Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Métapo infos - Page 1000

  • Guerre de religion ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul Fortune cueilli sur son blog et consacré aux réactions à l'attaque de deux terroristes islamistes contre une église à Saint-Etienne du Rouvray, près de Rouen.

    Paul Fortune a récemment publié un excellent récit intitulé Poids lourd.

     

    attentat_Saint-Etienne-du-Rouvray.jpg

    Guerre de religion

    Cette fois, c’est un prêtre qu’ils ont assassiné. J’ai déjà dit mille fois ce qui se passait, je ne vais pas me répéter. Un attentat mahométan tous les 10 jours devrait être suffisamment parlant. Je note que cette fois le caractère d’affrontement religieux est clair et net, de la volonté même des criminels. Comme s’ils voulaient nous dire « arrêtez de faire les autruches, arrêtez avec votre padamalgam et vos excuses psychiatriques, notre cause est authentiquement religieuse. »

    Curieusement, à lire les réactions des citoyens ordinaires comme celles des politiques, j’ai l’impression que la prise de conscience est plus forte qu’auparavant, comme si dans la France pourtant déchristianisée la figure du prêtre martyrisée réveillait un vieux fond catholique. On ne touche pas impunément au sacré et la croix, quoi qu’on en pense, reste un symbole autrement plus viscéral qu’un journal satyrique. Seuls les journalistes semblent y rester insensibles, preuve qu’ils ont l’âme bien plus desséchée que les politiciens. Les politiciens, justement, commencent à patauger sérieusement. Ils n’ont pas eu l’impudence de nous faire le coup du « renforcement de l’état d’urgence ». Évidemment, ils « condamnent fermement », et Hollande s’est même fendu de la plus belle bêtise qu’il ait jamais dite sous la forme d’une formule-valise selon laquelle « tuer un prêtre, c’est profaner la République ». S’il avait ouvert un livre d’histoire dans sa vie, il saurait que sa république s’est précisément bâtie sur la haine de l’Église catholique et qu’elle n’a eu cesse de vouloir la rabaisser, et l’on ne peut qu’être frappé par la volonté une fois de plus affirmée de sacraliser la république qui serait une chose quasi-divine qu’on pourrait « profaner ». Mais ce sacré se fait sur le dos du sacré authentique et ne traduit finalement que l’horreur face à la profanation réelle que constitue l’assassinat d’un prêtre. N’accordons pas trop d’intelligence à notre président : il est probable que cette formule vide de communicant professionnel puisse resservir à l’envie, n’importe quelle action remettant méchamment en question le « vivre-ensemble » pouvant être qualifiée de profanation contre la république.

    Seul cet imbécile de Cazeneuve, dont la seule parole honnête serait de présenter sa démission, s’est distingué en évoquant un illusoire concordat qu’il faudrait passer avec l’islam, preuve manifeste qu’il ne connaît rien à cette religion. L’islam n’est pas un catholicisme en djellaba et pantacourt et ne possède aucune autorité centrale qui pourrait négocier quoi que ce soit. Si un tel concordat était possible (et souhaitable, ce dont je doute), on se demande bien sur quoi il porterait. Moins d’attentats contre plus de mosquées ? Il y aurait un quota de morts que les mahométans devraient respecter, un peu comme sur un permis de chasse ? Ou alors il faudrait leur céder une partie du territoire en échange de cinq ans de tranquillité ? (je propose de leur donner Marseille, Bobigny et Roubaix pour commencer). Tout cela ne tient pas debout, on ne négocie pas avec des gens qui veulent nous tuer, ce que les flics ont bien compris puisqu’ils ont ordre, paraît-il, d’intervenir immédiatement sans parlementer.

    Les plus abjects sont comme d’habitude et sans surprise les journalistes, dont certains ont décidé qu’il ne fallait plus donner les noms des assassins ni montrer leur photos, et ce à l’initiative d’un vaniteux et belliciste personnage dont je ne flatterai pas le narcissisme en me refusant à écrire les trois lettres qui le désignent ordinairement. Trop tard : au moindre attentat, on sait désormais, par habitude, à qui on a à faire. Dès que lesdits journalistes prennent des pincettes pour vous expliquer qu’on ne peut tirer aucune conclusion hâtive et qu’on n’est pas sûr d’avoir entendu le fameux glapissement « allaouakebar », on peut être certain de la nature du crime. Quand il y a un doute, en général, c’est qu’il n’y a pas de doute.

    Il ne nous reste qu’à espérer que la prochaine cible ne soit pas une école maternelle et que les prochaines minutes de silence ne seront pas pour nous ou nos proches. À ceux qui se demanderaient « que faire », je ne peux donner qu’un conseil d’ordre général : soyez une cible difficile. Mentalement aussi bien que physiquement. Ne vivez pas dans la peur, vivez dans l’alerte. Le temps du confort est depuis longtemps révolu.

    Paul Fortune (Blog de Paul Fortune, 27 juillet 2016)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Feu sur la désinformation... (98)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et présentée cette semaine par Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Attentat à Saint Etienne du Rouvray

      Le prêtre a-t-il été égorgé ou seulement tué ? Les médias restent partagés sur le vocabulaire.

    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 : Censure dans les médias

      Plusieurs journaux, radios, et chaines de télévision ont décidé de ne plus diffuser les visages ou les noms des terroristes. I-Média décrypte.

    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 : Tuerie et attentat en Allemagne

      A Munich les médias font référence au tueur d’extrême droite Anders Breivik, à Ansbach le réfugié n’a pas obtenu l’asile...

     

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Manipulation et influence, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Retour sur le parcours intellectuel d'Alain de Benoist...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist au Cercle Kritik, dans lequel il revient sur son parcours intellectuel...

    Le Cercle Kritik se décrit comme l'alliance d'un afficionado de Georg Lukàcs et d'un adepte de Friedrich Hayek "mettant de côté leurs divergences sur des questions périphériques pour focaliser leurs attaques et leurs critiques sur un point central : la social-démocratie et la domination de la rente parasitaire; éteindre la démesure des abstractions financières, et redonner sa primauté à la sphère de la production réelle".

     

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Actualité de Drieu la Rochelle...

    Les Bouquins de Synthèse nationale viennent de publier dans leur collection des Cahiers d'histoire du nationalisme, un volume consacré à Pierre Drieu la Rochelle et à la riche actualité de son œuvre. Un numéro à ne pas manquer, donc !...

     

    Pierre-Drieu-la-Rochelle.jpg

    " Cette dixième livraison des Cahiers d'Histoire du nationalisme est consacrée à l'un des auteurs les plus controversés du XXe siècle : Pierre Drieu la Rochelle.

    Il est vrai que, plus de 70 ans après sa disparition, ce "pessimiste actif" comme il se définissait lui-même continue à susciter beaucoup d'intérêt et bien des passions. Nombreux sont ses livres qui ont été dernièrement réédités ainsi qu'une recension fort bien faite de tous ses articles parus.

    Réalisé avec l'aimable collaboration de Patrick Parment avec, entre autres, un texte Pol Vandromme, ce Cahier d'Histoire du nationalisme entend donner une autre image de ce grand écrivain fasciste de talent trop souvent insulté par les tenants de la pensée dominante... "

     

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Culture : libéraux et conservateurs, deux alliés qui se contredisent…

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la culture...

    Directeur de la revue Krisis , dont le dernier numéro est consacré à la question de la modernité, et éditorialiste de la revue Éléments,  Alain de Benoist a récemment publié Survivre à la pensée unique (Krisis, 2015), un recueil de ses entretiens avec Nicolas Gauthier.

    Alain de Benoist 2.jpg

     

    Culture : libéraux et conservateurs, deux alliés qui se contredisent…

    La culture, dit-on, c’est ce qui demeure quand on a tout oublié. Y aurait-il un fond de vérité dans cette boutade ?

    Tout dépend de son antonyme. La définition de la culture varie complètement selon qu’on l’oppose à l’inculture (c’est l’acception la plus courante), à la nature (vieux problème philosophique et scientifique) ou à la civilisation (pour Spengler, la civilisation correspond au stade terminal d’une culture). Le sociologue Georg Simmel la définissait même comme un « mouvement de la perfection de l’âme ». N’y voir qu’une somme de réminiscences littéraires, historiques, artistiques, etc., est donc bien limitatif. J’ai tendance, pour ma part, à concevoir la culture à la façon de l’anthropologie culturelle ou de l’ethnologie, c’est-à-dire comme un habitus commun, comme l’ensemble des façons de vivre et des valeurs partagées au sein d’une population donnée. La culture est alors indissociable de l’esprit d’un peuple. Elle devient même le fondement du politique, si l’on admet que le rôle premier du politique est de produire du commun. Si l’on adopte cette définition « large », on comprend que lorsque l’on dit que la culture française est menacée, on pense plus loin qu’aux simples acquis de l’instruction ou du savoir.

    On comprend aussi, du même coup, pourquoi l’idéologie dominante s’est employée à faire disparaître les sociétés traditionnelles, en s’attaquant à leur culture spécifique. Cette façon de réduire la diversité culturelle fait le jeu de la pensée unique. Donner la priorité à l’économie sur la culture (quand on justifie, par exemple, l’arrivée massive de migrants au nom des exigences de compétitivité, comme le fait régulièrement le patronat) aboutit au même résultat. Et il en va de même, encore, quand on s’emploie à substituer aux cultures enracinées des cultures « fluides », « liquides », seules tolérées par les tenants de l’hybridation « multiculturelle ». Éradiquer les cultures communes dans ce qu’elles ont d’irremplaçable et d’unique revient à tuer les peuples.

    Autrefois, il existait en France un sous-secrétariat aux Beaux-Arts, dépendant du ministère de l’Instruction publique, avant que ne soit créé un ministère de la Culture. La culture a-t-elle forcément besoin d’un ministre ?

    Beaucoup de gens de droite répondent par la négative, parce que la culture ne remplit à leurs yeux qu’une fonction décorative : celle du pot de fleurs sur la cheminée. C’est encore pire au sein de la classe politique : la culture générale ayant disparu de l’école, elle se compose en majorité d’instruits incultes, comme dit Alain Finkielkraut. Un ministère de la Culture se justifie en fait parfaitement, non seulement pour préserver le patrimoine, mais pour apporter une aide aux artistes qui le méritent. Mais cela implique, bien entendu, la réorientation totale d’un ministère qui ne jure, pour l’instant, que par l’effacement des repères et le non-art contemporain.

    Peut-on parler de « culture de droite » ?

    Pourquoi pas ? Le problème, c’est que la « culture de droite » a deux ADN distincts – un ADN « conservateur » (au meilleur sens du terme) et un ADN « libéral » – et que ces deux ADN sont foncièrement différents. Ils ne supposent déjà pas la même anthropologie : le premier voit d’abord dans l’homme un héritier, alors que le second en fait une monade portée par la seule considération de son meilleur intérêt, fondée à faire valoir de manière égoïste des « droits » qu’elle tient d’un état de nature prépolitique et présocial.

    Les « conservateurs » n’ont pas de mal à intégrer la culture dans leur mode de pensée, car ils savent que les collectivités nationales et populaires possèdent des traits qui leur sont propres – alors que Margaret Thatcher affirmait que « la société n’existe pas » (elle n’était, à ses yeux, qu’une simple addition d’individus). Les « conservateurs » pensent d’abord en termes politiques et historiques, ils conçoivent le social comme fondé sur des valeurs partagées, ils croient à l’utilité des frontières, ils reconnaissent l’existence des peuples. Les libéraux raisonnent en termes économiques, ils croient qu’une société repose sur la seule confrontation des intérêts régulée par les mécanismes impersonnels du contrat juridique et de l’échange marchand, ils prônent le libre-échange et la suppression de tout ce qui fait obstacle à l’expansion du marché, ils affirment le primat d’un individu autosuffisant qui se produit lui-même à partir de rien.

    Toutes incompatibles qu’elles sont sur le fond, ces deux cultures sont aujourd’hui l’une et l’autre présentes « à droite », où elles donnent lieu à des combinaisons contre-nature. Les tenants du libéralisme économique rejettent parfois le libéralisme sociétal, tout comme les tenants du libéralisme sociétal rejettent parfois le libéralisme économique. Il leur reste à comprendre que ces deux formes de libéralisme sont vouées à se conjoindre, car elles découlent des mêmes postulats fondateurs. Comme l’écrit Jean-Claude Michéa, « le libéralisme économique intégral porte en lui la révolution permanente des mœurs, tout comme cette dernière exige, à son tour, la libération totale du marché ».

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 23 juin 2016)

     

    Lien permanent Catégories : Entretiens 0 commentaire Pin it!
  • Penser le chaos...

    Nous vous signalons la publication du dix-septième numéro de la revue Perspectives libres consacré au chaos qui vient.

    La revue Perspectives libres, dirigée par Pierre-Yves Rougeyron, est publiée sous couvert du Cercle Aristote et est disponible sur le site de la revue.

     

    Perspectives libres 17.jpg

    Sommaire

    Pierre-Yves ROUGEYRON : « Les allégeances à l’épreuve »

    Dossier : « Stasis, penser le chaos »

    Christian HARBULOT : « De la guerre civile »

    V.D. : « Comment tout peut commencer en France »

    Julien FUNNARO : « Le multiculturalisme, ennemi de la diversité »

    David CUMIN : « De l’ennemi jihadiste et de la guerre au terrorisme »

    Jérémy-Marie PICHON : « Ayn Rand ou le Triomphe de la volonté »

    Libres pensées

    Juan ASENSIO : « « Le secret de René Dorlinde » de Pierre Boutang »

    Luc VIGNEAULT : « L’Autre. Une autre lecture de l’Occident politique. Le récit de Thierry Hentsch »

    Gilles ARDINAT : « Le monde qui vient : géographie mondiale des naissances »

    JME : « Énergie, et si nous parlions plutôt de puissance(s) ? »

    Libres propos

    Clément NGUYEN : « Burundi, 1961-2016 : chronique d’un pays tourmenté »

    Nicolas KLEIN : « Aux marges du monde européen : l’Espagne, le pays des périphéries »

    Nicolas KLEIN : « Fragmentation électorale et divisions socio-politiques. Le cas espagnol »

    Lien permanent Catégories : Revues et journaux 0 commentaire Pin it!