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  • Comment évaluer la puissance ?...

    Le nouveau numéro de la revue Conflits (n°17, avril-mai-juin 2018), dirigée par Pascal Gauchon, vient de sortir en kiosque. Le dossier central est consacré à l'évaluation de la puissance globale d'un pays.

    Conflits 17.jpg

    Au sommaire de ce numéro :

    ÉCHOS

    ÉDITORIAL

    Promis, juré, par Pascal Gauchon

    ACTUALITÉ

    ENTRETIEN

    Jean-Vincent Holeindre. Géopolitique de la ruse

    PORTRAIT

    Berlusconi le phénix, par Meriadec Raffray

    ENJEUX

    La Somalie, illustration d'une défaillance internationale, par Fabien Herbert

    ENJEUX

    L'Allemagne change-t-elle ?, par Thierry Buron

    ENJEUX

    Russiagate. Vers le dénouement, par Jean-Eric Branaa

    ENJEUX

    Les armes du futur, par Mériadec Raffray

    ENJEUX

    Union européenne vs GAFAM. Le contrôle du Big Data, par Tancrède Josseran

    ENJEUX

    Géopolitique des câbles sous-marins, par Jean-Yves Bouffet

    ENJEUX

    La France périphérique, une malédiction ?, par Jean-Romain Gheysen

    ENJEUX

    Géopolitique du marché de l'art, par Aude de Kerros

    IDÉES

    Des "lignes culturelles" aux "frontières de sang", par Florian Louis

    GRANDE STRATÉGIE

    Cuba 1898. La guerre de la presse, par Patrice Amarger

    GRANDE BATAILLE

    Gettysburg (1er-3 juillet 1863). Des chaussures hors de prix, par Pierre Royer

    GÉOPOLITIQUE ET ENTREPRISE

    Faire face à la montée des risques des géopolitiques, par David Simmonet

    GÉOPOLITIQUE ET ENTREPRISE

    Entretien avec Sylvie Brunel. Marchés africains : retour au réalisme

    GÉOPOLITIQUE ET ENTREPRISE

    Entretien avec Caroline Galactéros. Pour une géopolitique pragmatique sans limite

    L'HISTOIRE MOT À MOT

    "Parle doucement et porte un gros bâton", par Pierre Royer

    LA LANGUE DES MÉDIAS

    Corée. Quand nos médias jouent à se faire peur, par Ingrid Riocreux

    BOULE DE CRISTAL DE MARC DE CAFÉ

    Pays de l'Est dans l'UE, par Jean-Baptiste Noé

    BIBLIOTHÈQUE GÉOPOLITIQUE

    Un héros du désert saoudien, par Gérard Chaliand

    RECENSION

    L'assiette et le territoire de J.-R. Pitte, par Jean-Baptiste Noé

    CHRONIQUES

    LIVRES/REVUES/INTERNET /CINÉMA

    GÉOPO-TOURISME

    Vienne, centre de l'Europe, par Thierry Buron

     

    DOSSIER : Indice Conflits de la puissance globale

    L'indice de la puissance 2018, par Christophe Chabert

    Mesurer la puissance ? Conflits l'a fait !, par Pascal Gauchon et Jean-Marc Holz

    Où est la puissance aujourd'hui ?, par Jean-Marc Holz

    Le classement de la puissance globale : confirmations et surprises

    Allemagne, par Jean-Marc Holz

    France, par Pascal Gauchon

    La puissance française. L’État et son armée, par Hadrien Desuin

    Suisse, par Bernard Wicht

    Turquie, par Tancrède Josseran

    Argentine vs Brésil, par Hervé Thiery

    Russie, par Pascal Marchand

    L'Afrique, par Sylvie Brunel

    Iran vs Arabie saoudite, par Frédéric Pichon

     

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  • Penser le transhumanisme avec la Tradition...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Rochedy, cueilli sur son blog et consacré à la question du transhumanisme.

     

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    Penser le transhumanisme avec la Tradition

    La guerre des Intelligences de Laurent Alexandre

    Le livre du docteur Laurent Alexandre « La guerre des intelligences » est à mettre dans toutes les intelligences. Son objet est sans appel : nous sommes en train de vivre une véritable révolution anthropologique, peut-être la plus importante de toute notre histoire, et personne ou presque, en Europe, ne s’y intéresse véritablement. Est-ce encore un signe de la volonté presque maladive des européens de sortir définitivement de l’Histoire et, donc, du jeu des puissances ? Peut-être bien, hélas, mais ce ne sera pas le sujet de cet article.

    J’aimerais réfléchir à haute voix sur la thèse de Laurent Alexandre – laquelle me semble difficilement contestable – et sur la réaction philosophique et politique que nous devons avoir à son égard. Quand je dis « nous », je parle bien sûr des Français, et plus généralement des Européens, mais chacun comprendra que je me concentre plus encore sur les réactions des penseurs « de droite », « conservateurs » et/ou traditionalistes, dont je fais parti, car cette révolution qui est à l’œuvre nous invite aussi à révolutionner nos idées.

    Résumons rapidement la thèse du docteur Alexandre : l’intelligence artificielle et la dépendance à son égard ne cessent de croitre. Celle-ci dépasse déjà les capacités humaines en bien des domaines et pourrait logiquement détruire la plupart des métiers que l’on croyait autrefois dévolus aux hommes et aux hommes seuls (comme la médecine par exemple). Afin de « concurrencer » cette IA, et, surtout, de pouvoir la manier, l’homme devra nécessairement améliorer ses capacités cognitives, sous peine d’être complétement dépassé. Dès lors, tous les progrès de l’IA appellent par nature des progrès de ce que l’on appelle le « transhumanisme », l’un ne pouvant aller sans l’autre. Ainsi, sauf à cesser toutes recherches sur l’IA, et à détruire dès maintenant les smartphones que nous avons entre les mains, les études et les pratiques sur le génome, le cerveau et notre corps ne s’arrêteront pas et bouleverseront très bientôt notre expérience de l’humain. Inutile de dire que personne ne détruira son Smartphone, et que, de toutes façons, si un pays décidait unilatéralement l’arrêt des recherches, la Chine et les Etats-Unis, qui se conçoivent encore comme des puissances (contrairement à nous), ne sont pas prêts, eux, de cesser.

    Que tous ceux qui doutent de cette thèse lisent le livre de Laurent Alexandre avant de continuer de lire cet article. Je le crois très convainquant, et je partirai donc du postulat que sa thèse est véridique.

    Le bio-conservatisme et la peur du transhumanisme

    La première réaction des « gens de chez nous » face au transhumanisme et au progrès de l’IA est la peur, voire le dégout. Ceux-ci nous font entrer dans un monde que nous ne connaissons pas et nous sommes naturellement gorgés de fantasmes à son propos. Nous imaginons un monde déshumanisé où règnerait la froide technique, rempli de manipulations génétiques accomplies par de patibulaires scientifiques à l’accent allemand. De surcroit, nos conceptions holistes et communautaires regimbent face à l’idée d’un homme-Dieu démiurge de lui-même, sorte d’acmé de l’individualisme libéral occidental, prêt à abolir les règles de la Création pour satisfaire son Ego et sa soif de puissance. La réaction « instinctive » d’un être humain est de plisser les yeux en signe d’inquiétude et de défiance. Si cet « être humain » est de droite, c’est à dire plus rétif que les autres à ce que l’on appelle « le progrès », il les plissera d’autant plus en signe d’agressivité, souhaitant s’enfermer dans une idéologie « bio-conservatrice » dont l’unique objet ne peut être qu’un statu quo, lui-même ne voulant pas revenir sur les progrès de la médecine et de ses superordinateurs qu’il utilise déjà.

    Je suis personnellement parti de cet instinct, que je crois normal et plutôt sain. J’ai partagé de prime abord les conceptions « bio-conservatrices ». Mais désormais, je les crois vaines. Le transhumanisme passera comme sont passées toutes les autres révolutions techniques et humaines, laissant toujours les conservateurs dans leurs larmes au bord de la route. Depuis au moins deux siècles, les conservateurs perdent toujours car ils ne peuvent, en définitive, que perdre, la vie et l’Histoire étant par essence des fleuves mouvants que nul ne peut arrêter. Les conservateurs n’arrêtent jamais rien, ils ajoutent seulement de l’aigreur aux tremblements de terre qui agitent périodiquement l’humanité. Il faut être sûr de cela : ne pas accepter la révolution à l’œuvre, pour des raisons morales et éthiques, n’empêchera en rien que celle-ci suive son cours.

    Je crois, dès lors, qu’il faut non pas aborder cette question avec des positions conservatrices, mais plutôt traditionalistes. La différence est énorme. Le conservatisme est une défiance et une prudence qui peuvent dégénérer en sclérose. Il faut garder la défiance et la prudence, mais se garder de la sclérose. C’est en quoi la pensée traditionaliste est utile.

    Objectifs de la pensée traditionnaliste

    La pensée traditionnaliste n’est pas, contrairement à ce que l’on peut croire, « réactionnaire ». Elle s’intéresse plutôt au sens donné à l’humanité et aux exigences particulières qui lui échoient. Deux éléments la caractérisent depuis l’origine : la volonté d’amélioration de l’homme et l’harmonie avec l’Univers auquel il doit accéder. Voyons donc si ces deux ambitions peuvent se marier avec le « transhumanisme ».

    Contrairement à la pensée roussauiste du « bon sauvage », la pensée traditionnelle n’a de cesse de valoriser depuis ses origines l’éducation et la sélection. L’homme n’est pas, par nature, quelque chose ayant une « valeur en soi », mais plutôt quelque chose qui peut, potentiellement, accéder à la valeur, par ses actes et ses pensées, ses réflexions et ses réalisations. Depuis le jeune hindou à l’école du maître brahmane jusqu’au polytechnicien actuel, l’on sait qu’un être humain nécessite d’être formé, instruit et éduqué, voire parfois « dressé », pour atteindre le véritable statut « d’homme » qui seul, lui fait honneur. C’est en travaillant sans cesse sur son corps et sur son esprit que l’homme peut se différencier de l’animal, produire de l’art et de la philosophie, amplifier son influence dans le monde, se protéger des périls et développer au mieux ses capacités. L’éducation, du moment que l’on valide son principe, a pour objectif d’accroitre les capacités cognitives et physiques de l’être humain, et ce depuis l’origine.

    Cette éducation et son corollaire, la sélection, ont fondamentalement pour objectif d’améliorer l’espèce, laquelle est ainsi capable d’explorer l’univers, de percer les mystères de l’Esprit, de mieux comprendre la nature du monde à travers la philosophie et la spiritualité, et de produire l’art, c’est à dire, précisément, ce qui excite l’imagination et la création au service de la beauté et de l’émerveillement. C’est à travers ces objectifs que l’humanité trouve son sens depuis la nuit des temps, un sens qui lui est propre, qui la différencie des autres espèces mammifères et qui seul, lui fait honneur.

    Quel est l’objectif suprême de cette éducation, de cette volonté d’améliorer l’homme et de l’augmenter ? A la source de la pensée Traditionnelle, les brahmanes de la période védique, celle des incomparables Upanishads, orientaient les hommes afin qu’ils puissent intégrer et comprendre « l’âtman », c’est à dire « l’âme du monde », afin d’être véritablement en contact avec la Création, avec l’Univers. Cette faculté d’atteindre l’âtman, le stade ultime, demandait des capacités cognitives de hautes volées, et toute la société brahmanique était tournée vers cet objectif suprême. Le christianisme médiéval n’était pas loin non plus de partager un objectif similaire, invitant les « meilleurs », c’est à dire les saints, à se « connecter » à Dieu par des exercices spirituels, philosophiques et métaphysiques qui n’étaient assurément pas à la portée de tout le monde. Dans l’Islam soufi, la plus spirituel qui existe, l’objectif n’est pas différent : il faut être capable de pénétrer l’ « Un », sorte de resucée de l’âtman védique. Ainsi, tous les grands courants de pensées spirituels, les plus élevés de l’histoire humaine, ont toujours réclamé plus d’intelligence, plus de capacités et plus de force.

    Nature et dignité de l’homme

    En somme, lorsque l’on résume la pensée traditionnelle, les objectifs qu’elle demande à l’humanité et les différents moyens pour les atteindre, l’on constate que tout était fait pour améliorer l’humanité (et notamment son intelligence) afin de mieux comprendre l’Univers. C’est là le sens de la « dignitas » de l’homme autrefois théorisé dans l’humanisme classique. Dans les possibilités qu’offre le transhumanisme, notamment l’amélioration du QI et la force du corps, il n’y pas de différences de nature avec le « sens » de l’Homme que donnait autrefois la Tradition, seulement une différence de degré. A partir du moment où nous sommes d’accord avec l’idée que l’homme trouve sa dignité dans l’amélioration de lui-même par l’éducation et le dépassement en vue de mieux conquérir l’Univers, de mieux le comprendre, et dans sa capacité à créer, il n’y a dès lors pas lieu d’incriminer les nouveaux moyens pour y parvenir. C’est comme si l’on trouvait raisonnable d’aller d’un point A à un point B à cheval et déraisonnable d’y aller en voiture. C’est comme si l’on trouvait raisonnable de tuer un homme avec un gourdin mais pas de le tuer avec une arme à feu. Cela serait absurde. Le principe reste le même, seuls les moyens changent. Par conséquent, si le conservateur « valide » le principe, il doit s’ouvrir aux nouveaux moyens au service du même principe, sous peine d’être illogique en plus d’être aigri.

    On pourrait me rétorquer que les différents moyens autrefois utilisés pour atteindre ces objectifs humains appartenaient encore à la nature quand les méthodes transhumanistes ne sont que techniques. A ceux-là, une réflexion : le philosophe allemand Schelling, à la fin du XVIIIe siècle, introduisit dans la pensée occidentale la « philosophie de la nature », sorte de prémisse du romantisme allemand du siècle suivant, lequel, après deux siècles de pensées rationalistes et abstraites, renouera quelque peu avec la pensée de la Tradition et de son lien charnel avec la Nature. Or, que nous dit Schelling ? Que les accomplissements de l’homme, puisque lui-même fait parti de la Nature, sont à interpréter comme des accomplissements de la Nature elle-même. La technique, l’art et les constructions humaines ne sont pas des tentatives d’échapper à la Création, mais bien des phénomènes issus de la Création elle-même. Le transhumanisme et l’intelligence artificielle sont aussi des créations de la Nature, car il est dans la nature même de l’homme de créer.

    L’enjeu : le sens donné au transhumanisme

    L’enjeu sur la question du transhumanisme appartient davantage au sens avec lequel l’humanité doit l’utiliser plutôt que sur la question de savoir s’il faut l’abolir ou non. Afin que les choses soient claires, prenons des exemples concrets : le transhumanisme doit-il servir à l’homme médiocre qui ne veut plus que jouir, en se faisant greffer trois vagins et deux anus pour prendre plus de plaisir, comme dans un roman de Houellebecq ? Ou doit-il plutôt servir l’homme qui augmenterait ses capacités intellectuelles et physiques pour mieux atteindre les objectifs que la Tradition lui a prescrit: créer, conquérir et comprendre ? L’IA doit-elle permettre aux hommes médiocres de ne plus travailler, la robotique remplaçant tous les travaux, et par conséquent se complaire dans une inactivité oisive sous curatelle d’un revenu universel, ou au contraire pousser l’homme à chercher de nouveaux théâtres d’expansion, qu’ils soient physiques (l’univers, l’écologie) ou intellectuels (l’art, la spiritualité) ? Plus prosaïque encore : l’IA et le transhumanisme ne doivent-ils servir que la puissance de nos concurrents que sont les Etats-Unis et la Chine, ou doivent-ils aussi permettre à l’Europe de rester une puissance mondiale ?

    Toutes ces questions montrent que la droite a tort de s’enfermer dans un posture négative à l’égard de ce progrès technique, car en vérité celui-ci demande absolument qu’on lui détermine un « sens » pour son utilisation. Ce sens, si la pensée de la Tradition ne lui donne pas en souhaitant échapper au débat et en fermant les yeux, lui sera alors procuré par des individus en effet peu recommandables, des apprentis sorciers imbus d’eux-mêmes et aux instincts médiocres. Je le répète : la question du sens donné au transhumanisme doit seul être l’enjeu, le débat, pas le transhumanisme en lui-même qui, de toutes façons, est déjà là.

    Il y aurait encore bien des choses à dire. Je m’arrête là pour aujourd’hui, mais les perspectives que nous offrent ces nouvelles technologies, si elles peuvent nous faire tourner la tête, demandent justement une colonne vertébrale solide. C’est pourquoi la Tradition peut parfaitement épouser les progrès techniques et humains : elle doit être la colonne grâce à laquelle nos têtes tiendront, surtout si celles-ci deviennent, demain, plus lourdes d’intelligence.

    Julien Rochedy (Blog de Julien Rochedy, 29 mars 2018)

     

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  • Les snipers de la semaine... (161)

    Alain-Delon.jpg

    Au sommaire cette semaine :

    - sur le site de Causeur, Ingrid Riocreux flingue les médias et leur résignation face aux attentats...

    Le traitement des attentats par les médias démontre qu’ils sont résignés

    passage à l'acte_terrorisme.jpg

    - sur son site, l'Observatoire du journalisme se paie lui aussi les médias pour leur traitement du drame des viols de Telford...

    Royaume Uni : les mille viols de Telford. Loi du silence autour d’un blanchicide

    Sunday-Mirror-Telford.jpg

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  • Feu sur la désinformation... (180)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé Grandchamp.

    Au sommaire :

    • 1 : Blocage des facs, journaliste dis-moi qui sont les méchants ?
      Blocage des universités, l’ultra gauche en guerre contre la loi Vidal. Dans les médias les bloqueurs sont de gentils bisounours.
    • 2 : Le Zapping d’I-Média 
      Le 31 mars dans l’émission Salut les Terriens diffusée sur C8, Ardisson recevait le transsexuel Trystan Reese cet « homme » a conservé ses organes génitaux féminin, ce qui lui a permis d’accoucher d’un petit garçon en juillet dernier. Lors de la diffusion de leur passage un bandeau indiquait « la maman est à gauche ». Pour le couple c’est un scandale qui va rapidement réagir sur tweeter en demandant des excuses au présentateur. Thierry Ardisson a répondu le jeudi 05 avril « Désolé Trystan, je ne savais pas que le mot « maman » était une insulte »

    • 3: Grève, les médias au cœur de la bataille de l’opinion
      Réforme de la SNCF, les cheminots sont en grève et paralysent le pays. Les journalistes sont coincés entre le soutien aux grévistes et le soutien au gouvernement.
    • 4 : Les tweets de la semaine
      Le monde change son titre : « l’inquiétante radicalité des jeunes musulmans » devient « l’inquiétante radicalité d’une minorité de jeunes », le titre devait être politiquement incorrect, mais devient faux ou pour le moins imprécis.
    • 5 : Présidence de Radio France : les copains d’abord !
      Après l’éviction de Mathieu Gallet, qui va prendre la direction de Radio France ? Mieux vaut avoir de bons amis pour dégoter le siège de directeur.

                                  

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  • La mesure de la force...

    Les éditions Tallandier viennent de publier sous le titre La mesure de la force, le traité de stratégie de l’École de guerre rédigé par Martin Motte, Georges-Henri Soutou, Jérôme de Lespinois et Olivier Zajec. On doit notamment à Martin Motte et Georges-Henri Soutou un ouvrage consacré aux vues de Charles Maurras sur la politique extérieure de la France, Entre la vieille Europe et la seule France : Charles Maurras, la politique extérieure et la défense nationale (Economica, 2009). Olivier Zajec est l'auteur, en particulier, de Nicholas John Spykman - L'invention de la géopolitique américaine (PUPS, 2016).

     

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    " La pensée stratégique occidentale peine à définir une ligne d’action crédible face aux « nouvelles conflictualités » : elle est écartelée entre la tentation du tout-technologique et la fascination pour les approches venues de la sociologie, de l’anthropologie, de l’ethnologie, etc. Or, la technique n’est qu’un facteur de l’équation stratégique et les sciences sociales, certes indispensables, ne sauraient se substituer aux connaissances militaires fondamentales. Ces connaissances sont au cœur du présent ouvrage. La guerre reste le « caméléon » dont parlait Clausewitz : sous des apparences toujours évolutives, son essence ne change pas. La compréhension des conflits actuels suppose de savoir décrypter les formes guerrières d’aujourd’hui d’après les principes stratégiques de toujours. Les auteurs de ce livre prolongent ici leur enseignement à l’École de guerre. Leur contact permanent avec les armées les fait bénéficier d’une information inégalée sur les évolutions stratégiques en cours – « guerres hybrides », « stratégie du flou », concurrence pour la haute mer, robotisation, militarisation de l’espace extra-atmosphérique, cyberattaques, retour du nucléaire… Leur formation d’historiens de la stratégie et des relations internationales leur permet de replacer ces évolutions dans la longue durée d’une réflexion jalonnée par les écrits de Sun Tzu, Thucydide, Xénophon, Machiavel, Napoléon, Clausewitz, Jomini, Mahan, Corbett, Foch, Douhet, Fuller, Castex, Lawrence, Liddell Hart, De Gaulle, et bien d’autres encore. "

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  • « La zombification est un phénomène de dérèglement de l’instinct de conservation »...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Lucien Cerise à la revue Rébellion consacré au phénomène de la "zombification" de la société occidentale. Penseur indépendant et non-conformiste, Lucien Cerise a publié Gouverner par le chaos (Max Milo, 2010), Oliganarchy (Le Retour aux Sources, 2013, Neuro-pirates - Réflexions sur l'ingénierie sociale (Kontre Kulture, 2016) et, dernièrement, Retour sur Maïdan - La guerre hybride de l'OTAN (Le Retour aux sources, 2017).

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    Entretien avec Lucien Cerise : « La zombification est un phénomène de dérèglement de l’instinct de conservation ».

    Qui sont les zombies que tu évoques dans ta future conférence ?

    À l’origine, dans le vaudou, le zombie est un mort réanimé par un sorcier pour en faire son esclave. C’est un pantin sous contrôle et corvéable à merci, une sorte de golem. Dans l’imaginaire audio-visuel contemporain (cinéma, jeux vidéo), le zombie n’est pas forcément sous contrôle et se caractérise plutôt par sa sauvagerie anarchique sans bornes. Dans les deux cas, le zombie représente le dépassement de l’instinct de conservation. Comme il est déjà mort, il ne craint plus la mort, on peut donc lui faire faire n’importe quoi, il ne dira jamais « non » et il produira docilement tous les comportements destructeurs et autodestructeurs qui lui seront dictés. Par métaphore, les zombies que j’évoque sont ces individus irrationnels et impulsifs qui obéissent aveuglement à une loi autre que celle de leur intérêt bien compris. Ils vivent autour de nous mais ils ne voient plus les choses comme elles sont et agissent sous l’emprise de conditionnements et d’automatismes qui ressemblent à des programmes d’ordinateurs incapables de se corriger, répétant les mêmes erreurs en boucle. Le zombie est donc l’homme de la masse décrit par la psychologie des foules de Gustave Le Bon, c’est-à-dire le fanatique, l’obsessionnel, le sectaire ou le « radicalisé », terme à la mode. On le trouve dans tous les milieux sans exception, non seulement chez les adeptes des religions, mais aussi chez les non croyants. Sur le fond, il n’y a guère de différences entre les consommateurs qui se battent dans un supermarché pour des pots de Nutella en soldes et les croyants millénaristes de toutes obédiences qui se délectent à l’idée que leur messie arrivera dans un déchaînement de violence matérielle signant la fin des temps. Quand ces deux sortes de « zombies » agissent en synergie, comme c’est le cas à notre époque, on peut dire qu’ils nous rapprochent effectivement de l’apocalypse, par effet de prophétie auto-réalisatrice.

    L’aliénation zombifiante du système se prépare et s’exprime comment pour toi ?

    La zombification est un phénomène de dérèglement de l’instinct de conservation. Quand ce dérèglement est provoqué méthodiquement chez autrui, on peut parler d’une ingénierie sociale négative. Un symptôme de cette aliénation zombifiante est la simplification de l’esprit dans deux tonalités primitives du cerveau reptilien, le sexe et la peur, ce qui peut se traduire de deux façons : le consumérisme et le militarisme (au-delà du militantisme). Aujourd’hui, le consumérisme n’a pas disparu mais il est un peu relégué derrière un conditionnement de masse pour nous préparer à la guerre. Après avoir fabriqué des consommateurs morts-vivants pendant des décennies, le système reprend aujourd’hui une tournure militarisée, mais non conventionnelle, adaptée aux méthodes de la guerre hybride. Il ne s’agit plus de former des troupes régulières mais de militariser les civils et l’opinion publique par l’ingénierie sociale : formater des comportements agressifs ou déprimés en faisant monter la méfiance ou l’indifférence vis-à-vis de telle ou telle cible. Par exemple, prononcer le nom « Poutine » doit déclencher automatiquement un réflexe conditionné d’agressivité par association avec les éléments de langage « bolchévique » ou « homophobe », selon le segment de public visé, afin de faire monter la méfiance et faire aboyer les chiens, ou encore par la diffusion d’une narration du type « Poutine est mondialiste, tout est sous contrôle », ce qui permet d’inculquer la passivité, la résignation, l’impuissance (cf. Martin Seligman). La propagande de guerre consiste toujours à personnaliser à outrance les débats pour faire baisser le niveau d’analyse en barrant l’accès à une compréhension systémique et parfois contre-intuitive du fonctionnement réel de nos sociétés de masse, dont la complexité est rétive à tout réductionnisme. Un volet de la zombification consiste donc à radicaliser la population en l’enfermant dans un monde mental où les projections de confiance et d’amour, ou de méfiance et de haine vont occuper toute la place dans le jugement et former un écran idéologique devant tous les faits contradictoires.

    Comment juges-tu la première année de Macron ?

    Cette première année est conforme à ce que l’on pouvait attendre. Aucune surprise. Macron est le zombie par excellence : soumission totale au mondialisme, au régime de Bruxelles, UE et OTAN, aux lobbies communautaires, ce qui se traduit par la russophobie, l’ouverture des frontières et le djihadisme d’État, en Syrie et ailleurs. Macron ne décide de rien, il obéit à tout, et sans discuter. Son cas individuel est sans intérêt, c’est un pion dans un programme plus vaste qui devait aboutir en 2016 à placer Hillary Clinton à la tête des USA, et en 2017 à faire réélire confortablement Angela Merkel en Allemagne, ce qui est un demi-échec au vu des résultats de son parti.

    Les mesures antisociales du gouvernement te semble-t-elles une commande de l’oligarchie ?

    Les mesures antisociales du gouvernement sont effectivement des directives de Bruxelles et de la Commission européenne. Encore au-dessus, elles sont réclamées par la finance internationale et elles vont toujours dans le même sens : privatiser les biens publics. L’oligarchie qui pilote ces mesures nous promet la tiers-mondisation et le chaos, comme en Ukraine, un vrai cas d’école, où le gouvernement libéral issu de Maïdan vient d’autoriser la vente aux enchères de 3000 entreprises publiques, sur fond de guerre civile. L’Occident est en phase de régression à tous les niveaux, socio-économique mais aussi intellectuel, et l’on sait d’où ça vient.

    Comment résister au nouvel ordre macroniste ?

    Le nouvel ordre macroniste agit depuis les institutions. Pour lui résister efficacement, il faut se hisser au même niveau, sinon on ne fait pas le poids. Autrement dit, la résistance consiste à prendre le pouvoir au niveau institutionnel, ce qui exige de passer par le même système électoral que celui par lequel Macron est passé. Une bonne partie de la guerre hybride qui nous est livrée est menée depuis des bureaux et des administrations. La technocratie est un champ de bataille. La politique politicienne conventionnelle est un théâtre d’opérations qu’il ne faut en aucun cas déserter. Tout le monde n’a pas le temps de s’y impliquer, évidemment, car il y a beaucoup à faire. En effet, à côté du système des partis, il y a aussi un travail métapolitique indispensable à mener pour gagner l’hégémonie culturelle. Mais si cette hégémonie culturelle n’a pas de traduction institutionnelle et n’acquiert pas force de loi, la métapolitique revient à « pisser dans un violon » et ne sert pas à grand-chose. Une résistance non institutionnelle est fragile, précaire, en sursis et sera démantelée légalement un jour ou l’autre. Il faut donc viser la conquête du pouvoir central et ne pas se contenter de lui résister dans les marges, car ces marges seront interdites, criminalisées, déclarées illégales et disparaîtront pour toujours. Il est impératif de s’extraire du romantisme des marges pour conquérir et exercer le pouvoir à l’Élysée, au Parlement, dans les ministères et les préfectures. La seule Reconquista pertinente est là : c’est celle de l’État, car c’est le seul moyen d’organiser des purges dans l’État profond pour en finir avec le terrorisme et l’immigrationnisme, et d’autre part de peser face au pouvoir des banques pour stopper la casse sociale et la clochardisation de notre pays.

    Lucien Cerise (Rébellion, 1er avril 2018)

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