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Métapo infos - Page 646

  • "Boomers" et "Millenials" : pourquoi on les déteste...

    Le numéro 22 du mensuel conservateur L'Incorrect est arrivé en kiosque. On peut découvrir à l'intérieur un dossier consacré aux "Boomers" et aux "Millenials", et des entretiens avec l'ancien cadre insoumis Djordje Kuzmanovic et avec le réalisateur Florian Henckel von Donnersmarck, ainsi que les rubriques habituelles "L'époque", "Politique", "Reportages", "Monde" "Essais" et "Culture"...

    Le sommaire complet est disponible ici.

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  • Téhéran, Pyongyang et Washington ou le cercle vicieux nucléaire...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alexis Feertchak cueilli sur Geopragma et consacré au cercle vicieux du jeu nucléaire entre les États-Unis, Corée et l'Iran. Membre de Geopragma, Alexis Feertchak est journaliste au Figaro.

     

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    Téhéran, Pyongyang et Washington ou le cercle vicieux nucléaire

    Quand Kim Jong-un regarde crânement Donald Trump dans la DMZ (zone démilitarisée), on ne peut que penser à la potion magique des irrésistibles Gaulois narguant les camps romains d’Aquarium, de Babaorum, de Laudanum et de Petibonum. Point de morale ici : il n’est pas question de comparer les grandes parades de la dernière société stalinienne avec les chaleureux banquets d’un petit village d’Armorique, mais bien de comprendre ce que le franchissement du seuil nucléaire représente pour un minuscule Etat qui ose défier la première des puissances. Quand le commander in chief des Etats-Unis d’Amérique, à la tête d’une armée dont le budget est plus de 16 fois supérieur au PIB nord-coréen, s’avance sur la ligne de front pour serrer la petite main de «Chairman Kim», il consacre par son geste la puissance égalisatrice de l’atome.

    Il y a là un dilemme tragique en matière nucléaire et l’on a tort d’expliquer l’actuelle impasse par le seul caractère volcanique voire outrancier du président américain. Quoi qu’il fasse, Donald Trump, en allant négocier une dénucléarisation avec Kim Jong-un, démontre à ce dernier qu’il avait raison de nucléariser puisque son statut diplomatique – avant et après – a changé, non pas du simple au double, mais au centuple. Cela n’a pas de prix. En toute logique, il ne dénucléarisera donc pas. Mais Donald Trump pouvait-il ne pas commencer par acter ce changement de statut diplomatique de Kim et lui refuser cet effet de levier nucléaire dans le cadre des négociations de dénucléarisation ? Faire l’inverse serait revenu tout simplement à nier le réel – la Corée du Nord est une puissance nucléaire – au risque que Pyongyang poursuive l’escalade dans l’espoir que Donald Trump finisse enfin par admettre l’effet de la potion magique. La seule alternative, au fond, aurait été de faire l’autruche et d’attendre, mais cela aurait-il été réellement une solution viable ?

    Personne ne croit à une dénucléarisation de Pyongyang. Pourquoi Kim abandonnerait-il cela même qui lui permet de discuter d’égal à égal avec le président américain ? Et puis, on ne désinvente pas l’atome. Même si un Etat nucléaire abandonnait ses arsenaux nucléaires voire ses capacités industrielles afférentes, il pourrait toujours, en quelques mois, les retrouver. Une puissance nucléaire qui aurait dénucléarisé resterait donc prise à l’intérieur de la logique de la dissuasion nucléaire dont on ne pourrait sortir, même si toutes les armes atomiques de la planète étaient détruites. C’est en quelque sorte un club que l’on ne peut pas quitter (à de rares exceptions près1). La marge de manœuvre de Donald Trump est donc des plus étroites : il peut difficilement obtenir autre chose qu’un report sine die des essais nucléaires et des tirs de missiles intercontinentaux, auquel viendrait s’ajouter le démantèlement d’installations nucléaires nord-coréennes particulièrement symboliques mais non vitales pour Pyongyang, histoire de sauver la face de la Maison-Blanche. Autrement dit, Donald Trump ne négocie pas une dénucléarisation de la Corée du Nord, mais les conditions de sa nucléarisation, qui devra être la plus limitée et surtout la plus discrète possible.

    Téhéran observe ce manège et sait bien que la Corée du Nord ne dénucléarisera pas. Les Mollah voit aussi la façon dont Donald Trump a accordé à Kim Jong-un, naguère premier paria de la planète, un statut international désormais ancré. C’est d’ailleurs le grand risque que font courir, par ricochet, les négociations entre Washington et Pyongyang au dossier iranien. Que face à l’implosion de l’accord international de 2015, la République islamique en arrive à une conclusion assez évidente : il est dans son intérêt de relancer son programme nucléaire avant d’envisager la moindre négociation avec Washington. Le souvenir de Saddam Hussein et de Mouammar Kadhafi (qui avaient accepté tous deux de démanteler leurs programmes d’armes chimiques avant de finir renversés) est également frais dans les mémoires (les Iraniens se souviennent par ailleurs très bien des attaques chimiques irakiennes…).

    L’Iran pourrait décider, avec prudence, d’attendre 2020 une éventuelle réélection de Donald Trump à la Maison-Blanche pour se lancer dans une nouvelle aventure nucléaire. Après tout, si le Républicain est battu, les démocrates chercheront peut-être à revenir à l’esprit du JCPOA. Mais pour combien de temps ? C’est toute la difficulté de penser le temps géopolitique. Beaucoup de dirigeants non-occidentaux de la planète peuvent se permettre de raisonner à dix, quinze, vingt voire trente ans. Leurs homologues des démocraties libérales restent quatre ou cinq ans aux affaires, dix ans grand maximum. Même si les démocrates l’emportaient l’année prochaine et que les Iraniens voyaient renaître l’accord honni par Trump, le précédent nord-coréen resterait à jamais dans les esprits : face aux Etats-Unis, on négocie mieux seul avec la bombe qu’en groupe sans la bombe (même avec les autres grandes puissances de la planète comme parrains).

    Depuis 1968 et la signature de TNP, quatre pays se sont dotés illégalement de la bombe : Israël, l’Inde, le Pakistan, la Corée du Nord. Si l’Iran s’ajoutait à cette liste, l’Arabie Saoudite suivrait immédiatement (sans compter en Asie la possibilité d’une nucléarisation de la Corée du Sud et du Japon). Dans un tel scénario, il y aurait davantage d’Etat illégalement dotés (au moins 6) que légalement dotés (5). Le TNP trépasserait définitivement, ouvrant la voie à d’autres candidatures atomiques, ce qui déclencherait une dangereuse prolifération horizontale (fonction du nombre de sujets nucléaires et non de la quantité d’armes), qui avait été contenue – certes difficilement – depuis plus de cinquante ans.

    Il est impossible d’ôter à la bombe sa puissance politique égalisatrice (et ce même si on n’est pas certain de la réalité de cette puissance égalisatrice, de même que de la viabilité de la dissuasion, mais dans le doute…). La seule chose qui est possible, dès lors, est d’agir sur « la demande » en faisant en sorte que les Etats qui pourraient tenter le grand saut estiment d’eux-mêmes qu’ils n’ont finalement pas besoin de rejoindre le club des puissances nucléaires. A cet égard, l’unilatéralisme des Etats-Unis (en attendant celui de la Chine, mais l’heure n’est pas encore venue) est la première menace qui pèse sur le monde en matière de prolifération car c’est pour échapper à l’hégémonie américaine que des Etats non-occidentaux pourraient être tentés de suivre le chemin de Pyongyang. Pour la Corée du Nord, il est désormais trop tard. Pour qu’il n’en soit pas de même pour Téhéran, il est urgent que les Européens s’en prennent frontalement aux Etats-Unis, quitte à passer par Moscou et Pékin pour assurer leurs arrières sur le dossier iranien. Les Mollah vont certainement jouer la montre en attendant l’élection américaine de 2020 mais un accident est vite arrivé. Et, dans tous les cas, que feront les chancelleries du vieux continent si Donald Trump est réélu ? Le président américain a certaines vertus qu’on oublie trop souvent de lui attribuer (à commencer par celle de se méfier de l’interventionnisme néoconservateur), mais il y a dans son ADN politique un vice terrible qui est ancré dans l’inconscient collectif d’une partie de l’Amérique : pour les Etats-Unis, l’Iran serait depuis 1979 le Grand Satan à abattre. Plus que toutes les outrances verbales du président américain, ce problème iranien est le principal danger qui réside à la Maison-Blanche.

    Alexis Feertchak (Geopragma, 1er juillet 2019)

    Notes :

    1. L’Afrique du Sud a officiellement renoncé à l’arme nucléaire après des sanctions internationales qui ont été efficaces, preuve que celles-ci fonctionnement mieux lorsqu’elles visent des alliés que des adversaires ou des ennemis. Sinon, de facto, l’Ukraine, la Biélorussie et le Kazakhstan, en tant qu’anciennes républiques soviétiques, sont d’anciennes puissances nucléaires.

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  • Une jeunesse, les dents serrées...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier un récit pamphlétaire de Bruno Lafourcade intitulé Une jeunesse, les dents serrées. Essayiste et romancier, Bruno Lafourcade a publié dernièrement Les Nouveaux Vertueux (Jean-Dézert, 2017), un pamphlet, et deux romans, L’Ivraie (Léo Scheer, 2018) et Saint-Marsan (Terres de l'Ouest, 2019).

     

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    " « Nous avions vingt ans, et c’étaient les années quatre-vingt. La mort alors semblait loin de nous, qui pourtant vivions des temps résolument funèbres. On nous recommandait des voies offrant des " débouchés ", pour un destin de ventouses à désengorger les boyaux. Nous n’étions pas là pour vivre : nous étions là pour crever, et nous crevions. Une génération de charognards, " la jeunesse du monde ", avait précédé la nôtre : elle avait saigné son père, elle allait se repaître de ses enfants – elle voulut les tuer pour ne pas se voir vieillir. »
    Un homme revient sur sa jeunesse, et met en cause les principales figures des « années Mitterrand », qui ont conduit à la désagrégation d’une société et d’un pays. "

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  • Tour d'horizon... (169)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Infoguerre, Christian Harbulot dévoile quels groupes d'intérêt apportent leur soutien financier aux défenseurs  autoproclamés de la cause animale qui s'attaquent à l'élevage en France ...

    L214, clean meat et GAFAM : les liaisons dangereuses

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    - sur La Sociale, Denis Collin se livre à une violente charge contre le multiculturalisme, outil du capitalisme...

    Contre le multicuturalisme

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    - sur TVNormanChannel, ceux qui l'ont manqué lors de sa diffusion sur France 3, pourront découvrir l'excellent reportage sur les soixante-huitards  de droite (Occident, Action française,...), avec des témoignages de Patrick Buisson, Patrice Gélinet, Bernard Lugan, Alain Sanders, Didier Patte, Gérard Longuet, Alain Madelin ou encore Alain Robert...

    Les soixante-huitards de droite

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  • Feu sur la désinformation... (240)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : Carole Rackete, capitaine pro-migrant, égérie médiatique
      Après avoir récupéré des migrants en mer, elle a forcé le blocus décidé par Matteo Salvini pour les déposer en Italie. Elle avait donc tout pour plaire aux médias français qui ne se sont pas fait prier pour en faire une héroïne.
    • 2 : Le Zapping d’I-Média 
      Alain Duhamel, zélé relai des discours des pouvoirs en place depuis des décennies s’est attaqué à Marion Maréchal en moquant la qualité de son école et de ses étudiants. La réponse de Marion Maréchal a été cinglante !
    • 3 : « Allahu akbar ! » Les médias minimisent une attaque de commissariat
      Des jeunes ont mené une attaque violente contre un commissariat en Normandie aux cris de «_Allahu akbar ! » Très vite, plusieurs grands médias ont tenté de minorer les faits.
    • 4 : Les tweets de la semaine
      Le médiateur de Radio France devient une femme, la ville de Montpellier publie des affiches sur lesquelles le perturbateur dans les transports en commun est un mâle blanc en costume et Le Monde oublie toute sa couverture du mouvement des Gilets Jaunes pour défendre les manifestants à Hong Kong.
    • 5 : Police contre écolos, les médias plein gaz
      Les médias en font des tonnes sur l’évacuation violente à l’aide de gaz lacrymogène de militants écolos à Paris. Mieux vaut être un militant vert qu’un gilet jaune.

     

                                         

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  • Géopolitique des migrations...

    Le nouveau numéro de la revue Conflits (n°22, juillet-août-septembre 2019), dirigée par Pascal Gauchon, vient de sortir en kiosque. Le dossier central est consacré aux migrations.

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    Au sommaire de ce numéro :

    ÉCHOS

    ÉDITORIAL

    A votre tour ! , par Pascal Gauchon

    ACTUALITÉ

    ENTRETIEN

    Olivier Zajec : Identité et hospitalité

    PORTRAIT

    De Merkel à AKK : "Changer pour que rien ne change" , par Thierry Buron

    ENJEUX

    Les défis de la Bolivie , par Raphaël Fort

    ENJEUX

    Vers une nouvelle Eurasie ? , par Pascal Marchand

    ENJEUX

    L'Amérique entre "Russiagate" et "Spygate" , par André Archimbaud

    ENJEUX

    Taïwan, une autre Chine ? , par Jessy Périé

    ENJEUX

    Un pôle peut en cacher un autre, par Jean-Yves Bouffet

    ENJEUX

    ONG humanitaires et balkanisation , par Olivier Hanne

    ENJEUX

    Complotisme. La grande crise de croyance, par François-Bernard Huyghe

    GRANDE STRATÉGIE

    Byzance, l'Empire pour 1000 ans, par Sylvain Gouguenheim

    BATAILLE

    Somme (1918). Conflit mémoriel, par Pierre Royer

    CHRONIQUE

    La guerre des Arts au XXIe siècle. Avènement de la pluripolarité, par Aude de Kerros

    L'HISTOIRE MOT À MOT

    "Le dollar, c'est notre monnaie, mais c'est votre problème", par Pierre Royer

    LA LANGUE DES MÉDIAS

    Trump innocenté reste coupable, par Ingrid Riocreux

    BIBLIOTHÈQUE GÉOPOLITIQUE

    Quoi de neuf ? La Chine ! , par Gérard Chaliand

    CHRONIQUES

    LIVRES/REVUES/INTERNET /CINÉMA

    GÉOPO-TOURISME

    Téhéran : le chaudron et l'énigme, par Thierry buron

     

    DOSSIER : Géopolitique des migrations

    Un choix de société, par Pascal Gauchon

    Les flux migratoires d'hier à aujourd'hui en Europe, par Olivier Hanne

    La mer : le tonneau des danaïdes des migrations, par Jean-Yves Bouffet

    L'immigration en France. L'évolution récente, par Michèle Tribalat

    L'immigration, une chance pour qui ? , par John Mackenzie

    Assimilation, intégration, communautarisme

    Immigration. Une résistible progression

    Migrations de remplacement ou relance de la fécondité, par Julien Damon

    L'immigration en débat, par Florian Louis

    "Les murs ne servent à rien". Mais tout le monde en construit ! , par Pierre Royer

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