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enracinement

  • Refonder la santé : pour une révolution sanitaire enracinée et souveraine...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir cueilli sur Breizh-Info et consacré à la nécessaire réforme du système de santé français.

     

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    Refonder la santé : pour une révolution sanitaire enracinée et souveraine

    Notre système de santé est à bout de souffle. Ce n’est pas une crise : c’est une fin de cycle. L’hôpital public est devenu une usine à malades où les soignants s’effondrent et les patients errent. Les déserts médicaux s’étendent comme un cancer, jusqu’au cœur des métropoles. Les médecins libéraux désertent les gardes. Les infirmiers fuient l’hôpital. Les services d’urgence ferment. Et pendant ce temps, l’État bricole, empile les « Ségur », verse des primes et remplit des tableaux Excel.

    Mais on ne répare pas un arbre pourri à la racine avec du sparadrap. Il faut une refondation. Une révolution douce, enracinée, réaliste. Une contre-utopie organisée autour de quelques principes simples : souveraineté, proximité, responsabilité.

    Un système régionalisé, enraciné dans la terre des vivants

    La première erreur historique fut de vouloir centraliser la santé. Un fonctionnaire à Paris n’a aucune idée de la situation à Guingamp, à Lannemezan ou dans les Hautes-Alpes. Il est temps de confier la santé… à ceux qui vivent là.

    Chaque région doit avoir son propre service de santé, sous forme d’une agence sanitaire autonome, dotée de son budget, de son plan d’équipement, de ses hôpitaux et de son réseau de soins. Cette régionalisation permettra d’adapter les politiques sanitaires aux réalités locales : en Bretagne, la priorité sera aux urgences rurales et au maintien des maternités. En Alsace, peut-être à la gériatrie. Chaque peuple de France doit reprendre la main sur sa santé.

    Mieux encore : pour les régions qui le souhaitent, un maillage européen à petite échelle peut être envisagé. Il ne s’agit pas de livrer notre santé à Bruxelles, mais d’organiser des coopérations transfrontalières en matière de soins rares, de transferts de patients, de formation ou de recherche. Une Europe enracinée, fondée sur les territoires et les peuples, pas sur les directives.

    Une promesse fondamentale : soigner chaque Français à moins de 30 minutes de chez lui

    C’est un engagement que l’on pourrait inscrire dans la Constitution. Un hôpital, une maison de santé, une structure de soins à moins de trente minutes de chaque Français, quel que soit son lieu de résidence.

    Cela suppose de rouvrir des structures, pas de les fermer. De réorganiser les urgences, pas de les mutualiser à 200 kilomètres. De créer un maillage d’unités mobiles de soins, de relocaliser les plateaux techniques, et surtout, de sortir de la logique purement comptable imposée par l’ARS et Bercy.

    Nous devons investir dans des soignants bien payés, bien formés et respectés, pas dans des consultants en management ou des applications inutiles. Le financement peut être assumé par les régions, à condition que l’on mette fin au gaspillage, à la bureaucratie et à la surfacturation provoquée par une complexité folle.

    Le Service sanitaire national : deux ans de don pour tous

    La France n’a plus d’armée du peuple. Elle n’a plus de service national. Elle n’a plus de lien social. Recréons-le par un Service sanitaire national obligatoire pour tous entre 18 et 40 ans. Chaque Français, homme ou femme, devrait consacrer au moins deux années de sa vie à servir : comme pompier volontaire, secouriste, aide-soignant, brancardier, auxiliaire de soins, logisticien de crise, etc.

    Ce service sanitaire permettrait de former une réserve active de plusieurs millions de citoyens capables d’intervenir en cas de catastrophe, d’épidémie, de guerre ou de crise majeure. Cela ouvrira des débouchés professionnels, moyennant équivalence, à tous. Ce serait aussi un creuset de fraternité réelle, de discipline librement consentie, et une expérience utile pour les jeunes qui veulent s’orienter vers les métiers du soin.

    À ceux qui hurleront à la militarisation ou à l’embrigadement, répondons qu’il s’agit d’un retour au réel. Le soin est un acte politique et communautaire. On ne soigne pas une société liquide avec des pixels. On la soigne avec des hommes et des femmes debout, formés, prêts à servir.

    Une exigence non négociable : un système fermé, souverain, protégé

    Il n’existe aucun système de santé viable dans une société ouverte à tous les vents. Une médecine gratuite, universelle, solidaire n’est possible que dans un cadre limité, fermé, défini.

    La France ne peut pas soigner indéfiniment la planète entière. Il est temps d’imposer un principe clair : les soins gratuits sont réservés aux citoyens français et aux étrangers ayant contribué durablement au financement du système. Pour les autres, c’est le pays d’origine qui doit payer. Ou bien c’est le patient.

    L’immigration n’est pas un droit à la santé gratuite. C’est une charge, souvent lourde, pour les hôpitaux, les urgences, les maternités. Dans un monde rationné, la priorité doit aller aux nôtres.

    Soigner, c’est bâtir une civilisation

    La médecine moderne s’est coupée de ses racines spirituelles, culturelles, éthiques. Elle est devenue une technique froide, parfois inhumaine. Refonder notre système de santé, ce n’est pas seulement gérer une crise ou améliorer des ratios. C’est rebâtir une civilisation autour de la vie, du soin, du sacrifice et du bien commun.

    Nous n’avons plus besoin de ministères pléthoriques, de commissions inutiles ou de colloques creux. Ni d’administrations vampires qui engloutissent le budget de l’hôpital. Nous avons besoin de médecins enracinés épaulés par des robots et par l’IA, de paysans bien portants, de jeunes qui s’engagent, d’infirmières et de sages-femmes respectées, de structures agiles, de territoires fiers.

    Et surtout, d’une Civilisation qui préfère soigner les siens que sauver le monde entier sur ses propres cendres. C’est possible. Il suffit d’oser.

    Julien Dir (Breizh-Info, 27 mai 2025)

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  • Quelles sont les véritables racines de l’Europe ?...

    La matinale de Ligne droite recevait Grégoire Gambier, formateur de l’Institut Iliade et directeur de la collection Iliade aux éditions de la Nouvelle Librairie pour évoquer avec lui la question des vraies racines de l'Europe.

     

                                              

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  • La Tradition comme socle, l’enracinement comme but...

    Dans ce nouveau numéro d’Orages de papier, réalisé par TV Libertés en partenariat avec la Nouvelle Librairie , Alexandre Nantas rencontre Rémi Soulié pour parler d’enracinement, de tradition et de poésie.

    Philosophe et écrivain, Rémi Soulié est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Les châteaux de glace de Dominique de Roux (Les Provinciales, 2002),  Nietzsche ou la sagesse dionysiaque (Seuil, 2014), Racination (Pierre-Guillaume de Roux, 2018), Les métamorphoses d'Hermès (La Nouvelle Librairie, 2021), L'Éther (La Nouvelle Librairie, 2022) et Les âges d'Orphée (La Nouvelle Librairie, 2022).

     

                                                

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  • Un plaidoyer pour l'enracinement...

    Le 22 septembre 2021, Martial Bild recevait, sur TV libertés, Arnaud Guyot-Jeannin, à l'occasion de la publication de son essai Critique du nationalisme - Plaidoyer pour l'enracinement et l'identité (Via Romana, 2021).



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  • Plaidoyer pour l'enracinement et l'identité...

    Les éditions Via Romana viennent de publier un essai d'Arnaud Guyot-Jeannin intitulé Critique du nationalisme - Plaidoyer pour l'enracinement et l'identité. Journaliste, l'auteur a notamment dirigé la publication du Dossier H Evola (L'Age d'Homme, 1997) et a également publié Les visages du cinéma - 35 portraits non-conformistes (Xénia, 2012) et L'avant-garde de la tradition dans la culture (Pierre-Guillaume de Roux, 2016).

     

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    " Le nationalisme est une idéologie moderne. À l’échelle de l’histoire, il représente un phénomène récent qui trouve son paroxysme dans l’exaltation nationale au moment de la Révolution française. Bien qu’amorcé par la monarchie capétienne, le processus de centralisation s’est effectué au détriment de l’identité des peuples de France.
    Historiquement, le nationalisme est d’abord une idéologie de gauche qui s’est progressivement déplacée vers la droite. Mais elle a été le plus souvent réactive, si bien qu’aujourd’hui la gauche et la droite s’en réclament. La patrie traditionnelle (la terre des pères) qu’il ne faut pas confondre avec la patrie moderne (jacobine et contractuelle) renvoie parfaitement aux Deux patries décrites par Jean de Viguerie. D’un côté la patrie traditionnelle et enracinée, de l’autre la patrie moderne et  révolutionnaire.
    Au moment où la mondialisation libérale s’étend un peu partout sur la surface du globe, le nationalisme (sous des variantes différentes) revient en force. S’il peut opérer des critiques pertinentes à l’égard de la première, ses réponses ne permettent pas de la pousser dans ses derniers retranchements et proposer une alternative à l’hypermodernité narcissique et hétérophobe qui caractérise également le nationalisme.
    C’est au nom d’une conception traditionaliste et enracinée que l’auteur de cet essai s’emploie à critiquer le nationalisme comme individualisme reporté au niveau de la nation. Face au « Right or wrong, my country » (Qu’il ait raison ou tort, c’est mon pays), Arnaud Guyot-Jeannin rappelle la parole prophétique de José Antonio Primo de Rivera : « Le nationalisme, c’est l’égoïsme des peuples ». "

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  • Un besoin de réenracinement...

    Nous reproduisons ci-dessous un  entretien donné par l'économiste Guillaume Travers au laboratoire d'idées Droite de demain à l'occasion de la publication de ses essais Capitalisme moderne et société de marché : l’Europe sous le règne de la quantité et Économie médiévale et société féodale : un temps de renouveau pour l’Europe aux éditions de La Nouvelle Librairie.

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    Guillaume Travers, « Il y a un double besoin de réenracinement »

    Votre ouvrage traite notamment de l’apparition du capitalisme que vous opposez au féodalisme de l’époque médiévale, quels sont les rouages du système économique féodal ?

    Dans une large mesure, le système féodal est un contre-modèle par rapport au capitalisme libéral que nous connaissons aujourd’hui. Ses caractéristiques principales, que je mets en évidence dans un précédent livre (Économie médiévale et société féodale), sont les suivantes. C’est d’abord un monde de communautés, et non un monde d’individus. Les échanges économiques et les relations sociales sont donc toujours mises au service d’une vision du bien commun ; à l’inverse, notre époque veut laisser libre cours à tous les désirs individuels. Le monde féodal est en outre profondément terrestre, enraciné, et très largement rural. Le grand commerce demeure totalement périphérique ; les multiples communautés locales vivent dans une autarcie relative. Enfin, c’est un monde où la richesse est toujours mise au service de fins jugées plus hautes : le courage militaire, la sagesse religieuse. Les deux figures tutélaires du monde médiéval sont le saint et le chevalier, pas le financier qui accumule de grandes richesses.

    Est-ce que ce n’est pas aussi la montée de l’individualisme qui rend totalement impossible un retour vers une économie du bien commun ?

    Historiquement, le délitement de ce monde féodal est indubitablement lié à la montée de l’individualisme. Entendons-nous sur les mots : par individualisme, je n’entends pas seulement un trait psychologique qui pousse à l’égoïsme, mais une révolution dans la manière de penser l’homme. L’époque moderne est la seule qui en soit venue à considérer que l’individu précède toute communauté, que les appartenances et les enracinements ne sont que secondaires. Est-ce à dire que le retour vers une économie du bien commun soit impossible ? Je ne le crois pas. Il y a certes beaucoup de chemin à parcourir. Mais je crois qu’une série de crises pousseront les individus à recréer des communautés : crise sécuritaire, crise identitaire, crise écologique, etc. 

    Le délitement de la nationalité, du patriotisme, la déconstruction des communautés humaines, ne sont-elles pas aussi responsables des comportements individualistes ?

    C’est le problème de l’œuf et de la poule. Historiquement, les attaches communautaires ont été fortes partout, et d’une grande diversité : communautés de métiers, communautés villageoises et urbaines, confréries religieuses, etc. L’individualisme s’est affirmé contre ces communautés, proclamant qu’elles étaient illégitimes, qu’elles entravaient la « liberté » de l’individu. Mais l’inverse est aussi vrai : au fur et à mesure que ces communautés s’affaiblissent, qu’elles jouent de moins en moins leur rôle organique dans la vie des hommes, alors les individus sont portés à s’en détacher. Mais il me semble que ce processus touche aujourd’hui ses limites : la crise identitaire qui traverse toute l’Europe témoigne d’un besoin d’appartenance, de réaffiliation. Quand nombre de nos contemporains sombrent dans la consommation de masse, et croient s’affirmer en portant un vêtement de telle ou telle marque, ils ne font que témoigner d’un besoin latent d’appartenances plus structurantes. 

    Peut-on réellement retrouver un esprit de vivre selon ses besoins à l’opposée de l’accumulation de richesse ? Au-fond n’est-ce pas tout simplement dans l’ADN de l’Homme de vouloir accumuler, posséder ?

    L’idée selon laquelle l’homme aurait de tout temps été un pur égoïste entravé par les contraintes de la société est le postulat central de la philosophie libérale. La liberté individuelle serait un état originaire, et tout le reste (institutions, traditions, coutumes, etc.) serait purement artificiel : c’est ainsi que l’époque moderne prétend « libérer » l’individu en déconstruisant tous ces héritages. Tout cela est ridicule, dès lors que l’on se tourne vers l’histoire. Pendant la plus grande partie de leur histoire, les hommes ne se sont jamais représentés comme des individus tournés vers leurs seuls intérêts matériels. Cette idée de l’homme préoccupé uniquement par ses intérêts est une création finalement très récente dans l’histoire longue des idées et des mentalités. 

    Le retour vers le localisme est-il le symptôme d’une prise de conscience des dérives d’un néolibéralisme incontrôlable ?

    Je crois que cela témoigne d’un double besoin de réenracinement. On connaît la phrase célèbre de Christopher Lasch, que je crois très juste : « le déracinement déracine tout, sauf le besoin de racines ». Dans un monde où tous les repères ont été déconstruits, délégitimés, il y a un besoin de retrouver du sens. S’enraciner dans une ville, dans un village, prendre part à une communauté, est un moyen de redonner du sens à son quotidien. Acheter en grande surface des légumes importés, ou se les procurer auprès d’un voisin paysan, ce n’est pas la même chose. Derrière le localisme, il y a aussi la prise de conscience des déséquilibres écologiques, qui menacent jusqu’à notre vie. Je ne parle pas tant du réchauffement climatique que de la pollution des sols et des eaux, de la contamination de l’alimentation, des perturbateurs endocriniens, etc. 

    Vous êtes critiques envers le libéralisme dans vos ouvrages, mais n’est-ce pas le système économique le plus égalitaire dans l’accession aux ressources ? Surtout, ne doit-on pas différencier le libéralisme classique du néolibéralisme mondialisé ?

    Sur les différents types de libéralisme, je suis très sceptique. L’un mène nécessairement à l’autre. Une fois que l’on proclame que l’individu est supérieur au collectif, il lui est supérieur en tout. Si on dit que le monde n’est composé que d’individus, alors il est naturel que tout ce qui reste de distinctions soit progressivement balayé : il n’y a plus lieu de faire de différence entre Africains et Européens, car tous ne sont que des individus ; il n’y a plus lieu de faire de différence entre hommes et femmes, car tous ne sont que des individus abstraits, etc. En d’autres termes, la pente du libéral-conservatisme est glissante, et souvent pétrie de contradictions. Ceci dit, être anti-libéral ne veut pas dire que l’on nie tout concept de liberté, bien au contraire. Je pense par exemple que, à l’heure actuelle, tout ce qui relève du petit commerce et de l’artisanat est étouffé par des contraintes qu’il serait bon d’alléger. Mais cela ne fait pas de moi un libéral, en tout cas pas au sens philosophique. 

    Quelles sont les valeurs du féodalisme qui peuvent, selon-vous, inspirer la droite de demain ?

    Un écueil serait de vouloir simplement revenir en arrière, au Moyen-Âge ou à quelque autre époque. La volonté de restaurer le passé, quand bien même elle peut être touchante, est fondamentalement impolitique : cela n’arrivera pas, et s’accrocher à ce rêve est vain. En revanche, les valeurs héritées du passé, les structures mentales, les manières de penser l’homme et la société qui ont été propres au monde féodal peuvent nous inspirer. Je crois qu’il nous faut réapprendre à placer nos intérêts en tant que communautés avant nos intérêts individuels. Cela touche à tous les aspects du quotidien : soutenir les producteurs enracinés contre la grande distribution ou Amazon, etc. Cela signifie aussi renouer avec les valeurs traditionnelles – le courage, etc. – plutôt que de valoriser le seul confort que donne le bien-être matériel. S’il y a une droite de demain, elle ne doit pas être comme une bonne part de la droite actuelle : bien trop souvent une droite bourgeoise, qui préfère le confort au courage, ses intérêts matériels à ce qui n’a pas de prix.

    Guillaume Travers, propos recueillis par Paul Gallard (La Droite de demain, 15 février 2021)

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