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Points de vue - Page 26

  • Armée nationale, esprit guerrier et stabilité politique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Pierre de Lauzun cueilli sur Geopragma et consacré à la disparition progressive dans les pays européens d'une force armée véritablement nationale. Membre fondateur de Geopragma, Pierre de Lauzun a fait carrière dans la banque et la finance.

     

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    Armée nationale, esprit guerrier et stabilité politique

    La théorie qui définit l’Etat comme ayant le monopole de la force ne nous dit pas ce qu’est cette force. Dans toute entité politique, un enjeu essentiel est donc de savoir qui détient la force effectivement, et donc qui la constitue.

    Concrètement, dans une société humaine la force pour être force suppose la réunion de deux éléments : des moyens matériels évidemment, et donc entre autres financiers ; mais aussi voire surtout un esprit de combat, en un sens un esprit guerrier, qui doit pour cela exister quelque part dans la société et être entretenu puis mobilisé. Normativement, cette force doit alors bien sûr être construite de façon à œuvrer pour la société en question, en étant loyale au pouvoir politique légitime.

    Tout cela paraît trivial, mais dans la réalité cela ne va pas de soi et l’histoire le prouve ; dans nos sociétés, c’est considéré comme automatiquement réalisé, alors que rien ne le garantit sur la durée longue.

    Force guerrière et société civile

    L’histoire montre de très nombreux exemples de sociétés où la force appartient de fait à un corps semi-étranger par rapport à la société.

    Prenons les empires historiques. Selon Gabriel Martinez-Gros s’inspirant de l’analyse magistrale d’Ibn Khaldûn, le schéma général du pouvoir était le suivant : on avait d’un côté une armée professionnelle, principalement constituée de mercenaires et généralement issue d’une population ethniquement allogène ; et d’un autre côté, un peuple plus développé et plus riche, mais désarmé, qui payait les impôts, ce qui finançait cette armée et permettait la domination exercée par le pouvoir politique. Pour Ibn Khaldûn, la démobilisation de la population centrale était le résultat de la civilisation, qui amollit les esprits et les cœurs et décourage de combattre. Ce schéma est notamment représentatif des divers empires musulmans, y compris en Inde. De leur côté, les Ottomans ont longtemps utilisé, avec les janissaires, une solution hybride : des enfants étrangers mais enlevés à leurs familles et élevés très tôt dans des camps.

    Pour les Romains, un tel schéma a été vrai surtout à la fin, car auparavant les soldats étaient des citoyens romains. Quant à la Chine impériale, sa faiblesse était l’intégration insuffisante de la culture militaire dans la culture de gouvernement ; d’où une fragilité par rapport à des envahisseurs guerriers (Mongols puis Mandchous), militairement supérieurs et qui ont donc pu s’emparer de l’empire et, pour ces derniers, le dominer pendant 3 siècles.

    Dans une autre configuration, traditionnelle en Amérique latine et de plus en plus présente en Afrique, l’armée, sans être en général ethniquement à part, fonctionne de fait comme un corps politique séparé. Or comme chacun sait, dans ces pays au moins, il suffit d’une faible troupe pour s’emparer d’un pays. D’où la fréquence ahurissante des coups d’état militaires, un peu ralentie en Amérique latine, mais en plein expansion en Afrique. On retrouve des faits quelque peu analogues en Thaïlande ou a fortiori en Birmanie.

    L’exception de l’Europe traditionnelle

    En revanche, dès le haut Moyen Age, l’Europe a échappé à ce schéma. A l’époque, puis dans tout l’Ancien régime, une classe militaire (la noblesse) prenait en charge la direction du combat et fournissait une part appréciable des troupes ; or non seulement elle n’était pas marginalisée, mais elle jouait un rôle central dans l’organisation du pays, tout en étant autochtone. Cette même base sociologique est encore quelque peu présente aujourd’hui chez bien des officiers. En outre, à partir du XIXe siècle, le patriotisme (voire le nationalisme) a permis et justifié la levée en masse et la notion de peuple combattant, qui est encore plus à l’opposé du schéma impérial décrit ci-dessus. Et donc, sauf exceptions, le pouvoir militaire en Europe n’est traditionnellement pas étranger à la société et ne joue pas de rôle spécifique.

    Mais ce que l’on perçoit ici est la nécessité pour ce modèle d’avoir simultanément en place un esprit guerrier ou du moins combattant dans une fraction suffisante de la population, et la permanence d’un lien d’identification entre la force que cela permet de constituer et le reste de la population.

    L’évolution préoccupante en cours

    Or nous sommes maintenant entrés dans une ère nouvelle. Dans les pays dits occidentaux, la levée en masse a été abandonnée, tant pour des motifs techniques que par lassitude populaire. De fait, le patriotisme, vibrant d’autrefois, n’est plus très perceptible, du moins en Europe ; on ne va pas en déduire trop vite qu’il a disparu, mais de fait sa capacité de mobilisation est faible. Corrélativement, les armées occidentales, presque toutes professionnalisées, signalent une difficulté appréciable à recruter, notamment mais pas seulement à la base où la tendance à la diversification ethnique est croissante, tant chez les Américains que chez les Européens. Au niveau des officiers, le maintien relatif d’une tradition militaire dans une partie minoritaire de la société aide à corriger le processus, même si des signes inquiétants d’affaiblissement apparaissent ; notamment, les armées perdent souvent leurs cadres trop tôt.

    On peut donc discerner, à l’état certes de germe, les voies possibles d’une évolution ultérieure vers une situation analogue aux types décrits ci-dessus. Il suffirait, si on peut dire, que la composition de la force publique la mette de plus en plus à part de la société, par ailleurs de plus en plus hétérogène, et que cela débouche sur une moindre identification avec la population prise dans son ensemble ; parallèlement la tradition militaire nourrissant le corps des officiers s’atrophierait. D’où une armée dont la culture serait éloignée de celle nécessaire à la logique du système européen traditionnel. Il se pourrait en outre que d’autres forces apparaissent petit à petit ici ou là, dans des zones de non droit. Le résultat en serait une autonomisation de la force armée, militaire mais éventuellement policière. Théoriquement en outre, l’Europe serait bien plus vulnérable à une telle évolution que les Etats-Unis.

    Le cas européen et le rôle des Américains

    Mais justement ce rapprochement conduit à une autre considération ; le rappel que, de fait et dans l’opinion d’une majorité des pays européens, leur défense dépend en réalité plus des Etats-Unis que de leur armée propre, même si celle-ci y a son rôle. Dans cette perspective, le risque pour l’Europe est donc l’approfondissement d’une forme plus accentuée encore de protectorat américain, cette force armée étrangère jouant de fait un rôle prépondérant dans la défense nationale. En un sens donc, il y a déjà présents des éléments d’empire (au sens de l’analyse précédente), mais ils sont américains.

    Certes, la limite de cette comparaison est le fait que l’armée américaine ne joue pas de rôle direct dans la vie politique interne des pays européens ; et on peut s’interroger sur ce que feraient les Américains en cas de vrai conflit armé interne dans un pays européen. Mais tant qu’on n’en est pas là, la situation actuelle peut se perpétuer voire s’accentuer : dans la grande majorité des pays européens, de fait, le cœur de métier du militaire s’appuie sur une structure extérieure.

    Par contraste bien sûr, on voit ce vers quoi où il faudrait s’engager : il s’agirait notamment de favoriser et faire renaître l’esprit du combat, la capacité à susciter des hommes loyaux qui acceptent le sacrifice ultime pour la communauté, en nombre suffisant. Mais on peut avoir les plus grands doutes que l’Union européenne soit le cadre politique et culturel adapté pour cela.

    Pierre de Lauzun (Geopragma, 2 octobre 2023)

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  • Les médias en guerre contre la démocratie ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Camille Galic, cueilli sur Polémia et consacré à la guerre que les médias mènent contre le peuple français.

     

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    Les médias en guerre contre la démocratie?

    Selon L’Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias (ACPM), la diffusion en 2022/2023 de la presse écrite, quotidienne ou périodique, a encore reculé de 3,8% par rapport à 2021/2022. Ce qui signifie, commente François Solchaga (1), qu’« une presse réellement indépendante de l’État et des grands trusts mondialisés semble donc condamnée à terme » puisque, plus que jamais, « son avenir passe par les aides de l’État et par le bon vouloir de groupes industriels ou financiers incorporant la presse (papier et numérique) dans le panel des outils utilisés pour leur communication, leur publicité. Voilà qui n’est guère rassurant pour l’indépendance desdits médias ».

    Que reste-t-il de la liberté de la presse ?

    Édités par La Documentation française dépendant de la Direction légale et administrative ou DILA elle-même placée sous l’autorité du Secrétaire général du gouvernement (actuellement : l’énarque Claire Landais, née en 1973 et première femme à occuper ce poste stratégique), les Cahiers français, qui ont pour vocation de « comprendre la société, éclairer le débat public », ont justement choisi « Médias et démocratie » (2) comme thème de leur livraison de septembre-octobre 2023 car « une démocratie ne saurait aller sans l’existence d’une information libre ».

    Certes, mais on peut se demander si l’information est réellement libre quand la loi de 1881 sur la liberté de la presse a été bonsaïsée au cours du dernier demi-siècle par les mutilations qu’ont apportées les lois Pleven (la seule mentionnée en « date-clé » dans les Cahiers français), Gayssot, Lellouche et Perben multipliant à l’infini les catégories de victimes potentielles habilitées à se pourvoir en justice car prétendument attaquées sur les plans racial, religieuse, physique, historique et maintenant sexuel. Et la liberté de la presse est mêmement bafouée quand la Commission paritaire dispensatrice d’aides (colossales dans le cas de Libération, de La Croix ou de l’Humanité dont les dettes ont même été épongées par l’Etat) en prive les organes mal-pensants dès lors qu’ils comptent trop de pigistes et pas assez de journalistes professionnels dans leur rédaction, qu’ils ne vendent pas leur journal assez cher (cas du défunt quotidien Présent survivant aujourd’hui comme Le Nouveau Présent sur internet) ou de l’hebdomadaire Rivarol croulant sous les procès intentés en vertu des lois susdites.

    Une défiance justifiée

    Ainsi muselée la presse libre, qui assurait une certaine diversification, les Cahiers feignent de s’étonner de « la défiance des Français vis-à-vis des médias ». « Si la crise de confiance à l’égard des médias est ancienne , elle n’en est pas moins symptomatique d’un état de fait. Les médias en général et les journalistes en particulier ont, si l’on ose dire, mauvaise presse », constate ainsi le sociologue Rémy Rieffel, professeur émérite en sciences de l’information et de la communication, qui explique ce désamour par le fait de la « faible diversité sociale » des milieux journalistiques où « les “minorités visibles” sont insuffisamment représentées », ce qui « ne favorise guère une lecture nuancée et plurielle de la réalité » — l’éminent professeur ne doit pas regarder souvent les diverses chaînes de télévision où les intervenants racisés sont, comme dans les publicités, de plus en plus nombreux.

    Évoquant lui aussi ce « réel problème de défiance […] particulièrement notable en France », Bruno Patino, ancien doyen de l’École de journalisme de Sciences Po promu président de la chaîne Arte, déplore aussi que, « en 2022, seulement 29 % des Français disent faire confiance aux médias, et ce chiffre baisse chaque année ». Au profit des sites indépendants d’information, tel Polémia ou Boulevard Voltaire, et des réseaux sociaux.

    A qui la faute ? Peu avant qu’à la présidentielle de 2002, Jean-Marie Le Pen n’ait talonné le sortant Jacques Chirac, éliminant au passage le Premier ministre Lionel Jospin que tous les augures donnaient favori, il ressortait d’un sondage IFOP commandé par Marianne que 90% des journalistes professionnels s’apprêtaient à voter à gauche, pas un n’ayant coché le président du Front national dans la liste des candidats proposés. Deux décennies, plus tard, les Français confrontés à une immigration exponentielle et à ses corollaires, la paupérisation et l’insécurité, sont de plus en plus séduits par le FN devenu RN comme en témoignent les sondages — selon l’un des derniers en date, réalisé par l’IFOP pour Livre Noir, 86% des sondés, majorité écrasante, se prononcent ainsi pour le remigration des clandestins — mais aussi les prises de position souvent très réacs sur les forums de discussion.

    Mais la quasi-totalité de la gent journalistique, elle, campe toujours à gauche. Voir tout récemment, la mobilisation — approuvée par l’ensemble de la profession — des rédacteurs du Journal du dimanche se disant menacés dans leur éthique par l’arrivée à leur tête de Geoffroy Lejeune, ancien directeur de Valeurs actuelles, hebdo unanimement catalogué d’extrême droite. Ou encore le choix du service culturel de France Info qui, le 24 septembre, au lendemain de la grand’messe de Marseille où le pape François avait appelé à l’accueil inconditionnel aux migrants et fustigé ceux qui s’y refusaient, choisissait de mettre en exergue deux livres bouleversifiants (dont l’un pour la jeunesse) sur les affres d’Africains risquant leur vie et parfois la perdant pour rejoindre à tout prix l’Eldorado européen. De la même manière, les deux journalistes (Anne-Claire Coudray pour TF1 et Laurent Delahousse pour France 2 qui, le même soir, interviewaient Emmanuel Macron n’avaient qu’une obsession: savoir combien des « migrants de Lampedusa » allait accueillir la France et dans quel délai. Comme si c’était, ici et maintenant et en dépit des Diktats du pape François, la principale préoccupation du peuple souverain !

    La preuve par CNews

    Rien d’étonnant, donc, si, délaissant une presse majoritairement aux mains du grand capital et les chaînes de radio et de télévision alignées et dégoulinantes de moraline, beaucoup de nos compatriotes ont assuré le succès de CNews et ont renoué avec Europe 1, qui offrent un autre son de cloche avec les encouragements de leur repreneur Vincent Bolloré. Il est du reste symptomatique que ce dernier soit mentionné à trois reprises, et négativement, dans les Cahiers français, muets en revanche sur l’omniprésence au capital des médias d’autres milliardaires tels le défunt Pierre Bergé, le banquier Mathieu Pigasse, Xavier Niel, François Pinault, Bernard Arnauld, le richissime Tchèque Daniel Kretinsky (qui a revendu à Niel ses parts du Monde) ou le très cosmopolite Patrick Drahi, actionnaire majeur de L’Express, patron du groupe Altice (BFMTV, RMC et la chaîne israélienne 124 News) et heureux détenteur des nationalités marocaine, française, israélienne, portugaise et christophienne — du nom de Saint-Christophe et Nieves, un paradis fiscal antillais.

    Il est vrai que, sur certains sujets tels le Covid, l’immigration, le climat, le wokisme ou la guerre russo-ukrainienne, CNews et Europe 1 qui s’inspirent, — avec des moyens très supérieurs — des précurseurs TV Libertés et Radio Courtoisie, passent outre aux oukases de l’État profond et font appel à des intervenants personae non gratae ailleurs. Mais n’est-ce pas cela, justement, la démocratie ?

    Ce qui prouve combien le titre « Médias et démocratie » choisi par les Cahiers français et la neutralité apparente de ces derniers sont trompeurs. La démocratie, d’accord, mais selon la doxa actuelle et dans les clous. Autrement dit, revue et corrigée par l’oligarchie du Nouvel Ordre mondial qui a mis « les médias en servitude » (3).

    Au secours des apprentis-sorciers de la « transition de genre »

    On en dira autant, d’ailleurs, de « Jeunesse, de nouvelles identités de genre » (4), autre fascicule publié en juillet dernier par La Documentation française, dû à Arnaud Alessandrini et dont la philosophie est simple : puisque la loi n’interdit pas aux mineures d’avorter, au nom de quoi pourrait-on leur interdire de changer de sexe, fût-ce au prix d’un bombardement d’hormones et de mutilations irréversibles, afin de « faire respecter leur identité de genre » ? Car leur bonheur futur est en jeu. À preuve, « les professionnels de soin estiment la part de regret à 1% des personnes suivies, notamment dans les cohortes de mineurs ».

    On notera que l’auteur ne précise pas quels sont ces « professionnels de soin ». En revanche, les médecins, sociologues, éducateurs et psychiatres telle Caroline Eliacheff, pourtant fille de ‘icône Françoise Giroud, hostiles aux opérations de transition déjà pratiquées en France sur près de trois cents adolescent(e)s, voire enfants, sont étiquetés par lui « militants » ou même « activistes ». En toute objectivité, bien sûr.

    Au fait, à part le site Fdesouche le 15 septembre, quel média a fait écho à la plainte déposée par Luka Hein, une jeune Américaine du Nebraska, contre les apprentis-sorciers qui l’avaient persuadée, alors qu’elle n’avait que seize ans et était mal dans sa peau comme tant d’ados, de subir l’ablation de ses seins et une hormonothérapie massive qui, loin de favoriser son épanouissement dans sa nouvelle « identité de genre », ont fait d’elle une épave ? Physiquement et psychologiquement. Mais la malheureuse n’est sans doute qu’une de ces exceptions (1%…) confirmant la règle qu’entend promouvoir pour notre bien à tous La Documentation française, naguère mieux inspirée. La parole est à Mme le Premier ministre, tutrice de la DILA.

    Camille Galic (Polémia, 28 septembre 2023)

     

    Notes :

    (1) https://nouveaupresent.fr/2023/09/20/nouvelles-des-medias-partiellement-compense-par-le-numerique-un-nouveau-recul-de-la-presse-papier/
    (2) Médias et démocratie, 104 pages, 10 euros

    (3) https://www.polemia.com/pdf_v2/media-servitudes.pdf
    (4) Jeunesse, de nouvelles identités de genre, collection Doc EN poche, Place au débat, 106 pages, 9,90 €.

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  • Le Capital et l'esprit de la civilisation...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une nouvelle vidéo d'Ego Non dans laquelle il évoque la pensée d'Antoine Blanc de Saint-Bonnet, grand continuateur de l'œuvre de Joseph de Maistre, qui a notamment livré des réflexions sur les rapports entre Capital, travail et éthique religieuse.

     

                                              

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  • Propositions pour un renouveau autonomiste et sécessioniste en Bretagne...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir, cueilli sur Breizh-Info et consacré à l'avenir de l'autonomisme breton alors que l'effondrement de la France s'accélère.

     

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    Propositions pour un renouveau autonomiste et sécessionniste en Bretagne

    La Bretagne est en passe d’être entrainée en même temps que la République française dans le plus grand naufrage de sa longue Histoire. Elle pourrait même être effacée, civilisationnellement, identitairement, culturellement, ethniquement, d’ici quelques générations, si les Bretons encore conscients ne prennent pas rapidement les choses en main, pour contribuer, à leur niveau, à se relever, aux côtés de tous nos frères d’Europe.

    Aujourd’hui, force est de constater que :

    • La proportion de Bretons de souche, qu’ils habitent en Bretagne ou qu’ils fassent partie de la diaspora, y compris parisienne, diminue.
    • La proportion d’extra-européens en Bretagne augmente significativement, dans les métropoles comme dans la ruralité, parallèlement à une augmentation elle aussi significatives d’Européens qui viennent en Bretagne sans que celle-ci ne signifie quoi que ce soit pour eux, si ce n’est une résidence secondaire, ou un appartement métropolitain suffisamment près de Paris pour continuer à travailler, suffisamment loin pour fuir les maux qu’ils ont eux mêmes parfois contribué à enfanter. Ajoutez à cela une partie de retraités de la génération des boomers qui voient dans la Bretagne un « Eldorado climatique » ou une possibilité d’y finir leurs vieux jours tranquillement, et vous avez une addition de population qui n’a plus grand chose à voir avec la Bretagne de nos ancêtres.

    Dans le même temps, on déplore, en Bretagne (mais ce constat est aussi valable pour une bonne partie de l’hexagone) : 

    • Une paupérisation massive des classes moyennes, qui rejoignent les classes populaires dans l’obligation de se serrer la ceinture à la fin du mois, d’acheter des produits alimentaires de mauvaise qualité, de multiplier les combines pour nourrir sa famille, de compter chaque centime pour acheter de l’essence ou payer sa facture d’électricité
    • Un effondrement du service public en Bretagne – celui qui justifiait éventuellement, je dis bien éventuellement, un lien quelconque entre les Bretons et la République. L’instruction n’a jamais été aussi lamentable, il suffit d’ouvrir n’importe quel programme scolaire du primaire au lycée pour s’en apercevoir. L’histoire et les langues de Bretagne ne sont par ailleurs pas enseignées à tous les élèves de Bretagne ce qui contribue à fabriquer des générations d’acculturés.
    • Le service public hospitalier manque de bras, et de moyens, faute d’une administration tentaculaire, d’une sélection draconienne en médecine, d’études trop longues, de salaires dérisoires eu égard des tâches effectuées par infirmières ou aide-soignantes. Et surtout d’un manque de volonté politique à maintenir sur tout le territoire breton des hôpitaux, des maternités, des urgences accessibles dans la demi-heure à toute la population. Plus globalement, on assiste à une pénurie de soignants sans précédent, qui fait que vous ne pouvez plus trouver de dentistes, d’ophtalmos, d’ORL, à moins de vous déplacer à des centaines de kilomètres parfois.
    • La sécurité des habitants de Bretagne est de moins en moins assurée. Combien de cambriolages déclarés pour combien de cambriolages résolus par les autorités ? Combien de gamins agressés ici ou là, à la sortie d’une boîte de nuit, en pleine rue ? Combien de gamines agressées sexuellement par des individus qui savent pertinemment que la Justice ne suivra pas derrière. Combien de dealers qui vendent la mort à toute une partie de la jeunesse (et de moins jeunes), à la vue et au su de tous, dans les quartiers des métropoles comme dans la ruralité oubliée ?
    • Les autochtones de Bretagne ne peuvent plus se loger. Pour être propriétaire aujourd’hui sur sa propre terre bretonne, il faut déjà tirer une croix sur toutes nos côtes eu égard de faibles salaires et de banques qui ne suivent plus, eu égard aussi de la pression immobilière exercée par des spéculateurs venus d’ailleurs, et par des populations plus fortunées venues de Paris ou d’autres métropoles françaises. Pour trouver un logement, ne serait-ce qu’à louer, cela devient tout autant compliqué. Dans toute la Bretagne. Il y a beaucoup plus de demande que d’offre. Parce que la pression démographique est trop importante. Parce que depuis des années, des élus locaux font en sorte de faire venir de nouvelles populations, tout en dépossédant les autochtones de leurs propres terres. Le logement social ? Il est de plus en plus réservé à certaines catégories bien particulières de la population, qui font que certains quartiers des métropoles, de Nantes à Brest en passant par Rennes ou Saint-Brieuc, ou même Vannes, sont devenus des ghettos. Des ghettos que fuient ceux qui ont encore la possibilité de le faire, pour ne plus se voir imposer un « vivre ensemble » qui ne fonctionne que dans la tête de ceux qui vivent dans leurs quartiers protégés, de manière totalement déconnectée du réel.

    Le contrat qui lie les Bretons avec la République française est rompu depuis belle lurette. On paye tous les jours des taxes, des charges, des impôts, des redevances, dont on ne voit plus la couleur. Les routes sont globalement bien entretenues, c’est peut être une des seules notes positives. Même le secteur associatif, pourtant gavé de subventions publiques, perd de son dynamisme, la notion de bénévolat et d’investissement de soi au service de sa communauté devenant de plus en plus caduque, puisque la notion même de communauté s’effrite.

    « Breton, tes impôts flambent dans les banlieues françaises » pouvait-on lire il y a vingt ans sur les affiches du parti nationaliste Adsav. Qui peut lui donner tort a posteriori ? Où va l’argent ? Pourquoi est-ce que l’Etat laisse augmenter l’essence sans baisser les taxes ? Pourquoi est-ce que la TVA ne baisse pas ? Pourquoi est-ce que les entrepreneurs et les artisans ne sont plus incités à embaucher à des salaires décents ? Pourquoi est-ce que les salariés sont globalement, de plus en plus mécontents de leurs conditions de travail ?

    Partant de tous ces griefs qui sont légitimes vis à vis de la République française et de ses représentants y compris en Bretagne, ne serait-ce pas le moment de réfléchir, enfin, autour d’une table, à la constitution d’une plateforme politique résolument autonomiste bretonne, résolution sécessionniste vis à vis de la République française ?

    N’est-il pas venu le moment de proposer aux citoyens, localement, régionalement, d’enfin pouvoir décider ensemble de leur avenir. Ne peut-on pas imaginer demain, que des citoyens, lors des prochaines élections municipales, forment des listes non partisanes, dont le seul objet serait de dire « Notre liste s’engage, à soumettre chaque décision municipale à un référendum local ». « Notre liste s’engage à récolter les doléances de chaque habitant de la commune, et à soumettre celles qui recueilleront le suffrage d’une certaine proportion d’habitants, à un référendum local ». « Nous ne serons plus des élus, mais des administrateurs chargés d’appliquer vos décisions ». Ne peut-on pas imaginer que ce qui soit local demain, devienne cantonal, et régional après demain ? Pour que la démocratie renaisse en Bretagne, par et pour le peuple ?

    Il est temps d’arrêter de croire que des élus de plus en plus mal élus d’ailleurs, souvent par une minorité d’électeurs, ont une quelconque légitimité, pour prendre les grandes décisions politiques, pour lever l’impôt et redistribuer l’argent public (souvent à des fins électoralistes d’ailleurs, en ce qui concerne les subventions aux associations). Il est temps d’arrêter de tout attendre de l’Etat, qui ne rêve que d’instaurer un revenu universel pour vous soumettre tous (revenu universel, crédit social, et mise en subordination totale des citoyens d’avec l’Etat). Il est temps de cesser de penser que les autorités vous veulent du bien, elles qui ne jouent que sur les peurs, le stress global, la division, les intérêts particuliers, pour assurer une reproduction sociale perpétuelle des élites qui dirigent.

    Un grand mouvement autonomiste et sécessionniste en Bretagne, outre le fait d’appeler à la démocratie directe totale, pour ne pas rapidement faire du jacobinisme breton à la place du jacobinisme français, doit se mettre autour d’une table, et se poser les questions suivantes :

    • Qui est Breton, qui ne l’est pas ? Qui est Européen, qui ne l’est pas ? Quelles sont nos frontières ? Quelles sont les critères qui permettent à une communauté de fonctionner de manière juste et apaisée ? Qui peut aspirer à vivre en Bretagne et qui ne le peut pas ? Qui peut être aidé par la communauté, qui ne le peut pas ?
    • Partant de ces définitions, de ces critères, qui pourra demain prétendre à être propriétaire d’un logement sur le territoire breton ? Qui pourra prétendre à être aidé pour le devenir ? Qui pourra prétendre à un logement social en Bretagne ? Qui pourra prétendre à une résidence secondaire sur le territoire ?
    • Puis, il faudra décliner, sur toutes les thématiques qui préoccupent les habitants de Bretagne aujourd’hui. Qui peut bénéficier d’un emploi en priorité ? Sous quelles conditions de salaires les patrons, ainsi que les administrations régionales, doivent-elles rémunérer ? Qui peut prétendre à se faire soigner gratuitement, qui ne peut pas y prétendre ?

    Une Bretagne émancipée de la République française et de la religion des Droits de l’homme qui va avec, pourra par ailleurs fermer la page des dogmes obligatoires, se questionner. Sur le sort à réserver à ceux qui écoulent de la drogue sur tout notre territoire, rendant dépendante toute une partie de la jeunesse, et provoquant une large partie des affaires judiciaires que nous connaissons aujourd’hui. Quel sort à réserver à ceux qui entrent illégalement sur notre territoire ? Quel code pénal devons-nous construire pour assurer à nos compatriotes la sécurité qui fait qu’ils acceptent de « vivre ensemble » ? La justice doit-elle être rendue par des professionnels, parfois idéologues, ou bien par des citoyens chargés uniquement d’appliquer le Code Pénal que les Bretons auront élaboré (et pourquoi pas des intelligences artificielles, sans doute plus neutres que des individus…si l’on pousse le bouchon plus loin…) ? La sécurité des Bretons doit-elle être assurée par une Police régionale, ou bien par une forme de milice permanente, qui ferait que chaque citoyen de Bretagne, durant un certain nombre de mois ou d’années, doit se rendre disponible, ici pour être gendarme, là pour être policier, là encore pour être secouriste, ambulancier, et même agent du service hospitalier ? Se former et servir sa communauté, tout au long de sa vie professionnelle, en accord avec les employeurs, n’est-ce pas finalement la garantie de mettre fin aux corporatismes, aux intérêts particuliers, aux dérapages, mais surtout, n’est-ce pas la possibilité d’être une nation d’hommes et de femmes libres et responsables vis à vis de leurs proches, de leurs voisins, de leur peuple ?

    Qu’on est loin en lisant ces lignes, de l’évocation de thématiques traditionnellement chères à ce qu’on a appelé Le Mouvement Breton (ou Emsav), et qui ont fait qu’aujourd’hui comme hier, il n’a jamais pesé sur la société bretonne parce qu’il ne voulait pas prendre conscience de ses préoccupations et de ses aspirations. Les seuls qui ont réussi à peser politiquement, dans ce milieu, sont ceux qui ont prêté allégeance à la République française, et à certains partis politiques de pouvoir dont le rôle est de sans cesse, assurer la survie de la 5e République. Tout un programme…

    Il est urgent que les bonnes volontés de Bretagne se réunissent, se mettent autour d’une table, et proposent une plateforme résolument tournée vers le 21ème siècle, résolument consciente des principaux enjeux qui détermineront si la Bretagne et le peuple Breton existeront encore demain. Qui dit bonne volonté, dit enfin de faire sans les sectaires qui veulent interdire de citer ceux qui ne pensent pas comme eux, sans les idéologues de salon, sans ceux qui, depuis des décennies, se sont évertués à échouer ou à regarder s’échouer le navire. C’est une nouvelle direction pour la Bretagne qu’il faut prendre, dès maintenant, dès demain.

    Sans ce rassemblement nécessaire, notamment autour de la volonté d’instaurer la Démocratie directe dans une Bretagne qui aura divorcé de la République française, alors nous creusons notre tombe et, pire encore, celle de nos enfants et globalement, celle du peuple Breton. Alors au travail, chacun sait ce qu’il lui reste à faire pour convaincre, et enfin en finir avec le sectarisme et la trouille de déplaire, deux pathologies malheureusement bien trop répandues y compris parmi ceux qui aspirent aux libertés bretonnes.

    Bevet Breizh Dieub !

    Julien Dir (Breizh-Info, 24 septembre 2023)

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  • Allemagne : des antifas camouflés en journalistes...

    Nous reproduisons ci-dessous un article de l'hebdomadaire Junge Freiheit cueilli sur le site de l'Observatoire du journalisme et consacré au phénomène des antifas détenteurs de cartes de presse qui fabriquent des "dossiers d'objectif" sur les militants de droite en Allemagne...

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    Allemagne : des antifas camouflés en journalistes

    Les extrémistes de gauche veulent détruire leurs opposants. Et, pour un antifa, est opposant toute personne qui n’est pas antifa. Visites à domicile, menaces, atteintes corporelles sont leur pain quotidien. Ils l’affichent sur Internet. Mais comment les autonomistes violents obtiennent-ils donc les données personnelles de leurs victimes ?

    Entre autres, sous le camouflage de journalistes. Car la liberté de la presse a un statut constitutionnel dans l’État qu’ils combattent. Et sous cette protection, il est possible de prendre de magnifiques photos, d’espionner et de dénoncer en passant presque inaperçu.

    Pour un antifa, « tout cela n’est pas si difficile »

    « Une fois qu’on s’y met vraiment, ce n’est pas si difficile de faire des recherches », déclarait une certaine Clara au journaliste Emil Larson du journal nd-aktuell (anciennement Neues Deutschland – Journal appartenant à Die Linke, parti politique d’extrême gauche. Neues Deutschland était l’organe officiel du parti communiste de la RDA. N.d.t.). Son article sur les « groupes de recherche antifascistes » date de trois ans, mais plusieurs affirmations restent intéressantes. Les antifas, expliquait Clara, exercent différentes professions dans leur vie civile.

    Ils sont entre autres employés de banque, menuisiers et étudiants. En raison de leur parcours professionnel, ils disposent d’un excellent accès aux données personnelles, bien au-delà des adresses enregistrées, ou, du fait de leurs études, ils possèdent « certaines compétences informatiques ».

    Techniques du ministère de la Sécurité de l’État de la RDA

    Les antifas connaissent, en partie grâce à leur expérience personnelle, la situation financière et familiale de la personne surveillée par les extrémistes de gauche. Le motif de leurs actions, ainsi qu’ils l’affirment, est d’attirer l’attention sur les victimes afin de les exclure de la société et ainsi de les mettre en insécurité. Ils sont heureux que ceux qu’ils ont dénoncés, ostracisés, ne puissent même plus commander une tasse de café.

    Cette incertitude amènerait alors leurs victimes à abandonner leur travail politique. Reste à savoir s’il s’agit d’un vœu pieux de la part des extrémistes de gauche ou si cela correspond à la réalité : il s’agit en fait de la mise en œuvre de la directive 1/76 du ministère de la Sécurité de l’État de l’ex-RDA.

    Effet haut-parleur des annonces sur Internet

    Ces sbires de la violence antifa utilisent une méthode en deux étapes. Vient tout d’abord le « targeting ». Le mot anglais : target , la cible ; le « targeting » équivaut donc à prendre pour cible, à marquer et cibler une victime. Des extrémistes de gauche déguisés en journalistes photographient les personnes qui attirent leur attention lors de manifestations, d’événements ou à des stands de campagnes électorales. Les photos sont alors publiées sur Internet avec une demande d’identification des personnes.

    Vient ensuite la touche finale, le « doxing ». Un autre terme anglais. Docs signifie documents, familièrement, « dox ». Le « doxing » désigne la collecte de données personnelles sur Internet. Ces données sont ensuite publiées sans le consentement de la personne concernée.

    Les antifa disposent d’un « réseau très uni de partisans »

    Comme l’explique le rapport de l’Office de protection de la Constitution du Land de Saxe-Anhalt pour 2020, à la page 161 : « Dans le contexte de l’antifascisme, les extrémistes violents de gauche n’agissent pas en vase clos, mais peuvent s’appuyer sur un réseau de soutien très uni. En conséquence, les attaques d’extrême gauche sont devenues de plus en plus violentes et personnelles ces dernières années. Les victimes sont spécifiquement recherchées afin d’être attaquées dans leur environnement personnel. »

    Condition préalable à cela, avant tout : les « recherches antifascistes ». Il s’agit de campagnes d’espionnage qui permettent notamment de rechercher l’adresse, l’employeur et les conditions de vie d’extrémistes de droite présumés ou avérés, puis de les publier à des fins de stigmatisation.

    Les antifa évoluent à la limite de la légalité

    Ces « équipes de recherche » agissent principalement sur Internet, utilisant néanmoins également des méthodes d’observation classiques. « Les actions de ces équipes sont à la limite de la légalité, car il n’est pas rare que l’opposant politique soit espionné lors d’activités sous couvert de « documentation ».

    Les « équipes de recherche » photographient à la fois les participants et leurs plaques d’immatriculation, et les publient ensuite à des « fins de documentation » sur des blogs créés spécialement à cet effet, comme par exemple sur le portail de la scène extrémiste de gauche de la ville de Halle, le « Portail d’information antifa Baisse ton pantalon ». À l’aide de portraits détaillés, les participants doivent être identifiés. Ils sont ensuite « démasqués » publiquement, par le biais d’affiches ou sur Internet.

    L’importance des connaissances informatiques pour le travail des extrémistes de gauche se constate sur la « plate-forme de recherches EXIF », d’extrême gauche : «  Les données EXIF sont des métadonnées telles que la date, l’heure, le temps d’exposition ou les coordonnées géographiques qui sont automatiquement stockées en images numériques. En bref : EXIF met l’image en texte. L’un des éléments constitutifs les plus importants de la recherche antifasciste est la collecte et l’évaluation d’images. Les manifestations, réunions, rencontres etc. sont analysées et liées aux informations existantes. »

    Les cartes de presse donnent un accès rapide

    Afin d’obtenir des portraits nets des victimes et de les identifier, le photographe doit se rapprocher — ce qui peut être difficile lors des manifestations. Une carte de presse facilite grandement le travail, permettant d’aller de manifestants à contre-manifestants, en passant et repassant par les barrières de police. Ils doivent montrer leur carte de presse aux agents.

    S’agit-il de cartes de presse véritables ? On en trouve sur Internet pour un peu moins de 25 euros, comme articles de farces et attrapes, destinés uniquement à un usage privé. Le porte-parole de l’Association allemande des journalistes (DJV), Hendrik Zörner, a déclaré à Junge Freiheit qu’il ignorait complètement l’utilisation abusive de la carte de presse nationale par des extrémistes. « Je ne suis au courant d’aucun cas » a t-il déclaré au téléphone. En outre, les policiers seraient formés pour reconnaître les faux papiers.

    Un commentaire de février 2019 dresse un tableau différent. Le même Zörner y critique l’utilisation abusive de la carte de presse – à droite. Les nazis utiliseraient de faux papiers lors des manifestations pour pénétrer dans les zones barrées et tabasser les gauchistes. De plus, la police serait souvent incapable de reconnaître les fausses cartes de presse.

    Selon les informations de Junge Freiheit cependant, il y aurait eu au moins un soit-disant journaliste muni d’une fausse carte de presse lors de la manifestation du 1er mai à Berlin cette année.

    Financement grâce à des fondations et des subventions du gouvernement fédéral

    Ces antifas camouflés en journalistes ont aussi une autre tâche. Ils sont censés fournir des photos « choc » des manifestations. Rien de plus simple pour eux puisqu’ils peuvent photographier en toute sécurité, en direct, faisant partie eux-même des manifestants. Les images sont ensuite publiées sur différents blogs sur Internet, ces collections de photos idéalisant la manifestation. Un marketing intelligent en soi. Bien entendu, toutes les personnes photographiées sont rendues méconnaissables.

    Et les médias grand public eux aussi aiment fouiller dans ces collections, à la recherche de matériel iconographique.

    Les antifas bénéficient également de la formation continue. La Linke Medienakademie (LiMA)/L’Académie des médias de gauche, propose des cours et des conférences : « Notre objectif est de promouvoir des perspectives critiques et émancipatrices dans les médias. » Interviennent des conférenciers et des interlocuteurs de renom tels que Emily Laquer, devenue célèbre comme porte-parole des participants aux émeutes frisant la guerre civile lors du sommet du G20 à Hambourg en 2017.

    Emily Laquer appartient à la « Gauche interventionniste (IL) post-autonome et orientée vers la violence », selon un rapport des Affaires intérieures de Hambourg. Il y est dit à propos de ce mouvement : « Grâce à un travail d’alliance tactique et stratégique ciblé avec des non-extrémistes, par exemple sur la question du G20, ils assurent la mise en contact de l’agitation extrémiste de gauche au-delà des structures extrémistes de gauche. » Par ailleurs, la LiMA/Académie des médias de gauche a été financée en 2022 par la Fondation Rosa-Luxemburg à hauteur de 60.000 euros, recevant par ailleurs 22.000 euros du Fonds Socio-culturel, ce dernier étant à son tour financé par la commissaire du gouvernement fédéral à la culture et aux médias

    Observatoire du journalisme (Ojim, 21 septembre 2023)

    Source : Junge Freiheit, 20/08/2023. Traduction : AC

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  • Oui, il y a des solutions pour empêcher l’invasion migratoire !...

    Nous reproduisons un point de vue de Julien Dir, cueilli sur Breizh-Info et consacré à l'invasion migratoire.

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    Immigration. Blocus naval militaire, bombardements des passeurs, sortie des traités internationaux, abandon de Lampedusa..oui, il y a des solutions pour empêcher l’invasion migratoire

    A entendre la presse gauchiste mainstream ces derniers jours, l’immigration serait une fatalité. Impossible en endiguer. Il faut régulariser tous les migrants. Il faut ouvrir les frontières et laisser des millions d’Africains venir se partager  notre territoire. C’est comme ça. Vous n’avez plus votre mot à dire bien que cela fasse 50 ans que vous votiez contre l’immigration sans être écouté par vos élus.

    Et bien si pourtant, il  y a des solutions simples contre l’immigration

    Premièrement, plutôt que d’envoyer des soldats français mourir aux quatre coins du monde pour des intérêts qui ne sont pas les nôtres, il faut déployer l’armée en mer, pour faire un blocus militaire européen en Méditerranée. Plus de possibilité pour la moindre embarcation de passer, retour en Afrique ou au Proche-Orient pour tous ceux qui tentent. Neutralisation de tous les navires appartenant aux ONG complices de l’immigration ? Et le droit là dessus ? C’est très simple. Il faut supprimer les traités internationaux. Et construire une Europe débarrassée des textes qui entendent l’asservir. Nous ne sommes plus en 1945 ni en 1970, nous sommes en 2023. Et nous sommes envahis. Blocus naval donc, et frappes massives visant à détruire toute l’ossature constituée par les passeurs. Des frappes, et des envois de forces spéciales pour éliminer physiquement ceux qui participent à la traite d’êtres humains.

    Deuxièmement, il faut couper immédiatement toutes les aides financières pour les pays africains qui refusent de reconnaitre leurs ressortissants, et de les récupérer dans leur pays d’origine. Toutes les aides pour ceux qui incitent au départ de leurs pays plutôt qu’à la construction et au développement sur place. Il faut rendre son indépendance totale et définitive à l’Afrique, et la laisser se développer à son rythme, en coupant tous les ponts qui nous lient ou nous liaient à elle. Tout comme il faut inciter financièrement tous les africains présents en Europe à retourner sur la terre de leurs ancêtres pour la développer.

    Ce n’est pas une question d’être intégré, de travailler. C’est une question de vivre ensemble. Les masses culturelles différentes ne peuvent plus vivre ensemble, massivement. Sinon, demain, c’est la guerre civile et le chaos, dont on voit poindre les bribes à l’horizon, au coeur même de nos sociétés.

    Quid troisièmement d’abandonner Lampedusa, Ceuta, Melilla, ces petits bouts de territoires d’Europe sur lesquels se jettent les migrants d’Afrique ? Si ces territoires ne faisaient plus partie de l’UE, alors les traversées deviendraient encore plus compliquées et demanderaient d’autres types de logistiques.

    Ce n’est pas, par ailleurs, parce que Madame Meloni semble pieds et poings liés (qui la menace ? De qui dépend-elle aujourd’hui ? Qui fait pression ?) que d’autres dirigeants européens ne peuvent pas agir. Il faut raser une bonne partie des accords, des traités, qui ont été signés dans l’Union Européenne, et construire une autre Europe, celle des peuples autochtones qui la composent. Et qui demandent instamment à leurs dirigeants, pour le moment encore plutôt gentiment, d’en finir immédiatement avec l’immigration. Et à la presse qu’ils financent de cesser de les faire passer pour des monstres inhumains qui ne veulent pas accueillir la misère.

    Les Européens n’arrivent plus à se chauffer. A remplir leurs caddies. A se loger. Ils ne sont plus en sécurité dans les métropoles d’Europe de l’Ouest. Ils voient leur niveau de vie s’effondrer du jour au lendemain et leur sécurité sanitaire de moins en moins assurée. Ils constatent l’effondrement civilisationnel jour après jour. Ils sont au bord de la révolte. En raison de l’aveuglement (ou de l’idéologie) de leurs dirigeants.

    Nous n’avons pas le temps de nous occuper du sort des migrants qui prennent la Mer en sachant parfaitement ce qu’ils risquent. La santé, la sécurité, la prospérité des autochtones d’Europe nous est plus importante, elle est prioritaire. Rien d’autre ne compte. Demi tour. Blocus. Liquidation des passeurs. Pression sur les pays d’origine. Et retour de l’Europe puissance, pas de l’Europe tiers monde qui est en train de se construire sous nos yeux.

    Du courage en politique.

    Julien Dir (Breizh-Info, 19 septembre 2023)

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