes relatifs à saint Nicolas, par le belge Camille Lemonnier, ou à sainte Lucie, par Selma Lagerlöf, ainsi que des textes sur la nuit de la Saint-Sylvestre, par Hoffmann ou Andersen. Mais c'est naturellement Noël même qui a le plus inspiré nos écrivains.
    Or, soit ils ont écrits dans la tradition, d'origine préchrétienne, ainsi qu'on peut le voir avec d'étranges textes médiévaux, soit ils ont évoqué la Nativité du Christ, substitut chrétien de la lumière recouvrée, soit encore ils ont évoqué la fête, le sapin, la crèche, les lumières, ou bien encore le sentiment toujours émouvant de la fête familiale, prétexte à établir un bilan de vie en cette fin d'année.
    Il faut attendre le XIXe siècle pour voir la littérature de Noël renouer avec l'esprit du Moyen Age. Grâce au romantisme, l'éclosion littéraire de l'Europe provoqua la résurrection des cultures ancestrales, auxquelles chaque écrivain contribua en fonction de sa nationalité. Certains récits sont aujourd'hui devenus très célèbres, comme le Chant de Noël de Dickens, Les Trois Messes basses de Daudet ou La Petite Fille aux allumettes d'Andersen, mais d'autres, trop méconnus, méritaient d'être redécouverts, et il est de petits bijoux ciselés par l'émotion que l'on peut considérer comme des chefs-d'oeuvre.
    C'est le cas de la Fleur-de-Blé de Lemonnier, des Sabots du petit Wolff de Coppée ou de La Noël de Marthe d'Anatole Le Braz. Nul doute que le lecteur ne sera remué par de tels contes, quand au contraire il sera certainement étonné par les récits médiévaux comme La Chasse sauvage d'Orderic Vital ou l'anonyme Sire Gauvain et le Chevalier vert, bien éloignés des Noëls chrétiens et du mercantilisme ambiant aujourd'hui.
    C'est l'âme enfouie de Noël que nous rapportent ces écrivains anciens, relayés au XIXe siècle par Hoffmann, Gogol ou Erckmann-Chatrian. A l'opposé, certains incroyants, comme Louis Mullem, ne se sont pas privés de moquer Noël, ouvrant ainsi la voie à un XXe siècle déchristianisé, parce que matérialiste. "

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  • Séisme !...

    Nous reproduisons ci-dessous l'éditorial du nouveau numéro de Centurie News (n°10, 9 novembre 2016) qui est consacré à l'énorme surprise que constitue la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles américaines...

     

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    Séisme

    Donald Trump a remporté largement l’élection aux Etats-Unis. Porté par une population sinistrée par la mondialisation libérale, il s’est imposé avec 290 grands électeurs contre 218 pour Hillary Clinton, qui bénéficiait pourtant de l’appui de l’ensemble du système médiatique et financier occidental. Hillary Clinton n’a pas réussi à mobiliser les latinos et les afro-américains comme avait pu le faire Barack Obama. (voir-ci-contre). L’analyse des votes semble néanmoins révéler de fortes disparités ethniques puisque 94% des femmes et 80% des hommes noirs et 68% des femmes et 62% des hommes d’origines latinos ont apporté leurs suffrages à Hillary Clinton. Donald Trump  disposera d’une nette majorité à la chambre des représentants (236 républicains contre 191 démocrates) comme au Sénat (51 républicains contre 47 démocrates). Il disposera aussi d’une majorité républicaine parmi les gouverneurs et les membres de la Cour Suprême (SCOTUS). Du jamais vu depuis 1928.

    A l’ouverture, l’ensemble des indices boursiers a dévissé, à l’exception des places boursières suisses et russes. Le NIKKEI (Japon) enregistre plus de 5 % de baisse au moment où nous écrivons cet article. Le dollar est en baisse et les valeurs refuges (or et emprunts d’Etats) en hausse. La victoire de Donald Trump remet en question le scénario privilégié par les marchés financiers : une hausse prochaine des taux directeurs de la Réserve fédérale. Par ailleurs, la position de Janet Yellen (ci-dessus) est fragilisée, Trump ayant dénoncé à plusieurs reprises le rôle néfaste de la présidente de la FED. D’une façon plus générale, la politique dite de « New Deal » par la relance de grands travaux prônée par Trump durant sa campagne, et confirmée dans son discours de ce mercredi matin, nécessitera un contrôle accru de la présidence sur cette institution (la FED) en vue de financer ses projets. S'il veut tenir cet objectif, Donald Trump devra probablement engager les réformes nécessaires à un retour du contrôle des changes ou ad minima à la mise en place de taux de change réindexés ou maitrisés et reprendre le contrôle de la production monétaire américaine, aux mains des puissances financières qui administrent la FED. Cette étape serait à elle seule une véritable révolution.

    L’économiste Barry Eichengreen estime pour sa part que le recours aux droits de douane, promis par Trump durant sa campagne, pourrait certes déclencher des guerres commerciales et des tensions géopolitiques, mais que cette politique aurait pour effet de pousser les salaires et l'inflation à la hausse. De son côté, la City, si elle ne peut neutraliser les velléités de Donald Trump, continuera probablement d’accentuer l’instabilité monétaire mondiale et d’utiliser la Chine et l’Union Européenne pour porter son projet de création d’une banque centrale mondiale et d’une monnaie mondiale sous le contrôle des banques, en attendant des jours meilleurs …

    Mais la stabilité des institutions européennes pourrait bien être mise à mal par le calendrier électoral, en Autriche, en France et en Allemagne dans les mois à venir. En effet, le séisme que constitue l’élection de Donald Trump devrait stimuler les offres politiques favorables à une remise en question profonde des institutions européennes. En France, si le Front National dispose évidemment d’une proximité avec les options souverainistes défendues par Trump, le manque de compétences disponibles dans ce parti pour assurer une alternance, pourrait l’empêcher de disposer de l’appui réel des relais de puissance américains et russes.

    Toujours en France, les réseaux pro-israéliens chercheront à imposer Nicolas Sarkozy qui, au contraire de François Fillon, est un soutien indéfectible de la politique israélienne en France et dont les positions simultanément pro-américaines et réalistes à l’égard de la Russie semblent pour partie compatibles avec la nouvelle configuration politique occidentale. Problème : celui-ci, mis en cause de façon particulièrement violente par Donald Trump durant sa campagne pour son rôle en Libye, s’est déclaré en faveur de la candidature d’Hillary Clinton, pour ne pas parler des affaires judiciaires qui le poursuivent. François Fillon, même s’il est, pour le moment encore le troisième homme dans les primaires des Républicains, semble être le seul capable d’assurer une transition sous-contrôle en France tout en étant compatible avec la nouvelle configuration créée par l’élection de Donald Trump, à l’exception peut-être de l’appui des réseaux pro-israéliens en France. Il lui reste à passer le cap du premier tour, mais ensuite, face à Alain Juppé ou à Nicolas Sarkozy, il recevrait sans doute les appuis médiatiques nécessaires à sa victoire et prendrait alors une option décisive sur la présidentielle.

    Sur la scène géostratégique internationale, les échanges entre Donald Trump et Vladimir Poutine pourraient favoriser une évolution rapide de la situation militaire en Syrie sans attendre la fin du mandat de Barack Obama le 20 janvier. Enfin, dans les pays considérés comme des appuis de la politique américaine contre la Russie (Pologne et Ukraine, Qatar et Arabie Saoudite), l’élection de Donald Trump provoque de très vives inquiétudes. Enfin, les pays dont les positions sont liées à leur capacité de basculement dans la mésentente russo-américaine (Iran et Turquie notamment), perdront certainement une part de leur capacité d’influence si Donald Trump et Vladimir Poutine ouvrent ensemble une nouvelle ère dans les relations russo-américaines.

    De nouvelles lignes de forces émergent. Face au défis vitaux auxquels sont confrontées les populations d’origines européennes dans le monde entier, l’évolution progressive vers une entente septentrionale, une meilleure coordination des États de l’hémisphère nord dans l'intérêt de leurs populations, pour improbable qu’elle fût jusqu’ici, est désormais un scénario envisageable. Il était temps, l'orage gronde.

    Centurie News n°10, 9 novembre 2016

     

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