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occident - Page 21

  • Syrie : un martyre sans fin

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Caroline Galactéros, cueilli sur son blog Bouger les lignes et consacré à la guerre de Syrie. Docteur en science politique et dirigeante d'une société de conseil, Caroline Galactéros est l'auteur de  Manières du monde, manières de guerre (Nuvis, 2013) et publie régulièrement ses analyses sur le site du Point.

     

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    Un quartier de Damas en ruines

     

    Syrie : un martyre sans fin

    Le storytelling fait rage depuis 2011 en Syrie. Il brouille les sens et l'entendement. Les Bons et les Méchants sont là, devant nous, Blancs et Noirs, chacun dans leur boîte, crimes de guerre et atrocités contre « rebellitude » armée, sur les victimes de laquelle on s'attarde beaucoup moins, surtout à l'OSDH (Observatoire syrien des droits de l'homme, une ONG basée à Londres)… Le jusqu'au-boutisme des uns et des autres tend l'affrontement vers son paroxysme et semble rendre toute évolution politique pragmatique impossible. Chacun pense encore, du fond de son tunnel mental, pouvoir venir à bout de l'adversaire en faisant assaut de sauvagerie et de résilience. En menant une guerre d'usure de l'horreur et de l'absurdité. L'enchaînement cynique des provocations et des représailles paraît sans fin.

    Il est très difficile de continuer à raisonner politiquement devant un tel désastre humain, de ne pas s'abandonner à l'écœurement devant les images insoutenables. Difficile de ne pas juste s'insurger contre ce régime, et contre lui seul, qui résiste si brutalement à l'anéantissement, aux dépens d'une partie de son peuple, pour le sortir des griffes des islamistes ultra-radicaux que l'on nous présente inlassablement comme des rebelles démocrates. Alors, au risque de paraître insensible et précisément au nom de toutes ces victimes innocentes, il faut malgré tout renvoyer à l'enchaînement du drame et faire apparaître sous les gravats les inspirateurs sinistres d'une telle déconstruction humaine et nationale. Car les acteurs locaux de ce carnage planifié, que ce soit le régime syrien ou les innombrables mouvements islamistes qui ont fondu sur le pays depuis 2011, demeurent largement des marionnettes – actionnées avec une habileté fluctuante. Et il est devient chaque jour plus indécent de feindre de croire que ces poupées de chiffon enragées décideront seules du sort du conflit.

    Un cessez-le-feu mort-né

    La simili-trêve signée à Genève par messieurs Kerry et Lavrov le 9 septembre dernier a volé en éclats. Évidemment. L'administration Obama et les faucons « libéraux » qui l'environnent paraissent en effet de plus en plus tentés d'en finir avec Assad pour gonfler le bilan du président sortant. Quant à la Russie, elle n'a pas d'alternative à la sécurisation d'une « Syrie utile » la plus élargie possible, qui lui assure la part du lion d'un règlement politique ultime. Alors on joue à se faire peur, de plus en plus peur. Moscou accuse Washington d'avoir pavé la voie à une contre-offensive de l'organisation État islamique à Deir ez-Zor (est du pays) en bombardant les forces du régime, tuant plus de 80 militaires syriens. Washington accuse les forces syriennes et russes (incriminant tour à tour la chasse syrienne, puis les hélicoptères russes et enfin des Sukhoï Su-24 qui auraient frappé le convoi deux heures durant) d'avoir bombardé un convoi humanitaire aux portes d'Alep assiégée. Impossible de savoir ce qu'il en est réellement. On peut juste constater que les dommages sur les camions semblent avoir été causés par le feu et par des obus, sans grosse frappe directe ; se souvenir que les rebelles ont rejeté le cessez-le-feu depuis son entrée en vigueur officielle, manifesté contre l'acheminement d'aide humanitaire au profit des populations qu'ils retiennent sous leur contrôle à l'est de la ville, et avaient même accusé l'ONU de partialité. Quel intérêt les forces syriennes auraient-elles eu à attaquer, dans une atmosphère hautement inflammable, un convoi du Croissant rouge islamique avec lequel elles sont en bons termes et dont elles savaient qu'il ne transportait pas de contrebande ?

    Quoi qu'il en soit, le cessez-le-feu était de toute façon mort-né comme les précédents. Moscou ne pouvait réellement souhaiter la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne qui aurait cloué au sol l'aviation syrienne à l'orée de reconquêtes décisives. Surtout Washington, contrevenant aux termes de l'accord du 9 septembre, n'avait nullement l'intention de pousser ses alliés islamistes « rebelles » à se séparer des plus radicaux d'entre eux, le Front al-Nosra (Al-Qaïda) rebaptisé Fateh al-Sham. Logique d'ailleurs, puisqu'ils se servent depuis des années de ces groupuscules pour déstabiliser le régime. Enfin, les États-Unis auraient tout récemment déployé, sans le moindre accord ou consultation du régime de Damas, des forces spéciales et matériels divers dans sept bases militaires au nord-est de la Syrie (là où se trouvent des forces kurdes)... Une préparation dans la perspective d'une offensive générale sur Mossoul ou sur Raqqa, ou simplement dans celle d'un engagement plus décisif encore aux côtés des rebelles et des Kurdes contre les forces du régime syrien ? Bref, la pression monte, à Washington, pour un coup d'éclat, une salve de martialité sur les décombres d'un grand État laïque sciemment livré à une régression antédiluvienne, un fantasme punitif, une rapacité chronique. Tandis que la « coalition » se hâte lentement en Irak vers la reprise de Mossoul, mais doit encore gérer l'indocilité grandissante des Kurdes locaux jaloux de leur autonomie et de leur pétrole, et des milices chiites peu contrôlables qu'elle craint d'armer, on feint encore, en Syrie, de vouloir éradiquer Daech tout en laissant agir ses avatars islamistes les plus forcenés. Tout n'est que jeux d'ombres et de dupes.

    Une guerre d'intimidation

    Au-delà de cet imbroglio sanglant de plus en plus difficilement lisible, il est clair que le sort des Syriens et de leur splendide pays, partiellement réduit en cendres, est le cadet des soucis des protagonistes principaux qui se toisent et s'affrontent à ses dépens, et qui ont non seulement des intérêts divergents, mais des conceptions radicalement opposées de ce que peut et doit être son avenir.

    Les Américains voient en fait, dans les soi-disant « rebelles », des supplétifs commodes à un engagement au sol auquel ils se refusent. Des « terroristes » peut-être, mais surtout des islamistes sunnites anti Assad qui peuvent encore lui ravir le pouvoir et instaurer un équilibre local favorable à leurs intérêts face à l'Iran, et en lien avec la Turquie et l'Arabie saoudite qui demeurent des alliés de fond et de poids pour l'Amérique. À leurs yeux, le terrorisme n'est rien d'autre que l'arme d'un chantage politique s'exerçant contre Damas, mais visant aussi Moscou et Téhéran…

    Quant à la Russie, tout l'art de Vladimir Poutine consiste à s'engager suffisamment pour consolider son influence régionale et conserver sa base au Moyen-Orient, sans s'enliser ni devoir entrer dans une confrontation ouverte aérienne avec Washington dont il a de fortes chances de sortir humilié. Dans cette « guerre des perceptions », chaque capitale doit intimider, irriter, faire douter l'Autre, tout en contrôlant le cycle provocations-représailles pour éviter une « sortie de route » difficilement maîtrisable donc aucun ne souhaite encourir les conséquences. On frôle donc quotidiennement la catastrophe dans les airs, entre chasseurs des deux camps, tandis qu'au sol pullulent les missiles américains TOW livrés aux rebelles par les Saoudiens et les S-400 russes basés à Hmeimim… Depuis le chasseur russe abattu fin 2015 par la chasse turque (dûment renseignée sur le plan de vol des Sukhoï et probablement préparée à cette « mission »), et surtout depuis le bombardement russe, le 16 juin dernier, d'une base d'islamistes aux frontières jordaniennes, attaque jugée « hautement provocatrice » par Washington, la montée des tensions devient inquiétante. Et les pressions politiques à Washington pour en finir militairement avec Assad peuvent faire craindre une opération éclair US ouvrant sur une possible « montée aux extrêmes ». Pourrait-on alors tempérer les réactions d'un Kremlin acculé et humilié ? Moscou vient d'annoncer le déploiement prochain de son porte-avions amiral Kouznetzov au large de la Syrie. Une façon d'exprimer son exaspération croissante ? Sa détermination ? Ou de manifester une nouvelle « ligne rouge » ? L'issue de la bataille d'Alep sera géopolitiquement cruciale, au-delà même du martyre de sa population.

    Une tragédie où l'Occident tient le pire rôle

    La France, elle, parle de crimes de guerre (peut-être à raison) et, fort martialement, dit : « Ça suffit ! » À qui parle-t-elle ? Au régime ? Aux rebelles ? À Moscou ? Même en guise d'écho docile au discours américain, c'est un peu court. C'est d'un cynisme fou surtout, quand on songe à la politique de déstabilisation et de soutien aux islamistes soi-disant démocrates choisie par Paris dès le début de la crise syrienne, au nom de la nécessité d'en finir avec le régime honni et récalcitrant d'Assad. Mais, Dieu merci, notre influence sur le Grand jeu ne s'est exercée qu'à la marge. Même nos alliés américains nous ont lâchés en 2013, sur le point de lancer la curée, au prétexte de l'emploi d'armes chimiques par le régime qui n'a jamais été avéré. Mais les choses auraient, paraît-il, changé et nous serions désormais d'humeur plus lucide et pragmatique. La diplomatie française aurait enfin fait son aggiornamento et pris conscience de la réalité du monde, de certains faits, de son humiliante marginalisation sur la scène mondiale à force de mauvais calculs et de dogmatisme entêté, et en dépit de la valeur et de la compétence de ses armées dont l'excellence l'aurait trop longtemps dispensée d'une vision stratégique véritable. Cette mutation salutaire est encore loin de sauter aux yeux... Et le temps passe.

    Le plus tragique est peut-être que, nous (l'Occident) n'avons pas le beau rôle dans cette sombre affaire, mais le pire : celui de fossoyeurs naïfs d'États laïques complexes, certes répressifs et inégalitaires, mais aussi protecteurs d'une diversité religieuse et communautaire précieuse. Peut-être, en France, notre inhibition face à notre propre édifice régalien, notre engloutissement consenti dans le communautarisme, le renoncement à notre histoire et à notre avenir en tant que puissance structurée, inclusive et protectrice, n'y sont-ils pas pour rien.

    Caroline Galactéros (Bouger les lignes, 27 septembre 2016)

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  • Le Grand Hospice occidental...

    Les éditions Bartillat ont la bonne idée de rééditer Le Grand Hospice occidental, un excellent essai polémique d'Edward Limonov, publié initialement en 1993 aux Belles Lettres (en pleine période d'hystérie sur le complot rouge-brun ourdi dans les locaux de L'Idiot international, le journal de Jean-Edern Hallier, auquel Limonov collaborait) et depuis longtemps difficilement trouvable. Figure de la littérature et de la politique russe, Edward Limonov a récemment publié en France Le Vieux (Bartillat, 2015). On peut retrouver ses chroniques publiées dans L'Idiot international dans un recueil intitulé L'excité dans le monde des fous tranquilles (Bartillat, 2012). Pour se faire une idée du personnage, on consultera également, avec profit, le superbe article que Thierry Marignac lui a consacré dans la revue Eléments ( «Retrouvailles avec le vieux pirate», n°158 - janvier-février 2016).

     

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    " Vivre dans les sociétés occidentales, est-ce vivre à l'hospice ? Un hospice sagement géré et peuplé de malades sous sédatifs, qui se conduisent le plus docilement du monde ? Paisibles et laborieux, ils sont choyés par l'Administration : dans l'Hospice, l'ennui est la règle.

    L’« agitation » est le crime le plus grave qu'on puisse y commettre.

    Au cours de son séjour parisien dans les années 1980 et 1990, Edward Limonov observe avec un regard aigu le fonctionnement des sociétés démocratiques modernes. Dans un monde où l'héroïsme a disparu, où les loisirs s'imposent comme un instrument de la violence molle, quelle liberté reste-t-il à l'individu ? Avec courage, l’auteur du Livre de l’eau apporte sa contribution au débat.

    Publié en 1993, cet essai, d’une force intacte, s’est imposé comme un classique d’Edward Limonov qui a écrit pour cette nouvelle édition une préface inédite. "

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  • Pokemon m'a tuer...

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Xavier Eman, cueillie sur son blog A moy que chault ! et consacré au dernier outil en date dédié à l'infantilisation des masses...

     

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    Pokemon m'a tuer...

    On croit avoir tout vu, tout entendu, tout déploré… mais on se trompe. Chaque jour, ou presque, l’époque parvient encore à nous sortir de son chapeau mité un nouvel objet de surprise et d’affliction. Son réservoir d’inepties et d’absurdités désolantes semble sans fond et sa capacité à se renouveler dans l’aberrant et le grotesque ne lasse pas d’impressionner. Dernier exemple en date, la mode hystérique des « Pokemons go » qui s’est répandue sur la planète presque aussi rapidement qu’une épidémie de grippe espagnole. Heureusement, cette nouvelle maladie, contrairement à sa grande soeur de 1918, ne tuera aucun homme puisqu’elle ne touche que les ectoplasmes qui les ont remplacés depuis maintenant de nombreuses années. Mais voyons, « Pokemons go » n’est qu’un jeu, c’est juste marrant et il n’y a vraiment pas de quoi se prendre la tête ! Faut-il être un sinistre grincheux et un affreux pisse-froid pour s’offusquer d’une si sympathique facétie ! Et quand bien même l’intérêt ludique de cette pratique nous échapperait, il suffit de s’en détourner en un haussement d’épaules ! Oui bien sûr, on pourrait – et sans doute devrait-on…- se borner à continuer de construire les murs de sa cabane hors du monde et rechercher dans la fréquentation des muses, de la luxure et des alcools les échappatoires nécessaires à la survie intellectuelle, mais lorsque l’on conserve, malgré tout, une once de respect et d’intérêt – ne serait-ce qu’au nom de ce qu’ils ont pu être…- pour ces hominidés qui occupent la même terre que vous et dont les obligations du monde rendent la fréquentation, même infime, obligatoire, on ne peut assister à leur avilissement croissant uniquement dans le silence et le fatalisme. Voir des individus, dont certains ont dépassé depuis deux ou trois décennies l’âge mongoloïde de l’adolescence, répondre avec une telle gourmande servilité aux moindres stimuli d’une quelconque multinationale du divertissement et s’adonner, avec un enthousiasme frisant la transe collective, à des pratiques qui seraient déjà à peine tolérables dans une cour de récréation d’école primaire, est un spectacle qui mène l’estomac même le plus accroché au bord des lèvres.. Soumission, infantilisation, abêtissement… tout y est… Sans même parler du degré d’intrusion dans la vie privée que représente ce nouveau gadget qui nécessite l’accès à l’historique de recherche Google et aux courriels… Il est vrai qu’étant donné ce qui la compose , leur « vie privée », ils peuvent en effet bien la dégueuler sur la voie publique, ça ne va pas éclabousser grand monde… Le plus troublant – terrifiant en vérité – est le fait que nombre de ces zombies hilares sont des parents, des travailleurs, des responsables, des étudiants… preuve que tous ces mots ont perdu tout sens et toute signification, du moins, en tout cas, qu’ils n’ont plus du tout le même contenu ni la même portée que jadis, quand nos grands-parents et nos arrières grands-parents les incarnaient. On a tué l’âge adulte et la maturité à grands coups de consoles de jeux, de psycho-pédagogisme, de Fast and Furious et de Transformers, d’Harry Potter, de Game of Thrones, de twitts et de facebook, de selfies et de Pokémons .. Il ne reste plus qu’à attendre le jour où, considérant qu’il est plus pratique et plus sympa de se chier dessus que de se déplacer aux toilettes, les post-ados définitifs de l’Occident triomphant remettront des couche-culottes pour s’en aller faire des pâtés de sable virtuels sur les grandes plages du cyber-divertissement sponsorisé par Nintendo et la CIA réunis en un même généreux et merveilleux holding…

    Xavier Eman (A moy que chault ! , 18 août 2016)

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  • Retour sur le parcours intellectuel d'Alain de Benoist...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist au Cercle Kritik, dans lequel il revient sur son parcours intellectuel...

    Le Cercle Kritik se décrit comme l'alliance d'un afficionado de Georg Lukàcs et d'un adepte de Friedrich Hayek "mettant de côté leurs divergences sur des questions périphériques pour focaliser leurs attaques et leurs critiques sur un point central : la social-démocratie et la domination de la rente parasitaire; éteindre la démesure des abstractions financières, et redonner sa primauté à la sphère de la production réelle".

     

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  • Mensonges politiques et stratégies fatales de l'Occident...

    Les éditions du Rocher viennent de publier un essai de Jacques Baud intitulé Terrorisme - Mensonges politiques et stratégies fatales de l'Occident. Spécialiste des questions stratégiques et colonel dans l'armée suisse, Jacques Baud est notamment l'auteur de La guerre asymétrique ou la défaite du vainqueur (Rocher, 2003).

    Vous pouvez également découvrir l'entretien donné par Jacques Baud à Breizh infos à l'occasion de la sortie de ce livre.

     

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    " Depuis plus d'un quart de siècle, le terrorisme n'a fait qu'augmenter et se diversifier, malgré les efforts constants de la communauté internationale pour le combattre. La raison principale de cette montée en puissance, très souvent occultée, est une combinaison de la méconnaissance de ce qu'est réellement le phénomène djihadiste et de l'opportunisme politicien occidental. Depuis la fin des années 70, toutes les crises majeures au Proche-Orient, au Moyen-Orient ou ailleurs, sont le résultat d'interventions occidentales (USA, relayée par l'Europe continentale) qui ont toutes été fabriquées selon un processus analogue : - Création d'un "problème", dans un lieu géopolitique "sensible", - Désinformation (afin de créer les conditions d'une intervention), - Intervention elle-même. Cet ouvrage propose d'analyser ces tactiques vouées à l'échec, de déchiffrer les codes de ces stratégies fatales, et de démontrer comment tous ces conflits meurtriers (Afghanistan, Irak, Syrie, Libye... 11 sept. , Paris nov. 2015, etc.) étaient prévisibles et évitables. C'est un livre sans concessions, qui condamne une certaine hypocrisie occidentale, dénonce des impostures commises à l'insu d'opinions publiques mal informées, voire dupées par des arguments fabriqués de toutes pièces dans des officines gouvernementales ou autres, et renvoie dos-à-dos, les violences de nos démocraties aux violences réactives de sociétés aux bases très éloignées des nôtres."

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  • Qu'est-ce que l'argent ?...

    Les éditions Le Retour aux sources viennent de publier un essai de Massimo Fini intitulé L'Argent, excrément du démon. Journaliste, essayiste et dramaturge, Massimo Fini est un écrivain engagé, antimoderne et partisan de la décroissance ainsi que de la démocratie directe, dont un essai, Le vice obscur de l'Occident, a déjà été traduit chez le même éditeur en 2013.

     

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    " L’argent est un mécanisme fascinant, mais terriblement insidieux qui a fini par nous soumettre. Il définit les styles, les rythmes, les modalités et les objectifs de notre vie, ce qui n’augure rien de bon pour le futur.

    Si du point de vue individuel, l’argent est un crédit, pris dans sa globalité, il se transforme en dette, une dette toujours plus immense que nous avons contractée avec notre futur. C’est un pari, aussi, sur lui-même, et donc sur le néant. Jusqu’à quand pourra durer ce jeu ?

    Le livre de Massimo Fini est d’un côté une histoire de l’argent, rigoureusement documentée, et de l’autre une attaque radicale contre la société contemporaine dont l’argent, de par son développement hypertrophique, est à la fois une métaphore et l’instrument essentiel. "

     

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