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  • L'Europe doit se défendre dans les nouvelles formes de guerre de 4e génération...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Paul Baquiast, cueilli sur Europe solidaire et consacré à la guerre des "réfugiés" qui est mené contre l'Europe et à la légitimité de mesures de riposte fermes...

     

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    L'Europe doit se défendre dans les nouvelles formes de guerre de 4e génération

    Il est devenu courant de désigner par le terme de guerre de 4e génération (G4G), dite aussi guerre asymétrique, des guerres menées contre un Etat dominant par des militants dotés d'armes légères, telles que les mines ou les kalachnikovs, mais surtout impliquant la population civile. Ainsi, au sein de celle-ci, on recrutera des propagandistes de plus en plus relayés par Internet, des candidats aux actions suicides, puis progressivement de véritables armées de l'intérieur, analogues à celles des « partisans » de jadis.

    Les pays dits pauvres mènent depuis longtemps de telles guerres contre les pays riches. L'Amérique en a particulièrement souffert dans ses campagnes malheureuses au Moyen Orient. Mais les pays riches peuvent procéder de même, en suscitant notamment par l'intermédiaire de forces spéciales ou d'innombrables actions de corruption, des oppositions civiles dans les pays où ils veulent obtenir des changements de régime (regime change). La Russie non sans raisons s'en est plainte.

    Aujourd'hui, contre les pays riches et plus particulièrement contre les plus fragiles d'entre les pays européens, sont conduites des guerres que l'on pourrait dire de 4e génération et demi, ou plus explicitement guerres des réfugiés ou guerre de l'humanitaire. Il s'agit d'inonder progressivement ces pays de milliers de tels réfugiés, qui bientôt pourront devenir des centaines de milliers voire des millions. Leur arrivée submergera progressivement les structures d'accueil des pays ciblés, puis leurs structures sociales et politiques. Progressivement, les pays européens encore riches se transformeront en pays pauvres, avec tous les conflits internes inhérents à cette situation. Mais les Européens ne pourront pas se défendre, autrement dit repousser ces flux migratoires, parce que leurs convictions y verront des victimes fuyant des tyrannies ou des conflits, plutôt que des combattants d'une nouvelle forme de guerre.

    La très grande majorité d'entre eux seront effectivement des victimes, avec leurs cortèges de femmes et d'enfants attendrissants. Mais parmi eux, il y aura de plus en plus de combattants dissimulés, organisés pour mener sinon le djihad proprement dit, du moins la destruction progressive des pays d'accueil. Il y aura aussi des trafiquants de la pire espèce qui, non contents de s'enrichir aux frais des migrants pour lesquels ils auront joué le rôle de passeur, répandront en Europe, qui déjà n'en manque pas, toutes les pratiques maffieuses imaginables.

    Les bonnes âmes refuseront cette vision qui sera qualifiée de conspirationniste, selon laquelle les flux actuels et futurs de réfugiés, au lieu de se produire spontanément, seraient organisés sciemment par des intérêts hostiles aux Européens. Mais elles seraient bien naïves. Même si ce n'est pas encore le cas aujourd'hui, cela le deviendra vite. La tentation est trop grande et sera exploitée sur des échelles de plus en plus étendues.

    Les moyens pour y arriver sont particulièrement économiques. Il suffit de quelques mouvements du type de Boko Aram pour terrifier les populations et de réseaux de passeurs ou simplement d'incitateurs à passer pour organiser les migrations. Les cargos pourris ne manquent pas, pour la voie maritime, mais la voie terrestre sera de plus en plus utilisée.

    Que faire contre cette forme de guerre?

    Mais, à supposer que l'on accepte l'analyse présentée ici, que faire? Une partie des Etats européens affirment encore qu'il n'y a rien à faire de plus que les mesures actuelles, d'une inefficacité croissante et qui sont par ailleurs principalement à la charge de l'Italie. Ils changeront d'avis quand ils seront directement touchés,mais ce sera trop tard. C'est maintenant qu'il faut agir. Le gouvernement italien pour sa part appelle l'Union européenne à l'aide, mais sans résultats. Aussi, en Italie, une partie de l'opposition, notamment appartenant à la droite radicale, commence à intervenir directement, notamment par des destructions de centres d'hébergement. Les attaques physiques contre les migrants ne tarderont pas. Les bonnes âmes, là encore, s'indigneront. Mais ces mêmes bonnes âmes accepteraient-elles d'héberger des familles de migrants dans leurs domiciles? On peut en douter. L'humanitaire se limitera souvent à offrir de recharger les batteries de téléphones portables.

    Plus officiellement, dans certains pays, Italie, France, Espagne, des parlementaires ou des militaires affirment qu'il faut agir en amont, c'est-à-dire intervenir militairement dans les pays qui aujourd'hui ou demain, serviront de base arrière aux passages, Libye notamment. Mais sous quelles formes, bombardements aériens, corps expéditionnaires à terre? Et où exactement? Pourquoi ne pas envisager d'autres pays africains, eux-aussi bases de départ, Mauritanie, Érythrée, Éthiopie, Somalie, voire une dizaine d'autres. Cependant il faut bien voir que, simplement en Libye, et malgré les demandes de l'Egypte, des interventions européennes seraient hors de porté d'une défense européenne qui pour le moment encore, n'existe pas. A plus forte raison serait-ce le cas s'il fallait faire la guerre dans pratiquement les trois quarts des pays africains.

    Une solution plus simple, et qui serait légitime au cas où une guerre de 4e génération contre l'Europe, utilisant l'arme des migrations, se précisait, serait de couler les navires affrétés par les passeurs et, par ailleurs, comme les Etats-Unis commencent à le faire sur leur frontière avec le Mexique, de tirer à vue sur les groupes de migrants. Il y aurait évidemment de nombreux morts, parmi ceux-ci, suscitant l'indignation d'une partie des opinions européennes, celles n'étant pas aux première ligne des vagues d'invasion notamment. Mais il faut bien voir, comme cela a d'ailleurs été dit sans résultats plusieurs fois, que les associations humanitaires européennes sont complices de la mort des migrants, en laissant espérer à ceux-ci qu'ils seront finalement accueillis et intégrés en Europe, ce qui n'aura évidemment pas lieu.

    Il n'est pas interdit de penser au contraire que, devant une réaction dure de l'Europe, les candidats aux migrations prendraient leur sort en mains dans leurs propres pays. Plutôt que se laisser terroriser par des bandes armées autochtones, ils s'armeraient pour se défendre contre ces dernières. C'est ce qu'ont fait récemment les Kurdes face aux agressions de Daesh et d'autres pays décidés à leur refuser des droits politiques. Ils ont constitué une armée qui commence à les faire respecter. Indiquons que la chose, sur un plan différent, se présente un peu similairement concernant les droits des femmes en pays musulmans. Si les femmes ne s'y défendent pas elles-mêmes, comme l'avait fait leurs sœurs ainées en Europe il y a un siècle, nul ne le fera à leur place. Ce ne sera pas en rêvant d'émigrer en Europe qu'elles pourront espérer changer de statut.

    Jean Paul Baquiast (Europe solidaire, 15 avril 2015)

     

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  • L’Europe, la France, les « migrants » et le camp des malsains…

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Marc Leroy, cueilli sur son site La Plume à Gratter et consacré à la vague d'immigration clandestine qui frappe actuellement l'Europe...

     

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    L’Europe, la France, les « migrants » et le camp des malsains…

    Le spectacle sidérant, délirant qui se déroule en ce moment sous nos yeux incrédules dans toute l’Europe et plus singulièrement en France, avec les conséquences dramatiques pour ne pas dire cataclysmiques qu’il a d’ores et déjà sur l’identité et l’avenir de notre pays, qu’il aura forcément bien plus encore et désormais très rapidement sur ceux de tout le continent, des états, des civilisations, des cultures qu’il abrite (pour combien de temps encore ?), laissera sans doute un jour totalement incrédules les historiens qui se pencheront sur la période que nous vivons, période où toute une oligarchie politico-médiatique à l’échelle européenne aura donc décidé, sciemment, d’ouvrir à plein toutes les vannes de l’immigration, de faire sauter tous les verrous, toutes les barrières douanières et légales qui de tous temps avaient régulé les déplacements humains et protégé les nations et les peuples d’Europe comme ceux de tous les autres pays du monde, jusqu’à provoquer désormais et à l’échelle continentale ce qui ne peut plus être qualifié autrement aujourd’hui que par un mot : invasion. Un mot que d’ailleurs, et au train où vont les choses, il faudra bientôt remplacer par un autre : celui de submersion, qui débouchera enfin à son tour sur un troisième, et qui sera cette fois le dernier : anéantissement. Anéantissement de toute une histoire, de toute une culture, de toute une civilisation.

    Oui, vraiment, comment Diable les historiens de demain pourront-ils appréhender cette période invraisemblable, comprendre les « motivations » totalement irrationnelles, l’état d’esprit foncièrement délirant de ceux qui ont, pour ce qui concerne la France, déstabilisé la société dans les années soixante-dix « grâce » au regroupement familial (sous la droite giscardienne), communautarisé la population depuis les années quatre-vingt « grâce » au droit à la différence et l’antiracisme (sous la gauche miterrandienne), culpabilisé le peuple et atomisé le roman national « grâce » à la repentance dans les années deux mille (sous la droite chiraquienne) et désormais « métissé » et détruit tout ce qui restait de la Nation et de l’Etat dans une utopie européiste devenue complètement folle, hors de contrôle, qui se joue de l’histoire et des volontés populaires (sous les quinquennats Sarkozy et Hollande) ? L’absence de cœur (on a envie d’écrire de tripes) a des déraisons que la raison ignore…

    Quels desseins auront donc à ce point motivé nos oligarques, pour saper ainsi, mettre à bas et avec un tel entêtement, un tel acharnement plus de deux mille ans d’histoire, de culture, de traditions ? Plus de deux mille ans de spécificité, de complémentarité de notre « vieux continent » ? Un continent qui a donné au monde tout au long de sa glorieuse histoire la démocratie grecque, la culture latine, le Moyen-Âge chrétien, la renaissance, les controversées Lumières, la révolution industrielle… qui a offert à l’humanité l’imprimerie, la grande musique, l’école pour tous, la médecine moderne, l’eau courante, l’électricité, le cinéma, l’automobile, le train, l’avion, la robotique, l’informatique… qui a érigé sur tout son territoire les cathédrales et tant d’autres merveilles… bâti Le Prado, Versailles, l’Alhambra, le Mont Saint-Michel, Coblence, Chambord… qui a enfanté des Vinci, El Greco, Rembrandt, Le Caravage, Michel-Ange,Vivaldi, Bach, Mozart, Beethoven…

    Une histoire, une culture, une civilisation sans pareilles, parsemées de tant et tant de merveilles, mères de tant et tant de grands hommes (chefs d’état, artistes, musiciens, écrivains, inventeurs, scientifiques) que ne sauraient aucunement condamner leurs heures plus sombres et c’est vrai parfois terribles, mais en réalité – hélas ! – inhérentes à toute grande aventure humaine. Une histoire, une culture, une civilisation dont sont inévitablement et totalement issus ceux-là mêmes qui pourtant les assassinent aujourd’hui, auxquelles ils doivent tout ce qu’ils sont et les si privilégiées places qu’ils occupent dans ce monde.

    Masochisme morbide ? Nihilisme pervers ? Trahison irresponsable ? Bêtise crasse ? Folie pure ? En un mot : décadence ? Sans doute, au fond, est-ce bien tout cela à la fois…

    Une situation « migratoire » désormais totalement hors contrôle

    Depuis des mois maintenant, chaque jour qui passe, « médiatisé » ou non, apporte son même écot à la catastrophe qui se prépare, pire, qui se joue : chaque jour, oui, chaque jour, des milliers d’africains, pour l’immense majorité d’entre eux des jeunes hommes de seize à trente ans, montent sur des embarcations de fortune, paient pour ce faire de fortes sommes (qu’ils sortent d’où, là n’est en tous les cas certes pas la question médiatique) à des réseaux de passeurs, et partent en Méditerranée vers les côtes européennes. Loin, très loin de refouler ces masses vers leur continent d’origine, comme le fait aujourd’hui à l’autre bout du monde et avec le succès que l’on sait l’Australie, la « police des frontières » (sic) européenne, les « récupère » désormais en mer, à quelques kilomètres à peine de leur point de départ, et… les transportent en Italie, où très rapidement elles peuvent donc se perdre dans la nature et se répandre sur tout le continent, de Lampedusa à Calais. Et pour cause : grâce à ce fameux espace Schengen que nous avaient tant vanté nos gouvernants successifs, il n’y a plus de frontières intra européennes dans l’Union… et donc plus aucun contrôle réel et possible des mouvements de population, même illégaux, au sein de celle-ci.

    Beaucoup mieux  : non contents de ne pas faire leur travail en surveillant – comme ce devrait être leur rôle – les limites de la tour de Babel européenne (qu’il faudra sans doute d’ailleurs très prochainement, au train où vont les choses, rebaptiser Tour de Babel-oued), l’oligarchie européenne et plus particulièrement le gouvernement français font désormais tout pour faciliter la tâche aux immigrés illégaux qui envahissent notre territoire ! Ainsi a-t-on vu (par exemple) notre ministre de l’Intérieur, l’inénarrable Bernard Cazeneuve, visiter le 11 juin un centre d’hébergement de Nanterre où une centaine des clandestins expulsés de la Halle Pujol avaient complaisamment trouvé refuge… vu un Ministre de la République, pourtant en charge du maintien de l’ordre et du respect de la Loi… serrer la main, large sourire aux lèvres, de délinquants entrés frauduleusement sur le territoire français, et visiblement morts de rire devant une telle aberration (voir photo). La seule tâche de nos gouvernants semble donc désormais être d’étaler, de diluer le plus rapidement et surtout le plus discrètement possible les « nouveaux arrivants » sur l’ensemble du territoire (encore ?) national, peut être aussi et même surtout de les éloigner radicalement des beaux quartiers parisiens où eux comme leurs proches souhaitent pouvoir continuer à habiter en paix, sans s’immerger dans cette « diversité », cette « solidarité », ce « métissage » qu’ils prétendent imposer à tous leurs compatriotes « sans dents » (et désormais sans illusions, du moins c’est à espérer, parce que sinon il n’y a vraiment plus qu’a se flinguer).

    Face à cette déferlante qui se répand sous les yeux effarés de l’immense majorité des Français, les médias bienpensants ne pouvaient (in)décemment pas rester sans réponse ! Pour faire taire le mécontentement citoyen et endormir l’inquiétude de nos compatriotes, croyant comme toujours « régler tous les problèmes de société en appelant un chat un chien » (1), nos chers « faiseurs d’opinion » ont donc déposé sur les tréfonds baptismaux de leur politiquement correct un nouveau vocable, immédiatement devenu le qualificatif quasi monopolistique pour évoquer le phénomène qui nous préoccupe dans les colonnes des journaux, sur les plateaux de télévisions ou dans les studios de radio. Et bien évidemment, mais faut-il s’en étonner, ce vocable est devenu tout aussi incontournable dans la bouche de l’immense majorité de nos responsables politiques : ce nouveau mot magique, prétendument anti-stress, éminemment antiraciste, c’est le « migrant ».

    Je vous mets en passant au défi : cherchez donc, et avant que ce tsunami d’immigration africaine ne s’abatte sur l’Europe, la moindre allusion, la moindre trace de ce « migrant » dans un article ou un débat politique traitant de l’immigration clandestine. Cette même immigration clandestine qui avait d’ailleurs précédemment et fort judicieusement remplacé dans la novlangue l’« immigration illégale », expression en réalité bien plus adéquate, mais beaucoup trop « stigmatisante » pour les si généreuses « consciences » qui nous disent comment il convient de bien nommer les choses dans le Meilleur des mondes qu’elles s’appliquent à ériger avec tant de zèle. Le « Sans papiers », autre trouvaille géniale de la bienpensance, a donc peut-être vécu : après tout, il y avait le mot « sans » dedans, comme encore un petit caillou dans un yaourt parfumé à la rose… un mot en réalité beaucoup trop « stigmatisant », un bien mauvais « sans » que celui-là! Immigré illégal… immigré clandestin… « sans papiers »… et désormais donc, « migrant »… comme ces frêles oiseaux (innocents, CQFD) qui parcourent sous nos yeux émerveillés des milliers de kilomètres sur la planète bleue, volant parfois de pôle à pôle pour accomplir leur prodigieux voyage. Sauf que… les oiseaux en question, eux, font un trajet… aller et retour !

    L’histoire dira (et jugera) que c’est donc la folle, l’irresponsable, la criminelle « aventure libyenne » de Sarkozy et BHL qui aura assené le coup de Jarnac dans cette œuvre de destruction entreprise par nos élites dévoyées, porté (si le peuple ne décide pas enfin de renverser la table ploutocratique) le coup de grâce à la civilisation et aux peuples européens : car c’est bien depuis la chute de Mouhamar Kadhafi (dont le régime était certes autoritaire mais n’empêchait pas les Libyens d’avoir, et de très loin, le plus haut niveau de vie de tout le continent africain et de bénéficier d’un état providence supérieur même à celui de bien des nations européennes) que le verrou migratoire africain a sauté. C’est depuis que la Libye a été plongée dans le chaos, dans l’anarchie tribale et l’islamisme radical et terroriste que les vagues migratoires des nouveaux « boat people » subsahariens ont commencé de se répandre sur l’Europe, avec la complicité irresponsable et criminelle de l’oligarchie européiste. Moyennant quoi ? Le principal responsable de cette folie géopolitique, de ce crime devant l’histoire, le déclencheur de ce tsunami migratoire qui submerge aujourd’hui la France et l’Europe… a repris la direction de l’ex-UMP et sera probablement le candidat de son parti à la prochaine élection présidentielle de 2017, avec de très fortes probabilités de victoire. Et si ce n’était finalement pas lui qui emportait la mise, pour cause de trop nombreuses casseroles judiciaires… ce serait celui qui était à l’époque son Ministre des affaires étrangères, et donc son plus zélé complice ! Quand l’ironie atteint ce niveau dans le tragicomique, pour ne pas dire dans l’obscénité, quel esprit encore lucide n’aurait pas une irrépressible envie de crier « halte aux fous » ?

    Epilogue funèbre ou sursaut  salvateur…

    Jean Raspail et son Camp des saints sont aujourd’hui rattrapés, dépassés par une réalité qui se révèle encore plus vraie que l’affliction, et même Renaud Camus, avec son fameux « grand remplacement », fait désormais figure de tout petit joueur. L’Europe se noie dans le flot ininterrompu des « migrants ». L’Europe se meurt… l’Europe est morte ?

    Pendant ce temps, comme d’autres enfilent des perles (2), dans le camp patriote, certains pinaillent, ratiocinent, s’écharpent ou abandonnent électoralement le seul navire souverainiste susceptible d’arriver un jour à bon port, le seul qui affirme haut et fort et depuis des décennies vouloir faire cesser l’immigration, peut-être avant qu’il ne soit trop tard, sous prétexte que la capitaine n’est pas exempte de tout reproche, que son second en mérite beaucoup, et qu’un vieux matelot cabot et provocateur, obnubilé par sa vision du passé, son refus d’un présent qu’il n’incarne plus et sa certitude ne pas être concerné par l’avenir, aveuglé par son orgueil et aigri jusqu’à la moelle de ne plus occuper le tout premier rôle, est poussé, à son corps défendant et sans plus de ménagement qu’il n’en usait lui-même hier pour écarter ses contradicteurs, vers la retraite politique… à 86 ans ! La France et l’Europe sont en danger mortel, et les « patriotes » s’écharpent et sodomisent les diptères ! Avec de tels « défenseurs », notre Nation et son peuple n’ont même plus besoin d’ennemis ! A en pleurer… de rage ou de désespoir, mais à en pleurer. Le retour de la raison ou l’oraison, la fin de l’immigration de masse ou la mort, telles sont pourtant désormais les seules questions, appelant d’ailleurs une même et unique réponse… qui ne peut plus attendre.

    Marc Leroy  (La Plume à Gratter, 15 juin 2015)

     

    Notes :

    1) Pierre Desproges, Le Tribunal des flagrants délires.

    2) « A chaque terrible époque humaine, on a toujours vu un monsieur assis dans un coin, qui soignait son écriture et enfilait des perles » Paul Valéry.

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  • Le christianisme et l’Europe : un mariage heureux ou contre-nature ?...

    Le 6 mars 2015, le l'association catholique Défi culturel organisait à Paris un débat opposant Alain de Benoist, directeur des revues Krisis et Nouvelle Ecole, et auteur de Comment peut-on être paîen ? (Albin Michel, 1981), à Rémi Brague, écrivain, philosophe et professeur à la Sorbonne, auteur, notamment, de Du Dieu des chrétiens et d'un ou deux autres (Flammarion, 2008).

    Vous pouvez découvrir l'enregistrement video de cette disputatio...

     

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  • Tour d'horizon... (92)

     

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur le journal du MAUSS, Jean-Paul Karsenty fait une intéressante présentation critique de la question des Big Data (mégadonnées)...

    Big Data (mégadonnées). Une introduction

     

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    - sur le site de l'Iliade, l'institut pour la longue mémoire européenne, Jean-François Gautier fait une superbe présentation de la polyphonie, comme marque essentielle de l'univers esthétique des Européens...

    La polyphonie du monde

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  • « Reprenons notre destin en main ! »...

    Vous pouvez ci-dessous découvrir le remarquable entretien avec Hervé Juvin réalisé le 18 juin 2015 par Élise Blaise pour TV Libertés à l'occasion de la sortie du nouvel essai de cet auteur, Le Mur de l'Ouest n'est pas tombé (Pierre-Guillaume de Roux, 2015).

     

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  • Immigration : «nos sociétés ont atteint un point de rupture»...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec Thierry Baudet, cueilli sur Figarovox et consacré à l'explosion de l'immigration illégale en Europe. Thierry Baudet est professeur de droit public à l'université de Leyde, aux Pays-Bas, et vient de publier un essai intitulé Indispensables frontières (Toucan, 2015).

     

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    Immigration : «nos sociétés ont atteint un point de rupture»

    Depuis jeudi, de 200 à 250 migrants souhaitant entrer en France en sont empêchés par un cordon de gendarmes français qui leur barre la route. Que révèlent l'afflux de clandestins et les difficultés des pouvoirs publics à faire face à cette situation?

     

    Cela montre que les frontières ouvertes ne sont plus tenables. Pour la seule année dernière, environ 170.000 personnes originaires d'Afrique du Nord sont arrivées illégalement sur les côtes de Lampedusa. Seules 70.000 d'entre elles ont demandé l'asile en Italie -les autres se déplaçant via Catane et Milan vers le reste de l'Europe. En l'absence de contrôles aux frontières, rien ne peut les arrêter. L'énorme flux d'immigrants illégaux et l'incapacité italienne à les retenir rendent impossible pour le reste de l'Europe l'absence des contrôles aux frontières.

    Nous devons réaliser que la seule solution soutenable est d'adopter le modèle australien: aucun statut de réfugié ne peut être accordé à ceux qui arrivent de façon illégale par la mer. Nous devrions adopter une politique d'asile sur la base de notre propre invitation, pas en fonction des entrées. Cela restaurera notre autonomie, fera cesser l'industrie de la “traite des réfugiés” et permettra d'éviter à ces nouveaux boat-people de perdre la vie dans des traversées hautement périlleuses. C'est seulement en adoptant une politique de ce type que nous pourrons arrêter le flot actuel.

    Dans votre livre, Indispensables frontières, vous incriminez l'Europe et l'espace Schengen. Mais étant donné l'ampleur du problème, l'Europe n'est-elle pas seule à pouvoir y répondre?

    Tout d'abord: il est essentiel de faire la distinction entre «l'Europe» et l'«UE». L'UE n'est pas «l'Europe» et se considérer comme «européen» ou même «pro-Europe» ne signifie pas être pro-UE. À mon avis, il est même impossible d'être à la fois pour l'Europe et pour l'UE qui est une organisation profondément anti-européenne, hostile à toutes les caractéristiques essentielles de notre continent que sont la démocratie, l'identité nationale, la libre entreprise, la transparence, la reddition de comptes. Confondre l'un (l'Europe ) avec l'autre (UE) est donc une grande erreur intellectuelle.

    Retour à votre question. Non, je ne pense pas que l'UE est «la seule» chose qui peut «répondre» au problème actuel. Au contraire, l'UE est même la cause du problème. Pour commencer, les accords de Schengen, on le voit, empêchent les États membres de prendre les mesures nécessaires pour faire face aux conséquences les plus immédiates de la situation actuelle et le nombre d'immigrants illégaux qui passent à travers nos frontières est de plus en plus massif. Deuxièmement, la Cour européenne des droits de l'homme, par le biais des règles de Dublin (et des décisions connexes), oblige les États membres à étudier toutes les demandes d'asile. Cela n'a pas manqué de créer un effet d'appel dans les pays d'émigration. Troisièmement, l'UE cherche jalousement à être le seul pilote de toutes les initiatives militaires visant à neutraliser les passeurs alors que, de toute évidence, elle manque à la fois de la capacité et de la légitimité pour une telle action. L'UE empêche ainsi les États de répondre de manière adéquate et résolue.

    Vous écrivez, «En raison de l'immigration de masse et des aspirations politiques naturelles des musulmans devenus très nombreux, nous prenons le risque d'un retour à l'état de guerre civile paneuropéenne». N'est-ce pas un peu exagéré?

    Non, le risque est réel. Il y a des limites à ce que les sociétés peuvent absorber. Assez tristement, l'«intégration» est en grande partie un mythe, une notion dont tout le monde parle, mais qui ne se produit plus dans la réalité, du moins pas en masse. Beaucoup d'immigrants de deuxième et de troisième génération se sentent encore moins attachés aux pays qui les ont accueillis et nourris que leurs parents ou grands-parents. Les taux de criminalité sont scandaleusement élevés parmi ces groupes, le succès scolaire très faible et la dépendance aux transferts sociaux disproportionnellement importante. L'islam est en progression, l'antisémitisme et l'anti-occidentalisme aussi.

    Nous sommes dans un conflit de basse intensité permanente. Les élites peuvent encore largement échapper aux conséquences de leurs politiques (des flux entrants massifs d'immigrés extra-européens au cœur des communautés qu'ils étaient censés de protéger) en vivant dans les quartiers huppés, en envoyant leurs enfants dans des écoles protégées tout en jouissant de leur retraite dans des résidences privées. Dans les années à venir, on observera inéluctablement plus de polarisation, plus de méfiance, plus d'animosité. Violence et terrorisme auront une incidence sur toutes les couches de la société. La stabilité est l'illusion de tous les âges, et pour des raisons évidentes, nous préférons tous être optimistes, croire qu'in fine le mode de vie libéral, chrétien (ou post-chrétien) prévaudra, que les nouveaux arrivants seront simplement assimilés et que tout ira bien. Mais en réalité, nos sociétés ont atteint un point de rupture.

    Nous vivons dans un apartheid de facto. Les populations autochtones prétendent ne pas voir, ou même apprécier, la dilution de leur culture nationale; elles font semblant de ne pas voir, ou d'apprécier, la transformation de leurs rues, les mosquées qui surgissent, les écoles, les hôpitaux et les systèmes sociaux qui s'effondrent. Mais, pour l'essentiel, cette «tolérance» indigène est un énorme mensonge comme l'est désormais l'«intégration» supposée des immigrants. Et en attendant , les gens votent avec leurs pieds.

    Nous assistons à un grand spectacle théâtral et plus vite qu'on ne le croit, le rideau va tomber. Quand cela arrivera, les choses deviendront très rudes et désagréables. Voilà ce que la gauche a favorisé dans nos pays, accéléré par l'UE et ses frontières grandes ouvertes. Cela doit cesser de toute urgence si nous voulons maintenir la paix sociale, la démocratie et la primauté du droit.

    Thierry Baudet, propos recueillis par Alexandre Devecchio (Figarovox, 17 juin 2015)

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