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europe - Page 2

  • Le crépuscule de l’État-nation et le retour des Empires...

    Les éditions L'Harmattan viennent de publier un essai de Maxence Smaniotto intitulé  Multipolarité impériale - Le crépuscule de l’État-nation et le retour des Empires. L'auteur est psychologue clinicien et spécialiste de l'Arménie.

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    " La grande question géopolitique contemporaine est celle de la souveraineté. Prenant appui sur les apports de différentes disciplines, dont la géopolitique, l’histoire et le juridisme, l’objectif est d’analyser la crise du modèle de l’État-nation et le retour d’entités propres à la « longue durée »  : les Empires.
    Russie, États-Unis, Chine, Inde, Iran et Turquie présentent des constantes géopolitiques invariables au fil du temps, contribuant à en définir les actuels axes d’actions, tant sur le plan international que sur celui national, intérieur. Au monde westphalien, qui avait structuré les relations internationales pendant trois siècles, est en train de succéder celui du multipolaire. Chaque Empire, seule entité aujourd’hui réellement souveraine, se constitue alors en pôle organisateur d’un espace civilisationnel où les États-nations contigus sont progressivement englobés, voire annexés.  
    Au milieu de ce monde pluriel composé de grands espaces, et de ses nouveaux enjeux géopolitiques, l’Europe, berceau de l’État-nation, ne trouvera son salut que par une profonde refondation unificatrice  : en se constituant elle-même comme un nouvel Empire. "

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  • Chute de Constantinople : un miroir inquiétant pour l’Europe d’aujourd’hui...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique de David Engels sur Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie, datée du 30 mai 2025 et consacrée à la  chute de Constantinople et aux enseignements qu'il est possible de tirer de cet événement pour l'avenir de l'Europe...

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan, à l'Institut Catholique de Vendée ainsi qu'au Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, David Engels est l'auteur de trois essais traduits en français, Le Déclin - La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013), Que faire ? - Vivre avec le déclin de l'Europe (La Nouvelle Librairie, 2024) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

                                               

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  • L’Europe de la parole...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Philippe Duranthon, cueilli sur Geopragma et consacré à la décrédibilisation de la parole des dirigeants européens. Jean-Philippe Duranthon est haut-fonctionnaire et membre fondateur de Geopragma.

     

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    L’Europe de la parole 

    Commençons, bien sûr, par l’Ukraine. On parle enfin de négociations, de cessez-le-feu, voire d’accord de paix. Ce n’est pas trop tôt, le peuple ukrainien a subi trop de malheurs et de pertes humaines. Mais pouvait-on sincèrement s’imaginer que la meilleure façon d’amener Poutine à une table de négociation était de lui lancer un ultimatum, de surcroît au moment où son armée connaît des succès sur le terrain ? Pouvait-on penser que Poutine tremblerait si on le menaçait de « sanctions dévastatrices » qui viseraient à « prendre la Russie à la gorge » et « pourraient asphyxier une bonne fois pour toute l’économie russe »[1] alors qu’il a su s’accommoder de seize « paquets » de sanctions ? Ne s’agit-il pas là, plutôt, de paroles destinées aux électeurs plutôt qu’aux dirigeants étrangers ? Ne cherche-t-on pas, en montrant que l’Europe sait encore avoir le verbe haut, à cacher qu’elle n’a plus guère la capacité d’influer sur les évènements ? Ne faut-il pas voir à travers ce prisme de politique intérieure les images pathétiques des trois joyeux copains[2] se retrouvant dans le train pour Kiev ? Des paroles, des images, peu d’action.

    Évoquons ensuite la « guerre commerciale » avec les États-Unis. Il y a longtemps que ces derniers cherchent à attirer sur leur sol les investissements industriels : l’Inflation Réduction Act (IRA) de J. Biden, qui avait déjà ce but, a été promulgué an août 2022. Il ne fallait pas être grand politologue pour savoir que D. Trump continuerait et accentuerait cette politique et utiliserait l’instrument douanier : il l’avait annoncé lors de la campagne électorale et il arrive parfois que des responsables politiques tiennent certaines de leurs promesses. Concentrant tous ses efforts à la lutte contre le changement climatique (bien qu’elle ne soit responsable que d’une faible part des émissions mondiales de CO2), l’Europe n’a pas vu, ou voulu voir, cette volonté et n’a pas préparé sa réponse. Dès lors elle est totalement désarmée face à l’offensive de D. Trump, d’autant que celui-ci aime cacher ses objectifs réels derrière des provocations déstabilisatrices. Les dirigeants européens n’ont toujours pas choisi leur stratégie, balançant entre la recherche d’un accommodement, comme les Britanniques l’ont fait (mais la Grande-Bretagne est en Europe le chouchou des États-Unis), et la bonne vieille pratique de l’« œil pour œil, dent pour dent », comme les Chinois l’ont fait (mais l’Europe n’est pas la Chine et sa bureaucratie est incapable de réagir aussi rapidement que cette dernière). Ils ne peuvent que dissimuler leur indécision derrière des discours forts mêlant critiques et mépris, Trump rejoignant Poutine parmi les diables des temps modernes. Toujours des paroles et guère d’action.

    Les déclarations relatives aux armes nucléaires sont une autre source d’étonnement. E. Macron avait déclaré avoir « décidé d’ouvrir le débat stratégique sur la protection par notre dissuasion de nos alliés du continent européen », il évoque désormais la possibilité que des avions français armés de bombes nucléaires soient déployés sur des bases d’autres pays européens. On doit s’étonner car, compte tenu de la complexité du sujet[3] et des risques que ce projet ferait peser sur les Français, ce n’est pas ainsi qu’on procéderait si l’on voulait agir sérieusement. On n’offrirait pas de partager un tel atout sans demander des contreparties. On ne mettrait pas de tels projets sur la place publique avant d’y avoir travaillé sérieusement. On chercherait à savoir ce que les Français en pensent (il est d’ailleurs révélateur que personne n’ait pensé à ce thème pour participer au concours Lépine de la meilleure question à poser lors des référendums qui sont (peut-être) envisagés). Sans doute ne s’agit-il là encore que de paroles en l’air, de gesticulations visant à occuper le terrain – lors des rencontres diplomatiques et dans la presse nationale. Espérons-le du moins.

    Pour terminer, interrogeons-nous sur la politique menée par l’Europe dans son domaine de prédilection : la lutte contre le changement climatique. Prenons deux exemples. La politique énergétique tout d’abord. Le discours officiel est qu’il faut satisfaire deux objectifs : diminuer la part des énergies carbonées et veiller à l’indépendance énergétique du continent. Or, que constatons-nous ? Le nucléaire civil n’est toujours pas reconnu formellement et concrètement comme une énergie d’avenir dont il faut favoriser le développement et l’Europe qui, en 1985, importait 38 % de l’énergie qu’elle consommait, en a importé 54 % en 2024[4]. Raté. Deuxième exemple : les terres rares, qu’on sait indispensables à la transition énergétique (batteries pour les automobiles, aimants des éoliennes, etc.) comme aux armes les plus modernes. Or l’Union européenne n’a réussi qu’à publier laborieusement un « Act » sans contenu concret[5], ne fait rien pour atténuer sa dépendance vis-à-vis de la Chine et a laissé les États-Unis mettre la main sur les terres rares ukrainiennes. Encore raté. Des paroles donc, quelques actions, mais faiblardes ou contreproductives.

    L’Europe, oui, bien sûr. Mais pas une Europe qui se décrédibilise chaque jour. Une Europe qui agit, et dont les paroles sont en accord avec les actes au lieu de s’y substituer. 

    Jean-Philippe Duranthon (Geopragma, 19 mai 2025)

     

    Notes :

    [1] Déclarations du ministre français de l’Europe et des Affaires Étrangères, Jean-Noël Barrot, sur BFMTV le 14 mai 2025. 

    [2] Le président de la République française, le chancelier allemand et le premier ministre britannique.

    [3] Voir mon billet du 30 mars 2025 « Hâtez-vous, généreux guerriers » et, surtout, celui de Pierre de Lauzun du 7 avril 2025 « Nucléaire français et défense européenne ».

    [4] Voir le dernier rapport de l’association européenne des gestionnaires de réseaux électriques, l’ENTSOE, cité par Cécile Maisonneuve, Les Echos, 5 mai 2025.

    [5] Le 16 mars 2023 la présidente de la Commission a rendu public un « Critical raw material act » qui « identifie une liste de matières premières stratégiques, essentielles » pour lesquelles elle s’engage à « réduir(e) la charge administrative et simplifi(er) les procédures d’autorisation ». Le document reconnaît que l’UE « ne sera jamais autosuffisante » si bien que « l’UE devra renforcer son engagement mondial auprès de partenaires fiables afin de développer et de diversifier les investissements, de promouvoir la stabilité du commerce international et de renforcer la sécurité juridique pour les investisseurs ». Reste à transformer ces belles idées en mesures concrètes.

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  • Passeurs culturels et politiques du fascisme italien en Europe: 1922-1943...

    Les Presses universitaires de Rennes ont récemment publié Passeurs culturels et politiques du fascisme italien en Europe : 1922-1943, un hors-série de la Revue d'histoire politique dirigé par Olivier Dard et Jérémy Guedj.

    Professeur d'histoire contemporaine à l'université de Paris-Sorbonne, Olivier Dard est l'auteur de nombreux ouvrages, dont Voyage au coeur de l'OAS (Perrin, 2005), Charles Maurras - Le maître et l'action (Armand Colin, 2013) ou, avec Jean Philippet, Février 1934 - L'affrontement (Fayard, 2024).

     

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    " Le fascisme s’est d’abord pensé comme un mouvement italien, mais il a rapidement regardé au-delà de ses frontières pour devenir un phénomène européen. En 1932, à l’occasion des dix ans de la « marche sur Rome », Mussolini pouvait même fièrement prophétiser : « Dans dix ans, l’Europe sera fasciste ou fascisée. » L’Italie fasciste s’est donc dotée, dès les années 1920 et encore plus dans la décennie suivante alors que le nazisme la concurrençait sérieusement, de relais et d’organisations affirmant sa présence dans le monde, à commencer par l’Europe. Elle parvint à mettre en place de nombreux réseaux d’influence et de propagande s’adressant aux Italiens comme à tous les Européens qui avaient de la sympathie pour le fascisme ou pour l’Italie. C’est à ces « passeurs » individuels et collectifs, qui agissaient dans les sphères politiques et culturelles, que s’intéresse ce hors-série. De l’Espagne à la Roumanie, en passant par l’Allemagne et la France, il vise à retracer les trajectoires de celles et ceux qui firent du fascisme un mouvement transnational, s’affranchissant des frontières pour créer un espace politique et culturel commun, à l’heure où le modèle italien était considéré comme une alternative à des démocraties fragilisées. Célèbres ou obscurs, ces « passeurs » répondaient à des motivations et objectifs variés. Ils devinrent les agents d’une Internationale informelle et d’une autre Europe, dont Rome aurait été l’épicentre. "

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  • Islamisation et désert spirituel : l’Europe face à sa propre crise religieuse...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique de David Engels sur Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie, datée du 16 mai 2025 et consacrée à la désertification spirituelle de l'Europe...

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan, à l'Institut Catholique de Vendée ainsi qu'au Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, David Engels est l'auteur de trois essais traduits en français, Le Déclin - La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013), Que faire ? - Vivre avec le déclin de l'Europe (La Nouvelle Librairie, 2024) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

                                              

     

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  • Yalta ou le crépuscule de l’Europe...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique de David Engels sur Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie, datée du 9 mai 2025 et consacrée à Yalta comme crépuscule de l'Europe...

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan, à l'Institut Catholique de Vendée ainsi qu'au Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, David Engels est l'auteur de trois essais traduits en français, Le Déclin - La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013), Que faire ? - Vivre avec le déclin de l'Europe (La Nouvelle Librairie, 2024) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

                                              

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