Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Livres - Page 436

  • Rue de Babylone...

    Les éditions De Fallois viennent de publier un roman de Claude Durand intitulé Rue de Babylone. Ancien directeur des éditions Fayard, romancier, Claude Durand  a été, et est toujours, l'éditeur de Soljenitsyne, une aventure qu'il a raconté dans Agent de Soljenitsyne (Fayard, 2011).

     

    Rue de Babylone.jpg

    " Rue de Babylone s’apparente au genre « sotie », sorte de farce satirique qu’on jouait au Moyen Âge pour ridiculiser les mœurs du temps (Gide sous-titra ainsi ses Caves du Vatican), ou encore au conte voltairien (comme Zadig), comme à certaines «histoires» de Jorge Luis Borges.

    L’idée en a été soufflée à Claude Durand par Umberto Eco dans son ouvrage sur La Langue parfaite où il évoque le problème posé en 1983 par l’Administration américaine à un collège d’experts : compte tenu du fait que l’on enfouit dans des fosses non sismiques des tonnes de déchets nucléaires dont la radioactivité risque de se manifester sur des dizaines de milliers, voire des centaines de millions d’années, en quel langage aviser du danger mortel qu’ils représentent nos successeurs sur cette planète ?

    Claude Durand a imaginé de faire convoquer par l’UNESCO, sur ce thème, un colloque qui ne pouvait à l’évidence que se tenir rue de Babylone (Babel !), au siège de l’ancien Haut Comité de la langue française donnant sur les jardins de Matignon. Les spécialistes les plus réputés – physiciens atomistes, écologistes, linguistes, sémiologues, éthologues, ecclésiastiques, militaires, mais aussi musicologues, odorologues, mimographes, etc. – sont conviés à prôner à la tribune la solution la plus conforme à leur savoir, cependant que le narrateur, délégué à cette rencontre par le Quai d’Orsay, file une relation assez torride avec la jeune interprète islandaise durant les suspensions de séance, souvent dans la salle obscure du cinéma La Pagode tout proche où la projection de vieux films en V.O. sous-titrés en des dialectes indéchiffrables ne gêne pas outre mesure leurs ébats.

    C’est l’occasion d’évoquer les centaines de tentatives, des plus sérieuses aux plus loufoques, déployées au cours de l’histoire humaine pour fabriquer une langue commune à tous, susceptible d’instaurer entre les peuples la paix universelle, comme si le fait de parler le même idiome n’était pas, au contraire, le plus sûr moyen de ne pas s’entendre, de susciter des disputes, d’en venir aux mains ou aux armes...

    Derrière ce divertissement mi-grave, mi-bouffon, est dressé, en forme de réquisitoire ironique, un inventaire des utopies les plus niaises de notre siècle, du principe de précaution poussé à ses extrêmes au gommage des frontières et à l’abolition de la diversité des langues. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Le nouvel art de la guerre ?...

    Les éditions Lux viennent de publier Dirty wars - Le nouvel art de la guerre, une enquête de Jeremy Scahill. Correspondant de guerre magazine The Nation, Jeremy Scahill est l’auteur de Blackwater : l’ascension de l’armée privée la plus puissante au monde. Après avoir participé à révéler le scandale Prism, il contribue à diffuser les informations révélées par Edwar Snowden.

     

    Dirty wars.jpg

     

    " Une armée secrète
      Une mission sans frontières
      Une guerre sans fin

    Dans cette captivante enquête qui prend la forme d’un thriller, Jeremy Scahill braque le projecteur sur les manœuvres clandestines du Joint Special Operations Command (JSOC), ce corps d’armée placé directement sous les ordres de la Maison-Blanche, muni d’un permis de tuer en toute impunité et pour qui le monde n’est un champ de bataille. De l’Afghanistan au Yémen, en passant par le Pakistan, la Somalie et les États-Unis, le journaliste donne la parole aux victimes de cette sale guerre, les familles anéanties, femmes et hommes qui doivent choisir entre la douleur résignée et le djihad contre l’Amérique sanguinaire.

    La lecture de ce chef-d’œuvre d’investigation fait l’effet d’un électrochoc. Scahill nous mène loin des fronts officiels, là où vont trop peu de journalistes et où l’État prend goût à d’inavouables pratiques. "

     

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Je suis le Libanais...

    Les éditions Métailié viennent de publier Je suis le Libanais, un polar de Giancarlo de Cataldo, qui vient compléter le dyptique que formaient Romanzo criminale (Métaillié, 2006) et La saison des massacres (Métailié, 2008). L'auteur nous plonge dans la Rome bouillonnante des années 70 entre bandes délinquantes, mafieux, flics, services secrets et militants radicaux. On a tiré de Romanzo Criminale un excellent film (2005), réalisé par Michele Placido, ainsi qu'une série encore meilleure, en deux saisons (2008-2010), dont seule la première est disponible en français.

     

    Je suis le libanais.jpg

    " Années 70. Dans la cour d'une prison, un garçon de vingt-cinq ans sauve la vie d'un autre jeune homme, objet d'une tentative d'assassinat. La victime est le neveu d'un chef mafieux. Pour le sauveur, "Le Libanais", c'est le départ d'une fructueuse carrière criminelle. Le "boss" lui offre de participer à un trafic de drogue mais, pour cela, le Libanais va devoir trouver de l'argent... Dans sa quête de fonds, il va tomber amoureux d'une belle bourgeoise gauchiste, Giada, à laquelle il cache le buste de Mussolini qui orne son appartement. À la tête de sa bande de toujours, ce groupe d'enfants des rues avec lesquels il a grandi, il se lance dans un enlèvement...
    Situé, dans la chronologie romanesque, avant Romanzo criminale, ce bref et vigoureux récit permet à ses très nombreux lecteurs de retrouver Dandy, le Buffle et tous les autres personnages de la grande saga du crime à Rome.
    Le magistrat De Cataldo s'appuie sur une connaissance approfondie du roman vrai de la criminalité romaine et, grâce à ses talents de feuilletoniste hors pair, il en tire de la vraie littérature. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • L'Union européenne contre l'Europe !...

    Les éditions Perspectives libres viennent de publier un essai de Julien Rochedy intitulé L'Union européenne contre l'Europe. Responsable du Front national de la jeunesse, il avait déjà publié Le marteau - Déclaration de guerre à la décadence moderne (Praelego, 2010).

     

    Rochedy.jpg

    " L'Europe est aujourd'hui le continent malade du monde. Malgré son passé prestigieux et ses atouts indéniables, elle semble désormais sortie de l'Histoire. Ses économies vont mal, son identité peine à s'affirmer et son poids politique est proche du néant. Pourtant, on nous a vendu l'idée qu'en s'unissant sous l'égide de l'Union européenne, les nations qui la constituent n'en seraient que plus puissantes. Or, c'est tout l'inverse qui s'est passé : tandis que ces nations n'ont eu de cesse de s'affaiblir, l'Europe s'est affaiblie avec elles, au point qu'il faut désormais se demander si une Europe supranationale, technocratique et unitaire, qui se veut une zone modèle du libéralisme, ne serait pas en réalité la pire chose qui soit arrivée à l'Europe et à ses peuples.

    Ce livre raconte les origines de l'Union européenne, décrit son fonctionnement et imagine ce que pourrait être une Europe qui défende réellement la liberté, la prospérité et l'identité des peuples européens. Il montre que l'on peut se sentir profondément européen et détester du même coup l'Union européenne.

    Mieux : qu'un véritable amoureux de l'Europe ne peut en vérité que s'opposer à l'UE. "

     

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Changer d'agriculture ?...

    Les éditions Actes sud publient cette semaine un essai de Jacques Caplat intitulé Changeons d'agriculture - Réussir la transition. Agronome, Jacques Caplat a été conseiller technique au sein d'une chambre d'agriculture, chargé de l'accompagnement d'agriculteurs en conversion vers l'agriculture biologique, puis des politiques agricoles et environnementales au sein de la Fédération nationale de l'agriculture biologique (FNAB).

     

    Changeons d'agriculture.jpg

     

    " Le “modèle” agricole qui s’est imposé depuis quelques décennies est de plus en plus critiqué en raison de ses conséquences néfastes sur l’environnement, l’emploi et la santé humaine et animale. Pourtant, sa remise en cause est souvent écartée au nom de l’urgence alimentaire : il serait “le seul capable de nourrir l’humanité”. Cette affirmation péremptoire interdit le débat et nous enferme dans une impasse dont il est urgent de sortir. L’objet de cet ouvrage est de lever certains malentendus et de détailler les alternatives qui nous permettront d’élaborer une autre agriculture, capable de réconcilier paysans, environnement et société.
    Pour ce faire, l’auteur explique quels ont été les choix scientifiques, économiques et politiques qui ont présidé à l’élaboration du modèle “conventionnel”, et démontre que d’autres choix tout aussi performants sont possibles. Il décrit alors les étapes d’une transition en s’appuyant sur la réalité de milliers de paysans passés de l’agriculture conventionnelle à l’agriculture biologique. C’est donc bien d’actes concrets et réalisables qu’il est question ici, où paysans et citoyens sont mis à contribution, chacun ayant son rôle à jouer dans une transition réussie vers l’agriculture de demain. "

     

    Lien permanent Catégories : Décroissance et résilience, Livres 0 commentaire Pin it!
  • Comment la terre d'Israël fut inventée ?...

    Les éditions Flammarion rééditent dans leur collection de poche Champs Comment la terre d'Israël fut inventée - De la Terre sainte à la mère patrie, le livre de l'historien critique israëlien Shlomo Sand, déjà auteur d'un excellent Le XXe siècle à l'écran (Seuil, 2004) et de Comment le peuple juif fut inventé (Flammarion, 2008).

     

    Israël Shlomo Sand.jpg

    " Les mots « terre d’Israël » renferment une part de mystère.
    Par quelle alchimie la Terre sainte de la Bible a-t-elle pu devenir le territoire d’une patrie moderne, dotée d’institutions politiques, de citoyens, de frontières et d’une armée pour les défendre ?
    Historien engagé et volontiers polémiste, Shlomo Sand a dénoncé à grand bruit le mythe de l’existence éternelle du peuple juif. Poursuivant ici son œuvre de déconstruction des légendes qui étouffent l’État d’Israël, il s’intéresse au territoire mystérieux et sacré que celui-ci prétend occuper : la « terre promise » sur laquelle le « peuple élu » aurait un droit de propriété inaliénable.
    Quel lien existe-t-il, depuis les origines du judaïsme, entre les juifs et la « terre d’Israël » ? Le concept de patrie se trouve-t-il déjà dans la Bible et le Talmud ? Les adeptes de la religion de Moïse ont-ils de tout temps aspiré à émigrer au Moyen-Orient ? Comment expliquer que leurs descendants, en majorité, ne souhaitent pas y vivre aujourd’hui ? Et qu’en est-il des habitants non juifs de cette terre : ont-ils – ou non – le droit d’y vivre ?"

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!