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Métapo infos - Page 734

  • Un dictionnaire de la langue gauloise !...

    Les éditions Errance ont publié récemment un Dictionnaire de la langue gauloise établi par Xavier Delamarre. L'auteur mène depuis plusieurs années des recherches de lexicographie dans le domaine indo-européen et celtique. Il dirige également la revue d'études indo-européenne Wekwos.

     

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    " La langue gauloise se révèle peu à peu. Elle est connue par des inscriptions rédigées en alphabet étrusque, grec ou latin, par l'onomastique (noms de personnes, noms de lieux, noms de dieux), par des emprunts que lui ont faits les langues actuelles et par les gloses, ces annotations sur les manuscrits qui aidaient le lecteur à comprendre dans sa langue des mots d'origine étrangère. Les linguistes, après un très long travail étymologique et comparatif, commencent à décrypter cette langue celtique que parlaient les habitants de la Gaule quelques siècles avant J.-C. et dont ils conservèrent l'usage au tout début de notre ère. L'archéologie fait régulièrement découvrir de nouveaux documents épigraphiques, ouvrant la perspective de comprendre de mieux en mieux le vocabulaire et la grammaire du gaulois. Ce Dictionnaire comprend un peu plus de huit cents entrées. "

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  • Les Gilets Jaunes, une révolte de la dignité...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Pierre Le Vigan, cueilli sur EuroLibertés et consacré aux Gilets jaunes...

    Urbaniste, collaborateur des revues ElémentsKrisis et Perspectives libres, Pierre Le Vigan a notamment publié Inventaire de la modernité avant liquidation (Avatar, 2007), Le Front du Cachalot (Dualpha, 2009), La banlieue contre la ville (La Barque d'Or, 2011), Écrire contre la modernité (La Barque d'Or, 2012),  L'effacement du politique (La Barque d'Or, 2014), Soudain la postmodernité (La Barque d'or, 2015) ou Métamorphoses de la ville - De Romulus à Le Corbusier (La Barque d'Or, 2017).

     

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    Les Gilets Jaunes, une révolte de la dignité

    Révolte de la dignité. C‘est le mot qui convient pour désigner les Gilets Jaunes. On parle de pouvoir d’achat. Le mot est faible et le mot est faux. Bien entendu, les Gilets Jaunes veulent vivre dignement de leur travail. Ils ne veulent pas être des assistés. Pour cela même, leur révolte est bien autre chose qu’une question de pouvoir d’achat. Leur revendication ? C’est de voir leur travail reconnu et estimé. C’est de pouvoir se déplacer sans quémander un bon d’essence à une administration.

    Mais cette révolte de la dignité, c’est aussi un écœurement devant l’indignité de nos gouvernants. Car qu’est-ce que la macronie ? C’est d’abord, bien sûr, un regroupement autour de Macron. Mais ce dernier est un simple exécutant du capitalisme le plus financier. La macronie, c’est aussi et surtout une branche « de gauche », et une branche « de droite ». C’est une pince qui étrangle le peuple. La branche de droite est constituée d’un Juppé ou d’un Raffarin, et de l’habile Édouard Philippe, qui s’avère beaucoup plus solide que Macron (mais pas mieux orienté pour autant). N’ayant jamais été gaullistes, ces macroniens « de droite » se sont ralliés depuis bien longtemps à la mondialisation capitaliste et à l’interventionnisme occidental qui a déstabilisé l’Afrique et l’Orient et a permis d’accélérer l’immigration.

    La branche « de gauche » de la macronie, ce sont en partie les réseaux de feu Richard Descoings, qui était à lui seul une préfiguration de la macronie. Leur credo est l’immigrationnisme alimentaire, consistant à capter des fonds publics au nom du social, la culture d’entreprise à l’américaine tendance Bill Gates, l’apologie de la « diversité » permettant la promotion éclair d’hommes de main, et la création d’une clientèle de bons-à-rien mais prêts-à-tout qui finissent par trouver leur utilité dans des opérations glauques dont un pouvoir discrédité a de plus en plus besoin (infiltrations, manipulations, diversions, opérations sous faux drapeaux, etc. C’est aussi vieux que l’Okhrana).

    C’est le contraire de l’entrepreneuriat industriel et c’est une économie de prédation, parfaitement parasitaire que celle qui vit de la macronie et qui a voulu la macronie. Ainsi, la protestation du peuple des Gilets Jaunes vise-t-elle, très justement, voyous d’en haut, la fraction la plus putride, corrompue et corruptrice, du capitalisme financier, parasitaire et prédateur, et voyous d’en bas – du type de ceux que Macron approche de très près à Saint-Martin –, petits trafiquants qui pourront devenir grands et pourrissent la vie des honnêtes gens, y compris les dignes travailleurs immigrés (ceux que Macron ne rencontre jamais).

    Les voyous d’en bas, c’est le lumpenprolétariat que dénonçait Marx, « ce produit passif de la pourriture des couches inférieures de la vieille société » et dont il disait : « Il peut se trouver, çà et là, entraîné dans le mouvement par une révolution prolétarienne ; cependant, ses conditions de vie le disposeront plutôt à se vendre à la réaction ».

    C’est le mélange de casseurs de banlieue et de groupes, se disant « antifa » avec 75 ans de retard, qui cassent, volent, et font le jeu du pouvoir – ce pour quoi ils sont généralement protégés. Les voyous d’en haut, ce sont les hommes du Capital et leurs idéologues prônant toujours plus de « libération des énergies », c’est-à-dire de dérégulation, de déréglementation, de casse du Code du travail et des acquis sociaux.

    Voyous d’en haut et voyous d’en bas sont ainsi les deux bornes témoins de l’horizon anthropologique de la macronie. Ce sont ceux-là qui soulèvent le cœur des Gilets Jaunes. Ils ont compris que le pouvoir se radicalise. La radicalisation qui vient, c’est celle, menaçante, cynique d’un pouvoir qui est celui de l’extrême-capitalisme, face à la poussée populaire imprévue, libre et venue du pays profond. La macronie ploutocratique devient plus que jamais un pouvoir de classe, celui des très riches, qui détruit les classes moyennes et appauvrit les classes populaires. C’est une guerre de classe qu’a engagée le pouvoir macronien. C’est pourquoi la révolte des Gilets Jaunes est sociale, ouvrière, populaire et patriotique. Le mouvement des Gilets Jaunes a amené Macron à se contredire. Il lui a imposé un recul symbolique déjà énorme. Or, tout recul de Macron est un recul du Capital. C’est ce que le Capital ne lui pardonnera d’ailleurs sans doute pas.

    Pierre Le Vigan (Eurolibertés, 18 décembre 2018)

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  • La France bleu-blanc-jaune !...

    Le mensuel conservateur L'Incorrect sort un numéro hors-série consacré à la révolte des Gilets jaunes. On y trouvera à côté des entretiens avec Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan ou Robert Ménard, des articles d'humeur ou d'analyse. Une initiative à saluer ! ...

    Le sommaire complet est disponible ici.

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  • Michel Drac et les Gilets jaunes...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une analyse à chaud de la révolte des Gilets jaunes menée par Michel Drac. Passionnant et rigoureux, comme toujours...

    Penseur non-conformiste, Michel Drac est l'auteur de plusieurs essais, dont  Triangulation - Repères pour des temps incertains (Le Retour aux Sources, 2015) ou, dernièrement, Voir Macron - 8 scénarios pour un quinquennat (Le Retour aux Sources, 2018).  Il est également le fondateur des éditions le Retour aux Sources, qui publient notamment Piero San Giorgio , Dmitry Orlov ou Howard Kunstler.

     

                             

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  • La fin de l'homme blanc...

    Les éditions DIE viennent de publier un roman de Martin Peltier intitulé La fin de l'homme blanc. Journaliste, Martin Peltier, qui a collaboré au Figaro magazine, au Quotidien de Paris et à Minute, notamment, est aussi l'auteur de 20 bonnes raisons d'être anti-américain (DIE, 2015).

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    " Le décor de la Belle époque était truqué. L'appétit de vivre, le raffinement, un étonnant progrès scientifique et technique, masquaient mal les terribles conflits qui agitaient la France, l'Europe et la planète. A Paris et dans le monde, un groupe de jeunes gens tâche d'y survivre et d'y vivre, la belle et libre Hortense, Jean, le journaliste, Jacques, le marin, Nicolas le jeune russe cosmopolite, Egon, le Juncker philosophe. L'intensité même de leurs illusions les mènera dans le mur, ou plutôt au naufrage, puisque la lumière du désastre de Tsou Shi Ma éclaire la fin de ce terrible roman historique. 1905 amène 1914 et 1917, la guerre et la révolution d'où sortira la fin de l'homme blanc. Perdue dans l'histoire, l'héroïne éprouve la terrible angoisse des civilisations mort-vivantes : se trouver niées et calomniées par leurs héritiers. "

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  • Un Pacte mondial sur les migrations qui pourrait devenir contraignant...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Jean-Thomas Lesueur au Figaro Vox à propos de la signature par la France du Pacte de Marrakech sur les migrations. Jean-Thomas Lesueur est délégué général de l'Institut Thomas More.

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    «Le Pacte mondial sur les migrations pourrait devenir contraignant»

    FIGAROVOX.- Vous remettez en cause dans une note de l'Institut Thomas More, l'idée que le Pacte sera non -contraignant pour les États...

    Jean-Thomas LESUEUR.- Formellement, il n'est pas contraignant et invite seulement les États signataires à s'engager en faveur des objectifs qu'il affiche. Non contraignant, cela signifie qu'il ne constitue pas une convention au sens «classique» (il n'est pas un traité), ayant une valeur normative supérieure au droit interne des États.

    Pour autant, l'histoire juridique de ces quarante dernières années nous enseigne que des textes d'origine nationale ou supranationale, dépourvus au départ de tout caractère contraignant, viennent ultérieurement produire des effets concrets en irriguant des jurisprudences, voire intègrent formellement l'ordre juridique de certaines entités. Ce phénomène est particulièrement observable en matière de «droits de l'homme»: on peut citer la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, qui est entrée dans le «bloc de constitutionnalité» français après une décision du Conseil constitutionnel de 1971 ou la Charte des droits fondamentaux, adoptée en l'an 2000 par l'Union européenne, à laquelle le traité de Lisbonne de 2007 a octroyé une valeur juridiquement contraignante qu'elle n'avait pas à l'origine.

    La crainte d'une contrainte juridique ultérieure et indirecte passant par l'interprétation souveraine des juges (nationaux ou européens) est donc pleinement légitime, comme certaines juristes, en France et ailleurs, l'ont expliqué.

    Le Pacte revendique sa neutralité idéologique en matière de migrations. Est-ce vraiment le cas?

    C'est ce qu'affirment les promoteurs du texte. Ainsi Louise Arbour, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unis pour les migrations, a-t-elle affirmé dans vos colonnes (29 novembre) que le Pacte «n'est ni favorable, ni défavorable à la migration comme telle, mais constate une réalité». Cela est inexact. En effet, dès son préambule, le Pacte explique au contraire que les migrations «sont facteurs de prospérité, d'innovation et de développement durable et qu'une meilleure gouvernance peut permettre d'optimiser ces effets positifs».

    Tout le texte est teinté de cette coloration favorable a priori et sans limites aux migrations, auxquelles il affirme par ailleurs qu'on ne peut rien. Il conviendrait seulement de se concerter pour les organiser.

    Certains objectifs visent pourtant à réduire ou contrôler les flux…

    Oui, quatre objectifs sur vingt-trois… Et ils sont soit flous («lutter contre les facteurs négatifs et les problèmes structurels qui poussent des personnes à quitter leur pays d'origine»), soit de simples pétitions de principe («renforcer l'action transnationale face au trafic de migrants», «gérer les frontières de manière intégrée, sûre et coordonnée»), soit banales («coopérer en vue de faciliter le retour et la réadmission des migrants en toute sécurité et dignité, ainsi que leur réintégration durable»).

    Le terme de «migrant» n'est-il pas trop imprécis pour prétendre décrire la réalité des situations migratoires?

    Si. Il s'est imposé dans le débat public et est en train de s'imposer dans le droit international. L'ONU distingue aujourd'hui le «réfugié» d'une part (qui relève de la Convention de Genève de 1951) et le «migrant». Ainsi présenté, tout candidat à l'immigration est «migrant», à l'exclusion du demandeur d'asile. Le mot confond donc ce qui était jusqu'ici distinct.

    En France, on distingue en effet classiquement quatre catégories d'immigration: pour raisons familiales (dont le regroupement familial), pour raisons liées à l'éducation (les étudiants), pour raisons liées à l'emploi (les travailleurs) et les autres raisons (dont les demandes d'asile). En effaçant ces catégories, le terme «migrant» crée un flou majeur, à commencer entre l'immigration légale et l'immigration illégale, et contribue à imposer une approche essentiellement émotionnelle de la question migratoire. Le texte emploie à six reprises la formule «tous les migrants, quel que soit leur statut migratoire», levant ainsi toute hésitation dans ces cas précis.

    Quel risque court-on à l'employer dans un accord international? On peut raisonnablement considérer qu'il se dégage du Pacte l'intention de prôner une réduction des différences de traitements entre les différentes catégories administratives de migrants, ce qui revient concrètement à brouiller les distinctions. Indirectement, cela peut être regardé comme un moyen de favoriser, sinon d'encourager, l'immigration illégale en renforçant les droits des migrants illégaux, tout en fournissant un matériau de choix aux juges: plus un texte est flou, plus il est possible de l'interpréter de manière extensive - ce qui se vérifie particulièrement en matière de droit d'asile, où l'appréciation de la notion incertaine de «persécution en raison de l'appartenance à un groupe social» présente dans la Convention de Genève s'est régulièrement étendue. Le caractère flou de la terminologie du Pacte pourrait ainsi s'avérer dangereux, l'interprétation restant à la merci des juges.

    Le Pacte affirme que la prise en charge des migrations doit se penser à l'échelon mondial. Est-ce pertinent?

    Comme pour la question du réchauffement climatique, le raisonnement appliqué ici est simple mais efficace: comme le problème est «mondial», c'est-à-dire qu'il s'observe partout dans le monde ou à peu près, la réponse devrait être «mondiale».

    Mais c'est un étrange raisonnement, si on s'y arrête un moment. La question du chômage ou du sous-emploi (des jeunes par exemple) est partout où elle se pose un grave problème social mais il ne vient à l'idée de personne d'instituer une politique de l'emploi mondial. Il en va de même pour l'éducation: l'accès à l'éducation et à la formation est un enjeu pour tous les pays du monde, dans leur diversité et leurs différences, mais on ne saurait appeler de nos vœux une politique éducative mondiale…

    Il en va de même pour l'immigration: on ne saurait édicter une norme mondiale en la matière. Il convient au contraire de laisser à chaque pays le soin de déterminer la politique migratoire qui lui convient, en fonction de ses besoins, de sa situation sociale propre, du souhait de sa population, etc. Cela ne signifie pas qu'il faille rejeter toute coopération et toute coordination mais qu'elle doit se faire sur la base de la souveraineté des États. Et puisque «les mobilités se produisent principalement entre les pays situés dans une même région du monde», comme l'affirme l'INED, c'est plutôt à l'échelon régional, et non mondial, qu'il convient de se concerter et d'agir.

    Jean-Thomas Lesueur (Figaro Vox, 12 décembre 2018)

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