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Métapo infos - Page 1489

  • Qu'est-ce que la mondialisation ?...

    Vous pouvez regarder ci-dessous un entretien avec l'économiste hétérodoxe Frédéric Lordon, extrait du documentaire de Gilles Perret, Ma mondialisation,et conseillé avec brio par Fortune, le blog économique de Fdesouche.  Il explique ce qu'est concrètement la mondialisation dans le domaine économique... 

     

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  • Il court, il court le Bauhaus...

    Les éditions Les belles Lettres viennent de publier un essai de Tom Wolfe intitulé Il court, il court le Bauhaus, consacré au style architectural que Walter Gropius et ses émules ont propagé à travers le monde. Journaliste et écrivain, Tom Wolfe est aussi un romancier qui s'inscrit dans la tradition balzacienne avec Le bûcher des vanités (1987), Embuscade à Fort Bragg (1997), Un homme, un vrai (1998) ou Moi, Charlotte Simmons (2004). 

     

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    "Mon premier est un gratte-ciel. Mon deuxième est un grand ensemble. Mon troisième est une banque, ou une école, ou un bureau de poste. Mon tout se trouve à New York, Sarcelles, Rotterdam ou la Défense.

    C'est…le style international, à qui nous devons cubes de béton, façades en verre fumé et ces intérieurs beige-noir-blanc cassé à quoi semble se réduire l'architecture moderne.

    Comment en est-on arrivé là ? Pour Tom Wolfe, tout commence en Allemagne, aux lendemains de la Première guerre mondiale, avec le Bauhaus, qui regroupe les jeunes Turcs de la nouvelle architecture sous la direction de Walter Gropius. Leur devise : anéantir l'architecture bourgeoise. Marxistes, ils rêvent de balayer les décombres de la vieille Europe décadente, baroque et néo-classique, pour y édifier un monde rigoureux et abstrait, célébrant les noces de l'Art et de la Technologie.
    Chassés par la montée du nazisme, ils se réfugient aux États-Unis. Et c'est alors que se produit le miracle : subjuguée, la classe dirigeante américaine confia à un groupe de théoriciens le soin de définir son art officiel. Entre-temps, Le Corbusier en France et le groupe de Stijl en Hollande occupaient le terrain, propageant des idées analogues qui, formant un nouvel académisme, devaient inspirer le travail de trois générations d'architectes, d’un bout à l’autre de la planète.

    Oui, il court, il court le Bauhaus. Et nul ne sait où s’arrêtera l’invasion de ce style international, abstrait et incolore.
    Parce que la beauté est inséparable d’un certain art de vivre, Tom Wolfe s’attaque avec une férocité tonique à cette nouvelle scolastique, dénonçant ses dévots, ses clercs et ses dieux."

     

     

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  • Une humanité éclatée ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un article de Laurent Alexandre, publié dans le quotidien Le Monde et consacré aux fissures que font apparaître la paléontologie et la génétique dans le dogme rassurant de l'unité de l'espèce humaine...

     

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    La paléogénétique révèle une humanité éclatée

    Le séquençage de l'ADN ne concerne pas que les êtres vivants. Il est désormais possible de séquencer l'intégralité des chromosomes d'individus morts depuis bien longtemps et donc des espèces disparues. L'ADN se conserve près de cent mille ans à condition que l'environnement ne soit pas trop chaud et humide. A partir des quantités infimes d'ADN résiduel dans les squelettes, les généticiens peuvent reconstituer la totalité du génome grâce à la technique d'amplification qui permet de multiplier un grand nombre de fois les séquences. La paléogénétique, cette nouvelle science qui aurait semblé utopiste il y a seulement dix ans, clarifie à grande vitesse l'histoire de l'humanité. 

    Depuis cent mille ans, plusieurs espèces d'hommes ont disparu - Neandertal il y a moins de trente mille ans, Denisovan en Sibérie, l'homme de Flores en Indonésie . Le séquençage de Flores (Homo floresiensis) - homme de faible corpulence possédant un crâne (et donc un cerveau) très petit, vivant en Indonésie - a échoué à deux reprises tant l'ADN a été abîmé par le climat tropical de la zone de sépulture. Mais Neandertal et Denisovan ont été séquencés avec succès alors même que cette dernière espèce nous est connue uniquement par un fragment de phalange et deux molaires !

    La comparaison des génomes de Neandertal, de Denisovan et de l'homme moderne éclaire d'un jour nouveau notre histoire. On sait aujourd'hui que certains humains (notamment les Mélanésiens modernes) ont hérité d'environ 6 % d'ADN de Denisovan lors du passage de leurs ancêtres en Asie. Ce mélange génétique ne se retrouve pas chez les Européens ou les Africains. On sait aussi qu'il y a eu un métissage des Eurasiens avec Neandertal, qui se serait produit lors de la sortie d'Homo sapiens d'Afrique , il y a environ soixante-quinze mille ans. Son ampleur reste à préciser parce que le premier séquençage réalisé n'est pas assez précis : la technique utilisée en 2010 est moins performante que celle mise au point en 2012 pour séquencer Denisovan. 

    Autrement dit, certains groupes d'hommes vivant aujourd'hui sur Terre sont issus du métissage, il y a quelques dizaines de milliers d'années, après leur sortie d'Afrique, d'hommes modernes et d'hommes archaïques. Grâce au séquençage des ossements présents dans les armoires des paléoanthropologues, il est probable que nous découvrirons de nombreux autres métissages, peut-être même avec des hommes encore plus archaïques - par exemple des Homo erectus. Le séquençage des restes humains génère déjà des conflits politiques. Celui d'un Aborigène australien, par exemple, a été réalisé sans l'accord des représentants de ce peuple ; il a révélé que les Aborigènes constituaient un rameau particulier de l'espèce humaine. La conception - politiquement essentielle - d'une humanité unique est en train de voler en éclats. Plus préoccupant, certaines des séquences génétiques héritées du métissage avec des hommes archaïques concernent des gènes gouvernant l'organisation cérébrale et impliqués dans le fonctionnement des synapses neuronales. Le débat sur la notion de race, sur l'égalité entre elles, que l'on espérait à jamais enterré, pourrait resurgir . Les humanistes devront être vigilants et veiller à ce que ces troublantes découvertes paléogénétiques ne deviennent pas des arguments aux mains des idéologues racistes.

    Laurent Alexandre (Le Monde, 13 septembre 2012)

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  • Tour d'horizon... (32)

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    Au sommaire cette semaine :

    - dans Le Monde, l'avocat Michel Guénaire plaide pour un rapprochement de l'UMP et du Front national...

    Une refondation qui passe par l'intégration d'un FN dédiabolisé

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    - sur Valeurs actuelles, Alain Moyne-Bressan, député de l'Isère, propose de créer un territoire autonome  pour les Roms entre la Bulgarie et la Roumanie afin de tenter de stabiliser ces populations...

    Un territoire pour les Rom ?

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  • Derrière l'assassinat de l'ambassadeur américain à Benghazi...

    Sur son blog, Bernard Lugan, spécialiste des questions africaines, analyse les derniers événements de Libye, qui confirment pleinement les prévisions qu'il avait faites à la suite de la chute de Kadhafi... 

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    Derrière l'assassinat de l'ambassadeur américain à Benghazi

    Acteur plus qu’actif du renversement de Mouammar Kadhafi, Christopher Stevens, en déplacement à Benghazi, a été pris au piège dans les locaux du consulat de son pays. Au-delà de ce meurtre et de son prétexte pseudo religieux, quelle analyse pouvons-nous faire de la situation en Libye?

    Jusqu’à aujourd’hui, et à en croire les médias, la Libye était sur la voie de la normalisation : l’économie redémarrait avec la reprise des exportations de pétrole et de gaz et des institutions démocratiques se mettaient en place à la suite des élections législatives du 7 juillet 2012. Aveugles et sourds, les observateurs bêlèrent de bonheur quand ces dernières virent la défaite des fondamentalistes et la victoire de l’ Alliance des forces nationales (AFN) vite baptisée « libérale ».  
    Or, comme il fallait s’y attendre, ce calendrier démocratique très « européocentré » n’a évidemment pas permis de remettre le pays sur ses pieds et cela pour une simple raison qui est que la Libye n’existe plus.

    Le colonel Kadhafi avait réussi, au prix d’une dictature sévère, à imposer la stabilité intérieure dans un pays aujourd’hui menacé d’une fragmentation régionale (Tripolitaine-Cyrénaïque-Fezzan) doublée de fractures  interrégionales et religieuses.

    En  Tripolitaine deux grandes coalitions régionales s’opposent :

    1) A l’Ouest, l’AFN de Mahmoud Jibril a pour cœur la fraction tripolitaine des Warfalla, sa tribu qui, à elle seule, totalise 30% de la population. Ses alliés et partenaires se recrutent à Zenten [1] et parmi les tribus de l’ouest, dont les Berbères du jebel Néfusa et de Gahryan.

    2) A l’Est, la coalition islamo-Misrata est quant à elle puissamment soutenue par le Qatar. Le port de Misrata est aujourd’hui aux mains de ces milices gangsgtéro-fondamentalistes qui lynchèrent le colonel Kadhafi, tranchèrent les mains de son fils cadet avant de lui crever les yeux et de l’égorger. Ce furent ces « combattants de la liberté », ces « démocrates » chers à BHL, que le président Sarkozy ordonna aux commandos français de sauver quand les forces du colonel Kadhafi étaient sur le point de prendre la ville…Joli coup !

    En Cyrénaïque, où le 6 mars 2012, Ahmed Zubaïr al-Senoussi a été élu émir par les chefs des tribus, deux grandes forces s’opposent, les fédéralistes et les islamistes.

    L’irrédentisme de la Cyrénaïque est une donnée historique. Dans les années 1945-1950, quand l’ONU força la Grande-Bretagne, l’Italie et la France à accélérer le processus d’indépendance de la Libye,  les tribus de Cyrénaïque, réticentes à l’idée de la création d’un Etat libyen, n’acceptèrent l’union qu’à deux conditions :

    1) Que le chef de la confrérie sénoussiste, Idriss en devienne le chef. Il régna sous le nom d’Idriss I° de 1951 à 1969.
    2) Qu’une large autonomie soit reconnue à la Cyrénaïque.

    En 1969, dès sa prise de pouvoir, Mouammar Kadhafi abolit la monarchie et imposa la domination de la Tripolitaine, ce que la Cyrénaïque n’accepta jamais. C’est pourquoi la guerre civile qui allait le renverser y commença.

    Les islamistes qui ont soutenu la rébellion de la Cyrénaïque veulent maintenant « coiffer » les fédéralistes, mais ils ont en face d’eux d’autres musulmans. Un féroce combat oppose en effet les fondamentalistes qui n’ont pas de tradition locale aux membres des confréries soufies dont le poids régional est important. Le fief des islamistes radicaux est Derna où ils ont constitué un Emirat. Depuis plusieurs semaines, ils tentent de prendre le contrôle de Benghazi. L’attaque contre le consulat américain fait partie de leur stratégie.
    Qui va l’emporter ? Il est impossible de le dire. Actuellement les fondamentalistes de Cyrénaïque cherchent à s’appuyer sur les milices de Misrata lesquelles recherchent leur soutien contre celles de l’Ouest. Furieux de la défaite de ses protégés à Tripoli, le Qatar semble particulièrement actif dans cette opération.

    La question qui se pose désormais est de savoir si la Libye peut survivre comme Etat. Peu à peu y apparaît en effet une situation de guerres régionales, tribales, claniques, religieuses ; comme en Somalie. Elles pourraient être suivies d’un éclatement territorial, le pays étant alors découpé en « touches de piano » avec un port dans le prolongement des gisements d’hydrocarbures de l’intérieur.
    Désormais, l’alternative est simple : soit les nouvelles autorités mettent un terme au chaos - mais comment ? - et reconstruisent l’Etat sous une forme ou sous une autre, soit la Libye demeure ingouvernable. Dans ce cas,  les islamistes pourraient alors jouer une carte maîtresse, celle du modèle religieux transcendant les divisions afin de les coaguler dans un tout commun, l’Oumma.

    Ceux qui ont permis ce désastre avec ses prolongements dans toute la bande sahélienne (voir les numéros de l’Afrique Réelle consacrés à cette question), sont ceux qui ont décidé de s’immiscer dans la guerre civile libyenne, au premier rang desquels l’ancien président de la République française. Quant au malheureux ambassadeur américain, le moins que l’on puisse dire est que ses anciens protégés se sont montrés bien ingrats envers lui…

    Bernard Lugan (Blog officiel de Bernard Lugan, 12 septembre 2012)
     
    [1] Les miliciens de Zenten détiennent Seif al Islam, le fils du colonel Kadhafi.
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  • L'aigle foudroyé...

     « Alors, mesdames et messieurs, honneur aux vrais Américains ! Honneur à Powathan, le roi des Algonquins ! Honneur à Petite Tortue, chef des Indiens Miamis ! Honneur au Chef Joseph, le Nez-Percé, mort en déportation ! Honneur à Tecumseh, chef des Shawnees et fédérateur des tribus ! Honneur à Geronimo, mort en prison ! Honneur à Cochise, mort dans " sa réserve " ! Honneur à Chaudron Noir, le Cheyenne, sabré par les troupes de Custer à la Washita ! Honneur à Cheval Fou, dont le cour est enterré à Wounded Knee ! Honneur à Nuage Rouge ! Honneur à Taureau Assis ! »

    Alain de Benoist (Actes du XXVème colloque national du GRECE, Etats-Unis : danger !)

     

    Les éditions Nuage rouge ont publié récemment un ouvrage de l'historien américain Stanley C. Vestal, consacré au grand chef des Sioux, Sitting Bull, et intitulé L'aigle foudroyé. Le livre est préfacé par Daniel Dubois, qui prépare un Dictionnaire des Indiens de l'Amérique du Nord, à paraître aux éditions Robert Laffont, dans la collection Bouquins.

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    "Chef charismatique des Sioux hunkpapas, Sitting Bull, Ta-Tan'-Ka I-Yo-Ta'-Ke, reste dans nos mémoires comme un des chefs indiens les plus célèbres, le symbole et l'âme de la résistance indienne aux Etats-Unis. Des ouvrages qui leur sont consacrés celui-ci est l'un des premiers où le témoignage et l'avis des Indiens sont considérés avec la même attention et évalués avec autant de soin que les sources plus " conventionnelles ". Dès 1926, seuls les Sioux qui ont connu Sitting Bull, dont ses deux neveux One Bull et White Bull, ont pu donner à Stanley C. Vestal les moyens de finaliser correctement à leurs yeux cette biographie, la biographie mère, historique et de terrain, après laquelle d'autres, plus de " bureau " et " universitaire ", ont pu exister. Ce qui n'empêcha point parfois leurs auteurs de critiquer leur source d'inspiration. Les liens que noue Vestal avec One Bull sont si forts que le vieux chef l'adopte comme un fils ; quant à White Bull, sa capacité à raconter les événements, à parler de son oncle, son amitié et sa confiance envers Vestal contribuent de façon capitale à la réalisation du projet de biographie. Sitting Bull est né en 1831 dans une région qui deviendra le Dakota du Sud. En 1865, les Américains commencent à entendre parler de lui. Si Sitting Bull ne leur cherche pas spécialement querelle, il est vite contraint de prendre les armes contre eux face à leur hostilité et aux agressions qui mettent en péril le monde lakota et la vie des Sioux eux-mêmes. Chef de guerre, le Pouvoir habite Sitting Bull. Il est unanimement reconnu parmi les siens comme un chef traditionnel doté des pouvoirs d'un homme-médecine. Après 1868 et la Guerre de Red Cloud, Sitting Bull émerge de plus en plus comme le chef sioux que l'armée américaine aura à défier en priorité. De combats en combats, il mène, avec Crazy Horse, ses partis de guerre à la bataille de Little Big Horn le 25 juin 1876 où il anéantit le régiment du général George-Arsmtrong Custer. S'ensuivent la fuite au Canada puis le retour aux Etats-Unis où Sitting Bull est assassiné le 15 décembre 1890 dans la réserve de Standing Rock, Dakota du Nord. Cet assassinat précède le massacre de Wounded Knee où des centaines de Lakotas trouvent la mort dans les neiges du Dakota du Sud le 29 décembre 1890."

     

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