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amérique - Page 7

  • Bombarder les civils...

    Les éditions Astrées viennent de publier un essai de Serge Gadal intitulé Théories américaines du bombardement stratégique. Avocat, spécialiste des questions de stratégie aérienne, Serge Gadal est chargé de recherches à l'Institut de stratégie comparée, fondé par Hervé Coutau-Bégarie et membre du comité de rédaction de la revue Stratégique.

    L'ouvrage peut être commandé sur les grands sites de librairie en ligne ou sur le site des éditions Astrée : www.editions-astree.fr/

     

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    " La destruction de la ville de Dresde, dont commémorons cette année le 70ème anniversaire, s’inscrit dans la longue histoire du bombardement stratégique, de la Première guerre mondiale à la guerre du Kosovo. Cette destruction fut le résultat d’une opération conjointe anglo-américaine fondée sur des principes en apparence très différents.
    Tentative d’appliquer directement la puissance de l’aviation de bombardement sur des cibles civiles, afin d’annihiler la volonté de résistance de l’adversaire pour la Royal Air Force, ou de détruire les usines constituant le tissu économique de l’adversaire pour la 8ème Air Force américaine, le résultat fut malheureusement le même en termes de dévastation.
    Comment en est-on arrivé là ? Cet ouvrage aborde la question à partir de la théorie du bombardement stratégique développée par l’aviation américaine dans l’entredeux- guerres. A partir des figures fondatrices de Douhet, Mitchell et Seversky, il nous fait assister aux différentes étapes de la conception d’une stratégie fondée à la fois sur la destruction du moral de la population adverse et sur l’anéantissement d’un certain nombre d’industries clés identifiées à travers l’une des toutes premières tentatives de modélisation de la structure industrielle d’une nation. Les bombardements stratégiques du Vietnam, de l’Irak et de la Serbie dans la deuxième partie du xxème siècle ne feront qu’appliquer les théories américaines développées entre les deux guerres avec une efficacité multipliée par la plus grande précision des armements utilisés. "

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  • Hiroshima : retour sur un crime de guerre américain...

    Les éditions Tallandier viennent de rééditer dans leur collection de poche Texto le Journal d'Hiroshima - 6 août-30 septembre 1945 de Michihiko Hachiya, médecin à l'hôpital de cette ville martyre. Un utile retour sur les conséquences tragiques de ce crime de guerre américain resté impuni...

     

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    6 août 1945. Il était tôt. La matinée était calme, chaude et belle. […] Soudain, un puissant éclair de lumière me fit tressaillir – puis un second. » Ainsi commence le journal du docteur Michihiko Hachiya. Ayant survécu à la déflagration de la première bombe atomique de l’histoire, il se rend immédiatement à l’hôpital, dont il est le directeur. Il découvre une ville dévastée, jonchée de cadavres, d’hommes et de femmes brûlés au dernier degré agonisant lentement au milieu des décombres et observe l’apparition de ces étranges symptômes que personne ne reconnaît, ce mal inconnu qui annonce toujours une fin certaine et douloureuse. Dans une langue à la fois épurée et précise qui, malgré l’horreur, ne perd rien de son élégance et de sa pudeur, il raconte, jour après jour, les deux mois qui suivirent la catastrophe. Témoignage historique incomparable, le Journal d’Hiroshima propose une plongée inédite dans l’enfer que fut cette ville martyre."

     

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  • Faut-il choisir entre la peste et le choléra ?...

    Nous reproduisons ci-dessous une réponse de Javier Portella à un point de vue de Nicolas Gauthier, intitulé « Églises ou mosquées ? Ou Starbucks…» et publié sur Boulevard Voltaire. Journaliste et philosophe, Javier Portella a publié Les esclaves heureux de la liberté (David Reinharc, 2012).

     

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    Faut-il choisir entre la peste et le choléra ?

    Faut-il choisir entre des mosquées ou des Starbucks afin de remplacer nos églises abandonnées ? Une religion comme l’islam serait-elle préférable face à la déchéance d’un capitalisme sans âme ?

    Telle est la question que Nicolas Gauthier soulevait dans un article marqué par son style étincelant et mordant. Il y répondait. Il préférait, tout comme un certain évêque, « voir une église changée en mosquée qu’en Starbucks ou en McDo ».

    Pourquoi ? Parce qu’il vaut mieux ce qui a de l’âme, fût-elle sinistre, que ce qui n’a rien du tout. Parce que la mosquée voue un culte à quelque chose de grand, de sacré (même en multipliant au centuple les tares de religions révélées), tandis que le Starbucks (ce qu’il représente) voue un culte au néant du matérialisme dans lequel nous nous vautrons. En d’autres mots, parce que la soumission (permettez-moi de traduire le mot « islam ») est un mal, certes, mais moindre que la soumission à notre déchéance matérialiste, individualiste et nihiliste.

    C’est vrai, notre déchéance est immense. Mais non seulement pour les raisons que l’auteur évoque et que je fais tout à fait miennes. Notre déchéance est sans bornes… lorsque des esprits aussi fins (et d’autres auxquels je pense) sont capables de voir de telles vertus dans une religion, dans une culture comme celle de l’islam.

    Des vertus pour eux, chez eux ? Peut-être bien, l’âme des peuples étant insondable. Si ça leur plaît… C’est leur droit, leur affaire la plus stricte. Mais pas chez nous ! Pas sur cette terre d’Europe qui s’est affirmée, entre autres, dans la lutte millénaire contre un islam qui lui avait déclaré la guerre – et qui la lui déclare toujours. « La longue mémoire » dont parlait Dominique Venner n’est pas encore tout à fait évanouie chez nos peuples « en dormition ».

    Est-il si difficile de rejeter autant les mosquées que les McDonald’s ? Est-il si difficile de mener la lutte sur les deux fronts à la fois ? Ils sont aussi décisifs ou
    « stratégiques » l’un que l’autre. Le maintien de notre nihilisme serait aussi catastrophique que le développement – le triomphe final, vu le déséquilibre démographique – de la vision islamique du monde. C’est bien parce que nous nous vautrons dans le néant, parce que nous n’avons plus ni carrure ni élan, parce que rien de grand n’est là pour nous élever sur les grandes hauteurs du monde… que nous sommes incapables de monter sur les remparts depuis lesquels arrêter ceux qui, eux, ont bien de carrure et d’élan.

    Mais à quoi bon monter sur les remparts ? Nous y apercevrions, certes, des foules immenses traversant la mer. D’autres, pourtant, ne sont plus aux murailles : elles sont déjà dans Byzance. Nos oligarchies les ont appelées (ne disais-je pas que les deux fronts vont de pair ?). Nos peuples se sont tus – jusqu’à présent, du moins. Que faire, dès lors, avec tous ces millions de gens qui finiront – c’est là le problème – par transformer de fond en comble le socle ethno-culturel de l’Europe ? Aucune solution ne semble facile – même si, sous d’autres latitudes, on n’a eu aucun mal à en trouver une. Pensons, par exemple, aux millions d’Européens chassés d’Algérie et du reste d’Afrique, tout comme aux Blancs ayant déjà quitté l’Afrique du Sud.

    Quoi qu’il en soit, là aussi les deux fronts se rejoignent. La peste et le choléra ont en commun la même absence de remèdes assurés. Aucun véritable projet économique, social, politique ne se dresse là, pour l’instant du moins, prêt à remplacer notre déchéance nihiliste. Or, voilà qui ne nous empêche nullement de nous tenir là, prêts au plus déterminé des combats. De même, l’islamisme en particulier et le Grand Remplacement en général posent des problèmes d’une solution aussi ardue que difficile. Voilà qui ne devrait pas nous empêcher non plus de nous tenir là, prêts au plus déterminé des combats.

    Javier Portella (Boulevard Voltaire, 20 juin 2015)

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  • 20 bonnes raisons d'être anti-américain !...

    Les éditions DIE publient cette semaine un essai polémique de Martin Peltier, intitulé 20 bonnes raisons d'être anti-américain. Journaliste, Martin Peltier a collaboré au Figaro magazine, au Quotidien de Paris et à Minute, notamment.

     

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    " Malgré les apparences, la « crise », le « danger islamiste », « l’invasion », etc., la principale menace pour nos libertés, notre prospérité et notre identité vient d’outre-Atlantique. Le rêve américain est devenu le cauchemar de la planète. Les États-Unis ne sont pas seulement un ennemi qui vise à l’hégémonie mondiale, un supermodèle dont la façon de vivre infantilise l’univers, ils sont aussi la patrie du mondialisme, les parrains des nouvelles normes qui subvertissent le globe pour l’asservir. 20 bonnes raisons d’être antiaméricain va jusqu’à la racine religieuse de la chose : la théocratie américaine est judéo-maçonne et protestante, et cela en fait un monstre très semblable à l’islamisme radical qu’elle prétend combattre. "

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  • Le Mur de l'Ouest n'est pas tombé !...

    Les éditions Pierre Guillaume de Roux publient cette semaine un essai d'Hervé Juvin intitulé Le Mur de l'Ouest n'est pas tombé. Économiste de formation, Hervé Juvin a élargi sa réflexion à l'histoire, à la géopolitique et à l'anthropologie, et a sans doute écrit deux des essais les plus importants publiés au cours des dix dernières années, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013)...

     

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    "Qu’est-ce que l’Europe aujourd’hui ? Sinon le moyen de l’intérêt national américain. Gouvernance, création de valeur actionnariale, compétitivité et attractivité des territoires… Quatre expressions d’une idéologie, celle de la primauté de l’économie comme moyen de la puissance. Sans oublier le copié-collé d’une « culture » d’importation américaine : toute puissance de la com’, adoption du mariage pour tous, bientôt peut-être de la procréation médicalement assistée, dogme de l’indifférenciation des sexes, tiré de la théorie du genre qui fit fureur aux Etats-Unis voici vingt ans ; dévaluation de l’appartenance nationale, et déchéance d’un projet national fédérateur et identifiant, etc.
    Faire Europe oui mais à condition de rompre avec l’erreur de l’occidentalisme qui la dresse contre ses voisins et alliés naturels, de la Russie aux pays du sud, ceux sans qui elle ne se fera pas l’Europe ne participera à une renaissance de la civilisation qu’en affirmant la séparation nécessaire entre les cultures et les Nations, qui garantit leur diversité. Le rêve totalitaire d’un gouvernement mondial est la promesse de l’esclavage, et la négation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Pour en finir avec cette utopie qui a fait tant de mal, l’Europe doit réaffirmer l’importance politique de frontières internationalement reconnues, de la citoyenneté comme appartenance nationale exclusive de tout marché, et le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats."

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  • Bienvenue dans les guerres de l'ombre...

    Les éditions Gallimard viennent de sortir, dans leur collection Série noire, le premier tome de Pukhtu, un polar géopolitique signé par DOA. Auteur de polars particulièrement bien informés et documentés, DOA a notamment publié Citoyens clandestins (Gallimard, 2007) et Le serpent aux mille coupures (Gallimard, 2009). On retrouve dans Pukhtu quelques uns des personnages croisés dans Citoyens clandestins.

    A lire absolument pour découvrir un peu de l'envers du décor...

     

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    DOA, les racines du mal

    Tous les dix ans, à peu près, l'amateur de roman noir mâtiné de thriller est confronté à un ovni (objet violent non identifié). En 1995, ce fut American Tabloid de James Ellroy et les années Kennedy passées au Kärcher d'une plume déjantée. Une décennie plus tard, un autre Américain, Don Winslow, publiait The Power of the Dog (La Griffe du chien), encore un livre choc, cette fois sur fond de trafic de drogue international.

    Aujourd'hui, voici la synthèse des deux, Pukhtu primo, signé DOA. Pukhtu est un terme qui désigne l'une des valeurs essentielles du peuple pachtoune, l'honneur personnel. Primo signifie que ce monstre de papier sera suivi d'un petit frère d'ici à quelques mois. DOA (pour Dead On Arrival) est le pseudonyme choisi par cet auteur, également scénariste à ses heures, qui a marqué les dernières années avec une poignée de romans sous tension, dont deux sur quatre, Citoyens clandestins en 2007 et L'Honorable Société, en 2011 (écrit avec Dominique Manotti), ont été couronnés par le grand prix de littérature policière.

    Une quête incertaine

    Pukhtu se déroule un peu en Afrique, en France, au Kosovo et beaucoup en Afghanistan et dans les zones ou régions tribales du Pakistan. Le roman s'ouvre le 14 janvier 2008 et s'achève le 11 septembre de la même année. Un attentat dans un hôtel prétendument sécurisé de Kaboul d'un côté. Une cérémonie à Ground Zero, sur les lieux de l'attentat du World Trade Center, de l'autre. Entre les deux, des histoires d'honneur bafoué et de guerre religieuse, de trafics de drogue et d'armes, d'embuscades et d'attentats, de manipulations et de corruption, de torture et d'assassinat. Face à face, ensemble, alliés, ennemis, des clans, des milices, des agences de renseignement, des forces spéciales, des paramilitaires, des troupes régulières, des journalistes. Au milieu de ces hommes violents, des civils afghans victimes de trente années d'occupation et de règlements de comptes.

    La lecture de cette fresque est d'autant plus passionnante (et rude) qu'elle repose sur des situations, des chiffres, des faits, réels. Mais, comme chez Ellroy, bien difficile de faire la part du vrai et du faux. Et qui s'en soucie? Voici des hommes et des femmes engagés dans une quête incertaine. Pour les uns, il s'agit de recouvrer l'honneur, d'assouvir une vengeance. Pour d'autres, le moteur a pour nom «pouvoir» ou «argent» ou les deux. D'autres encore aiment la guerre, les sensations fortes. Enfin, certains sont perdus, déboussolés, et la rencontre d'une femme afghane très belle malgré son visage abîmé les fait rêver d'une possible rédemption.

    DOA entremêle les récits, les scènes d'action, les rapports militaires, avec une habileté de vieux roublard, aidé par des «professionnels silencieux» remerciés en fin d'ouvrage. Quel autre écrivain français du moment a le courage ou la folie de se lancer dans une telle entreprise romanesque?

    Bruno Corty (Le Figaro, 26 mars 2015)

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