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Métapo infos - Page 1439

  • Onfray et le surhomme...

    "Or, on sait très bien que le jacobinisme persistant fait que la vérité est à Paris. Que ce soit dans la philosophie, la littérature, la peinture... Il y a dix personnes qui font la loi. Elles se connaissent, sont issues des mêmes écoles, leur logiciel est identique : Normale sup, PC, trotskisme, lacanisme, structuralisme, Derrida, Lévi-Strauss, Deleuze... pas touche ! Donc, si vous arrivez en disant autre chose, en n'étant redevable de rien, vous devenez une cible."


    L'essai de Michel Onfray intitulé La Construction du surhomme, qui constitue le septième tome de sa Contre-histoire de la philosophie, vient d'être rééditer au Livre de poche. Dans cette ouvrage, l'auteur aborde la pensée de Nietzsche et du philosophe français Jean-Marie Guyau, qu'il a largement contribué à faire redécouvrir...

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    "Ce volet de la Contre-histoire raconte le rôle tenu par le Grand Homme et son aspiration à la Vie Sublime au xixe siècle. Jean-Marie Guyau développe une philosophie vitaliste comme une machine de guerre contre la morale kantienne. Il défend la générosité, le risque, l’action, dans une oeuvre qui pourrait faire de lui un Nietzsche français. Penseur du républicanisme, il formule un hygiénisme, un racialisme, un natalisme, dangereusement parents de l’idéologie de Vichy à venir. La figure ontologique du « Surhomme » de Nietzsche n’est pas sans relation avec cette métaphysique. Nietzsche commence avec Schopenhauer et Wagner, continue avec un long moment épicurien et termine avec l’éloge d’un « Surhomme » ultra-caricaturé. Or, celui-ci nomme l’individu ayant compris que la volonté de puissance a les pleins pouvoirs, qu’il faut vouloir cette volonté qui nous veut, puis l’aimer pour accéder à une jubilation suprême. Une technique de sagesse à la portée de tous."

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  • Un entretien avec Robert Ménard...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien de Claude Chollet, président de l'Observatoire des journalistes et de l'information médiatique, avec Robert Ménard, qui après son exclusion de RTL et d'Itélé, anime maintenant le site Boulevard Voltaire.

     


    Les entretiens de l'Ojim : rencontre avec Robert... par OJIMTV

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  • La Grande Récession...

    Les éditions Gallimard publient dans leur collection de poche Folio La Grande Récession, un recueil de chroniques de Jean-Luc Gréau. Economiste, opposé au capitalisme mondialisé et favorable au protectionnisme, Jean-Luc Gréau est l'auteur de nombreux essais comme L'avenir du capitalisme (Gallimard, 2005) et La trahison des économistes (Gallimard, 2008). Par ailleurs, il anime aussi le site Manifeste pour un débat sur le libre-échange.

     

     

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    "Analyste au scalpel de la Grande Récession qui a germé à partir de 2005 en Occident pour se déployer avec force à compter de 2008, Jean-Luc Gréau a très tôt mis en relief, malgré l’aveuglement de la plupart des économistes, la gravité «systémique» de la crise financière de 2007 et 2008, centrée sur le marché de la dette privée américaine. Il a dénoncé le leurre d’un rétablissement définitif de l’Occident après le rebond de 2009 et définit la crise européenne depuis l’hiver 2010 comme ayant sa source non pas dans la défaillance des pays les plus fragiles ou les plus irresponsables, mais dans le credo d’une concurrence illimitée, que nulle autre puissance dans le monde n’a fait sien à ce jour. Il a indiqué comment la France est acculée à une politique de survie, sous la menace d’une double faillite des banques et des États en Europe.
    L’expérience néolibérale n’est pas, comme on le clame souvent, une déréglementation aveugle, mais une organisation nouvelle, ancrée au premier rang sur les banques centrales indépendantes et les agences de notation, qui a libéré les économies de toute réglementation, contraint l’État à un retrait stratégique et organisé la prise en charge des marchés par les institutions de marché. C’est de ce pouvoir, dissimulé dans les infrastructures financières occidentales et d’autant plus difficile à atteindre qu’il se présente comme un fait de la nature, que l'économie mondiale paie l’échec."

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  • Le goût et la vitesse...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue de Romaric Sangars, cueilli sur Causeur et consacré à la question du goût. Romaric Sangars anime avec Olivier Maulin le Cercle cosaque qui se réunit une fois par mois à Paris.

     

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    Le goût et la vitesse

    Le mois dernier se déroula, paraît-il, la « semaine du goût ». Au delà du fait que ce genre d’éphémérides modernes a quelque chose de ridicule et que celle-ci me semble ignominieusement discriminatoire à l’encontre des quatre sens restants, cet événement exprime néanmoins un fait pertinent : c’est que notre époque finit par réaliser qu’elle a tout affadi. Et pas seulement la saveur des pêches, laquelle n’est qu’un symptôme parmi d’autres, mais des sentiments les plus élevés jusqu’aux sensations les plus simples. Ainsi l’homme contemporain fait-il souvent songer à un patient en post-coma amnésique auquel il faut rapprendre chaque évidence.

    Même si la saveur d’une pêche n’est qu’un détail d’un problème infiniment plus ample, les choses concrètes, aussi triviales soient-elles, sont toujours le signe de réalités profondes. Si nous avons perdu le sens du goût véritable, c’est que nos palais ont d’abord été gavés de merde. Et s’ils ont été gavés de merde, c’est tant pour des raisons de gauche – égalitarisme -, que de droite – capitalisme -, c’est parce qu’on a voulu que tout le monde puisse toujours, à moindre frais et sans effort et au bénéfice de grandes entreprises : bouffer des pêches. Résultat : les pêches n’ont plus de goût.

    Ce sur quoi je veux insister, c’est que l’absolue disponibilité de tout pour tous est un fantasme mortifère, parce qu’on abroge les choses au passage. Derrière chaque organe physique, il y a un organe intérieur, et ce qui donne du goût aux choses, c’est leur sens. Or le sens est une question de trajectoire. Un verbe entre le sujet et l’objet qui permet de former une phrase. La dictature de l’immédiat (induite par la consommation de masse) éliminant tout élan, tout effort et tout lien entre le sujet et l’objet, abolit la substance même de l’objet. Or substance, sens, saveur : c’est tout un. Le sujet nourri de telle sorte finit quant à lui – ne serait-ce que mentalement -, impotent, obèse et vide.

    Ce qui fait sens, c’est l’histoire qu’écrit une rencontre entre le sujet et l’objet. Ce peut-être, par exemple, la rencontre amoureuse, et le succès des « sites de rencontres » préfigure simplement un autre affadissement radical  Ce peut-être, encore une fois, le goût de la pêche. Le sens de ce dernier relève de son territoire d’origine, la personne l’ayant vue mûrir, toute l’atmosphère saisonnière à laquelle elle appartient, le respect du cycle, l’envie véritable et non le caprice indécis du consommateur inondé par un raz-de-marée de propositions.

    « I want it all and I want it now ! », ce refrain débile de Queen est le « Sieg heil ! » sucré de cette dictature de l’immédiat. On notera surtout que l’auteur d’une telle phrase ne sait ni ce qu’il veut précisément (de « tout » à « rien », il n’y a souvent pas grand chose), ni se donner les moyens de l’atteindre et souffrir la patience nécessaire pour cela.

    Remarquez que cette dictature de l’immédiat, cette passion inférieure pour la facilité, est également partagée par nos frères djihadistes, lesquels manifestent souvent le pur revers du monde occidental plutôt qu’un parti fondamentalement opposé. Leur « spiritualité » n’implique pas la belle science des derviches tourneurs ou dix ans de jeûne au désert, non, aller au Paradis est devenu pour eux aussi simple que de prendre un vol intérieur aux States.

    Ce n’est pas pour autant que je donnerai ici dans un quelconque « éloge de la lenteur ». Le goût de la vitesse me paraît infiniment respectable. Le problème ne réside pas dans la rapidité à laquelle s’effectue le parcours, le problème c’est l’abrogation de toute trajectoire.

    En attendant, je demeure partisan du coup de foudre comme de la guerre-éclair.

    Romaric Sangars (Causeur, 17 novembre 2012)

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  • La Brigade chimérique...

    Les éditions L'Atalante viennent de rééditer en un volume La Brigade chimérique, une superbe bande-dessinée scénarisée par Serge Lehman et Fabrice Colin, dessinée par Gess et colorisée par Céline Bessonneau. Au travers de ce livre Serge Lehman poursuit son oeuvre de réanimation d'une part de l'imaginaire européen...

     

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    "La Brigade chimérique rend hommage à une saga de science-fiction oubliée, parue en France entre les deux guerres sous la signature de George Spad, L’Homme chimérique (éditions Louis Querelle). C’est une oeuvre grave qui témoigne du traumatisme que la Grande Guerre a infligé à l’imaginaire européen. Cette saga, amorcée en 1919, s’apprêtait à prendre une direction fascinante lorsqu’elle fut interrompue sans explication en 1934.
    Soixante-treize ans plus tard, La Brigade reprend et prolonge ce tournant – pour le plaisir bien sûr, mais aussi parce que derrière lui se trouve peut-être la solution d’une des grandes énigmes de l’histoire du vingtième siècle : pourquoi n’y a-t-il plus de superhéros en Europe ?
    Le scénario de Serge Lehman et de Fabrice Colin, inscrit dans la tradition des feuilletonistes de l’entre-deuxguerres, a trouvé avec Gess un metteur en scène magnifiquement inspiré, créateur d’un univers graphique dans la lignée du Bauhaus et de l’expressionnisme allemand, et basé sur un énorme travail de documentation, costumes, décors, objets, etc.
    La Brigade chimérique est plus qu’une simple fiction. C’est une plongée archéologique au coeur de l’imaginaire mutilé de l’Europe. Une tentative pour reconstituer ce qui nous est arrivé il y a soixante-dix ans – pour comprendre comment nous avons perdu le pouvoir homérique d’exprimer nos valeurs sous la forme d’une mythologie.
    Avec, peut-être, l’espoir que cette confrontation aidera à renouer le lien rompu."

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  • En finir avec l'islamocentrisme ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien avec Laurent Ozon qui dénonce la focalisation du débat sur la question de l'islam et l'oubli de la question essentielle et première de l'immigration. Une contribution intéressante à un débat important...

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