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Métapo infos - Page 978

  • Immigration : 10 principes de bon sens...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Guillaume Faye, cueilli sur son site J'ai tout compris et consacré à la question cruciale de l'immigration et de ses conséquences...

     

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    Immigration : 10 principes de bon sens

    Le débat sur l’islam, la laïcité, l’intégration, l’assimilation, le ”communautarisme”, la ”déradicalisation” anti islamiste, etc. est déconnecté du réel et du bon sens, intellectualisé, donc hors sol, donc inutile. C’est une salade de postulats idéologiques et de vœux pieux. Alors que le cœur du problème est pratique, matériel, quantitatif : démographique mais aussi ethnique. Voici dix principes qui devraient être des évidences. 

    1) Ne pas combattre seulement les effets de l’immigration, mais surtout les causes

    Vouloir interdire les voiles dans les lieux publics, contrôler le financement et la hauteur du minaret des mosquées–champignons, refuser à l’école, à l’hôpital –et partout– les pratiques islamiques conquérantes, etc. – et tout cela par des lois et des règlements– c’est tout à fait nécessaire. Mais on a perdu d’avance si l’on ne comprend pas que c’est aussi tout à fait insuffisant. Ils combattent (mollement) les effets et jamais les causes. Ils échoueront s’ils ne traitent pas la source du problème. Cette dernière est à la fois purement quantitative et démographique, mais aussi ethnique : l’immigration extra–européenne à majorité musulmane en progression exponentielle et la fécondité nettement supérieure des immigrés. C’est à cette double cause qu’il faut s’en prendre. 

    2) Penser au long terme avant le court terme

    Mathématiquement, si rien n’est fait pour bloquer le déversement de l’immigration, si aucune ”remigration” (retour au pays) n’est accomplie, dans la seconde moitié du XXIe siècle la France ne sera plus un pays ethniquement ”européen” et l’islam y sera nettement majoritaire. La France sera un pays afro–arabe musulman (ainsi que plusieurs de ses voisins) en proie à des violences ethno-religieuses incessantes et à la paupérisation, avec exode massif des derniers Européens de souche. Guerre civile ethnique endémique probable. C’est la loi d’airain de la démographie (immigration et natalité). Dans ce cas, la France disparaîtrait purement et simplement, et même peut-être son nom. Mais cette perspective de moyen et de long terme est totalement ignorée par les oligarchies (les dirigeants actuels seront morts ou nonagénaires quand l’effondrement final surviendra) qui ne pensent et n’agissent qu’à très court terme. C’est le reflet d’une société de l’immédiateté, qui ne se projette pas dans l’avenir, qui oublie son passé et qui prend du Prozac ou fume des joints pour ne pas penser au présent.   

    3) Comprendre que des forces qui cherchent la destruction ethnique de l’Europe sont à l’œuvre.

    Elles infiltrent et noyautent l’État français et les autres, la technocratie européenne, les oligarchies médiatiques, partitocratiques (y compris au FN) et syndicales. Elles imposent l’idéologie immigrationniste et collaborent à l’islamisation. Fondamentalement antidémocratiques (”anti populistes” dans le jargon), animées par un sentiment nihiliste de haine de la culture, de l’histoire et de l’enracinement des nations européennes, alliées objectives de l’islam invasif, elles poussent les autorités politiques, de gauche ou de droite, à un ethnocide des Européens (voir autre article de ce blog). Tout est fait pour laisser entrer la marée migratoire et pour détruire les racines culturelles des identités européennes, notamment dans l’éducation publique et les médias.

    4) L’ethnopluralisme, comme le moteur à eau, n’a jamais fonctionné nulle part et ne marchera jamais.

    C’est une idée à enterrer dans le cimetière des utopies, comme le communisme. Il existe une incompatibilité de vie en commun (cohabitation territoriale) dans une même unité politique entre les populations ethniquement différentes ; surtout si certaines sont arabo-musulmanes ou africaines. Les exceptions ne concernent que des bulles artificielles composées d’élites. Même si cette évidence de l’impossibilité de l’ethnopluralisme (relevée par Aristote) est un tabou, un interdit idéologique, elle reste précisemment une évidence pour qui vit dans une zone de mixité ethnique. Elle n’est pas ressentie par les élites immigrationnistes et antiracistes tout simplement parce que ces gens–là, à l’inverse des ”petits Blancs”, ne vivent et ne sont jamais en contact avec leurs chers immigrés arabo-musulmans ou africains, qui restent pour eux des abstractions. C’est pourquoi ils déploient pour les autres – pas pour eux– le concept de ”vivre–ensemble”.

    5) Combattre le ”communautarisme” ? Trop tard.

    Le combat contre le ”communautarisme” (ce mot piégé qui sert à masquer le terme de ”colonisation ethnique”) ne sert à rien, pas plus que le combat contre l’islamisation et la radicalisation. C’est trop tard. Il était encore possible, au début des années 80 d’intégrer et d’assimiler dans la ”république” et la culture franco-européenne des immigrés extra-européens. C’est rigoureusement impossible dès lors qu’ils atteignent des pourcentages considérables, majoritaires dans certaines zones urbaines. Il est inutile d’essayer d’améliorer les choses, il faut renverser la table. C’est-à-dire bloquer les flux migratoires et les inverser.   

    6) Ne pas s’acharner à vouloir qu’ils soient ”nos compatriotes” puisqu’il ne le veulent pas.

    Il est rigoureusement impossible de faire une Nation unie avec une proportion croissante de populations arabo-musulmanes et africaines, même francophones. La candeur des intégrationnistes et assimilationnistes, du FN au PS, à vouloir que ces millions d’immigrés ou d’enfants d’immigrés soient ”nos compatriotes” n’a d’égal que le refus hostile d’un nombre toujours plus grand d’entre eux –surtout chez les jeunes– de se considérer comme Français – ou Belges, Allemands, etc. –, même s’il en ont la nationalité. Ils ne veulent pas s’intégrer ou s’assimiler. Comme dit le proverbe : « on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif ». De plus en plus de jeunes d’origine arabo-musulmane, africaine ou turque, partout en Europe, même avec des nationalités européennes de papier, se considèrent comme citoyens de leur pays d’origine et l’Europe –détestée– comme une terre de conquête. Ils ont un réflexe raciste. C’est leur problème.

    7) Vouloir créer un ”islam de France” est une ridicule utopie.

    L’islam n’est pas seulement incompatible avec la ”république”, il l’est avec tout ce qui n’est pas lui–même, religion ou culture. C’est un enracinement psychique profond, ethnique. De Gaulle l’avait vu, d’où son refus de l’Algérie française comme appendice de la France. L’idée d’un ”islam des Lumières” modéré et réformé est une impasse. Les musulmans franco–compatibles ou républicano–compatibles sont soit des minorités utopistes, soit des enjôleurs insincères. L’islam est intrinsèquement hostile à tout ce que représente la civilisation européenne. Les deux seules idéologies qui ont flirté avec l’islam sont totalitaires : jadis le nazisme et aujourd’hui le marxisme, avec l’ ”islamo–gauchisme”. Ce n’est pas un hasard.

    8) Contre le terrorisme islamique : désislamiser la France.

    Ce n’est pas seulement en espionnant et en essayant de démanteler les réseaux islamistes qu’on empêchera les attentats, ni en menant dans des prisons (écoles du crimes) de ridicules et inopérantes (voire contre–productives) opérations de ”déradicalisation”. C’est surtout en interdisant l’entrée dans le territoire (immigration zéro) de tout nouvel immigré musulman et en inversant les flux migratoires par des départs massifs. C’est malheureux à dire, mais le risque d’attentats terroristes dans un pays occidental est proportionnel à l’importance numérique de sa population musulmane.

    9) Admettre que l’emprise musulmane et arabo–africaine touche l’ensemble du territoire national.

    La cause de tous les problèmes est démographique et mathématique. Constat de Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat de police Synergie–officiers : « Aucun endroit n’est épargné, le phénomène de communautarisation et d’insularité de tout un tas de quartiers s’observe partout avec l’infiltration et l’invasion dans le tissu scolaire, associatif et sportif, c’est une lame de fond de société ». Il mentionne « le déni d’un certain nombre d’élus » qui « relève en réalité de l’acquiescement et de la connivence intellectuelle ». Il pense que « cet angélisme ou clientélisme cynique nous conduit à la catastrophe ». Rien à rajouter. Le problème est strictement démographique, rien de plus. Pour des raisons de correction idéologique et sémantique, on parle de « communautarisme », effroyable néologisme, alors qu’il s’agit tout simplement d’une invasion, de l’extérieur (immigration) et de l’intérieur (natalité).

    De son côté, l’écrivain algérien Boualem Sansal analyse : « l’ordre islamique tente de s’installer en France, c’est un fait patent ; en maints endroits, il est déjà installé ». (FigaroVox, entretien, 17/06/2016).

    10) Intégration et assimilation : mission impossible.

    L’intégration (c’est-à-dire l’adoption partielle des mœurs du pays d’accueil, dont la langue, mais en conservant une partie de ses us et coutumes d’origine) est possible si les immigrés ne dépassent pas 5% de la population d’accueil. Pour l’assimilation (c–à–d l’adoption totale de la culture d’accueil et l’abandon de la sienne) le pourcentage est encore plus bas. En dépit de tous les discours (du FN, de la droite et du centre), ni l’intégration ni l’assimilation ne sont plus possibles pour une raison mathématique : la proportion d’allochtones est trop forte. 

    Les masses d’enfants africains ou arabes d’origine ne pourront jamais, sauf exceptions évidemment, être assimilés ou réellement ”francisés” par l’école. La France universelle, supraculturelle, supraethnique est une impossibilité, le fruit d’une utopie intellectuelle abstraite construite aux temps où l’immigration massive n’existait pas.

    Conclusion : résoudre le problème global supposera un énorme choc

    Les problèmes de communautarisme croissants, de ”ghettoïsation”, de frictions et d’affrontements incessants avec les mœurs musulmanes en expansion qui dégradent la vie quotidienne des autochtones européens, de criminalité multiforme en hausse constante, d’effondrement du niveau d’une école publique multiethnique, (1) de terrorisme évidemment, ces équations ne seront jamais résolus par des mesures politiques intérieures d’aménagement, aussi dures soient-elles.

    Le référendum britannique en faveur du Brexit a été en réalité un vote de protestation – un peu désespéré– des classes populaires anglaises contre l’immigration. (2) Mais une Grande-Bretagne détachée de l’UE – si le référendum est respecté – limiterait-elle l’immigration ? Pas sûr…

    La solution générale viendra d’abord d’un rétablissement des frontières nationales et d’un arrêt total de toute immigration extra-européenne, y compris légale, de travail et de regroupement familial ; deuxièmement, elle proviendra d’une politique résolue d’expulsion de tous les clandestins et immigrés en situation irrégulière (3) et de ”remigration” pour ceux qui sont en situation régulière. Quant à ceux qui sont ”Français de papier” (ou de toute autre nationalité européenne) du fait du droit du sol – qui devra être impérativement supprimé– leur situation sera la plus difficile à résoudre mais elle devra l’être.

    Certes, ces solutions supposent un immense courage. Elles provoqueraient des chocs, des drames, des conflits qu’il faudrait affronter. Mais continuer à ne rien faire aboutirait à une situation pire encore. Car l’équation est simple : à partir du moment où une immigration-déversoir est autorisée (encouragée) par l’État depuis 40 ans, avec une reproduction deux à trois fois supérieure des populations immigrées à 90% musulmanes, et une fuite des jeunes élites, la France est morte dans 20 ans.  

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 29 juin 2016) 

     

    Notes : 

    (1) Bien qu’officiellement, à gauche comme à droite ont nie farouchement (le politiquement correct) que cette multiethnicité soit une cause majeure de l’effondrement du niveau…. Ce qui n’empêche pas de mentionner la seconde cause, le ”pédagogisme” et le nivellement par le bas de l’égalitarisme de gauche.

    (2) Le prochain article, à paraître bientôt, concernera précisément le ”Brexit”, qui n’aura d’ailleurs pas forcément lieu, malgré un référendum qui, comme d’autres, risque de ne pas être respecté par l’oligarchie.

    (3) L’arrêt de toute allocation, aide médicale, scolarisation etc. pour tous les étrangers non communautaires (UE) suffirait déjà à décourager les arrivées et provoquerait de très nombreux départs. Bloquer la pompe aspirante, enclencher la pompe expirante.

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  • Feu sur la désinformation... (97)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : « Diversité » maître mot de la rentrée de France Tv

      Conférence de rentrée de France Télévision Delphine Ernotte, Catherine Got, Michel Field exposent les nouvelles lignes du groupe de télévision public français. Diversité, divertissement, publicité, voici les maitres mots de France tv. Décryptage dans I-Média.

    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 : Brexit la guerre des élites contre les peuples

      Brexit encore Brexit toujours. C’est le Trafalgar de la démocratie : les élites doivent se soulever contre les masses ignorantes et teigneuses, il faut arrêter de dire que le peuple a toujours raison. Décryptage et ré-information dans I-Média.

    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 : France inter manque son hommage à Elie Wiesel

      Mort d’Elie Wiesel, hommage généralisé sur les radios et dans les journaux. Claude Lanzmann commet l’irréparable avec un « dérapage médiatique » sur France inter. I-média décrypte.

     

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  • La grande dissimulation...

    Les éditions du Toucan viennent de publier dans leur collection  L'Artilleur un essai de Christopher Booker et Richard North intitulé La grande dissimulation, et préfacé par Jacques Sapir. Christopher Booker est journaliste au Sunday Telegraph et Richard North est économiste et consultant pour le gouvernement sur les questions européennes.

     

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    " Quel est le lien entre la CECA et l'occupation de la Rhénanie en 1923 ? Pourquoi le ministre Loucheur tenta-t-il de mobiliser Monnet de force pendant la Première Guerre Mondiale ? Comment l'Allemagne obtint-elle la renucléarisation secrète dès les années 50 ? Quelles furent les raisons de la chute de Kohl ? Comment fait-on craquer les chefs d'Etat lors des Conférences Intergouvernementales ? Comment fonctionnent les lobbies bruxellois ? Comment et pourquoi les Américains brisèrent-ils le Commonwealth ? Voici quelques unes des questions dont les réponses les plus surprenantes se trouvent dans l'ouvrage. En adoptant le point de vue anglais qui n'a jamais le droit de cité dans les médias français, ce livre exceptionnel brosse le portrait le plus exhaustif de la construction européenne, des origines jusqu'à l'échec du référendum de 2005 et au scrutin mémorable de ce mois de juin 2016.

    Outre une présentation en creux de la vie politique anglaise depuis 1945 (difficile à trouver avec une telle qualité en français), on est témoin progressivement de la « révolution de gouvernement » qu'impose la construction européenne et de la manière dont le pouvoir administratif supplante le pouvoir parlementaire. Ceci assure l'originalité du propos puisque l'Angleterre, habituellement qualifiée de « cheval de Troie américain » apparait de manière bien plus nuancée. Les comportements de De Gaulle, Monnet, Kohl, Delors ou Adenauer y sont présentés sous un jour nouveau, totalement méconnu du lecteur francophone. L'échec de la méthode communautaire apparait comme patent non pas au nom d'une condamnation idéologique mais au nom de son simple bilan. "

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  • Nous entrons dans l’ère des sécessions...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré au succès du Brexit...

    Directeur de la revue Krisis , dont le dernier numéro est consacré à la question de la modernité, et éditorialiste de la revue Éléments,  Alain de Benoist a récemment publié Survivre à la pensée unique (Krisis, 2015), un recueil de ses entretiens avec Nicolas Gauthier.

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    Brexit : vers un effet domino en Europe ?

    Le Brexit a retenti comme un coup de tonnerre, qui semble avoir surpris jusqu’à ses partisans. Comment en est-on arrivé là ? Et quel est le sens profond de cet événement ?

    Les Anglais se sont tirés les premiers : c’est en effet un événement historique. Mais d’abord une remarque : ils n’auraient, pour commencer, jamais dû y entrer. Comme le général de Gaulle l’avait bien compris en son temps, l’Angleterre s’est toujours sentie plus proche des États-Unis (le « grand large ») que de l’Europe, où elle n’a cessé de jouer le rôle d’un cheval de Troie atlantiste et dont elle n’a jamais pleinement accepté les règles. En ce sens, le divorce met fin à un mariage qui n’avait jamais été vraiment consommé.

    Les principales motivations de ce vote sont, comme on l’a déjà beaucoup dit, la question de l’immigration et surtout un sentiment d’abandon social, politique et culturel qui alimente un formidable ressentiment envers la classe politique traditionnelle et les élites mondialisées. Le vote britannique n’a, d’ailleurs, pas opposé les conservateurs et les travaillistes, mais des partisans et des adversaires du Brexit des deux camps, ce qui signifie qu’il a transcendé le clivage droite-gauche.

    Notons, enfin, que les milieux libéraux étaient eux-mêmes partagés. S’ils étaient en majorité favorables au maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne, certains d’entre eux militaient quand même pour le Brexit au seul motif que l’Union européenne n’est pas encore assez acquise à l’idéal d’une dérégulation généralisée (Nigel Farage, ne l’oublions pas, est un ultra-libéral en économie). C’est là une grande différence entre la France et l’Angleterre. Si, chez nous, la majorité des libéraux reste convaincue que le but essentiel des traités européens est d’imposer les principes libéraux, à commencer par la libre circulation des biens et des services, des personnes et des capitaux, beaucoup pensent en Angleterre que le marché ne nécessite ni institutions ni traités. D’où un souverainisme dont le moteur n’est pas tant le souci d’identité nationale, l’insécurité culturelle ou la souveraineté populaire que l’insularité, liée à l’idée que les valeurs commerciales de la mer doivent primer sur les valeurs politiques, telluriques et continentales de la terre – les mêmes rêvant d’une alliance fructueuse avec le Commonwealth et les États-Unis.

    Mais on ne peut comprendre le sens de ce vote qu’en le replaçant dans une perspective plus large, à savoir la révolte mondiale contre les élites autoproclamées, dont la montée des populismes ne constitue que la traduction politique la plus visible et dont le « non » au référendum de 2005 sur le projet de Constitution européenne représente le point de départ symbolique. Le Brexit est indissociable de la montée du Front national comme de celle du FPÖ en Autriche, de SYRIZA en Grèce ou Podemos en Espagne, de l’élection d’une représentante du Mouvement cinq étoiles à la mairie de Rome, des phénomènes Trump et Sanders aux États-Unis, etc. Partout, les peuples se révoltent contre une oligarchie transnationale qu’ils ne supportent plus. C’est en cela que le Brexit est essentiel : il confirme un mouvement de fond. Après des décennies d’« élargissement », nous entrons dans l’ère des sécessions.

    Que va-t-il se passer maintenant ?

    Contrairement à ce que l’on dit, les principales conséquences ne seront pas économiques ou financières, mais politiques. En Grande-Bretagne, où le vote a déjà ouvert une crise politique, le Brexit va provoquer une relance de l’indépendantisme écossais et ranimer le débat sur le statut de l’Ulster, voire sur celui de Gibraltar. La City de Londres va plus que jamais se recentrer sur son rôle de paradis fiscal. En Europe, où l’Union européenne reposait sur l’équilibre des trois Grands (France, Allemagne, Royaume-Uni), l’Allemagne devient la seule grande puissance dominante – elle pèse désormais presque un tiers du PIB et 40 % de l’industrie du nouvel ensemble –, mais elle perd les bénéfices qu’elle tirait de son alliance de fait avec l’Angleterre, souvent au détriment des intérêts français.

    Mais c’est surtout l’effet domino, c’est-à-dire de contagion, qui va se faire sentir. Le choix des Anglais montre qu’il peut y avoir une vie après l’Union européenne – et qu’on peut concevoir l’Europe autrement. Les Slovaques, qui vont prendre ces jours-ci la présidence de l’Union européenne, sont eux-mêmes des eurosceptiques. Les opinions défavorables à l’Union européenne l’emportent déjà sur les opinions favorables en France, en Espagne et en Grèce. Dans d’autres pays, comme les Pays-Bas, le Danemark, la Finlande, le Portugal, la Hongrie, voire la Pologne, d’autres référendums ne sont pas à exclure.

    Est-ce le début de la déconstruction européenne ou l’amorce d’un nouveau départ ?

    En théorie, le départ des Anglais pourrait permettre de relancer la construction européenne sur de meilleures bases. Mais en pratique, cela ne se produira pas. Pour « refonder l’Europe », comme certains n’hésitent pas à le dire, il faudrait déjà prendre la pleine mesure de ce qui s’est passé, c’est-à-dire comprendre ce que les citoyens ne veulent plus. Mais c’est l’inverse qui se passe, puisqu’on s’entête jour après jour à expliquer que ceux qui renâclent sont des ignorants, des ringards, des xénophobes, des vieux, etc., et que pour leur faire accepter la potion il va suffire de doubler la ration. Sidérés comme des lapins pris dans la lumière des phares, les dirigeants de l’Union européenne lèchent leurs plaies mais refusent de se remettre en question : la seule leçon qu’ils tireront de ce scrutin est qu’il faut décidément tout faire pour empêcher les peuples de s’exprimer. Qui disait que la folie consiste à refaire toujours la même chose en espérant à chaque fois obtenir des résultats différents ? Les mêmes causes provoquant les mêmes effets, on va continuer à jeter de l’essence sur un feu qui finira par tout embraser.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 29 juin 2016)

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  • Contre l'islam ?...

    Le nouveau numéro de la revue Réfléchir & agir (n°53 - été 2016) est disponible en kiosque. Il est consacré à la question de l'islam...

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    Au sommaire :

    Tour d'horizon

    Antipasti

    Entretien avec le Docteur Merlin

    DOSSIER : Contre l'islam ?

    Entretien avec Claudio Mutti

    Islamophobie et mouvement national, par Christian Bouchet

    Entretien avec Alain de Peretti

    Guillaume Faye : idiot utile du choc des civilisations ? , par Thierry Durolle

    Ne pas se tromper d'ennemi, par Eugène Krampon

    L'islamisme, mais bien sûr c'est l'extrême droite !, par le CREA

    Par-delà l'islam et l'Occident, par Georges Feltin-Tracol

    Grand entretien

    Bruno Mégret

    Politique

    Coudenhove-Kalergi, par Edouard Rix

    Histoire

    Ivan Iline, par Christian Bouchet

    Littérature

    Kléber Haedens, par Pierre Gillieth

    Bande dessinée

    Jack Kirby, par Didier Dantal

    Un livre est un fusil

    Joseph de Maistre. Considérations sur la France, par Flavien Blanchon

    Notes de lecture

    Musique

    William Sheller, par Laurent Schang

    Disques

     

     

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  • Juvin en liberté !... (9)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la compilation de l'émission Juvin en liberté, sur TV libertés, pour la semaine du 27 juin au 1er juillet 2016. 

    Économiste de formation, Hervé Juvin a publié des essais essentiels tels que Le renversement du monde (Gallimard, 2010) ou La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013).

    Au sommaire, cette semaine :

    1 – Un des argument du Brexit, c’est l’irréversibilité de la construction européenne. Info ou intox ?

    2 – Faut-il accepter les prélèvements automatiques ?

    3 – Le retour du drapeau bleu blanc rouge dans les stades.. Est-ce tout simplement anecdotique ?

    4 – On nous parle de taux d’intérêt réels négatif. De quoi s’agit-il clairement ?

     

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