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Points de vue - Page 293

  • Les dix causes du déclin français...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Guillaume Faye, cueilli sur son blog J'ai tout compris et qui analyse sans fausse pudeur les causes du déclin de la France...

     

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    Les dix causes du déclin français

    Nombre de pays d’Europe connaissent un pareil déclin, avec certaines de ses causes, mais aucun n’incorpore à la fois toutes les causes. Résumons-les, ces dix plaies de la France.

     

    1) Le vieillissement et l’insuffisance du renouvellement démographique dans la population de souche que ne parviennent même pas à compenser des flux migratoires massifs et les naissances d’origine étrangère. La propagande sur la ”natalité française” est de la poudre aux yeux. Qui naît ?  

     

    2) Une colonisation de peuplement majoritairement extra-européenne qui s’apparente à terme à un remplacement de population ; elle est fondée sur le regroupement familial, l’afflux constant de clandestins ou faux demandeurs d’asile pratiquement inexpulsables, des régularisations et des naturalisations de grande ampleur. S’y adjoint une islamisation accélérée et revendicative qui pose des problèmes de plus en plus insolubles.

    Cette immigration de submersion ne consiste pas en l’apport d’une force de travail créatrice mais en un surpoids constant de populations à charge, en outre source d’insécurité croissante (”colonisation par le bas”). (1) Ce phénomène global, inouï dans toute l’histoire de France, provoque une ”déseuropéanisation” rapide à la fois culturelle et ethno-anthropologique du pays. Elle peut entrainer sa disparition pure et simple. Les élites, intellectualisées et protégées, nient les faits, les minimisent ou s’en félicitent.  L’objectif (suicidaire) d’une partie de l’oligarchie de gauche est par les naturalisations et le vote des étrangers, de ”changer le peuple”

     

    3) La fuite à l’étranger d’une proportion notable des jeunes élites françaises, dramatique perte de substance due à l’absence de perspectives économiques et à une dégradation de l’écosystème social. « Il n’est de richesse que d’hommes », selon l’adage de Jean Bodin, mais il voulait dire par là d’hommes de qualité.

     

    4) L’écrasement de la société civile par un État Providence pachydermique qui étouffe les initiatives au lieu de les encourager. (2) Charges insupportables sur les entreprises, fiscalité confiscatoire, réglementations décourageantes, Code du Travail ubuesque, adiposité d’une fonction publique pléthorique et surprotégée dans ses privilèges, emplois aidés et allocations indues, tout cela contribue à entretenir un chômage endémique. Au nom du ”socialisme” (vieille idéologie idéaliste) au rebours de toute démarche ”sociale” de prospérité générale, a surgi une fausse générosité qui appauvrit tout le monde…sauf les très riches, les parasites et les apparatchiks.

    D’autre part, l’assèchement des budgets militaires qui s’ensuit – pris comme variable d’ajustement – bloque l’effet des retombées technologiques majeures du secteur techno-militaire (paradigme parfaitement intégré par les Américains, les Russes et les Chinois) et  dégrade le niveau international de la France et de l’Europe.    

     

    5) Le naufrage de l’Éducation nationale qui, par égalitarisme, par laxisme démagogique, par pédagogisme intellectuel (le crétinisme soixante-huitard) a dégradé le niveau global de connaissances et détruit la qualité de l’instruction générale pour le peuple, qui était la base de la vraie pensée républicaine. Conséquences : arrêt de l’ascenseur social, sans parler d’un enseignement ingérable du fait de l’éclatement ethnique des classes. À terme : baisse de niveau, déjà entamée, école de classe à deux vitesses et lacune de performances chez les futures générations.

     

    6) La puissance des corporations minoritaires, nouvelles pseudo-aristocraties. Des syndicats non représentatifs mais subventionnés, qui détruisent objectivement les emplois par leurs revendications délirantes et écoutées, au réseau des associations ultra minoritaires mais entretenues et bien en cour,  les factions bien organisées s’imposent à la puissance publique, par intimidation et efficacité métapolitique. Le citoyen de base doit se taire face à cette alliance des vieux dogmes marxistes et du trotskisme embourgeoisé. Sans le dire, voire sans le savoir, la gauche rétablit l’Ancien Régime et sa société de castes ossifiées.

     

    7) La déconstruction du socle familial  et du lignage par l’oligarchie. Tout est lié : la politique fiscale anti-familles est corrélée avec  les mesures ”sociétales” en faveur du mariage homo et de la facilitation de l’avortement de confort, comme avec la simplification du divorce.  La ” famille de souche” est déconsidérée alors que, chez tous les peuples, elle constitue la base des rouages sociaux et des transmissions d’héritage.

     

    8) L’arasement de l’identité historique et ethno-culturelle française et européenne. Enseignement de l’histoire nationale et européenne en berne, encouragement officiel du communautarisme identitaire des nouvelles populations immigrées (idéologie de Terra Nova, lobby central de la gauche bourgeoise/trotskiste), préférence étrangère de fait (discrimination positive), utopie multiraciale, donc multiracisme à la clé, etc., la liste est longue. La haine de soi et l’ethnomasochisme sont de la partie, comme l’auto-culpabilisation et le cynisme nihiliste. Le délitement mental des élites ne leur enlève ni leur force ni leurs moyens devant l’apathie d’un peuple qui n’a pas le temps de comprendre ce qui lui arrive. Ajoutons à cela la perte des repères esthétiques chez les classes moyennes semi-cultivées face à l’imposture de l’”art contemporain”. Fermons le ban.

     

    9) La dégradation du cadre de vie et de la sûreté publique. La constante sociologique depuis 40 ans, en dépit des rémissions provisoires, est l’augmentation continue de la criminalité et de l’insécurité.  Les deux causes majeures en sont l’immigration de masse incontrôlée (comme dans tous les pays du monde depuis l’Antiquité) et le laxisme judiciaire. Ce dernier provient de  l’ambiance idéologique globale qui influence la formation des magistrats et les législations européennes qui, au nom d’une interprétation erronée des Droits de l’Homme, préfèrent les coupables aux victimes ; et paralysent toutes les réactions de défense. Globalement , le criminel est devenu une victime, un malade à soigner. Inversion du réel.

    Cette ambiance d’insécurité croissante a des conséquences graves en terme de performance économique générale. Le coût, matériel direct et psychologique dérivé, de la criminalité rampante ou violente ou bien de l’escroquerie mafieuse, est un facteur supplémentaire de découragement de l’initiative dans un climat qui détruit l’écosystème social.          

     

    10) La soumission à une Union européenne  anti-européenne. Partie d’une bonne idée (regroupement solidaire de tous les peuples européens) l’UE suit une voie de travers, une impasse catastrophique dans beaucoup de domaines, qui affaiblit les nations européennes sans suivre la prescription : ”l’union fait la force”.  Il ne s’agit pas d’abolir l’UE mais de la réformer de fond en comble. La France pourrait le faire, par un coup de sang,  mais elle ne l’a jamais osé.

    L’Union européenne n’a jamais performé dans les domaines de la stratégie industrielle, de la défense, de la souveraine numérique (3) face aux USA, de la politique monétaire, etc. Mais elle est très forte pour ouvrir les frontières à tous vents et pour édicter des règles de protection des délinquants et des envahisseurs. Toujours cette interprétation biaisée et falsifiée des Droits de l’Homme.

     

    Toutes ces causes sont liées les unes aux autres selon le phénomène de l’interaction réciproque bien connue de la Théorie générale des Systèmes de Ludwig von Bertalanffy. Chacune des causes renforce et aggrave les autres et multiplie leurs effets. Il s’agit toujours d’”effets-causes ”.

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 26 janvier 2014)

     

    Notes :

    (1) La balance comptable coûts/avantages en termes de PIB, sans parler des autres facteurs, est nettement défavorable aux pays ayant choisi l’immigration ; l’exemple du Japon, qui a choisi la fermeture migratoire, malgré une démographie déclinante, est sans appel.  L’idéologie et son train de morale valent peu face à la réalité comptable. 

    (2) Différence fondamentale entre l’État Providence, lourd et coûteux, et l’État fort, léger et efficace. L’adipeux et l’athlète.  

    (3) Cf. l’essai La souveraineté numérique de Pierre Bellanger (Stock). 

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  • Derniers délires de l'art contemporain...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue caustique de Luc Ferry, cueilli sur Le Figaro et consacré à l'art contemporain au travers d'un exemple assez illustratif...

     

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    Derniers délires de l'art contemporain

    La semaine dernière, coincé dans l'avion, mal assis et à l'étroit comme il se doit, j'ouvre le dernier numéro de Classic & Sports Car et le moral remonte. À vrai dire, je manque m'étrangler de rire: j'y apprends qu'à la dernière Foire internationale d'art contemporain Bertrand Lavier, un artiste qui s'est déjà taillé une solide réputation de «subversivité novatrice» en posant un réfrigérateur sur un coffre-fort (quel génie!), expose une Ferrari Dino accidentée trônant sur un socle blanc. Je suggère à mon lecteur d'acheter la revue ou d'aller sur Internet pour se faire de visu une idée du désastre: toit écrasé, ailes défoncées, pare-brise explosé, roues crevées, capot disloqué, bref, une voiture à laquelle on a fait faire un tonneau, comme on en voit dans toutes les casses du monde. Rien d'autre à signaler, aucun ajout ni effet esthétique particulier. Or Lavier trouve un acheteur qui lui offre 250.000 dollars en échange du tas de ferraille. Juste pour information: on peut trouver le même modèle de Ferrari en parfait état de marche pour moins de 50.000 dollars. L'heureux propriétaire du chef-d'œuvre aurait donc pu s'offrir cinq Dino rutilantes au même prix, en faire détruire une si ça lui chantait, et prendre le volant des autres. Comme on peut s'en douter, celui qui préfère l'épave n'est ni un ouvrier ni un paysan. Il s'agit, comme d'habitude dans l'art contemporain, d'un grand capitaine d'industrie. Si l'artiste d'aujourd'hui se dit volontiers «de gauche», à tout le moins «anarchiste», son acheteur, lui, est en général de droite et bien installé. Et il n'est guère difficile d'imaginer ce qui lui passe par la tête: le bolide ratatiné illustre jusqu'au grotesque sa logique à lui, celle de la «destruction créatrice» chère à Schumpeter. Et il en est tout ébaubi : enfin un art qui lui ressemble! À vrai dire, le seul dans l'histoire humaine où il puisse se mirer, le seul qui lui renvoie son image et le conforte dans sa logique d'entrepreneur. Passionné d'innovations, n'est-il pas, lui aussi, un acteur de cette «révolution permanente» en laquelle Marx, avant même Schumpeter, voyait déjà l'essence du capitalisme? Pour tenter de comprendre cette étrange alchimie, le rédacteur en chef de la revue téléphone au commissaire-priseur qui a réalisé la vente. Ce dernier lui explique, mots savants à l'appui, que Lavier se situe dans la tradition de Dada et Duchamp, dont il repousse encore (mais cent ans après quand même…) les limites de l'audace créatrice. Comme eux, et là il faut citer, «il fait table rase des valeurs traditionnelles de l'art, liées à l'esthétisme et au travail». Bien vu, en effet: il n'y a dans cette «œuvre» ni vision du monde, ni beauté, ni métier, seulement, comme le précise encore l'habile vendeur, une volonté de «tourner l'œuvre d'art en dérision». Il s'agit de rompre avec les traditions, dans le style de l'urinoir de Duchamp qui «bouscule» la sacralisation muséale et compassée de l'œuvre d'art classique, celle qui visait la beauté et demandait malgré tout du savoir-faire. À nouveau, bien vu: dans le genre dérision dérisoire, la réussite est totale. Le journaliste prend alors le risque de passer pour le roi des beaufs: notre Huron demande timidement si, d'aventure, en faisant faire un tonneau à une Ferrari, il pourra espérer lui aussi transformer le plomb en or? Hélas non, lui répond l'homme de l'art, car il faut bien du temps et une maîtrise consommée de la communication moderne pour installer son nom et ses «œuvres» dans un marché dont les arcanes n'ont rien à envier à ceux du CAC 40. Bonne nouvelle, malgré tout, sinon pour l'histoire de l'art, du moins pour les quelques Dino 308 encore en circulation… Trouvant peut-être ses propres réponses quelque peu indigentes, le commissaire-priseur se sent obligé d'y aller de son petit couplet métaphysique. Pas d'œuvre contemporaine sans un laïus sur la «fin de toutes choses», le «tragique de la condition humaine» et l'horizon du «sens de la vie». Pourquoi détruire cette pauvre voiture? Pour «montrer la finitude des êtres», la «vanité des possessions», «l'inanité de la consommation», pour faire comprendre, en somme, que «tout passe». Whaou! Heidegger et le dalaï-lama n'ont qu'à bien se tenir! On est clairement sur les cimes, on côtoie des abîmes. Quelle audace dans la pensée! Sans cette œuvre d'une puissance inouïe, qui aurait osé s'aventurer à des hauteurs aussi vertigineuses? Franchement, à part peut-être Mme Michu - et encore - je ne vois pas…

    Luc Ferry (Le Figaro, 22 janvier 2014)

     

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  • Peugeot, une farce française...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique vidéo d'Eric Zemmour pour le Figaro consacrée à l'emblématique affaire Peugeot au cours de laquelle on a vu l’État apporter sa bénédiction à l'entrée dans le capital du groupe français d'un grand constructeur automobile chinois... Une analyse d'une lucidité décapante !

     

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  • Notre vie privée appartient désormais à l'empire du Bien...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique incisive d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 21 janvier 2014 et consacrée au projet de loi sur la parité homme - femme et à ses dispositions consacrées à la lutte contre les "stéréotypes sexuels" ...

     


    Notre vie privée appartient désormais à l... par rtl-fr

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  • Taddeï trop libre pour notre médiacratie ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean Ansar, cueilli sur Metamag et consacré aux manœuvres en cours au sein de France Télévision en vue de l'éviction du journaliste Frédéric Taddeï, responsable de l'émission Ce soir ou jamais !

     

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    Taddeï trop libre pour notre médiacratie

    Il ne suffit pas de proclamer que l’on est une démocratie de liberté pour que cela soit vrai. Encore faut-il le prouver. En France le régime socialiste ne cesse d’ailleurs de prouver le contraire. Si le président est social démocrate pour l’économie, pour les médias il est plutôt sur une ligne social – soviétique.
    En effet un régime peut- il se considérer comme démocratique s’il n’accepte pas la dissidence. Hors en France, on étouffe aujourd’hui les voix de la dissidence comme c’était le cas hier en URSS. Les atteintes à la liberté de contestation seraient-elles à géométries géographiques et historiques variables. Ceux qui pensent mal sont exclus aujourd’hui en France avant peut-être d’être enfermés et ceux qui, au nom de la liberté d’expression, leurs donnaient encore la parole se voient interdits ou écartés.
    Voici un commentaire paru dans la presse algérienne: « Ainsi, après les gens du spectacle, c'est autour des journalistes d'être réduits au silence pour faire plaisir à un certain lobby connu des médias. Et le journaliste qui en fait les frais c'est Frédéric Taddeï, l'un des rares journalistes français qui osait encore inviter à la télévision des intellectuels controversés qui n'ont pas leur langue dans leur poche. Il vient d'être informé que son émission « Ce soir où jamais », qui passe sur France 2, allait être remplacée par un talk-show. » Le régime algérien n’a certes aucune leçon à donner mais sa presse est objectivement étonnamment libre.


    La réalité est incontestable.

    France 2 aurait décidé de remplacer Frédéric Taddeï, le vendredi soir, par Alessandra Sublet. Alors que le journaliste a réalisé son record d'audience, la semaine dernière avec près de 1,3 million de téléspectateurs pour Ce soir ou jamais, la chaîne a décidé de remplacer son émission de deuxième partie de soirée, par le talk-show que prépare depuis plusieurs semaines, Alessandra Sublet. C'est un coup dur pour le journaliste que la chaîne avait déjà transféré de France 3 à France 2, et qui devrait désormais se retrouver le vendredi à minuit, à moins que France 2 ne lui trouve une autre tranche horaire. C'est le site spécialisé du PAF (Paysage audiovisuel français), de Jean-Marc Morandini, qui a révélé l'info. Taddeï avait été attaqué récemment par un autre journaliste, Patrick Cohen, bête noire de Dieudonné, qui lui avait reproché d'inviter des «cerveaux malades»…. On se rapproche tout de même de la notion soviétique d’internement psychiatrique des dissidents non ? Ah camp des camps de rééducations ?
    Taddeï a toujours répondu à ses détracteurs que son émission faisait partie d'un espace public payé par tous et où tout le monde avait droit à la parole du moment que les invités respectaient la loi française ( quoi qu’ on en pense par ailleurs) et ne s'adonnaient pas à la diffamation. Cette déontologie avait été saluée par le journal Le Monde…c’était avant l’affaire Dieudonné bien sur qui a permis par l'hystérisation  de faire reculer comme jamais la liberté.
    Ce soir ou jamais, avait donc récemment doublé son audience lors de ce débat consacré à l’affaire Dieudonné. A la dernière minute, Frédéric Taddeï avait fait le choix d’inviter le sulfureux  Marc Édouard Nabe pour un livre qu’il va bientôt publier sur le sujet. Et pourtant son livre n’est pas favorable à la constellation Dieudonné. Contrairement à ses deux anciens compères, Nabe est un vrai solitaire. Il est aujourd'hui rejeté ET par le "système" ET par la "dissidence" du net. "Aujourd'hui après l'exploitation de la Shoah, il y a l'exploitation du 11 septembre" résume ainsi Nabe. Mais il y a la formule choc de cette interview : " Ce n'est pas Valls qui a le pouvoir, il a juste l'autorité. Le VRAI pouvoir (sous-entendu : sur les esprits), c'est Dieudonné ". 
    Peu de temps après l’émission, Emilie Frèche a de nouveau attaqué l’animateur dans une interview à La Règle du jeu dans laquelle, elle déclarait qu’elle avait eu “le sentiment que Frédéric Taddeï disait aux racistes qu’ils auraient toujours droit de cité dans cette émission”. De la même manière, le chroniqueur Bruno Roger-Petit s’insurgeait sur le site du Plus (Nouvel Observateur) du ”spectacle sidérant offert” par Frédéric Taddeï. Selon lui, l’animateur de France 2 a posé Marc-Edouard Nabe en “autorité morale suprême” et a permis de le “blanchir en une intervention”. Les chiens de garde de l’antiracisme érigé en système d’un  ordre moral autoritaire vont avoir sa peau.
    Contacté par Le HuffPost, France 2 confirme “travailler avec Alessandra Sublet”, mais précise que “Frédéric Taddeï n’est pas déprogrammé et reste pour l’instant là où il est”. Même si la question de savoir si Ce soir (ou jamais!) est maintenue le vendredi soir à 22H30 reste en suspens. “Ils sont en plein travail, rien n’est rejeté, rien n’est affirmé. Mais Frédéric Taddeï sera bien sûr sur la chaîne”, a laconiquement répondu la direction de l’antenne.
    Certains jubilent déjà mais les français eux peuvent-ils se réjouir de cette chasse aux dissidents et a la volonté de rétrécir l’espace de liberté la ou c’est possible. Il y avait déjà une police de la pensée il y a maintenant les inquisiteurs de la liberté d’expression. Notre médiacratie est totalitaire bien sur et aux mains de «  gardiens des dogmes », la nouvelle preuve par Frédéric Taddeï.
    Courage confrère.

    Jean Ansar (Metamag, 19 janvier 2014)

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  • Do you speak european ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Lydie Marion, cueilli sur le site de Causeur et consacré à la domination de la langue anglaise dans les institutions européennes.

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    Do you speak european ?

    Dès le XVIIe siècle, l’esprit français règne sur les grandes cours européennes. Le français a vocation à être universel et essaime partout. L’intelligentsia se rallie sous cette bannière, signe de distinction, de savoir-vivre et d’élévation. Avec De L’Allemagne, Madame de Staël décrit en 1810 l’aura d’une France à son apogée européenne et ses échanges outre-Rhin. Elle s’accommode de son exil forcé pour arpenter cette Europe qui la fascine. Germanophile et anglophile, elle pressent dans son ouvrageque le classicisme de la langue française sera bientôt supplanté par l’esthétique romantique du Nord.

    Invariablement, le destin européen semble lié à la domination d’un pays et de sa langue. Malgré l’avènement des idées de Bonaparte, selon lequel les peuples d’Europe doivent s’unir autour des valeurs de la Révolution Française, Madame de Staël reste fidèle à l’aristocratie. Aussi s’érige-t-elle en chantre de l’Ancien Régime abattu qui avait été propice à l’expansion du français dans l’Europe entière. Reconnaissant l’âpreté de la langue allemande, elle rend hommage à la légèreté du français, langue par excellence de la conversation. Légèreté ne signifie pas frivolité mais un sens de la justesse qui naît d’une spontanéité calculée. Jamais l’exigence d’intelligibilité n’a été plus forte que dans la langue française.

    La monarchie avait compris que l’influence d’un pays se mesure à la pratique de sa langue dans les lieux de pouvoir. Pour l’intelligentsia européenne, parler français, c’est exercer l’art supérieur de la conversation et de la sociabilité. Le salon est un lieu d’influence. Cependant, la conquête des élites européennes ne s’est pas opérée par la violence mais par le consentement. C’est la reconnaissance de l’excellence de la civilité à la française. Après la violence de la Révolution de 1789, l’Europe de la pensée, dominée par la France, s’oriente vers l’Angleterre et les Etats qui formeront plus tard l’actuelle Allemagne.

    Aujourd’hui, si géographiquement les lieux de pouvoir européens se trouvent dans des espaces francophones, on n’y parle plus français. Subrepticement, en tant que langue officielle de l’Union Européenne, le français s’efface alors qu’il rivalisait autrefois avec l’anglais. Pourtant, sous l’impulsion de la France, la construction européenne avec les premiers états membres, majoritairement francophones, visaient à instaurer une paix durable entre les nations du continent. C’était la perspective de transformer cet espace économique en espace politique sous influence française.

    Dans cette optique, le général de Gaulle craignait à juste titre l’arrivée de la Grande-Bretagne dans l’Union Européenne pour défendre une stratégie nationale dont il fallait préserver l’Europe continentale. Naguère, les « père fondateurs » défendaient une vision française de l’Europe qui reposait sur une perception collective et enthousiasmante de cet édifice qui devait prendre une envergure politique. En définitive, l’Europe s’est muée en une vaste zone de libre-échange, creuse, sans assise politique sérieuse et sans ancrage dans la population. Le triomphe de l’anglais dans les institutions est le signe de cette hégémonie qui ne cherche même plus à se dissimuler.

    Depuis 2004, date de l’adhésion des anciens pays du bloc soviétique au sein de l’UE, la déroute du français n’a fait que s’accentuer. Pourtant, l’arrivée de pays de l’Est avait été présentée comme une chance pour la France d’étendre son cercle d’influence ainsi que de promouvoir sa langue. Las, le principal acteur de la fondation européenne est marginalisé au sein même des institutions. Les chiffres officiels sont sans appel. En 1997, l’anglais et le français faisaient jeu égal. Au Conseil de l’Union Européenne, 41%  des textes étaient rédigés en anglais, contre 42% en français et 5% en allemand. Les proportions sont similaires dans la Commission Européenne.

    Celle-ci  révèle dans un rapport de 2011 que seuls 6% des documents sont en français. Ce n’est plus une dilution, c’est une débâcle. Jugé plus pratique, l’anglais s’impose dans les réunions et dans les rédactions de rapports. Dès lors, la France en est réduite à invoquer la résolution de 2004 sur la diversité linguistique dans l’Union Européenne. La langue française qui se voulait jadis la plus intelligible devient inintelligible dans les instances où la politique intérieure de la France se décide de plus en plus. Même si les fonctionnaires de l’Union Européenne doivent maîtriser au moins trois langues des pays membres, le français devient subalterne.

    Ainsi, plusieurs travaux importants de la Commission Européenne n’ont été rendu publics qu’en anglais, ne suscitant qu’une réaction molle des autorités françaises. En outre, la nomination de Catherine Ashton, représentante britannique de la diplomatie européenne, symbolise également une forme d’éviction. Au-delà des nominations aux postes stratégiques, c’est la conception même d’une Europe à la française qui s’éteint avec l’avènement d’un fonctionnement à l’anglo-saxonne des institutions européennes. La contribution de la France, notamment grâce à sa langue, pour  marquer de son empreinte la construction européenne est pourtant essentielle. En effet, l’identité des pays de la zone Euro ne doit pas se réduire à un ersatz anglo-saxon. Pourtant, la construction européenne se poursuit sans les peuples, dans l’entre-soi des élites anglicisées qui considèrent la culture et la langue française comme des reliques de musée.

    Plus largement, la francophonie recule sur le vieux continent de manière inquiétante. Alors que l’Union Européenne se targue de préserver le multilinguisme dans ses lieux de décision, l’hégémonie de l’anglais, présenté comme un espéranto par défaut, remet en cause cette diversité. Si la France existe de moins en moins sur le plan économique, elle ne peut se permettre de disparaître des institutions. Son influence dépend de la vivacité et de la pérennité du français dans les instances européennes et internationales. L’Assemblée nationale et le Sénat multiplient les rapports alarmistes, en pure perte. Pour l’instant, aucune mesure concrète n’a été prise pour inverser la tendance. Cette reconquête linguistique est pourtant impérative. Une nouvelle Défense et Illustration de la langue française ne serait pas de trop pour ressaisir un esprit français qui se voulait être le souffle du continent européen.

    Lydie Marion (Causeur, 20 janvier 2014)

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