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Métapo infos - Page 1734

  • Festivus Festivus

    Festivus Festivus, une des dernières grenades jetées par le regretté Philippe Muray, sort en poche dans la collection Champs Flammarion. A ne pas rater !

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    "L'époque refait le monde, elle y met tous ses soins.
    Puis elle contemple son ouvrage et elle le trouve bon. L'écrivain Philippe Muray, dans ces dialogues avec Élisabeth Lévy réalisés peu avant sa disparition, se demande plutôt s'il y aurait quelque chose à en sauver. Au fil de sept conversations mouvementées, Muras et Lévy font assaut de désaccords, divergences, dissensions et discordes. Assez souvent aussi, ils tombent d'accord ; mais sur quoi, quand on ne sait plus de quoi est faite la réalité ? Pendant ce temps, l'événement passe et repasse.
    De Bagdad à Paris-Plage, de la Nuit blanche à la canicule noire, des intermittents en éruption au mariage gay, du Christ de Mel Gibson aux damnés de l'alter(mondialisme), du 11 septembre au 21 avril, nous suivons les aventures de Festivus festivus, " dernier homme " occidental, rebelle rémunéré, créature emblématique de la nouvelle humanité. Et toujours revient cette interrogation lancinante, cette obsédante question de fond : y a-t-il une vie après l'histoire? La réponse est oui.
    Mais dans quel état !. "
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  • Le Futurisme à Paris - Une avant-garde explosive

    Une exposition consacrée au Futurisme se tiendra au centre Beaubourg, à Paris, du 15 octobre 2008 au 26 janvier 2009.

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    Première avant-garde du XXe siècle, le Futurisme se veut un mouvement littéraire et artistique rejetant la tradition esthétique et exaltant le monde moderne, en particulier la civilisation urbaine, les machines et la vitesse.

    Les peintres du Futurisme italien, principalement Giacomo Balla, Umberto Boccioni, Carlo Carrà, Luigi Russolo et Gino Severini, regroupés en 1910 autour du poète Filippo Tommaso Marinetti, proclament l'identité de l'art et de la vie par le biais de la notion de vitesse.

    Héritant de la philosophie de Bergson et de la théorie de la relativité d'Einstein selon lesquelles la stabilité est une illusion rétrograde, ils choisissent la vitesse comme moyen de percevoir et d'acquiescer au principe fondamental qui régit le monde moderne, le mouvement.
    Sont ainsi glorifiées les usines et les inventions modernes, et tous les bruits qui en émergent. Ainsi, Luigi Russolo et Francisco Balilla Pratella, à travers une théorisation de la notion de bruit, vont faire l'apologie du son, qui influencera les Dadaïstes et plus tard la musique contemporaine.

    S'inscrivant en force contre une esthétique traditionnelle figée, le Futurisme prône un art total comme l'indiquent ses nombreuses activités parallèles à la peinture : la musique, l'architecture, le théâtre, le cinéma, la mode...


    L'exposition ambitionne de réévaluer la place et le statut du Futurisme, source fondamentale de la modernité, afin de rendre compte de son impact sur l'avant-garde française, le Cubisme. Elle invite à une nouvelle analyse des relations entre ces deux mouvements à travers plus de 200 oeuvres et documents.

    L'ensemble des peintres futuristes, mais également Georges Braque, Robert Delaunay, Félix Del Marle, Marcel Duchamp, Albert Gleizes, Frantisek Kupka, Fernand Léger, Kasimir Malévitch, Jean Metzinger, Francis Picabia, Pablo Picasso ou Ardengo Soffici, sont les protagonistes de ce dialogue dont l'écho fut international, les concepts futuristes devenant source d'inspiration pour de nombreux artistes, de Londres à Moscou.

    Résolument optimiste quant à l'avenir, le Futurisme a inventé un nouveau rapport de l'homme au monde moderne, une foi inconditionnelle dans le futur. En revenant sur l'aventure du Futurisme, le Centre Pompidou répond à son ambition première: révéler comment le regard des créateurs nourrit la pensée, l'action, la perception propres à chaque époque.

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  • L'Italie et l'architecture fasciste

    Un article publié dans Le Monde du 3 octobre 2008 :

     

    Sur fond de révisionnisme, l'Italie réhabilite les villes bâties sous Mussolini

     

    Ils en conviennent tous : "Il y a dix ans encore, notre initiative aurait été impossible." Ce vendredi 26 septembre, à Latina (région du Latium, au centre du pays), ils sont une quinzaine de maires et d'adjoints à la culture à se réunir dans une petite salle du siège de la province. Ils viennent d'Alghero, Aprilia, Pontinia, Sabaudia, Foggia... Ce qui les rassemble ? Un protocole d'accord qu'ils s'apprêtent à signer par lequel chacun s'engage à "valoriser le patrimoine architectural et environnemental des villes italiennes de fondation".

    Le terme "villes de fondation" désigne en Italie un projet urbain initié sur un territoire vierge ou presque. Les villes de Pienza (Toscane) ou de Sabbioneta (Lombardie) surgirent ainsi pendant la Renaissance. Mais celles qui font l'objet du protocole de Latina ont été fondées ou restructurées par Benito Mussolini (1883-1945) durant la période du Ventenio fascista, cette vingtaine d'années (1922-1943) durant lesquelles le Duce régna sur l'Italie.

    Ces villes sont à la fois la fierté et le calvaire de ces élus, de droite comme de gauche. Au nombre de 143, selon l'écrivain Giovanni Pennachi qui leur a consacré un livre (Viaggio per le città del Duce, éditions Laterza), elles traînent comme un boulet l'idée d'être la représentation architecturale de l'ordre : larges avenues qui mènent à la mairie, à l'église, à la caserne et à la "casa del fascio" (les maisons du fascisme).

    Mais les "città di fondazione" de la période fasciste sont aussi des exemples d'une architecture moderne, ambitieuse et à bien des égards utopiste, tentant de construire un pont entre la Rome antique et les apports du Bauhaus, enjambant la Renaissance et le Baroque, périodes décadentes pour le Duce. Simplification des lignes et de la grammaire architecturale de l'Antiquité, rationalisation des déplacements : "L'architecture rationaliste" fut aussi animée de bons sentiments.

    Installées pour la plupart sur des terres gagnées sur des marais asséchés (la bonification) ou prises aux latifundistes, ces villes furent colonisées par les habitants les plus pauvres de la Péninsule, venus pour beaucoup d'entre eux de Vénétie. Une simple superposition de la carte des zones de malaria dans les années 1920 et de celle de l'installation de ces cités suffit à comprendre que les "città di fondazione" furent aussi une réponse à un problème de santé publique et une tentative pour sortir l'Italie du sous-développement.

    Que faire alors de ce patrimoine ambigu ? L'abandonner aux nostalgiques des chemises noires ? L'enfouir dans les recoins de sa mauvaise conscience ? Pour Augusto di Lorenzo, adjoint à la culture d'Aprilia, une ville située à une soixantaine de kilomètres au sud de Rome, il s'agit de "donner des racines aux habitants en recherche d'identité". Le contexte est pourtant particulier. Car un vent révisionniste souffle sur l'Italie. Emmené par Gianni Alemanno, maire de Rome, ou Ignazio La Russa, ministre de la défense - tous deux membres du parti Alliance nationale -, ce mouvement vise à réhabiliter le fascisme en tentant de l'absoudre de ses pages les plus noires (les lois raciales).

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    Difficile dans ces conditions, pour les promoteurs de cette initiative, d'échapper à la question posée par l'historien d'art Giorgio Pellegrini dans la préface du catalogue d'une exposition à Latina, en 2005 : "Peut-on lire l'architecture des villes de fondation avec des yeux neufs, sans sentir le poids des tragédies qui se sont déroulées derrière les façades de chaque édifice ?", s'interrogeait-il avant d'inviter à dépasser les préjugés "contre ces villes, dites nouvelles et déjà mortes d'un syndrome idéologique".

    Les deux principaux rédacteurs de la Charte de Latina (qui ne fait pas une seule fois mention du nom de Mussolini), l'adjoint à l'urbanisme de Predappio (gauche), et l'assesseur à la culture de la province de Latina (droite), n'apportent pas les mêmes réponses. Pour le premier, Giorgio Frassineti, "l'histoire a condamné le fascisme. Ce dont il s'agit à présent, c'est de promouvoir un patrimoine architectural important, rien de plus".

    Plus ambigu, le second, Fabio Bianchi, explique que désormais "le regard sur le fascisme a changé et les conditions de sérénité sont réunies pour juger. Il n'y a pas eu que des moments noirs". Pour l'heure, chacun a décidé de faire cause commune et imagine déjà des cars de touristes se déversant dans les artères de sa ville à la découverte de ce patrimoine encombrant.

    Signe des temps. Aucune polémique n'a accompagné cette initiative. Le quotidien La Stampa a tenté de lancer un débat en donnant la parole à Antonio Pennacchi pour qui "les projets du fascisme étaient meilleurs que ceux de Massimiliano Fuksas", un architecte phare de l'Italie. Peine perdue. Interrogé par Le Monde, Fuksas n'a pas souscrit à la polémique : "Il n'y a pas de style fasciste, mais seulement une architecture moderne. On a confondu l'architecte et le fasciste. Ce mélange d'historicisme et de Bauhaus était le fait de gens cultivés."

     

    Philippe Ridet

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  • Alain de Benoist chez Frédéric Taddéï

    Alain de Benoist figurait, le jeudi 9 octobre parmi les invités de Frédéric Taddéï pour un débat sur la crise économique dans son émission « Ce soir ou jamais ». Vous pouvez visionner cette émission sur internet pendant quelques jours.
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  • L'art nouveau

     
    Les éditions Taschen republient le superbe ouvrage que Klaus-Jürgen Sembach a consacré à l'art nouveau.
     

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    "L'Art nouveau, dont l'apparition ne coïncide pas par hasard avec l'invention du cinéma, constitue sans nul doute la plus remarquable tentative de concilier les exigences de l'ère technique et l'aspiration éternelle à la beauté et à la pureté - ou encore de les mettre en concurrence.
    Sous le titre " L'Art nouveau ou l'Utopie de la Réconciliation ", le présent ouvrage ne se contente pas d'offrir un panorama du mouvement de réforme artistique du changement de siècle, il prend en compte les intérêts économiques et politiques qui ont initié, soutenu ou freiné cette évolution. Dans les parties " Mouvement ", " Agitation " et " Equilibre ", le phénomène historique n'est pas seulement présenté dans son ensemble, mais également dans ses colorations locales : aux centres principaux que sont Bruxelles, Nancy, Barcelone, Glasgow, Helsinki et Chicago vient s'ajouter un choix plus personnel de chapitres comme Munich, Darmstadt et Weimar.
    Pour finir, Vienne, présentée comme la ville où cette synthèse est parvenue à maturité, constitue un chapitre à part. Considérée dans le contexte qui vit leur plus grande activité, l'oeuvre des principaux artistes de l'Art nouveau est analysée à fond. De l'interpénétration entre l'architecture, la conception de meubles et les arts appliqués résulte ainsi l'image complexe des signes avant-coureurs d'un renouvellement de la vie pur l'art."
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  • Enracinement

    Un article publié dans le Figaro du 17 juillet 2008 :
    La famille la plus vieille du monde retrouvée à Göttingen
    Des ossements humains qui ont été trouvés dans cette région allemande datent de l'âge du bronze, mille ou deux mille avant notre ère.

    « Nos ancêtres les Gaulois » paraissent bien jeunes par rapport à la découverte préhistorique qui vient d'être consignée dans un musée à Bad Grund, dans la région de Göttingen, en Allemagne. Des ossements humains qui y ont été trouvés datent de l'âge du bronze, mille ou deux mille avant notre ère. Et, surtout, au moins deux de leurs descendants directs vivent encore dans les environs, la preuve pour ainsi dire généalogique ayant pu être établie grâce à la comparaison de traces d'ADN. « Drôle d'impression de le regarder au fond des yeux », sourit Uwe Lange. Le géomètre de 48 ans est l'un des deux dont la filiation a été prouvée. Face à lui, il y a l'effigie de son lointain devancier, à 100 ou 120 générations de distance.

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    Manfred Huchthausen

    « Je voudrais bien lui demander comment il s'appelle et ce qu'il a fait dans la vie. » De l'agriculture et de l'élevage, explique Ernst Probst, un expert de l'âge de bronze qui a relaté l'affaire. Des activités de subsistance agrémentées de polygamie, de sacrifices humains et de cannibalisme… L'aventure débute en 1980, lorsque l'on découvre cinq cavités inconnues dans la grotte de Lichtenstein, connue de longue date. Les travaux de fouille démarrent en 1993. L'archéologue local, Stefan Flindt, met au jour des parures en bronze, les restes d'un foyer et les ossements d'une quarantaine d'êtres humains. Susanne Hummel, anthropologue à l'université de Göttingen, prend la relève. Par un petit miracle, il existe encore des traces d'ADN identifiables, car la substance génétique des os est particulièrement bien préservée. Les squelettes sont peu ou prou ceux des membres d'une même famille. D'où l'idée de chercher des descendants dans la région. Sur quelque 300 échantillons de salive prélevés sur des habitants qui y vivent depuis au moins trois générations, deux correspondent. Uwe Lange et Manfred Huchthausen, un enseignant de 58 ans. Séparés par un kilomètre à vol d'oiseau, réunis par des ancêtres morts ici il y a 3 000 ans.

    Pierre Bocev

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