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amérique - Page 11

  • Kosovo, l'Etat mafieux ?...

    Les éditions Fayard publient cette semaine une nouvelle enquête de Pierre Péan intitulée Kosovo - Une guerre « juste » pour un État mafieux. Journaliste indépendant, Pierre péan est l'auteur de plusieurs enquêtes décapantes comme La face cachée du Monde (Mille et une nuits, 2003), Le monde selon K. (Fayard, 2009) ou Carnages - Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique (Fayard, 2010). Il a récemment signé, avec Philippe Cohen, Le Pen, une histoire française (Robert Laffont, 2012), une biographie de Jean-Marie Le Pen.

     

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    " La première guerre de l’OTAN a été menée au nom des droits de l’homme : frapper fort pour « prévenir un génocide » et stopper les troupes serbes menaçant des populations civiles. Elle était pourtant illégale. Pendant 78 jours, au printemps 1999, l’Alliance emmenée par les États-Unis a bombardé la Serbie, y compris le Kosovo, alors sa province, avec le soutien enthousiaste de la plupart des intellectuels et médias français. La même Alliance, soutenue par l’Europe, a détaché de la Serbie le Kosovo pour en faire, en 2008, un nouvel État qu’elle a adoubé. 
    Quatorze ans après, où en est le Kosovo « démocratique » et « pluri-ethnique » ? Voici un droit de suite – un de plus – dont nous avons été privés. En dépit de ses déclarations d’autosatisfaction, la communauté internationale a failli. Une véritable purification ethnique a débarrassé le Kosovo d'une grande partie de ses minorités (en premier lieu, serbes et roms), au lendemain de l’intervention de l’OTAN et en 2004. Au centre des trafics dans les Balkans, le nouvel Etat est dirigé par les leaders issus des rangs de l’UÇK, l’ancien mouvement indépendantiste armé, hier encore présentés comme les « combattants de la liberté », et aujourd’hui connus pour leurs liens avec le crime organisé. 
    Pierre Péan démontre la terrible duplicité de la communauté internationale, États-Unis en tête. Tous, Américains, Britanniques, Français et Allemands, savaient parfaitement à qui ils avaient affaire ; leurs services ont souvent appuyé ou formé militairement plusieurs des leaders de l’UÇK. L’auteur révèle que la France mena de facto une politique à double face pendant et aussitôt après la guerre… Depuis, ni Washington ni Paris n’ont jamais voulu désavouer leurs anciens protégés. Même la justice internationale et l’ONU ont été entravées. Voilà comment un effrayant trafic d’organes, mis au jour dès 2003 par des membres de la Mission d’administration du Kosovo de l’ONU, a été étouffé pendant sept ans… Pourtant, le constat, effroyable, des exactions et crimes commis ou couverts par le nouveau régime est abondamment documenté par nombreux enquêteurs internationaux, magistrats et agents de services de renseignement présents sur le terrain. Pierre Péan est allé à la rencontre de ces victimes ignorées par l’opinion internationale. Ce livre lève un coin du voile. "

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  • La face cachée du clan Kennedy

    Nous vous signalons la réédition dans la collection Archipoche de La face cachée du clan Kennedy, une enquête du journaliste américain Seymour Hersh. On lira avec intérêt le démontage en régle de ce politicien lié à la mafia, arrivé à la présidence des Etats-Unis dans des conditions suspectes et que sa "belle gueule" et sa fin tragique ont réussi à transformer en icône intouchable du XXième siècle...

     

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    " L'assassinat du président Kennedy, le 22 novembre 1963, en a fait un personnage mythique, un monument auquel peu de journalistes ont jusqu'à présent osé s'attaquer. Seymour Hersh révèle dans cet ouvrage - témoignages et documents inédits à l'appui - que l'entrée de JFK à la Maison-Blanche inaugura en réalité le règne du mensonge, de la mafia, du sexe et de la magouille.
    Ce livre démontre que les faiblesses de caractère de l'homme l'empêchèrent en partie de remplir ses devoirs de Président. Il offre une réflexion sur le pouvoir de la beauté et met en scène des hommes et des femmes qui furent impressionnés par le magnétisme de Kennedy. Aujourd'hui encore, leur aveuglement perdure. Une enquête explosive qui a suscité aux États-Unis une controverse passionnée. "

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  • Le Néoconservatisme : de Washington à Hollywood ?...

    Nous vous signalons la parution aux éditions Mare & Martin d'un essai de Pierre-Yves Champenois intitulé Le Néoconservatisme : de Washington à Hollywood ?. Pierre-Yves Champenois est diplômé d’histoire et de sciences politiques et mène des travaux de recherche sur la sociologie du système de défense américain. Il livre à travers cet ouvrage une réflexion sur les rapports qu'entretiennent les cercles politiques et cinématographiques aux États-Unis. On retrouve un sujet que Jean-Michel Valantin avait déjà abordé dans Hollywood, le Pentagone et le monde  (Autrement, 2010).

     

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    " « Je crois vraiment que les décisions que j’ai prises rendront le monde meilleur. » George W. Bush, 20 décembre 2004. Les États-Unis sont devenus un pays qui effraie l’ensemble de la scène internationale malgré le rôle de gendarme du monde qu’ils s’attribuent volontiers. De leur statut de libérateurs de la barbarie nazie en Europe, ils sont devenus aux yeux de nombreux observateurs presque aussi inquiétants que les fameux rogue states, ces « États-voyous » classifiés par l’Administration Bush après les attentats du 11 septembre 2001 comme étant les principales menaces pour la paix mondiale. Ce changement de perception de l’hyper-puissance américaine est dû, pour une large part, à la stratégie américaine mise en place par les faucons néoconservateurs, principaux conseillers du président George W. Bush sur les questions de défense. L’Amérique, attaquée et frappée en plein cœur, va trouver dans cette vulnérabilité le ressort d’une entreprise offensive et missionnaire à travers les idéaux néoconservateurs. Parallèlement à cela, le cinéma hollywoodien, grande messe populaire, réagit à cette nouvelle approche des relations internationales. C’est pourquoi, de nombreux blockbusters révèlent des idées néoconservatrices à travers les exploits de leurs super-héros qui sauvent le monde, ce qui correspond à l’image que les États-Unis ont d’eux-mêmes."

     

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  • Américains et Européens : deux mondes séparés ?...

    Nous reproduisons ci-dessous l'éditorial de Dominique Venner, tiré du dernier numéro paru de La Nouvelle revue d'histoire (n°65, mars-avril 2013) et consacré à la différence de vision du monde entre les Européens et les Américains.

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    Américains et Européens : deux mondes séparés

    Longtemps, le regard des Européens sur les États-Unis a dépendu de la guerre froide (1947-1975), de l’occupation soviétique d’une moitié de l’Europe et des menaces très réelles planant sur l’autre moitié. Durant une bonne partie de cette période, les Etats-Unis ont été perçus comme le rempart de notre liberté face à une Armée rouge surpuissante. Ces années-là ont enfanté plusieurs mythes reposant sur une réalité biaisée, le mythe du « monde libre » face au communisme, celui encore d’un « Occident » qui n’était plus celui de Spengler, et qui se confondait avec la puissance américaine.

    Tout en étant fort conscient des menaces de guerre dans les années 1950, le général de Gaulle commença de donner quelques coups de canif dans l’américanophilie de la France non communiste. Mais c’est le soudain basculement du monde après 1990 et la volatilisation de l’URSS, puis l’affirmation de l’hégémonie américaine, qui ont changé notre regard sur les Etats-Unis. Ils apparurent alors pour ce qu’ils étaient, un impérialisme idéologique, politique, militaire et financier qui s’était construit sur le rejet fondamental de l’Europe. Une Europe déjà célébrée comme une entité spécifique par Voltaire en 1751 dans son introduction au Siècle de Louis XIV(1).

    La réélection récente du président Barack Obama est venue nous rappeler que les États-Unis, ce mystère, pèsent sur notre destin d’Européens, depuis que, par notre faute, nous sommes devenus dépendants  soumis et modelés. Cette puissance étrange est issue de nous comme un bâtard enrichi et renégat. Un immense paradoxe historique a voulu que les États-Unis aient été à la fois le prolongement de l’Europe et sa négation. Une partie (pas tous) des premiers immigrants du XVIIe siècle, victimes de persécutions religieuses, fuyaient l’Europe et s’en détournaient. Ce sont eux, à la fin du XIXe siècle, après la guerre de Sécession, qui ont fini par imposer aux autres leur “vision du monde”. À cette époque, de nouvelles vagues d’immigrants fuyaient également l’Europe : Juifs victimes des pogroms russes, catholiques irlandais, anarchistes allemands et miséreux de tout le continent qui répondaient aux promesses du nouveau monde.

    « Tout Américain est un orphelin », proclamait l’écrivain John Barth. Un orphelin volontaire aurait-il dû préciser, c’est-à-dire un parricide. La plupart des Américains se voient comme le produit d’une rupture avec le passé européen, libres de mener la quête du bonheur matériel qui est, selon la Déclaration de 1776, l’un des droits naturels de l’homme. Cette quête de bonheur au sens matérialiste du mot, par le confort et les dollars, a suscité les sarcasmes de nombreux Européens, comme Stendhal ou Kipling. Mais cette idée du bonheur faisait partie du bagage des Lumières, donc d’une part de la culture européenne. L’Amérique est également redevable à l’Angleterre de sa langue, bien sûr, mais aussi de l’importance sociale attribuée au contrat, aux libertés et à l’équilibre des pouvoirs, en un mot des fondements de son modèle politique et économique. On voit donc que la prétention américaine à refuser le legs de l’Europe est excessive. Pourtant, la rupture est indiscutable.

    Cette rupture s’est faite dès l’origine. Les fondateurs des colonies de la Nouvelle Angleterre étaient des puritains extrémistes fuyant l’Europe, Bible en main. La rupture a été favorisée par la longue traversée de l’Atlantique, assimilée par les puritains du Mayflower à celle de la mer Rouge par les Hébreux fuyant l’Egypte avant d’aborder la Terre promise. Dans leur identification au peuple de la Bible, les Pères Pèlerins et leurs successeurs étaient persuadés que l’Amérique était la nouvelle Terre promise, un espace vide et riche, offert par Dieu à ses enfants préférés. Ils revendiquaient à leur profit la prétention hébraïque d’être les « élus » choisis par Dieu.

    Les premiers arrivants s’émerveillèrent de ce monde vide qui s’offrait à eux telle une page blanche. Monde vide, la formule est un peu rapide. Elle fait peu de cas des Indiens qui occupaient, de façon éparse le territoire, et qui furent génocidés sans complexe. Les Français et les Espagnols, ces autres Européens qui prétendaient à l’héritage commun, furent également évincés à la suite de guerres acharnées. En 1853, le territoire des États-Unis était définitivement constitué. Hors l’Alaska et Hawaii, ses limites ne changeront plus. Vastes espaces, fécondité des sols dans les Grandes Plaines, richesse en matières premières. Un Eldorado !

    Cet espace immense, vierge et riche répondait aux attentes de ceux qui voulaient fonder un monde nouveau échappant aux perversions supposées de la vieille Europe. L’espace apparemment vierge de l’Amérique était le paradis de l’innocence que le péché n’avait pas contaminé. Il portait la marque simplificatrice du Dieu biblique. On était donc à l’opposé de l’esprit de conquête et d’aventure des colonisateurs grecs et romains de l’Antiquité ou même des colonisateurs européens de l’époque moderne qui assumaient leur héritage. Cette différence décisive, avec toutes ses conséquences anthropologiques, pèse aujourd’hui sur nous.

    Dominique Venner (La Nouvelle revue d'histoire n°65, mars-avril 2013)


    Note :

    1 J’ai cité les propos de Voltaire à la première page de mon livre Le Siècle de 1914 (Pygmalion, 2006).

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  • Conversation avec Alain de Benoist...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist à Nicolas Gauthier et publié sur Boulevard Voltaire. Alain de Benoist y rebondit sur quelques sujets d'actualité...

     

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    Les reniements du PC ne m'inspirent que du dégoût

    Le PCF vient d’abandonner son historique marque de fabrique, la faucille et le marteau. Il est vrai, qu’en France, il y a de moins en moins d’ouvriers et de paysans. Nonobstant, que vous inspire ce qu’il faut bien nommer un reniement ?

    Ce que devrait inspirer tout reniement : un extraordinaire dégoût. Je n’ignore rien, bien sûr, de toutes les pages noires de l’histoire du Parti communiste français. Celui-ci n’en a pas moins représenté durant des décennies une immense espérance pour des millions de travailleurs. Au fil des années, le PC a progressivement tout largué : la révolution, la grève générale, la dictature du prolétariat. C’est aujourd’hui un parti social-démocrate, qui se soucie plus de « lutter contre l’exclusion » au nom des droits de l’homme (dont Karl Marx avait fait une critique ravageuse) que de défendre le peuple contre l’emprise du Capital. La faucille et le marteau étaient précisément un symbole qui renvoyait au peuple. Je vous signale que celui-ci n’a pas disparu (les ouvriers et les employés constituent toujours la majorité de la population française) et que la guerre de classes bat plus que jamais son plein. Mais regardez les dirigeants actuels du PC : Marie-George Buffet n’évoque pas vraiment Louise Michel ou Rosa Luxemburg. Elle a l’air d’une petite ménagère ménopausée comme les autres. Pierre Laurent ressemble à n’importe quel employé de bureau (c’est d’ailleurs ce qu’il est). La Charte d’Amiens (1906) proposait aux travailleurs de lutter pour la « disparition du salariat et du patronat ». Cet objectif aussi a été abandonné. À quand le remplacement de la faucille et du marteau, outils du prolétariat, par le sex toy et la télécommande ?

    Le PC se renie pour être plus « en phase avec son époque », ce qui montre qu’il n’a plus la moindre intention de la changer. Les curés avaient fait de même en abandonnant la soutane. Quant aux homos, je suis surpris que les adversaires du mariage gay ne voient pas à quel point leur désir de passer devant monsieur le maire traduit leur embourgeoisement. Il y avait autrefois une charge subversive dans l’homosexualité, et tous les homos que j’ai connus étaient très fiers de ne pas être « comme les autres ». Aujourd’hui, ils ne rêvent apparemment que de se faire des bisous en public, de pousser des caddies et de changer des couches-culottes. Mon ami Guy Hocquenghem s’en serait étranglé de rage. De quelque côté qu’on se tourne, on normalise ! C’est aussi cela la pensée unique.

    Toujours à propos de l’URSS et du PCF, cette phrase vous poursuit depuis longtemps : « Je préfère porter la casquette de l’Armée rouge que manger des hamburgers à Brooklyn… » Pouvez-vous la resituer dans son contexte d’alors et nous dire si vous aviez tort d’avoir eu raison un peu trop tôt, ou s’il s’agissait seulement d’une boutade ?

    Elle me poursuit d’autant mieux que je ne l’ai jamais prononcée. Voici le texte exact, vieux de trente ans et fort différent de celui que vous citez : « Certains ne se résignent pas à la pensée d’avoir un jour à porter la casquette de l’Armée rouge. De fait, c’est une perspective affreuse. Nous ne pouvons pas, pour autant, supporter l’idée d’avoir un jour à passer ce qui nous reste à vivre en mangeant des hamburgers du côté de Brooklyn. » (Orientations pour des années décisives, Labyrinthe, Paris 1982, p. 76). C’était évidemment une formule. Je voulais dire par là que je ne me sentais pas plus en phase avec le soviétisme qu’avec l’occidentalisme, qui m’apparaissaient l’un et l’autre comme deux moyens différents d’aliéner les libertés humaines. C’est dire que je n’ai jamais cru à la fable du « monde libre », alibi cache-sexe de l’impérialisme américain. L’effondrement de l’URSS a eu le mérite de faire apparaître cette fable en pleine lumière. Après le totalitarisme hard du Goulag, le totalitarisme mou du politiquement correct et la colonisation des imaginaires symboliques par les seules valeurs marchandes. Je ne suis pas sûr qu’on y ait gagné.

    Jadis, les médias dominants nous ont vendu la Guerre froide, bloc contre bloc, et s’acharnent désormais à nous refourguer le même bidule, Occident « chrétien » contre Orient « musulman ». À cette roulette truquée, on a toujours l’impression que le zéro sort à tous les coups…

    Le mot « Occident » n’a plus aucun sens aujourd’hui. N’en déplaise aux groupies du « choc des civilisations », l’Occident ne constitue pas plus que l’islam un ensemble unitaire et homogène. Pour croire que l’islam est partout le même, en Arabie saoudite comme en Indonésie par exemple, il faut vraiment n’avoir pas beaucoup voyagé. Pour ma part, je n’ai rien à dire aux islamologues de comptoir qui citent les hadîth comme August Rohling, autre « grand spécialiste », citait le Talmud à l’époque de la Revue internationale de Mgr Jouin. Plus comiques sont ceux qui nous expliquent doctement que musulmans et djihadistes, c’est du pareil au même, à un moment où, partout dans le monde, les premiers sont massacrés et hachés menus par les seconds. Quant à ceux qui veulent interdire le Coran (sic), je leur souhaite bon courage. Je croirai à leur sincérité quand ils réclameront l’interdiction de la Bible (en raison des innombrables appels au meurtre au nom de Dieu qu’elle contient) et des épîtres de saint Paul (qui proclame la « sujétion » des femmes et leur fait obligation d’être voilées, cf. 1 Cor. 11, 5-10). Mettre dans le même sac les problèmes de l’immigration, de l’islam, de l’islamisme et du djihadisme est vraiment la marque de fabrique des esprits paresseux.

    Sous l’apparence des choses, il n’y a aujourd’hui que deux fractures fondamentales. Celle qui, dans le monde musulman, oppose les sunnites et les chiites. Et celle qui sépare l’Europe des États-Unis, deux ensembles aux valeurs opposées et aux intérêts divergents, comme l’ont souligné tous les géopoliticiens, de MacKinder à Spykman. Carl Schmitt disait que l’histoire du monde n’est que l’histoire de la lutte entre les puissances de la Terre et les puissances de la Mer. Celle-ci correspond aujourd’hui à l’affrontement potentiel entre la puissance océanique américaine et le grand ensemble continental associant l’Europe et la Russie. On en verra les effets dans les années qui viennent. Pour l’heure, on peut dire que la Paix chaude a remplacé la Guerre froide.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 3 mars 2013)

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  • L'Amérique, l'Europe et le monde...

    La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n° 65, mars - avril 2013).

    Le dossier central est consacré à l'Amérique face à l'Europe et au monde. On peut y lire, notamment,  des articles d' Antoine Baudoin ("L'Amérique change"), de Philippe Conrad ("De l'indépendance à Obama, une chronologie"), de Pascal Gauchon ("La géopolitique des contraires"), de Christophe Réveillard ("Le torpillage de l'Europe"), d'Aude de Kerros ("L'arme de l'art contemporain"), de Pascal Trabuchot ("Israël, l'allié encombrant") et de Tancrède Josseran ("La Turquie, instrument indocile") ainsi qu'un entretien avec Alberto Buela ("Amérique hispanique : la marche vers l'unité").

    Hors dossier, on pourra lire, en particulier, un entretien avec l'écrivain et essayiste Eric Werner ("De la démocratie à la mafiocratie") et des articles de Mathilde Tingaud ("Les sources de Tolkien"), de Dominique Venner ("La décroissance en question"), de Francis Bergeron ("Les frères Tharaud, conservateurs sulfureux") et de Yves Nantillé ("La déportation des Allemands de l'est : 1945-1950") et la chronique de Péroncel-Hugoz.

     

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