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Métapo infos - Page 1382

  • Le Bocage à la nage...

    Les éditions Balland viennent de publier Le Bocage à la nage, le nouveau roman d'Olivier Maulin. Païen, anar de droite, anti-moderne, Olivier Maulin est l'auteur de romans truculents comme En attendant le roi du monde (L'esprit des péninsules, 2006), Les évangiles du lac (L'esprit des péninsules, 2008) et Petit monarque et catacombes (L'esprit des péninsules, 2009) ou Les Lumières du ciel (Balland, 2011) ainsi que d'un polar politique bien ficelé et percutant intitulé Le dernier contrat (La Branche, 2012). Par ailleurs, Olivier Maulin anime à Paris, avec Romaric Sangars, un cabaret littéraire nommé le Cercle Cosaque...

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    " Philippe Berthelot est un commercial raté. Il sillonne la Mayenne profonde pour vendre des monte-escaliers électriques à des retraités qui lui claquent généralement la porte au nez. Lorsque Boulbanec, patron aussi vaniteux que tyrannique, le renvoie, Berthelot prend des vacances bien méritées auprès de son vieil ami « Cro-Magnon », un ancien militaire qui vit dans unecaravane au fond des bois. Les deux copains glandouillent, apprennent à imiter le cri de la chouette, vont picoler le samedi soir au café de Port-Brillet et donnent un coup de main au propriétaire d’un vieux manoir qui fait scandale dans le pays. Et pour cause ! L’endroit est peuplé d’anarchistes, de nudistes et de vagabonds qui s’y sont installés avec la complicité de « monsieur le Comte »… Ensemble, ils y mènent une vie assez paisible, en rupture avec le monde moderne, jusqu’à ce que deux super-flics des services secrets les soupçonnent de dissimuler un document « sensible » au sein du manoir… Il y avait pourtant un panneau planté à l’entrée de la propriété : « Prière de ne pas nous emmerder. » Il fallait le prendre au sérieux. Dans le bocage, tout le monde est un peu chouan sur les bords… "

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  • Mariage homo : un débat en trompe-l'oeil ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Eman, cueilli sur Zentropa et consacré à la diversion opérée par le gouvernement social-libéral au travers de la question du mariage homosexuel...

    Nous vous rappelons que Xavier Eman tient désormais une Chronique d'une fin du monde sans importance dans la revue Eléments.

     

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    Mariage homo : un débat en trompe-l'oeil

    A Paris, comme dans toute la France, le débat sur la « loi Taubira » (du nom de ministre de la Justice) institutionnalisant « l’union civile entre personnes du même sexe », a suscité une opposition d’une ampleur et d’une virulence tout à fait inattendues. Alors que dans la plupart des pays européens où des textes législatifs équivalents ont été adoptés (l’Angleterre, et l’Espagne par exemple), ceux-ci n’ont donné lieu qu’à des réactions hostiles symboliques ou marginales, en France cette question à cristallisé les passions et suscité une vague de protestation jamais vue depuis des dizaines d’années. En effet, outre les manifestations nationales gigantesques, atteignant le million de participants, des centaines d’actions « anti-mariage gay » ont eu lieu sur tout le territoire national. Fait rarissime dans l’histoire française récente, c’est « la droite » qui a pris la rue, se lançant dans un activisme échevelé allant même jusqu’à des heurts avec les forces de l’ordre, ce qui est contraire à son ADN légitimiste et légaliste. Même si cette mobilisation concerne essentiellement les classes moyennes et moyennes supérieures ainsi que la communauté catholique, elle est trop importante et persistante (aujourd’hui, bien que le texte ait été définitivement adopté par le parlement, les manifestations continuent…) pour être balayée d’un revers de la main, comme le fait l’actuel gouvernement « socialiste », en arguant qu’il s’agit simplement là d’une « crispation réactionnaire » face à une nouvelle avancée sociétale.

    En effet, le vaste « succès » (sinon en résultat, du moins en terme quantitatif) du mouvement d’opposition au « mariage homo »  a des explications multiples.

    Tout d’abord, en France, les couples homosexuels bénéficient déjà du Pacs (Pacte civil de solidarité), dispositif juridique qui leur ouvre des droits, notamment fiscaux et patrimoniaux (héritage), à peu prés équivalents à ceux du mariage classique. La loi Taubira ne cherche donc pas à  « donner une reconnaissance publique et juridique » aux couples homosexuels, ce qui est déjà le cas depuis des années, mais bien à « institutionnaliser » ces unions et, surtout, à leur ouvrir le droit à l’adoption. C’est d’ailleurs cette perspective de l’adoption par les homosexuels, bien plus qu’une prétendue « homophobie » épidermique, qui inquiète et même révolte la plupart des opposants à ce projet de loi.

    Ensuite, cette loi intègre des dispositions ouvrant la porte à la généralisation de la PMA (procréation médicalement asssitée) et de la GPA (gestation pour autrui, les fameuses « mères porteuses » ) qui légaliserait donc la marchandisation de la procréation. Au-delà de la simple, et finalement accessoire, question des droits des homosexuels, la loi Taubira est donc bien un texte porteur d’une véritable vision du monde, de la famille, de la parentalité, et même du rapport au corps humain radicalement en rupture avec la tradition ancestrale française et européenne. Ce texte, ébauche d’une véritable « révolution anthropologique », est en fait une mesure fondamentalement libérale (et nullement « socialiste » malgré l’étiquette fallacieuse de ses promoteurs, reprise sottement par les manifestants) qui institue le désir individuel comme fondateur et créateur de droits, et officialise la marchandisation complète du corps et la financiarisation croissante des rapports humains. Si j’ai « envie » d’un enfant, je pourrais bientôt en acheter un tout à fait légalement… Ce qu’annonce cette loi, ce n’est ni plus ni moins que la création d’un nouveau « marché », hautement rémunérateur, celui de la procréation et de la parentalité.

    Enfin, l’ampleur de la mobilisation s’explique également par l’exaspération de la « majorité silencieuse », des couches de la population françaises délaissées par les pouvoirs publics et les médias et qui sont pourtant le cœur économique et social de la nation. Les classes moyennes et moyennes-supérieures françaises, écrasées d’impôts, discriminés au profit des masses immigrées, insultées et caricaturés par les tenants de la bien-pensance progressiste, n’en peuvent plus de subir le diktat des diverses minorités (ethniques, religieuses, sexuelles…) imposant chaque jour davantage leurs divers desideratas. C’est aussi pour exprimer ce ras-le-bol plus général que cette France « normale », qui travaille, cotise et fait des enfants, majoritairement blanche et catholique, a saisi l’occasion de ce débat pour se faire entendre.

    Ces diverses raisons font que l’on peut regarder cette mobilisation populaire exceptionnelle d’un œil plutôt bienveillant car elle prouve que le peuple français n’est pas encore totalement anesthésié et est encore capable de vivacité et de coups de sang. Le troupeau n’est pas encore tout à fait prêt à être mené au chaos sans réagir…

    Malheureusement, cette agitation et son instrumentalisation médiatique sont également une vaste opération d’enfumage et de détournement de l’attention de l’opinion. En effet, alors que tous les projecteurs étaient braqués sur cette problématique « sociétale » et les frictions qu’elle entraînait, l’oligarchie financière en profitait pour faire passer, via ses domestiques du gouvernement Hollande et leurs comparses du Parlement, des textes fondamentaux portant très gravement atteinte au code du travail et aux acquis sociaux. De la fin programmée du contrat à durée déterminée (contrat fixe) à la flexibilité du travail, c’est tout un pan du « modèle social français » qui est ainsi passé à la trappe dans un silence quasi-absolu… En gros la « Loi Taubira » permet à la « gauche » de continuer à faire croire qu’elle est vraiment de gauche (alors que parallèlement elle s’active pour mettre la France en conformité avec les exigences ultra-libérales de Bruxelles et des institutions financières internationales…) et à la droite, qui, lorsqu’elle était au pouvoir, a tout sacrifié sur l’autel du marché, qu’elle est encore porteuse de « valeurs » éthiques et d’une morale « traditionnelle »… Bref, c’est, à la base, un jeu de rôles qui, cependant, semble avoir dépassé ses initiateurs et ses cornacs (comme la grotesque « Frigide Barjot ») et pourrait déboucher sur une contestation plus globale du système. A condition de rapidement prendre conscience du coup de force économico-social qui se joue actuellement…

    Xavier Eman (Zentropa, 10 mai 2013)

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  • Une cérémonie cannibale ?...

    Un des premiers en France à avoir disséqué la technique du « storytelling » dans la communication politique dans Storytelling - La machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits (La Découverte, 2007), Christian Salmon revient avec un nouvel essai publié aux éditions Fayard, La cérémonie cannibale - De la performance politique, pour jeter un regard cru sur la scène politique.

     

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    " Le storytelling des hommes politiques et son décryptage compulsif par les médias sont devenus en quelques années les deux mamelles d’une démocratie envoûtée, qui a substitué le récit à l’action, la distraction à la délibération, le stage craft (l’art de la mise en scène) au state craft (l’art de gouverner). La politique est passée de l’âge de la joute à celui de l’interactif. Du storytelling à la performance narrative, de la diversion à la dévoration des attentions. 
    L’homme d’État apparaît de moins en moins comme une figure d’autorité, une instance productrice de normes et de plus en plus comme quelque chose à consommer, un artefact de la sous-culture de masse.
    C’est là le résultat d’une certaine impuissance à exercer le pouvoir, sous l’effet conjugué du néolibéralisme et des nouvelles technologies. Désacralisé, profané par les médias, ridiculisé par les marchés, soumis à la tutelle des institutions internationales et des agences de notation, l’État est désormais ce trou noir qui aspire ce qu’il reste du rayonnement du politique. L’homo politicus y apparaît non plus comme le porteur du changement annoncé, mais comme un spectre éclairé par les flammes de sa propre dévoration. 
    La com’ politique ne vise plus seulement à formater le langage, mais à capter et à plonger les esprits dans cet univers spectral dont les hommes politiques sont à la fois les performers et les victimes… "

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  • A propos de la dépense publique...

    Dans cette chronique, mise en ligne sur Realpolitik.tv,  Hervé Juvin nous livre son point de vue, balancé et stimulant, sur la question de la dette publique...



    Le niveau des dépenses publiques par realpolitiktv

     

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  • Le dernier centurion...

    Les éditions Tallandier viennent de publier, sous la plume d'Hubert le Roux, une biographie intitulée Jean Lartéguy, le dernier des centurions, et préfacée par Jacques Chancel.

     

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    " Depuis les combats de la Libération, dans une impressionnante fresque historique, la vie de Jean Lartéguy épouse étroitement tous les cahots de la seconde partie du XX ͤ siècle.

    Officier, il participe d’abord aux combats de la campagne de France et de la guerre de Corée : sa bravoure lui vaut les plus belles récompenses. Grièvement blessé, on le retrouve ensuite reporter de guerre ou, pour des millions de lecteurs, notamment ceux de Paris Match, il affronte de l’intérieur les conflits de l’Indochine et de l’Algérie, puis tous ceux qui agitent le Sud-Est asiatique, l’Amérique latine, l’Afrique ou le Proche-Orient.

    Ami des soldats, des rebelles, des princes et des bandits, couronné par le prix Albert Londres, sa renommée dépasse les frontières. Il est l’auteur mondialement connu des "Centurions", des "Prétoriens" et du "Mal Jaune", et laisse une œuvre considérable dont les analyses sont toujours d’actualité.

    Légende vivante, colosse débordant d’énergie et de volonté farouche, Lartéguy traverse son siècle au rythme que lui dictent ses engagements. Mais qui était vraiment cet homme, parfois si controverse, qu’on a souvent présente hautain, mégalomane, macho?

    A partir d’archives inédites, des confidences et des témoignages de ceux qui ont fréquenté Lartéguy, Hubert Le Roux brosse le portrait de ce grand acteur du XX ͤ siècle. "

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  • Halte à la culpabilisation à sens unique !...

    Assignation en justice de la Caisse des dépôts et consignations par le Conseil représentatif des associations noires pour complicité de crime contre l'humanité, déclaration de Christiane Taubira en faveur de compensations foncières pour les descendants d'esclaves, reconnaissance par François Hollande d'une dette de la France envers l'Afrique... La journée de commémoration de l'esclavage a apporté son lot de déclarations grotesques et affligeantes, comme l'avait prévu Bernard Lugan, dans un texte publié sur son blog et que nous reproduisons ci-dessous... 


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    Le 10 mai, avec la « Journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions », c’est encore un anniversaire de culpabilisation à sens unique qui est célébré

    Sous la présidence de Jacques Chirac les députés votèrent à l’unanimité, (donc tous les élus de « droite »), et en première lecture, la loi dite « Taubira ».  Définitivement adoptée le 10 mai 2001, cette loi qualifie de « crime contre l’humanité » la seule traite esclavagiste européenne. Christiane Taubira a insolitement précisé que sa loi passe sous silence la traite arabo-musulmane[1] afin que les « jeunes Arabes (…) ne portent pas sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfaits des Arabes » (L’Express du 4 mai 2006).
    Et pourtant, au XIXe siècle, l’abolition décidée par les Européens ne concerna pas les Arabo-musulmans. Depuis la Libye, au nord, ou depuis Zanzibar, à l’est, des caravanes organisées militairement continuèrent en effet à dévaster des régions entières de l’Afrique noire. Au XIXe siècle, au centre comme à l’Est du continent, les réseaux esclavagistes musulmans étaient en pleine extension ; la documentation abonde les concernant.
    Dans la région sahélienne, de la boucle du Niger au Tchad, les esclavagistes puisaient dans le « vivier humain » du bilad al Sudan, Bambara, Sénoufo et Sara étant leurs principales victimes.
    Dans la région du Haut Nil, l’actuel Sud Soudan, Dinka, Nuer et Chillouk étaient pourchassés, les femmes pour leur beauté et les jeunes garçons pour être « transformés » en eunuques gardiens des harem.  
    Dans l’Est de l’Afrique, les esclavagistes zanzibarites ravageaient les actuels Etats de Tanzanie, d’Ouganda, de RDC, de Zambie ainsi que tout le Nord du Mozambique. Tirant l’essentiel de ses revenus de la vente des esclaves, le sultan de Zanzibar avait constitué un corps de fonctionnaires chargé de tenir un compte  précis du nombre de captifs débarqués sur son île. Grâce aux registres des perceptions douanières, nous savons ainsi qu’entre 1830 et 1873, environ 700 000 esclaves furent vendus sur le seul marché de Zanzibar. Ces chiffres ne valent cependant que pour le commerce officiel du sultanat et ils ne tiennent pas compte de la contrebande.
    Ce fut l’administration coloniale qui mit un terme à ces odieuses pratiques. Certaines ethnies ne survécurent alors que parce que la colonisation sépara victimes et razzieurs, comme au Mali, comme au Niger, comme au Tchad, comme en Centrafrique, comme au Nigeria, comme en RDC, comme en Tanzanie, comme en Ouganda, comme au Soudan, comme au Malawi, comme au Mozambique etc... Ce furent les Européens qui firent fermer le marché de Zanzibar en 1873. Ce furent également eux qui, à partir de 1890, obligèrent les autorités égyptiennes à interdire aux 78 marchands d’esclaves du Caire et aux 73 d’Alexandrie de cesser cette activité[2]. 
    En 2005, Jacques Chirac décida que le 10 mai, jour de l’adoption de la loi Taubira, serait désormais célébrée la « Journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions ». Rompant avec une sage pratique voulant, sauf exception, que des dates du passé soient toujours choisies pour célébrer les évènements historiques, le président de la République faisait ainsi d’une date du présent un jour de commémoration d’évènements du passé…
    Et pourtant, le 27 avril, date anniversaire  de l’abolition de l’esclavage en France (27 avril 1848) était la date idéale qui aurait permis de célébrer cette « Journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions » dans un climat d’unanimisme national. Jacques Chirac a préféré une date clivante.
    Tout cela n’est cependant qu’un début car les  groupes de pression constituant le noyau électoral de François Hollande, modernes Minotaures à l’insatiable appétit, réclament maintenant des « réparations » sonnantes et trébuchantes. Comme les caisses de l’Etat sont vides, notre « pauvre » président ne va donc pouvoir nourrir ses électeurs que de paroles. Il faudra donc qu’elles soient roboratives. C’est pourquoi nous pouvons nous attendre à de nouvelles rafales de déclarations et de mesures symboliques de repentance.
    Voilà comment le totalitarisme se met en place et comment, lentement mais sûrement, nos « élites » gouvernantes, totalement coupées du « pays réel » se préparent des lendemains difficiles. Notamment parce que Madame Taubira dont les condamnations sont sélectives, ignore probablement, et les Romains l’avaient appris à leurs dépens, que  chez les Gaulois « la patience dont on abuse se change en fureur ».
    Bernard Lugan (Blog de Bernard Lugan, 2 mai 2013)
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