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Métapo infos - Page 1443

  • A droite et à gauche... (3)

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    "L'homme social ne va pas sans une part maudite, sans le prélèvement opéré par le Minotaure collectif sur les jouissances individuelles. Pour le dire autrement, une société a besoin pour survivre de se donner des objectifs collectifs et, pour être aimée, de s'appuyer sur les sacrifices qu'on lui consent. En un mot, le nihilisme petit-bourgeois qui se cache derrière les objectifs grotesques du tueur norvégien, c'est la philosophie individualiste poussée à ses dernières conséquences."

    Jacques Julliard, « La part du Minotaure », (Marianne, été 2011)

      

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    "Si tous les métèques voulaient tous une blonde à gros seins, un 4x4, un gros frigidaire, un écran large à plasma, une connexion Internet Wifi, alors les États-Unis avaient gagné, car tout ça, ces gadgets qui améliorent la vie, c'étaient eux. Rien qu'eux. En les copiant, en les imitant, on devenait comme eux. On partageait les mêmes conforts, les mêmes soucis, les mêmes pannes. On finissait par adopter leurs idées sans s'en apercevoir. Le confort, mes frères et mes sœurs, est subversif. La télévision est un préservatif, le canapé une arme anti-émeute."

    Jean-Luc Marret, Guerre totale (L'Éditeur, 2011)

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    "Hélène aimait les étrangers, ce qui n'était pas elle, la différence, l'Autre.

    Elle s'en était fait une espèce de religion, bien à l'abri dans son quartier chic parisien, protégé par la caméra couleur qui filmait la rue devant son loft et sa porte blindée, design scandinave. Elle aimait les étrangers mais pas dans son quartier. Elle participait aux fêtes officielles, soutenait les sans-papiers, employait au black une femme de ménage ivoirienne – son principal lien avec l'Afrique, et voyageait dans le Sud, comme on allait jadis à l'Église – pétrie de recueillement, l'âme sensible ; elle se sentait coupable de tout.

    Coupable de la colonisation, de la faim dans le monde, du racisme. De tout. Dans le souk, un homme l'approcha et lui parla. Il avait un beau sourire. Des dents blanches. Il sentait bon le Sud. Il n'était pas comme les parisiens un peu grisâtres et efféminés.

    C'était un vrai homme. Ils couchèrent ensemble. Elle se donna au Sud, tenta quelques caresses osées qui confortèrent les fantasmes de l'homme sur les Occidentales, ces putes. Il éjacula vite et bien. Trop vite, peut-être. Puis, il la donna à ses amis, qui la baisèrent, sodomisèrent, corps contraints, chairs tordues, possessions. Puis, ils la donnèrent à l'Armée islamique de Libération, qui exigea une rançon. Elle fut décapitée dans une décharge, au milieu d'enfants qui cherchaient à bouffer."

    Jean-Luc Marret, Guerre totale (L'Éditeur, 2011)

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    "Une société est un éparpillement de mémoires, un amoncellement de poches à rancune et de comptes à régler ; un peuple est une histoire longue, ou plus exactement l'unité de cette histoire. Les deux coexistent, bon an mal an, et il n'est pas bon que l'un chasse l'autre. Le peuple sans société devient une mystification et la société sans peuple, un capharnaüm. Or à force d'encenser la diversité, les identités et les « nouveaux mouvements sociaux », on exalte le social au point de découper le corps du peuple à la tronçonneuse, en Landru électoraliste et arithméticien."

    Régis Debray, Rêveries de gauche (Flammarion, 2012)

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    "On a beaucoup dit en France que le Parti communiste était le principal parti de la Résistance. Moi, j'ai vu le Parti communiste détruire des foyers de résistance parce qu'ils n'étaient pas communistes. En mars 1944, j'ai vu, dans notre région, un maquis communiste détruire et tuer tous les membres d'un maquis gaulliste, simplement parce qu'ils étaient gaullistes."

    Jacques Ellul, Ellul par lui-même – Entretiens avec Willem H. Vanderburg (1979)

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    "Vais-je peiner Jahid en lui disant que je n'ai jamais pu supporter le rap, avec ses révoltes conformes. Ce sont de faux méchants et de vrais cons, démagos, rebelles pour show-biz... c'est de la variétoche sauce pseudo-voyou, du mainstream cuisiné en superradical, bientôt il y aura une rap Academy. Au moins l'autre ne triche pas . Ils font les marioles avec leur vocabulaire violent, mais ils sont dans un créneau d'assistante sociale. Ils sont forts pour organiser des combats de pitbulls dans des caves mais ils se chient dessus à l'idée de ne pas passer sur Skyrock. On connaît le système. La radio s'enrichit sans état d'âme en passant des disques « radicaux », et les groupes formatent leurs disques en fonction de leurs possibles passages. La culture rap, des brutes en short avec des chaînes en or et des voitures attrape-meufs, c'est la culture de la possession des signes extérieurs de richesse... sur une musique inexistante, toujours le même discours. Un univers de menaces, morsures, armes à feu, gangsters, bastons, baskets, ghetto-blasters, gangs, crans, crew, machos, beuh, DJ, platines, scratch, radio, radiateur, clans, clous, thune, Nike, nique, playlist, hip-hop..."

    Marc-Edouard Nabe, L'homme qui arrêta d'écrire (2010)

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    Le récent accueil, empressé et quelque peu servile, de Benjamin Netanyaou par François Hollande me refait penser à ces deux citations tirées d'une lecture estivale de Marianne (4 au 10 août 2012) :

    «Les immigrés volent, les immigrés violent, les immigrés propagent le SIDA et la tuberculose. » Elie Yishaï, ministre de l'Intérieur d'Israël

    « L'immigration est un danger stratégique menaçant le caractère juif et démocratique de l'État d'Israël. » Benjamin Netanayou, premier ministre d'Israël

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    La démocratie dans une civilisation industrielle complexe est une plaisanterie – puisque ça ne signifie rien d'autre que la concentration de toutes les ressources entre les mains de quelques ploutocrates doués et le gouvernement souterrain par ce groupe sous des formes extérieures de démocratie

     

    Lovecraft, Lettre à Miss E. Toldridge du 25 juillet 1931

     

     

     

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    Le général De Gaulle disait : « La dégradation de l'État entraine infailliblement la perte de l'indépendance ». La perte de l'indépendance, pour un peuple, c'est la perte de son identité. Or, un peuple, c'est un tout. Un ensemble clairement situé, un perpétuel devenir, mais qui ne se transforme qu'en restant lui-même. Un peuple se grandit en se donnant une forme, et en cherchant pour cette forme à se donner un destin. Mais, il n'y a pas de forme sans institutions, pas de forme sans Etat. L'Etat, c'est le moyen pour un peuple de se donner un rythme. Et c'est vrai que le rythme crée du sens, que la forme crée du contenu.

    Alain de Benoist, « Nostalgie du futur » (Le Figaro-dimanche, 24-25 décembre 1977)  

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  • Le parti socialiste et l'illusion comique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue décapant de Claude Bourrinet , cueilli sur Voxnr et consacré à la politique menée par le gouvernement socialiste. Sans commentaire...

     

     

     


    Le parti socialiste et l'Illusion comique

    C’est dommage que le système libéral, encouragé par la bêtise utilitariste (gage, soi disant, d’efficacité économique) et le délire nihiliste des pédagogues, détruise avec une ténacité de barbare la culture littéraire de notre pays. Et pour cause : elle est une mine d’or. Prenez par exemple le chef d’œuvre baroque de notre bon vieux Corneille, L’Illusion comique. Notez que « comique » signifie, ici, « théâtrale ». Eh bien, n’y trouvons-nous pas tous les ressorts de l’enfumage politicien contemporain ? Résumons : un pauvre père, Pridamant, un peu trop exigeant avec son fils, Clindor, (ce peut être, au fond, le peuple vis-à-vis de ses représentants légitimes), souffrant de sa fugue (les années mitterrandiennes, peut-être), court à sa recherche, et consulte un devin, Alcandre (nous en sommes tous là, à tirer les cartes !). Par un sortilège, celui-ci, dans sa grotte (sans doute est-on là en plein dans la société du spectacle), fait défiler la vie du rejeton ingrat, qui, après des tours picaresques – et immoraux – s’attache à tromper son monde – en l’occurrence un matamore et des demoiselles. Le temps s’accélérant (nous sommes tous, dans la postmodernité, prisonniers de Chronos), un épisode particulièrement tragique, hautement théâtral, de vengeance et de jalousie, entraîne la mort violente de Clindor. Mais, ô miracle de l’illusion dévoilée ! ce n’était là que jeu : les comédiens, finalement, se partagent la recette. C’est le tableau de clôture, accompagné d’un éloge enthousiaste de la fausseté vraie de la comédie, anticipation de l’art étatique de tromper pompeusement, que Richelieu inaugure alors, que Louis le Grand illustrera, et que nos nains actuels déconsidèrent, comme des cuisiniers de cantine humilient la maestria des Grands chefs de notre gastronomie. 

    Cet apologue vaut une analyse. La gauche, désormais introuvable, se révèle ce qu’elle fut toujours : une gestionnaire de l’épicerie libérale, un histrion hâbleur et impudent, un escroc sans scrupule. 

    Il fallut bien un peu plus d’un siècle pour que le roi fût nu. Il faut lire Le Complexe d’Orphée, de Jean-Claude Michéa, pour suivre les linéaments d’une trahison programmée, depuis que le socialisme populaire devint la « gauche », cette aile occupant une place dans l’éventail politique de la république bourgeoise, embourgeoisée, une place assise, évidemment. L’affaire Dreyfus ne fut pas perdue pour tout le monde…

    Et maintenant ?

    Maintenant, à part quelques blagues sans conviction, comme l’affirmation par Ayrault que les mesures prises sont bien de gauche, premier ministre au demeurant véritable Gaston la Gaffe de la république, on ne se donne même plus la peine d’enfumer le poisson qu’on a pris dans les filets. Pourquoi perdre du temps à ressusciter les mânes de Jaurès et de Blum (sans parler de Marx !) ? Les réformes libérales s’enchaînent au pas de charge ! 

    Ainsi du vote du Traité de stabilité européenne, avec sa fameuse « règle d’or » de 0,5% de déficit du budget, visant à asseoir et à conforter une politique monétaire favorable aux banques. Seuls 20 députés socialistes, sur 264 pour, ont voté contre. Ce qui donne la mesure de l’engagement à « gauche » d’un mouvement qui a l’outrecuidance de se dire encore « socialiste ». De Gaulle disait déjà, en son temps, qu’il n’aimait pas les socialistes, « parce qu’ils n’étaient pas socialistes ». Voilà qui est dit. Du reste, il n’est qu’à observer quelques secondes les Fabius, les Moscovici, les Ayrault, les Hollande et consort pour voir tout de suite que ces gens-là sont plus acoquinés avec les bobos friqués des centres-villes, amateurs de mariages gay, de placements rentables, de trafics d’œuvres d’art, d’appartements au Qatar, de nomadisme doré, quitte à octroyer le droit de vote à des « étrangers » avec lesquels ils n’ont de commerce, épisodiquement, que devant les caméras, qu’avec les huit millions de pauvres que compte notre pays, sans compter les chômeurs qui s’accumulent comme les cadavres d’une guerre économique mondiale que les peuples n’ont pas voulue…

    Plus grave, ou plus cocasse : à l’arrogance des riches, ils ajoutent le mépris pour leur propre parole. Il est vrai qu’il s’agissait d’élections, et tout le monde sait que cette foire d’empoigne n’est qu’un piège à gogos. Hélas ! le peuple est bien naïf ! Que n’est-il plus méchant ! Bref, que disaient donc les porte-paroles de la gauche avant les présidentielles et les législatives ? Que ce traité appelé plaisamment « Traité Merkozy », dénoncé à juste raison comme étant antipopulaire, et gravant dans le marbre la pérennité d’une politique ultralibérale, sans marge d’autonomie politique et économique, devait être condamné sans rémission. Or, qu’advient-il ? On le vote en catimini, juste d’ailleurs au moment où le matamore Valls agite sa police contre un prétendu danger terroriste, histoire d’accaparer une attention publique médusée. Bien sûr, jamais il n’est question, au sujet de cette décision qui engage le destin de la nation, comme d’ailleurs celles du grotesque « mariage pour tous » ou du droit de vote aux étrangers, d’un appel au peuple, d’un référendum. Pensez-donc ! Ces abrutis pourraient bien voter contre le progrès ! Il est pathétique de voir ces personnages ravalés aux rangs de commis de la Phynance sauter comme des cabris quand il s’agit de « sujets de société », cheval de bataille de la « gauche californienne » et du groupe de réflexion, aussi nocif que traître, Terra nova. Il faut dire que la gauche, comme le montre bien Jean-Claude Michéa, c’est le mouvement. Il faut que ça bouge, et les déhanchements font oublier palinodies et capitulations. Partout où il y a obstacle, il y a archaïsme, réflexes réactionnaires. On fonce tête baissée dans le grand océan sans limite du fric et du n’importe quoi. Et on fait ses petites affaires...

    Du n’importe quoi ? Pas tout à fait. En tout cas pas pour tout le monde. Le rapport Gallois est encore une preuve que l’on peut détruire la société, assommer le peuple, mais se montrer « responsable ». Quelles sont les mesures adoptées ? En gros, sous le prétexte rigolo de rendre plus « lisibles » les taux de TVA, on augmente cette dernière, et on décrète un crédit d’impôt de 20 milliards d’euros au profit des entreprises, avec basculement du financement sur les ménages, qui vont subir une baisse de pouvoir d’achat. Ce crédit va être en effet alimenté pour un tiers par la hausse de la TVA (notons que 10% des plus pauvres consacrent 8% de leurs revenus au paiement de la TVA, contre 3% pour les 10% les plus riches, ce qui a toujours été considéré par la gauche comme une injustice sociale), le reste par une hausse de la CSG, par une hausse de l’impôt sur le revenu (à cause du gel du barème d’ajustement par rapport à l’inflation, ce qui va toucher, contrairement à ce qui a été dit, la moitié des contribuables), et une réduction drastique des dépenses publiques (avec, en sus, des mesures inspirées du rapport Attali, comme la réforme du marché du travail, une série de déréglementations, la flexibilité de l’emploi etc., comme si cette organisation de l’économie avait empêché la crise aux USA et en Grande Bretagne, pays radicaux en la matière !). Soit, clairement, une politique de droite. Ce qu’ont fait comprendre le MEDEF, l’UMP et l’UDI, au grand dam d’un Mélanchon qui ne sait que s’indigner et réclamer que les riches rendent gorge. Rien de plus cruel que de rappeler les déclarations d’avant élection ! Nicole Briq, par exemple, ministre actuelle du commerce extérieur, s’insurgeait contre la « TVA sociale », parce que les « entreprises pourr[aient] même profiter de la diminution du coût du travail pour reconstituer leurs marges ou les consolider » (autrement dit, engraisser les actionnaires, ce qui ne manquera pas d’arriver). Elle ironisait aussi en attaquant l’idée, émise par Valérie Pècresse, que cette TVA sociale créerait 100 000 emplois : « On ne sait pas d’où ils sortent ».Maintenant, ce ne sont pas « 100 000 emplois qui sont promis, mais « des centaines de milliers d’emplois » (dixit Moscovici). Et pourquoi pas des millions ? Plus c’est gros, plus ça passe !

    Mélenchon a donc raison sur ce point : « On a gardé la politique de Sarkozy ». « Imaginez, ajoute-t-il, la tête qu’on fait maintenant quand on découvre qu’on s’est débarrassé de l’homme mais qu’on a gardé la politique ! ». Peut-être aurait-il fallu y penser avant. Et sans doute aussi faudrait-il faire un effort supplémentaire de réflexion, pour être républicain, et se demander s’il suffirait de ponctionner les riches. Jamais, et pour cause !, l’idée ne germerait, chez ce crypto-trotskiste, que le mal vient de la mondialisation , du libre-échange absolu, de la concurrence déloyale de la part de pays qui pratiquent le dumping social et écologique, de la masse incontrôlé d’immigrés qui tirent les salaires vers le bas, et de l’abandon de notre indépendance. La notion de relocalisation, chez un Montebourg, a fait aussi son temps, manifestement. Il faut bien vivre ! Du moins au gouvernement… Et Gilles Carrez, Président de la commission des finances à l’Assemblée nationale, d’enfoncer le clou (qui crucifie) : les socialistes se sont « ralliés à l’idée de la TVA anti-délocalisation ».

    « Anti-délocalisation » ? a voir ! Parce que les autres pays vont aussi prendre des mesures ultralibérales drastiques, il n’est pas dit que celles concoctées par le gouvernement « français » soient efficaces. Et comment faire concurrence à des pays où le salaire moyen est de 200 euros ? Pourquoi ne pas se demander s'il n’est pas absurde que notre balance commerciale soit aussi déficitaire, du fait des importations massives et à bas prix organisée par… nos propres entreprises délocalisées dans les pays dits « émergents » ? Comment mener une politique économique efficiente avec un euro aussi fort, que nous ne maîtrisons pas ? Comment sortir du piège tendu par les marchés financiers qui jouent impunément avec le sort de populations entières, via leurs officines de notation ? Tant que nos gouvernements accepteront ces diktats, nous resterons dans une impasse.

    Et s’il n’y avait que l’économie ! Comment un militant de base socialiste, s’il en reste (car les partis de gouvernement ne sont guère peuplés que de notables, de gens qui ont intérêt à rester près du bol de soupe), comment donc un hypothétique Candide de « gauche » peut-il souffrir que notre armée soit sous commandement américain, que notre diplomatie s’aligne sans barguigner sur celle de l’empire yankee, que nous ayons mené une guerre indigne contre la Libye indépendante, provoquant 160 000 morts, des civils, des femmes, des enfants, des destructions innombrables, que nous soutenions et financions des djihadistes, des terroristes islamistes, contre un Etat laïc et légitime en Syrie, que la rhétorique déclamatoire, hypocrite, mensongère, soit la même que sous Sarkozy, que nous nous en prenions à des pays indépendants, comme l’Iran, qui a le droit de se doter de l’énergie nucléaire, comme nous l’avons fait sous le Général de Gaulle, ou comme la Russie, nation proche de notre cœur, qui a sacrifié 20 000 000 de ses fils contre l’ogre nazi… ? Comment un esprit généreux peut-il tolérer que notre pays, avec les gouvernements européens, soutienne un Etat manifestement racialiste (cette « grande démocratie »), se réclamant de la judéité (comme si nous nous revendiquions de l’aryanisme !), pratiquant l’apartheid, agressif, intolérant, préparant ouvertement une guerre « préventive », menaçant, avec ses dizaines d’ogives nucléaires, la paix mondiale ? Comment, après avoir hurlé contre l’entrée, en 2000, de Jörg Haider dans le gouvernement autrichien, et avoir boycotté ce pays européen, rester coi devant l’accord entre le Likoud et le parti Israel-Beiteinou, entre le leader de la droite dure Netanyahu et l’extrémiste Lieberman, tous deux se réjouissant ouvertement des assassinats ciblés commis contre des Palestiniens, et encourageant une politique de colonisation des terres occupées, injustice pourtant criante.

    Drôles de socialistes !

    Claude Bourrinet (Voxnr, 7 novembre 2012)

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  • Touche pas à mon sexe !...

    Les éditions Jean-Claude Gawsewitch viennent de publier, dans leur collection "Coup de gueule", un essai de Gérard Zwang intitulé Touche pas à mon sexe ! - Cette féminité qu'on assassine. Chirurgien-urologue, Gérard Zwang, bien connu des lecteurs des revues Eléments et Nouvelle Ecole, est l'auteur de nombreux ouvrages de sexologie, mais aussi de musique, et possède d'indéniables talents de polémiste...  

     

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    Près de 45 ans après son fameux Le Sexe de la femme qui avait provoqué une énorme sensation et une quasi unanimité d'éloges venus des deux sexes (jusque chez les féministes les moins complaisantes), Gérard Zwang reprend sa plume pour dénoncer les outrages, petits ou grands, à l’encontre du sexe de la femme. Dans un style flamboyant, avec une grande culture et une passion communicative, le chirurgien qui ne cache pas son amour de l’anatomie féminine part en croisade contre les exciseurs, mutilateurs et autres massacreurs qui s’en prennent aux « merveilles de la nature féminine ». Assurément polémique et souvent drôle, Touche pas à mon sexe ! passe ainsi en revue, du réversible quotidien au tragique irrémédiable, tout ce que l’on a commis, tout ce que l’on commet encore à l’encontre du sexe des femmes. De l’épilation à l’excision, en passant par les diverses « rectifications esthétiques », Gérard Zwang dresse un réquisitoire jubilatoire contre les agressions morales, culturelles ou plastiques faites aux sexe des femmes, le plus souvent pour satisfaire des principes misogynes. Pour en finir avec la répression de la sexualité féminine ! Contre la standardisation de l’intime !

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  • Elections présidentielles américaines et politique étrangère...

    Sur Realpolitik.tv,  Hervé Juvin , auteur de l'essai intitulé Le renversement du monde (Gallimard, 2010), nous livre une excellente analyse de l'influence très relative des élections présidentielles sur la politique étrangère des Etats-Unis.

     


    Élection présidentielle et politique étrangère... par realpolitiktv

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  • Une société du hold-up ?...

    "Avec les hold-up financiers, l’on assiste à une inversion totale de polarité. En l’espèce, ce n’est plus un citoyen qui braque une banque, mais la banque qui braque l’ensemble des citoyens. Et, alors que le hold-up traditionnel était illégal, et pouvait être à certains égards - et c’est ainsi que le présente le cinéma - légitime, le hold-up des financiers en est la parfaite image inversée. Totalement légal - puisque ce sont les acteurs du système financier qui édictent leurs propres règles sous le regard approbateur de l’Etat - mais illégitime, car les seuls à en payer le prix sont les citoyens. Si le braqueur à l’ancienne était hors la loi, les braqueurs de la finance sont confortablement installés au-dessus des lois. Cyniques et iniques, favorisant leur caste, les banques se comportent en Robin des Bois à rebours : elles volent les pauvres pour donner aux riches." 


    Les éditions Mille et une nuits viennent de publier un essai de Paul Vacca intitulé La société du hold-up. Philosophe de formation, Paul vacca est scénariste et essayiste.

     

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    "Le hold-up, forme illégale d’appropriation apparue aux États-Unis au lendemain de l’Indépendance, raconte depuis deux siècles notre société capitaliste.
    Autrefois, en marge, magnifié par le cinéma – aux temps héroïques des ennemis publics nº 1 et des « casses du siècle » –, il se posait en défi au capitalisme, refusant ses règles. 
    Aujourd’hui, c’est au cœur même de la machine capitaliste que le hold-up prospère : dans les banques où les « déréglementeurs » engrangent profits par millions ; dans les entreprises, où les adeptes de la disruption braquent les marchés pour se constituer en monopoles, à l’instar d’Apple, de Google ou de Facebook ; ou dans l’industrie du spectacle et de l’information qui se repaît de blockbusters et de buzz… Devenu paradigme absolu, il tend à régir notre société mondialisée où tout se vit dans l’immédiateté. Désormais chacun rêve de « faire son coup » pour se mettre à l’abri de la précarité…
    Paul Vacca explore avec originalité cette histoire jalonnée de faits divers, de films et de crises et décrypte, exemples à l’appui, la montée inexorable de la logique de hold-up dans notre société."

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  • Vers la guerre civile ?...

    Tous les observateurs sérieux le sentent : la colère monte dans notre pays. Nous reproduisons ci-dessous un éditorial de Robert Ménard pour Boulevard Voltaire qui traduit bien le climat actuel...

     

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    Vers la guerre civile ?

    Deux récents « faits divers » pourraient bien, a posteriori, apparaître comme les prémices d’une guerre civile. Rappelez-vous, il y a quelques semaines, à Marseille, des heurts opposaient des Maghrébins de la cité des Créneaux, dans les quartiers Nord de la cité phocéenne, à des Roms venus installer leur campement près de chez eux. Les premiers avaient pris le dessus.

    Le 27 octobre dernier, dans les rues de Hellemmes, en banlieue de Lille, une grosse centaine d’habitants a pris en chasse le maire de la ville, bien décidée à lui dire son fait après l’ouverture d’un village d’insertion pour Roms.L’édile a dû prendre la fuite.

    J’en suis persuadé, ce n’est qu’un début. Ces réflexes d’autodéfense sociale vont se multiplier tant le peuple se sent abandonné par les élus, ignoré par les médias, méprisé par les élites. Et convaincu, dorénavant, qu’il devra assurer lui-même sa tranquillité et son avenir. Pour son bien mais au risque de faire voler en éclats un ordre social qui ressemble de plus en plus, sous les coups de boutoir du laisser-aller prôné par les partis qui se partagent à tour de rôle le pouvoir, à un désordre social dont ce même peuple est le premier à faire les frais.

    D’ici peu, le vote pour le Front national apparaîtra comme une réponse posée, réfléchie et républicaine — n’en déplaise à certains — à l’exaspération, au ras-le-bol du plus grand nombre face à la poursuite d’une immigration dont ils ne veulent plus. Aussi, on est en droit de s’interroger : ne joue-t-on pas avec le feu quand on fait tout pour réduire, marginaliser la représentation du parti de Marine Le Pen dans les différentes assemblées… alors que, selon les enquêtes d’opinion les plus sérieuses, près de 40% des Français se sentent proches du FN ? Il serait même le premier parti en termes d’adhésion à des idées !

    On pourrait bien, d’ici quelques années, regretter d’avoir classé les heurts de Marseille et Hellemmes dans la rubrique des « faits divers »

    Robert Ménard (Boulevard Voltaire, 5 novembre 2012)

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