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guerre - Page 64

  • Le glas de l'Europe de la défense ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Martin Winter, journaliste allemand du Süddeutsche Zeitung, cueilli sur Presseurop et consacré à la faillite de l'Europe dans l'affaire malienne...

     

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    Guerre au Mali : c'est aussi l'Europe de la défense qui est en jeu

    S’il n’était question au Mali que du Mali, les militaires français n’auraient sans doute pas été engagés dans la guerre contre les milices islamistes. Et les intérêts de l’ancienne puissance coloniale sur le continent africain ne permettent pas d’expliquer une intervention aussi risquée.

    Si la France intervient, c’est parce que l’Etat sahélien menace de devenir un danger pour l’Europe. Et si elle s’est engagée seule, c’est parce que les autres pays européens se sont défilés. Cela en dit long sur l’état de la politique de sécurité et de défense commune. Et cela ne dit rien de bon.

    Le fait que Paris ne reçoive pour toute aide de ses partenaires européens que des félicitations cordiales et une poignée d’avions de transport montre que quelque chose ne tourne pas rond dans l’Union européenne. Barrer la route aux islamistes et aux terroristes dans leur conquête du Mali est véritablement dans l’intérêt de l’Union européenne. L’UE connaît l’existence de cette menace depuis plus d’un an. Entre les mains d’Al-Qaïda et de ses sympathisants, le Mali se transformerait en un Afghanistan bis aux portes de l’Europe, servant à la fois de point de départ, de zone d’entraînement et de base arrière au terrorisme international.

    L'UE dépassée par la situation

    Si elle a pleinement reconnu ce danger, l’UE n’est jamais parvenue à y apporter une réponse commune. Tout ce sur quoi elle a été capable de s’entendre est l’envoi d’une petite mission de formation pour aider l’armée malienne. La volonté commune européenne trouvait là sa limite et l’UE n’a pas été capable d’élaborer un plan d’action préventif en vue de réagir à une urgence militaire comme celle à laquelle réagit aujourd’hui la France.

    Le fait que l’on veuille aujourd’hui accélérer le calendrier de la mission de formation confine au ridicule. D’abord, parce que cette mission ne change rien au fait que les autres pays européens restent les bras croisés à regarder les Français se mouiller pour défendre les intérêts européens. Ensuite, parce que les soldats maliens n’auront sans doute guère de temps à consacrer à leurs formateurs européens tant qu’ils seront empêtrés dans les combats contre les milices dans le centre et le nord du pays. La situation a fini par dépasser l’Union européenne.

    A l’heure qu’il est, l’UE doit plutôt se demander si elle compte sérieusement se doter d’une politique de sécurité commune. Laquelle impliquerait de ne pas laisser la France se débrouiller seule militairement au Mali. L’ancien ministre des Affaires étrangères français Hubert Védrine a récemment prononcé un jugement lapidaire sur la politique de sécurité et de défense commune, à laquelle œuvre laborieusement l’UE depuis vingt ans.

    La guerre est une option

    Si les responsables politiques des pays membres de l’UE ne sont pas capables de trouver rapidement un terrain d’entente sur les fondements de leur coopération, l’aspiration européenne à devenir une puissance mondiale n’aura aucune chance d’aboutir. Hubert Védrine n’avait sans doute pas imaginé que l’Europe serait mise à l’épreuve aussi rapidement et que le test décisif se jouerait dans la région du Sahel.

    Tout porte à croire que l’Europe va mordre la poussière dans cette affaire. Car, en matière de politique étrangère et de sécurité, les intérêts des pays membres de l’UE sont encore trop éloignés les uns des autres. Le Mali en est la preuve : les Européens sont d’accord pour reconnaître la menace, mais ne sont pas d’accord sur les moyens de la combattre. Ni sur le fait que, dans ce cas de figure, il faut se préparer à tout, y compris à la guerre. La politique sécuritaire de l’UE souffre d’un manque d’unité, d’aptitude et de volonté. Des carences qui ne disparaîtront pas de sitôt.

    Pourtant, il faut que les autres Européens épaulent aujourd’hui militairement la France. C’est une question de solidarité, mais aussi de bon sens à long terme : si l’on veut laisser la porte ouverte à une politique de sécurité européenne digne de ce nom, il faut éviter que Paris se retrouve contraint de faire appel à l’OTAN en cas de blocage de la situation militaire. Ce serait en effet la preuve ultime que les Européens ne sont tout simplement pas à la hauteur.

    Martin Winter (Presseurop, 16 janvier 2013)

    traduction Jean-Baptiste Bor

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  • La fin des Habsbourg...

    La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n° 64, janvier - février 2013).

    Le dossier central est consacré à la fin des Habsbourg et de l'empire austro-hongrois. On peut y lire, notamment,  des articles de  Henry Bogdan ("L'assassinat de l'Autriche-Hongrie"), de Philippe Conrad ("Les Habsbourg, une chronologie"), de Martin Benoist ("La Hongrie rebelle") et de Max Schiavon ("L'armée multinationale à l'épreuve de la guerre") ainsi qu'un entretien avec Jean-Paul Bled ("François-Ferdinand, l'héritier problématique").

    Hors dossier, on pourra lire, en particulier, des entretiens avec le philosophe politique Pierre Manent ("L'Europe au défi de son histoire") et avec Bernard Lugan ("L'Afrique. Mythes et mensonges"),  des articles d'Alain de Benoist ("Une histoire des gauches en France") et de Charles Vaugeois ("De Paris et la Decima MAS") et la chronique de Péroncel-Hugoz.

     

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  • Stratèges prussiens...

    Les éditions Economica viennent de publier dans leur Bibliothèque stratégique un  essai de Jean-Jacques Langendorf intitulé La pensée militaire prussienne - Etudes de Frédéric le Grand à Schlieffen. L'ouvrage est préfacé par Hervé Coutau-Bégarie, récemment décédé.  Auteur de nombreux livre consacrés à l'histoire militaire ou à la stratégie comme Faire la guerre - Antoine Henri Jomini (Georg, 2002 et 2004), Histoire de la neutralité (Infolio, 2007), Jean-Jacques Langendorf a aussi écrit des romans comme Un débat au Kurdistan (L'Age d'Homme, 1990),  La nuit tombe, Dieu regarde (Zoé, 2001) ou Zanzibar 14 (Infolio, 2008).

     

     

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    "Aussi bien dans le monde germanique que non germanique, la pensée militaire prussienne des XVIIIe et XIXe siècles est méconnue, dans la mesure où de grands arbres, comme Frédéric II, Clausewitz, Moltke ou Schlieffen ont caché la forêt. Les études présentées ici se penchent sur des théoriciens militaires ayant revêtu jadis une importance capitale mais qui, fort injustement, sont tombés dans les oubliettes de l’histoire, alors qu’ils ont joué un rôle essentiel dans la mise au point et la formulation de cette pensée. On découvrira dans ces pages tour à tour des personnages centraux pourtant totalement négligés jusqu’à nos jours, comme : Berenhorst, A. H. D. von Bülow, Favrat du Bernay, Gansauge, C. von der Goltz, Guischardt, E. von Kleist, Hahlweg, Lossau, Massenbach, Pfuel, Phull, Rühle von Lilienstern, Rüstow, Schaumburg-Lippe, Saldern, Steinmetz, Willisen, etc., ainsi que des aspects inédits de la pensée de Clausewitz."

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  • Des légions maudites...

    Le magazine Ligne de Front, dans un numéro hors-série actuellement en kiosque (n°17), s'intéressent aux nombreux volontaires étrangers qui ont combattu sous l'uniforme allemand pendant la deuxième guerre mondiale. Si tout le monde a entendu parler des volontaires européens au travers des livres de Jean Mabire, on sera tout de même étonné de croiser au détour des pages des Arméniens, des Arabes, des Indiens, des Kalmouks, des Tatars et même un Coréen !... L'iconographie est particulièrement riche et originale. A découvrir...

     

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    "L’armée hitlérienne présente le phénomène unique de mobiliser sous son étendard de très nombreux nationaux étrangers, engagés dans la « Croisade contre le bolchevisme ».

    En 1945, ces hommes représenteront toutes les nationalités du continent européen, voire au-delà, et on en dénombrera alors près de 2 millions au sein de la Wehrmacht (Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine) et de la Waffen-SS.

    Qu’ils soient Volksdeutsche, « germaniques » (Suédois, Norvégiens, Finlandais, Wallons, Flamands, Espagnols, Français…) ou encore « étrangers » (Russes, Polonais, Hongrois, Roumains, Serbes, Tchèques, Slovaques,Croates…), ce conglomérat forme une véritable « Internationale » nationale-socialiste.

    Mais qui sont ces hommes, qu’ils soient légionnaires ou volontaires SS, qui combattent sur tous les théâtres d’opérations ?

    Pourquoi et comment leurs motivations évoluent-t-elles avec le temps ?

    Superposent-ils leurs buts de guerre à ceux du Führer, où se réclament-ils pleinement de son idéologie ?

    Quelle est la proportion de « soldats politiques » et d’engagés « pour la gamelle » ?

    Et comment la SS, lorsqu’elle les accueille en son sein, s’accommode-t-elle avec ses dogmes idéologiques et raciaux ?

    A-t-elle d’ailleurs comme désir plus ou moins avoué d’en faire de purs combattants du national-socialisme ? Enfin, quelle influence leur participation a-t-elle eue sur le déroulement des opérations militaires ?"

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  • La France en guerre ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien de Renaud Camus avec La voix de la Russie, publié cet été et consacré à la question de l'immigration et de ses conséquences...

    Renaud Camus est l'auteur, notamment, de plusieurs essais importants comme Le grand remplacement (David Reinharc, 2011), Décivilisation (Fayard, 2011) ou Le communisme du XXIème siècle (Xenia, 2007).

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    La France est en guerre et personne ne veut le dire

    Où voyez-vous des actes de guerre en France qui rappellent le début de la guerre d'Algérie ?

    Ce qui rappelle le début de la guerre d’Algérie c'est l’extrême euphémisation du discours imposé par le complexe médiatico-politique. On disait « les évènements », on dit « les affrontements ». Le caractère de conflit territorial est totalement nié.

    Pourquoi êtes-vous en colère contre les médias?

    Parce qu’ils imposent (presque) unanimement un système de lecture du monde qui est une formidable machine à ne pas voir, à ne pas dire, à ne pas comprendre. L’antiracisme, car c’est de lui qu’il s'agit, depuis qu’il a cessé d’être une morale pour se transformer en idéologie, en endoctrinement, en instrument de pouvoir et de répression, est devenu ce que j’ai appelé, empruntant l’expression à Alain Finkielkraut, Le Communisme du XXIe siècle (éditions Xénia). Il sert, menaces à l’appui, à dissimuler ce qui survient : à savoir le changement de peuple, le Grand Remplacement, la contre-colonisation.

    Pourquoi avoir fondé un parti politique ?

    Parce qu’il n’en existait aucun qui répondît à l’urgence de la situation et nommât ce qui arrive, la conquête du territoire. Il y avait bien le Front national, qui au moins paraissait conscient de la réalité des choses, mais la présence à sa tête de Jean-Marie Le Pen, à l’époque, empêchait de s'en rapprocher, a fortiori d’y adhérer.

    Pourquoi vos maisons d'édition ont arrêté votre contrat?

    Ça, c’est plutôt à elles qu’il faut le demander…

    Est-ce que la France est une terre d'immigration depuis des siècles?

    Absolument pas. C’est l'une des plus cyniques inventions de l’historiographie collaborationniste, au service du parti dévot. Entre le VIe et le XXe siècle, la France a eu une population aux composantes stables. Une première vague d'immigration se manifeste à partir de la fin du XIXe siècle, mais c’est encore une immigration d'individus, et facilement assimilables en une ou deux générations parce que de même civilisation, chrétienne et européenne : Belges, Italiens, Polonais. L’immigration de masse ne commence qu’avec le dernier tiers du XXe siècle et très vite il n’est plus question d’intégration car si la France a toujours su et pu intégrer des individus, elle ne peut pas intégrer des peuples, surtout s’ils appartiennent à des civilisations totalement étrangères à la nôtre et souvent hostiles.

    Faut-il créer comme sous le modèle de De Gaulle un gouvernement des Forces françaises libres?

    Nous n’en sommes pas là. De vastes parties du territoire sont encore sous le contrôle du gouvernement national. Le problème est qu’il est lui-même largement entre les mains d'inconscients ou de cyniques, qui s’accommodent très bien de la colonisation en cours ou qui la favorisent.

    Assistons-nous à la réécriture de l'Histoire de France ?

    Ah ça, totalement. Elle est grandement favorisée par la Grande Déculturation, l’effondrement du système d'éducation, l’enseignement de l’oubli, l’industrie de l’hébétude.

    Pourquoi les populations maghrébines veulent à tout prix venir en France alors qu'elles ont chassé la France de leurs pays ?

    Quand les Russes ont chassé les Français de Russie, en 1812, ils les ont poursuivis jusqu’à Paris. Mais ils ne sont restés que deux ou trois ans. Et ils n’étaient qu’une armée, pas un peuple.

    Est-ce que la France est comme le Kosovo avec des zones musulmanes, africaines et chrétiennes ?

    La France moderne s’ingénie à devenir ce que la France classique s’est évertuée des siècles durant à ne pas être, une ex-Yougoslavie, des Balkans, un autre Liban, un panier de crabes.

    Puisque nous parlons de populations différentes. Parlez-nous du traitement des statistiques sur la démographie!

    Statistiques et sociologie sont au parti dévot ce que la biologie de Lyssenko était au stalinisme.

    Avez-vous lu  « Les Yeux grands fermés » de Michèle Tribalat? Votre avis ?

    Une des rares voix clamant dans le désert, comme celle de Richard Millet en littérature.

    Les immigrés disent être plus français que les Français et nomment les Français «souchiens ou sous-chiens». Cela vous choque?

    C’est peut-être vrai de quelques milliers d’entre eux, qui aiment plus la France que ne l’aiment ses indigènes déculturés. De la part des autres, ce n'est qu'une revendication territoriale — cela ne fait que me confirmer dans ce que je pense : qu'une conquête est en cours, par colonisation de peuplement.

    Que pensez-vous du rôle des organisations humanitaires qui comme le Mrap interdisent de parler des faits?

    Qu’elles sont les auxiliaires intéressées du Grand Remplacement.

    Le fait que Poutine interdise de telles organisations en Russie est donc une bonne idée ?

    Il n’est pas nécessaire de les interdire. Il suffit de ne pas les subventionner.

    Renaud Camus, propos recueillis par Olivier Renault (La voix de la Russie, 20 août 2012)

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  • Retour à la polémologie...

    Nous vous signalons la reparution de la revue Etudes polémologiques, fondée à l'orée des années 70 par Gaston Bouthoul, fondateur de la polémologie, et qui avait cessé de paraître en 1991. Sous l'impulsion d'Hervé Coutau-Bégarie, une nouvelle équipe avait décidé de reprendre le flambeau, mais l'initiateur du projet, décédé trop tôt, n'aura pas eu la chance de tenir entre ses mains le premier numéro de cette nouvelle série.

    On trouvera à la table des matières deux textes anciens de Gaston Bouthoul et de Julien Freund ainsi qu'un témoignage du stratégiste Lucien Poirier et un article de David Cumin, spécialiste de l'oeuvre de Carl Schmitt.

     

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    Au sommaire :

    Préface
    Jean BAECHLER

    ÉTUDES

    Trente ans d’oubli
    Guillaume MONTAGNON

    Note sur le mot “polemosˮ : images et significations, de l’Iliade à Euripide et Aristophane
    Anne QUEYREL BOTTINEAU

    Entre recherche sur la paix et recherche de la paix Les ambivalences de la Peace research dans les pays nordiques
    Matthieu CHILLAUD

    L’ennemi intérieur dans la pensée de Carl Schmitt
    David CUMIN

    Tuer – détruire – piller. Pratiques de la guerre chez les Francs du VIe siècle
    Philippe RICHARDOT

    L’art de la paix à l’époque moderne
    Jean-Pierre BOIS

    TEMOIGNAGE

    Lucien POIRIER

    CLASSIQUES DE LA POLEMOLOGIE

    Sur les fonctions présumées et la périodicité des guerres
    Gaston BOUTHOUL

    Polémologie, science des conflits
    Julien FREUND

    Le passé et l’avenir de la guerre
    Charles LETOURNEAU

     

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