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Métapo infos - Page 642

  • Le tombeau de la France périphérique...

    Le 25 juillet 209, TV Libertés recevait l'écrivain Bruno Lafourcade pour évoquer son nouveau roman, Tombeau de Raoul Ducourneau, qui sera publié début septembre aux éditions Leo Scheer. Écrivain doué, Bruno Lafourcade a publié ces deux dernières années, deux romans, L'ivraie (Léo Scheer, 2018) et Saint-Marsan (Terres de l'ouest, 2019), deux pamphlets, Les nouveaux vertueux (Jean-Dézert, 2017) et Une jeunesse, les dents serrées (Pierre-Guillaume de Roux, 2019), et un polar, Le Hussard retrouve ses facultés,à paraître chez Auda Isarn. Un auteur à suivre, et qu'on peut retrouver sur son blog et désormais dans une chronique de la revue Éléments.

     

                                         

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  • Les Mémoires du Général Wrangel...

    Les éditions Ars Magna viennent de rééditer les Mémoires du Général Piotr Nikolaïevitch Wrangel, dernier commandant en chef des Armées blanches pendant la guerre civile russe. Pour disposer d'un aperçu complet sur les Armées blanches et sur la situation politique, on pourra compléter cette lecture avec La guerre civile russe 1917-1922 (Perrin, 2017), d'Alexandre Jevakhoff, et avec La Crimée blanche du Général Wrangel - 1920 (Syrtes, 2014), de Nicolas Ross.

     

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    " Les Mémoires du général Wrangel parurent en 1930 aux éditions Jules Tallandier. Rapidement épuisées, elles ne furent jamais rééditées et elles étaient donc introuvables depuis plus que quatre-vingts ans. Il y a à cette occultation volontaire une raison : elles contredisent deux histoires mythifiées. Celle des partisans des bolcheviques tout d’abord, en montrant que leur victoire ne fut que militaire et absolument pas due à un soutien populaire massif. Celle des partisans des blancs ensuite, en révélant les limites de leur chef suprême, Anton Dénikine, et leurs faiblesses souvent trop humaines.
    Document historique de première importance, Les Mémoires du général Wrangel méritaient d’être de nouveau disponibles. Elles permettront aux chercheurs, aux étudiants, aux militants ou aux simples curieux d’avoir un regard nouveau sur la révolution russe de 1917 à 1920 grâce aux souvenirs, rédigés quasi-immédiatement après les faits, du dernier généralissime des Armées blanches. "

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  • Macron à mi-parcours...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Eric Werner, cueilli sur le site d'Antipresse et consacré à un bilan de la présidence d'Emmanuel Macron à mi-mandat.

    Penseur important et trop peu connu, Eric Werner est l'auteur de plusieurs essais marquants comme L'avant-guerre civile (L'Age d'Homme, 1998 puis Xénia, 2015), L'après-démocratie (L'Age d'Homme, 2001), Douze voyants (Xénia, 2010), De l'extermination (Xénia, 2013), Le temps d'Antigone (Xénia, 2015) ou Un air de guerre (Xénia, 2017), et de recueils de courtes chroniques comme Ne vous approchez pas des fenêtres (Xénia, 2008) et Le début de la fin et autres causeries crépusculaires (Xénia, 2012). Il vient de publier dernièrement Légitimité de l'autodéfense (Xénia, 2019).

     

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    Macron à mi-parcours

    Plus de deux ans se sont maintenant écoulés depuis l’élection d’Emmanuel Macron. C’était en mai 2017. En novembre prochain, le président actuel aura donc effectué la moitié de son mandat. Le clair-obscur s’est aujourd’hui assez largement dissipé. Et donc il est temps de dresser un premier bilan.

    On dira d’abord que Macron sait ce qu’il fait et où il va. Il a un agenda et n’en dévie pas. C’est du moins l’impression qu’il donne. Il est là pour exécuter un certain nombre de tâches, il les exécute donc. Tout ne se passe peut-être pas aussi rapidement qu’il le souhaiterait, mais il maintient le cap. Il va toujours jusqu’au bout de ce qu’il a entrepris. C’est certainement en soi une qualité. Sauf qu’il n’a peut-être pas le choix.

    Concrètement, Macron est un néolibéral assumé. Tout ce qu’il peut privatiser, il le privatise. Dernièrement encore certains aéroports. Mais on ne peut pas tout privatiser. Il recourt alors à la sous-traitance. Macron est un grand spécialiste de ces choses. La perception de l’impôt est aujourd’hui sous-traitée aux entreprises. La censure également, vous l’aurez remarqué: avec la loi Avia, qui investit les plateformes numériques de compétences importantes en ce domaine. L’État les sanctionne si elles font mal leur travail, mais ce n’est plus lui-même, l’État, qui le fait, ce travail. Il réduit ainsi ses coûts de fonctionnement. La perception de l’impôt coûte en revanche très cher aux entreprises. Mais l’État s’en moque bien. Ce sont les méthodes néolibérales. Le néolibéralisme est là avant tout pour faire des économies. Que fait-on avec l’argent ainsi économisé? C’est un autre problème.

    Ouvrons grand les portes…

    Macron n’a évidemment jamais dit qu’il était au service de la mondialisation marchande (il préfère se réclamer de l’écologie, qui en est l’antithèse exacte), mais on ne prend pas non plus trop de risques en le qualifiant de libre-échangiste. Le libre-échange, rien que le libre-échange, tout le libre-échange. En ce sens, l’arraisonnement à l’Europe n’est qu’une première étape. Mais importante. On a vu que Macron avait adopté la méthodologie allemande en la matière. Le récent traité franco-allemand d’Aix-la-Chapelle et la transformation concomitante des deux départements alsaciens en «région européenne d’Alsace» en sont une illustration. Les Allemands ont toujours pensé l’Europe comme «Europe fédérale des régions». C’est ainsi qu’ils la pensent, car ils y trouvent leur intérêt. Reste à se demander si la France y trouve elle aussi son intérêt. On laissera également ce point de côté.

    L’ouverture à l’Europe, c’est bien, mais l’ouverture au monde extra-européen, c’est mieux encore. Les accords commerciaux sont du ressort de Bruxelles, mais les parlements nationaux ont la possibilité de les refuser s’ils ne leur conviennent pas. Or, il y a quinze jours, le gouvernement français a adopté le projet de loi de ratification du Ceta, le traité de libre-échange avec le Canada, qui ouvre le marché européen à «l’élevage intensif bourré aux antibiotiques, maltraitant les animaux», selon les mots du député européen Yannick Jadot (Le Figaro, 4.7.19). On pourrait aussi parler du futur traité avec le Mercosur, que certains dénoncent déjà comme une menace majeure pour la simple survie de l’agriculture française. En revanche il devrait profiter à l’industrie automobile. Macron n’a pas initié cette dynamique, rien ne nous dit non plus qu’il serait en mesure, s’il le voulait, de s’y opposer. Pour autant le grief qu’on lui fait volontiers de chercher à accélérer encore les choses n’est pas, reconnaissons-le, complètement infondé.

    Macron est libre-échangiste mais aussi multiculturaliste. On se souvient qu’en décembre dernier, en pleine crise des Gilets jaunes, il avait signé le pacte de Marrakech sur les migrations, pacte qui fait désormais de l’immigration un droit opposable. Plusieurs gouvernements européens ont refusé de signer ce texte. Cela n’aurait pas de sens de dire que Macron veut transformer la France en société multiculturelle: elle l’est déjà. Mais elle pourrait l’être davantage encore. C’est ce que pense sans doute Emmanuel Macron. On entend souvent dire que le multiculturalisme ne fonctionne pas. Mais le but de ceux qui poussent à la roue en ce domaine n’est pas nécessairement qu’il fonctionne. C’est peut-être juste l’inverse. On peut ne pas aimer le chaos. Mais le chaos peut aussi s’apprécier positivement. On joue à qui perd gagne. Diviser pour régner, s’appuyer sur les minorités pour faire pièce à la majorité rétive ou rebelle, tirer prétexte de l’insécurité ainsi créée pour justifier toujours plus de lois dans toujours plus de domaines, il faut reconnaître que l’État français, en la matière, a acquis un certain savoir-faire. Là encore, rien de neuf. Macron ne fait que mettre ses pas dans ceux de ses prédécesseurs.

    …Et faisons-les taire!

    J’ai parlé autrefois de ces choses — dans L’Avant-guerre civile —, je ne vais pas ici les répéter. Ce sur quoi, aujourd’hui, il faudrait peut-être insister, c’est sur le fait que les dirigeants contrôlent assez bien la situation. Je dis aujourd’hui. Il n’en sera peut-être pas toujours de même à l’avenir. Mais les néolibéraux vivent au jour le jour. Mangeons et buvons, etc. Au pire, ils feront appel à l’armée. L’armée française n’est pas exactement une armée de guerre civile, mais elle pourrait très bien, le cas échéant, le devenir. Aujourd’hui déjà, on le sait, elle est partie prenante à toutes sortes de guerres civiles à travers le monde: en Afrique, au Moyen-Orient, dans les Balkans, etc. L’actuel chef d’état-major des armées (CEMA) a lui-même participé, il y a une vingtaine d’années, à un épisode de guerre civile, très exactement en 1995 à Sarajevo. Cela a été rappelé lors de sa nomination, en juillet 2017, au poste qu’il occupe actuellement. Faisant allusion à cet épisode, Macron l’a en effet décrit comme un «héros reconnu comme tel dans l’armée».

    Car, contrairement à ce qu’on croit parfois, le néolibéralisme n’est pas, purement et simplement, le laisser-faire, laisser passer. Ce n’est pas en vain qu’une des premières décisions de Macron, après son entrée en fonction, a été la pérennisation de l’état d’urgence instauré en 2015 par son prédécesseur. On peut en effet parler de pérennisation, puisque les principales dispositions de l’état d’urgence sont passées dans la loi ordinaire. C’est un moment important dans l’histoire récente de la France. Impossible, par exemple, de comprendre ce qui s’est passé l’hiver dernier à l’occasion des manifestations des Gilets jaunes sans prendre en compte le fait que les dirigeants peuvent aujourd’hui se revendiquer de la loi ordinaire pour justifier n’importe quelle action ou presque en matière répressive et de maintien de l’ordre: y compris certaines actions qu’on aurait autrefois considérées comme illégales ou contraires à l’État de droit: les arrestations préventives, par exemple.

    Les violences policières de cet hiver sont également à interpréter dans cette perspective. Les auteurs de telles violences et leurs donneurs d’ordre sont aujourd’hui très à l’aise pour envoyer promener toute personne assez mal avisée pour leur adresser la moindre critique ou remontrance. Ils n’en ont rien à faire, et le disent. Ce n’est même pas qu’ils s’estiment au-dessus des lois. Car ils ont la loi pour eux: celle qu’ils ont eux-mêmes concoctée. Étrange situation, à certains égards inédite, où c’est le droit lui-même qui dit qu’on n’est plus dans l’État de droit. Mais je ne sais pas pourquoi je dis inédite. Les totalitarismes du XXe siècle en fournissent toutes sortes de précédents.

    Macron s’était défini lui-même pendant la campagne présidentielle de 2017 comme «chef de guerre». Chef de guerre, peut-être, mais en guerre contre qui? Contre son propre peuple? Ce ne sont pas des choses qui se disent.

    Eric Werner (Antipresse, 21 juillet 2019)

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  • Verdure...

    Les éditions Le Temps qu'il fait viennent de publier un recueil d'articles de Jean-Loup Trassard intitulé Verdure. Ecrivain et photographe, Jean-Loup Trassard st un auteur inspiré par la terre et la ruralité.

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    " Après avoir décrit sa campagne au fil de nombreux récits, Jean-Loup Trassard, à partir des années 1970, s'est inquiété, en plein remembrement administratif, de la destruction du bocage formé par des siècles d'agriculture. C'est donc une défense des ruisseaux, des arbres et des haies qui est proposée ici avec des textes publiés sur une quarantaine d'années dans diverses publications (du journal municipal au magazine national). Au fil du temps, ses préoccupations environnementales (comme il ne dit pas) vont se colorer d'une colère non dissimulée : qu'il n'y ait plus de grenouilles dans l'eau, ni d'oiseaux dans les arbres n'empêche aucun d'entre nous de vaquer à ses occupations... Continuons donc à tuer ces vies inutiles et à peler la Terre comme si elle n'était après tout qu'une pomme ! "

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  • Une disparition d'Internet est-elle possible ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de François-Bernard Huyghe, cueilli sur son blog Huyghe.fr et consacré à l'hypothèse d'une disparition d'Internet. Spécialiste de la stratégie et de la guerre de l'information, François-Bernard Huyghe enseigne à la Sorbonne et est l'auteur de nombreux essais sur le sujet, dont, récemment, La désinformation - Les armes du faux (Armand Colin, 2015) et Fake news - La grande peur (VA Press, 2018). Avec Xavier Desmaison et Damien Liccia, François-Bernard Huyghe vient de publier Dans la tête des Gilets jaunes (VA Press, 2019).

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    La fin d’Internet

    Internet pourrait-il disparaître ? L’hypothèse semble paradoxale, puisque, par définition, il a été conçu (du moins ses ébauches par la Darpa), pour résister à une guerre atomique. Le principe du réseau (x peut passer par A ou par B pour atteindre C) était précisément pensé dans cette perspective : décentralisation contre interruption ; jamais la communication ne serait empêchée puisqu’elle transiterait par d’innombrables canaux. Mais, bien qu’Internet soit supposé ultra résilient - et on le disait aussi dans les années 90 impossible à censurer ou à limiter et nous savons maintenant que ce n’est pas vrai- une thèse s’est répandue très tôt : celle du « big one », la grande catastrophe, le Pearl Harbour informatique » : puisque sur Internet, chaque point du réseau peut joindre tout autre, tout peut être contaminé par tout. Des think tanks comme la Rand imaginent donc qu’une puissance hostile paralyse l’ensemble du système. Une autre variante, beaucoup plus vraisemblable, serait qu’une opération contre certains systèmes informatiques détraque non pas Internet ou tous les pays, mais certaines fonctions indispensables à la vie d’une nation : plus d’électricité, de banques ou de transports, au moins pendant quelques heures, cela permettrait-il à un adversaire de nous imposer sa volonté ou de produire une effet de chaos irréversible ?

    Toute utopie suscite ses dystopies, toute description d’un monde idéal enfin libéré des contraintes du présent appelle des avertissements en retour : si nous n’y prenons garde, des forces mauvaises détourneront les possibilités de la technologie ou les aspirations des hommes pour construire le pire des mondes : toute la rhétorique de la cyberguerre et de la cybersécurité est basée sur l’hypothèse la plus pessimiste.
    Elle n’est pas absurde sur le plan des principes : tout finira un jour, y compris la planète terre ou l’auteur de ces lignes. Mais comment et pourquoi ?
    On peut, et la thèse à déjà circulé, imaginer une fin d’Internet, soit indirectement par suite d’une catastrophe générale ou d’une crise énergétique grave interdisant de l’alimenter en électricité, soit par insuffisance de bande passante (une thèse à la mode vers 2005), soit délibérément.
    Une première idée serait d’interrompre l’infrastructure physique d’Internet : le système repose sur une couche matérielle (à côté des couches dites logicielles et sémantiques, les règles qui font fonctionner le tout et les messages qui s’adressent aux utilisateurs finaux : des êtres humains). Et tout ce qui est matériel peut être saboté. Peut-on couper les câbles sous-marins par lesquels circulent les échanges ? Intervenir de vive force dans les data centers, sur les routeurs, chez les grande plateformes et en tous lieux - après tout situés dans des immeubles, donc susceptibles d’être attaqués ou ravagés ? Pour le dire autrement : tout ce qui passe sur Internet passe quelque part sur des ordinateurs ou les données sont physiquement stockées quelques part, donc, il y a des lieux que pourraient attaquer des terroristes, par exemple.
    On peut imaginer une cause involontaire de destruction des infrastructures - électriques, par exemple - indispensables pour faire fonctionner le tout. Météorites, ondes, tempête solaire, incendies gigantesques ? Cela devient une question d’échelle pour les désastres naturels. D’une panne d’électricité d’une province à la disparition de la Silicon Valley dans une faille, et à une interruption durable à l’échelle de la planète? - Et pour une action menée par l’homme, sauf à imaginer une secte millénariste qui veuille nous ramener à un stade technologique antérieur, quelle serait leur motivation, si l’on part de l’hypothèse qu’une panne générale frapperait aussi tout pays susceptible de les commanditer ?
    De la même façon, il est permis de fantasmer sur un logiciel malicieux qui infecterait l’ensemble du Net, aurait le temps de s’installe et ne rencontrerait pas de contrepoison à sa mesure ? C’est un scénario sur lequel travaillent des gens très sérieux. Mais à supposer même que l’épée transperce le bouclier - et que des centaines de sociétés high tech avec des milliers de chercheurs qui vivent précisément du repérage et de l’élimination des dangers numériques contagieux n’y puissent rien - quel intérêt stratégique autre que nihiliste ? Nous sommes là typiquement devant le « cygne noir » absolu : un événement d’une probabilité presque inenvisageable (et par définition s’en préserver demanderait des efforts immenses destinés à être renouvelés constamment face à l’ingéniosité de l’attaquant présumé, forcément innovant) mais aux conséquences immenses.
    Ce type de terreurs est nourri par le fait qu’il y a eu des coupures partielles d’Internet, soit du fait d’une décision politique comme en Égypte en 2011, soit de manière accidentelle, comme lorsqu’une paysanne géorgienne de 75 ans, la « hackeuse à la bêche » qui préparait son jardin coupa un fil en cuivre et priva d’Internet une partie de l’Arménie en 2011. Il y aussi eu des projets bizarres. Pour mémoire, rappelons qu’en 2010 des sénateurs américains avaient proposé de créer un kill switch, un bouton d’urgence qui aurait permis au Président américain de couper Internet, comme on coupe le courant, en cas d’urgence.
    En toute hypothèse, définitive ou temporaire, partielle ou planétaire, la coupure d’Internet, s’inscrit dans la logique selon laquelle tout ce qui fonctionne est susceptible d’être détraqué ; elle nous obligerait surtout à penser à nos réactions, aux fonctions et aux soutiens, y compris psychologiques, dont nous serions privés et à nos réactions. Dans un livre digne des modernes collapsologues, mais datant de 1971, Il Medioevo prossimo venturo (le Moyen-âge qui vient), Roberto Vacca, un scientifique italien, imaginait une sorte de panne par contagion (électricité, routes encombrées, paniques dans les villes) qui finissait par balayer notre civilisation. Et c’était avant Internet.

    François-Bernard Huyghe (Huyghe.fr, 20 juillet 2019)

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  • Topologie de la violence...

    Les éditions R&N viennent de publier un essai de Byung-Chul Han intitulé Topologie de la violence. Originaire de Corée, influencé notamment par l’œuvre de Heidegger, Byung-Chul Han est professeur de philosophie à l'Université des arts de Berlin. Plusieurs de ses ouvrages ont déjà été traduits en français dont Dans la nuée - Réflexions sur le numérique (Acte sud, 2015), Le parfum du temps (Circé, 2016), Psychopolitique (Circé, 2016), Sauvons le Beau - L'esthétique à l'ère numérique.(Actes sud, 2016) et La société de transparence (PUF, 2017).

     

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    " Byung-Chul Han poursuit dans ce livre capital son analyse alarmante d'une société sur le point de s'effondrer, débutée dans La Société de la fatigue. Se concentrant sur la relation entre violence et individualité, il montre que malgré la thèse répandue selon laquelle la violence aurait été éradiquée de nos sociétés modernes, elle a seulement changé de forme pour opérer plus subtilement. S'appuyant sur Freud, Benjamin, Schmitt, Sennett, Girard, Agamben, Deleuze, Foucault, Bourdieu ou encore Heidegger, Han étudie les formes classiques de la violence issues de la négativité - la violence archaïque du sacrifice et du sang, la violence virale du terrorisme, la violence verbale des paroles blessantes - avant d'analyser la violence nouvelle, issue de la positivité. "

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