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Métapo infos - Page 632

  • Les errements de la repentance...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Maxime Tandonnet, cueilli sur son blog personnel et consacré aux dernières déclarations du président de la République à propos de la colonisation. Ancien haut-fonctionnaire, spécialiste des questions d'immigration, et désormais enseignant, Maxime Tandonnet a été conseiller à l'Elysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Il a donné un témoignage lucide et éclairant de cette expérience dans Au cœur du volcan (Flammarion, 2014).

     

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    Les errements de la repentance

    « Le colonialisme a été une erreur profonde, une faute de la République ». Cette affirmation du chef de l’Etat est discutable à plus d’un titre. La République n’est pas la première ni la principale responsable du colonialisme français. Celui-ci a commencé sous la monarchie, au XVIe et au XVIIe siècle (Canada, Indes, Antilles, Floride, la Réunion). La conquête de l’Algérie a débuté sous Charles X et le Second Empire de Napoléon III lui a donné une forte impulsion. De même c’est le Second Empire, et non la République, qui a amorcé les grands courants de colonisation française de l’Afrique subsaharienne (Sénégal) et de l’Asie (Cambodge). La colonisation ne peut évidemment pas se limiter à la France: l’Espagne et le Portugal, en Amérique du Sud, le Portugal en Asie et en Afrique, le Royaume-Uni dans le monde entier, furent d’autres grandes puissances colonisatrices, pour ne parler que de l’Europe.

    En outre, la République est un mode d’organisation du gouvernement pas une politique. La colonisation a pris un nouvel essor considérable sous la IIIe République (Indochine, Afrique subsaharienne) du fait de choix idéologiques des « Opportunistes » dont Jules Ferry qui déclarait à la Chambre des députés, le 28 juillet 1885: « Je soutiens que les nations européennes s’acquittent avec largeur, avec grandeur et honnêteté, de leur devoir supérieur de civilisation! » Le colonialisme avait aussi ses opposants. « L’extrême gauche » le fustigeait à travers Clemenceau. La droite dite « réactionnaire » lui était parfois hostile à l’image de la prophétie d’Albert de Broglie, dénonçant, dans la politique coloniale: « une charge qui grève la nation, qu’elle ne peut porter longtemps, et qui, avant de lui échapper, peut avoir amené la ruine à la fois de la colonie et de la métropole » (Sénat 11 décembre 1884). Ce n’est donc pas la République qui a fait le colonialisme des années 1880-1014, mais un courant idéologique bien spécifique alors majoritaire: la gauche républicaine.

    La repentance française, au cœur de l’idéologie macroniste, repose largement sur un anachronisme. La colonisation s’est effectuée dans le contexte d’une Europe globalement dominatrice du XVIe au début du XXe siècle, qui se reconnaissait une mission civilisatrice, dans un large climat de consensus. Les Français comme les Britanniques, dans leur immense majorité, vouaient jusqu’aux années 1950 une admiration sans bornes à leur Empire, sur lequel « le soleil ne se couche jamais ». Les guerres coloniales et de décolonisation ont fait couler le sang. Mais les colons ont aussi construit des routes, des villes, des hôpitaux, des écoles – d’où la place de la francophonie ou de l’anglais et de l’espagnol dans le monde. Quelle signification il y a-t-il à porter un jugement, positif ou négatif, sur un épisode clé de l’histoire de l’humanité? Faire le bilan coûts/avantages d’un demi-millénaire de colonialisme, expression d’une domination européenne et pas seulement française, au regard des valeurs contemporaines et après la grande vague de la décolonisation qui a bouleversé les équilibres planétaires depuis les années 1950, n’a évidemment aucun sens.

    Lancer des polémiques tonitruantes et stériles fait partie d’un mode de gouvernement consistant à déclencher des tollés, à attiser les passions, pour faire oublier les déceptions et les malheurs du temps et aussi faire parler de soi tout en réactivant les divisions idéologiques du pays (gauche/droite). L’histoire est généralement l’otage toute trouvée de cette pratique. Parmi les responsabilités fondamentales du chef de l’Etat figurent traditionnellement celle de garant de l’unité et de la concorde nationale et celle de la défense du prestige de la nation qu’il préside. Il faudrait en ajouter une nouvelle, la plus essentielle de nos jours: celle de garant d’un patrimoine intellectuel, d’une intelligence collective.

    Maxime Tandonnet (Blog personnel de Maxime Tandonnet, 23 décembre 2019)

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  • Les snipers de la semaine... (191)

     

     

     

    Au sommaire cette semaine :

    - sur Antipresse, Slobodan Despot prend dans sa lunette l'emprise de la technologie sur nos vies...

    Le (tout) grand remplacement, ou l’Age de Fer

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    - sur son site Huyghe.fr, François-Bernard Huyghe mouche les errements des discours dominants...

    Matzneff : du branché au pendable

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  • Feu sur la désinformation !... (261)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous, dans son nouveau format, un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      C’est une scène qui a fait le tour du monde ! Boris Johnson, le Premier ministre britannique défenseur du Brexit victorieux des dernières élections législatives, a récité plusieurs vers de l’Iliade en grec ancien.
    • 2 : Noël, 31 décembre… Les médias veulent gâcher la fête !
      Critiques contre la bûche de Noël, contre le foie gras ou encore contre le kilométrage parcouru par les familles qui se retrouvent pour les fêtes de Noël et de la nouvelle année… Les médias ont rivalisé d’ingéniosité pour gâcher la fête !
    • 3 : Revue de presse
      Le réalisateur des Misérables, film adoré par Macron, condamné en 2012 pour complicité « d’enlèvement » et « séquestration », de la propagande ethnomasochiste à destination des jeunes Français sur le service public ou encore un sondage tronqué sur LCI… La semaine médiatique a été chargée !
    • 4 : Colonisation, retraite… Macron sur tous les fronts médiatiques… ou presque !
      Un jour il annonce modifier le régime de retraite présidentielle… L’autre il assène que la colonisation a été une faute… Emmanuel Macron était une nouvelle fois partout… sauf lors des vœux de Noël !

     

                                          

     

     

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  • Des fleuves de sang...

    Les éditions de la Nouvelle Librairie viennent de publier le Discours des fleuves de sang d'Enoch Powell, avec une préface de Renaud Camus et une introduction de Jean-Yves Le Gallou. Politicien conservateur britannique, Enoch Powell a été un des premiers en Europe à dénoncer les dangers que l'immigration extra-européenne faisait peser sur son pays.

    Le livret peut être commandé sur le site de la revue Éléments.

     

    Powell_Discours des fleuves de sang.jpg

    « J’ai l’impression de regarder ce pays élever frénétiquement son propre bûcher funéraire. […] Je contemple l’avenir et je suis rempli d’effroi. Comme les Romains, je vois confusément " le Tibre écumant de sang ". »

    Le 20 avril 1968 à Birmingham, le député conservateur britannique Enoch Powell prononça une allocution prophétique où il dénonçait les dangers de l’immigration extra-européenne. Malgré un accueil enthousiaste de ses compatriotes, une violente cabale médiatique brisa la carrière du plus brillant homme politique de sa génération. Son discours, qui évoquait emphatiquement la fin de l’empire romain, devint celui des « fleuves de sang ». Aujourd’hui, la destruction des Européens se poursuit dans l’indifférence générale. Enoch Powell collection éclairs

    Enoch Powell (1912 – 1998), élève de Cambridge, poète, linguiste, colonel de l’Intelligence service, membre de l’Ordre de l’empire britannique, secrétaire d’État, ministre, était promis aux plus hautes destinées.

     

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  • Cette année-là... (13)

    Dans Cette année-là, l'équipe de la revue Éléments, autour de Patrick Lusinchi,  nous fait découvrir sur le plateau de TV Libertés des livres, des chansons, des films, des évènements, des personnages qui ont marqué la société française en bien ou en mal et qui marquent encore notre présent. Un rendez-vous classé par année, sous le signe d’un retour sur notre passé, avec ce qu'il faut de passion et d'impertinence... Et on retrouve sur le plateau Olivier François, Christophe A. Maxime et François Bousquet...

    Au sommaire ce mois-ci :

    – un livre : Indignez-vous !, de Stéphane Essel (2010).

     

                                       

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  • Les Kurdes, à la recherche d'un Etat...

    Luc et Tina Pauwels  nous livre, aux éditions Yoran, le deuxième tome de leur histoire du peuple kurde, intitulé Histoire du Kurdistan - De 1919 à nos jours. Essayiste et historien, Luc Pauwels, qui est le fondateur de la revue d'idées flamande Tekos, inspirée par la nouvelle droite française et la révolution conservatrice allemande, est déjà l'auteur d'une Histoire d'Ukraine (Yoran, 2015) et de Histoire du Kurdistan - Des origines à 1918 (Yoran, 2019).

     

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    " 1918: fin de la 1ère guerre mondiale. Les Kurdes ont largement participé à la défaite de l'Empire ottoman.
    En 1920, la France et le Royaume Uni avaient projeté l'établissement d'un état kurde indépendant.
    Les Kurdes attendront en vain l'application du traité de Sèvres de 1920: Paris et Londres leur ont préféré la Turquie de Mustafa Kémal.
    Résultat? Les Kurdes restent séparés par 4 états qui les oppriment et veulent les faire disparaître en les assimilant de force: l'Iran, l'Iraq, la Syrie et le pire de tous: la Turquie.
    Que de sang versé depuis un siècle! Paris et Londres portent la responsabilité d'un conflit qui ne prendra fin qu'à la création d'un Etat kurde indépendant.
    Régulièrement la question kurde revient au devant de la scène, ce livre est indispensable pour comprendre les causes et la complexité d'un conflit récurrent. "

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