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Métapo infos - Page 1358

  • Canal plus : la machine à faire penser dans le bon sens...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Christian Harbulot, cueilli sur le site Les influences et consacré au rôle des médias , et particulièrement de Canal plus, dans la construction de l'idéologie dominante. Fondateur de l'Ecole de guerre économique, Christian Harbulot est notamment l'auteur de La main invisible des puissances (Ellipses, 2007) et le coordonnateur de l'ouvrage collectif Les chemins de la puissance (Tatamis, 2007).

     

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    Canal + : la machine à faire penser dans le bon sens

    Les médias ont longtemps été présentés comme le bouclier de la démocratie. Ce quatrième pouvoir est aujourd’hui touché par des évolutions en apparence contradictoires mais dont l’effet syncrétique aboutit à la prédominance sans partage d’une nouvelle idéologie dominante. La banalisation du métier de journaliste et la baisse tendancielle des revenus de nombreux salariés a modifié la composition sociologique des entreprises de presse. Les élites de droite ont vaqué à d’autres occupations. Amorcée depuis les années 60, la concentration des organes de presse a eu pour effet de restreindre les espaces de pensée et de prise de parole. La dépolitisation générée par la fin de la guerre froide a laissé libre un espace de débat qui a été très vite dominé par un discours sur la démocratie largement alimenté par les références culturelles américaines.

    Au début du XXIe siècle, la société de l’information est devenue une société du spectacle informative comme le décrit si bien l’ouvrage d’Ollivier Pourriol (On/Off, NiL, 2013) sur le système Canal Plus. Son témoignage dans l’émission Répliques diffusé le 25 mai dernier sur France Culture est lourd de sens. Derrière le côté branché de la chaîne transparaît une machine à faire penser dans le bon sens qui ne fait plus du tout sourire. Derrière la pseudo spontanéité des animateurs vedettes de Canal Plus se cachent un petit groupe de faiseurs d’opinion dont le comportement est dicté par d’autres motivations que l’envie de distraire les bobos parisiens ou les jeunes de banlieue de l’hexagone jusqu’au Maghreb. De facto, ils participent à la construction d’une idéologie dominante qui ne laisse aucun espace à la contestation de leur vision décontractée du monde et de la société.

    Le traitement du phénomène de la Manif pour tous a sur ce point une valeur démonstrative assez étonnante En Mai 68, les radios périphériques assurèrent pendant quelque temps une contre- information sur les manifestations de rue. C’était temps de l’ORTF où l’information était officiellement sous le contrôle du pouvoir en place. En mai 2013, il faut se replier sur la petite station radio Notre Dame pour sortir du discours hégémonique de la parole médiatique ambiante, c’est-à-dire avoir un autre son de cloche sur ce qui se passe réellement dans la rue et sur le débat en cours ! Etrange retournement de situation qui gomme les points de détail comme par exemple les cars de manifestants refoulés par des forces de police sur certaines aires de péage d’autoroutes ou le flicage grossier des fils de militaires sur demande de l’autorité politique qui cherche à mesurer l’amplitude de cette nouvelle forme de contestation au sein des armées.

    Mais il existe derrière ce rideau de fumée idéologique une autre société de l’information que le gouvernement actuel et le monde médiatique ne contrôlent pas : l’espace de parole créé par le biais d’Internet. Si les médias symbolisés par la culture Canal Plus se présentent comme les défenseurs du temple cathodique de la démocratie, les internautes sont en train de devenir les garants d’une nouvelle forme de liberté d’expression.

    Christian Harbulot (Les influences, 2 juin 2013)

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  • Thierry Maulnier, libre et non-conformiste...

    Les éditions Perrin viennent de publier dans leur collection de poche Tempus une biographie de Thierry Maulnier signée par Etienne de Montety. Directeur du Figaro littéraire, Etienne de Montety est également l'auteur d'un essai intitulé Salut à Kléber Haedens (Grasset, 1996), d'une biographie d'Honoré d'Estienne d'Orves (Perrin, 2001) et d'une enquête sur les légionnaires intitulée Des hommes irréguliers (Perrin, 2005).

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    " Né en 1909, élève de l'Ecole Normale Supérieure avec Robert Brasillach, Simone Weil et Georges Pompidou, Thierry Maulnier meurt en 1988, académicien et grand éditorialiste au Figaro. Disciple de Charles Maurras, engagé à l'Action française, il traverse les années trente ivre de connaissance, à la découverte de Malraux, Aragon, Breton, et adule Dostoïevski et Sophocle. C'est en jeune nationaliste irrigué par des préoccupations sociales et économiques qu'il participe aux manifestations de 1934. Alarmé très tôt par la montée du nazisme, refusant tout embrigadement, il ne s'abîme pas comme tant d'autres dans la collaboration. Son talent de polémiste se réveille plus tard, après la Guerre, dans le combat intellectuel mené contre le communisme et Jean-Paul Sartre. Il crée alors avec François Mauriac, La Revue de la Table ronde. Critique littéraire, homme de théâtre, moraliste et journaliste, Thierry Maulnier demeure, à la manière de Raymond Aron, la parfaite illustration, dans une certaine tradition de la droite française, d'une conscience libre et brillante, celle qui sait si bien saisir les battements de coeur d'une époque. Sa silhouette déglinguée de funambule a marqué les mémoires mais sa pensée et son oeuvre (sur la poésie du XVIe, Racine et Nietzsche) est largement oubliée : peu habile à se faire valoir, enclin à la paresse des surdoués et d'une nonchalance fiévreuse, Thierry Maulnier est également un grand esprit marqué par l'obsession métaphysique à l'ironie clairvoyante, oscillant toujours entre canular et tragédie. "

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  • L'homme nouveau ou la société contre le peuple...

    Nous reproduisons ci-dessous un texte de Robert Redeker, signalé par Polémia et cueilli sur le blog de cet auteur.

    Professeur de philosophie, essayiste à l'origine classé à gauche, Robert Redeker vit depuis plusieurs années sous protection policière pour avoir publié dans le Figaro un texte hostile à l'islamisme.

    Le texte  que vous êtes invité à découvrir signe une évolution étonnante de la pensée de son auteur qui ne peut que nous réjouir...

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    L'homme nouveau ou la société contre le peuple

    L’adoption du mariage homosexuel, l’introduction à l’école de la théorie des genres, qui devient une sorte de pensée officielle et obligatoire, le projet d’accorder le droit de vote aux étrangers, la palme d’or accordée par le jury du Festival de Cannes à un film qui, divine surprise, réunit la chance d’avoir été réalisé par un Maghrébin et de raconter une histoire d’amour homosexuelle, ne sont pas des événements disjoints. Solidaires, ils entretiennent entre eux un lien de constellation. Une même conception de l’homme autant qu’une même conception de l’avenir de la société qui les relie.

     

    Un impératif commun, plus ou moins explicite, dirige ces événements : il faut remplacer l’homme, tel que nous le connaissons depuis la nuit des temps, par autre chose. Comme pour le mariage, le mot sera conservé mais pas ce qu’il désigne. Ainsi, le mariage a changé de sens en devenant le mariage pour tous. Ainsi, homme et femme sont des mots qui ne veulent plus dire du tout la même chose postérieurement au triomphe de la théorie des genres qu’antérieurement.

     

    Quant à l’extension du droit de vote aux étrangers, il substitue une entité nouvelle au citoyen et à la nation, même s’il ne modifie pas les mots. Cet homme nouveau, que le gauchisme culturel veut substituer à l’homme tel qu’il existe, c’est l’homme sans héritage. Il n’est pas un héritier. Il est même, pour emprunter un vocable à Renaud Camus, un inhéritier. Non seulement l’accès à l’héritage des siècles – qu’il s’appelle la langue, la culture, la nation – lui est barré, mais il est psychiquement programmé pour refuser cet héritage autant qu’il est éduqué, ou inéduqué, pour pouvoir s’en passer. N’héritant pas du passé, ni n’en recevant le legs en héritage, il ne se sent débiteur d’aucune dette envers lui. Il ne doit rien à la patrie, rien à la nation et à son histoire, il ne doit rien à de Gaulle, rien à Jeanne d’Arc. On le veut radicalement neuf. Il se croit tel.

     

    Jusqu’ici exista un individualisme spatial et sociologique : l’individu séparé des autres hommes. Voici qu’apparaît un individualisme temporel et historique : l’individu entièrement plongé dans le présent, sans racines dans le passé, séparé de l’histoire. Le type d’homme engendré par cette constellation de réformes sociétales sera un homme qui se vivra, se sentira et se pensera comme existant par génération spontanée.

     

    Venue d’Aristote, défendue au XIXe siècle par Liebig et combattue par Pasteur, la théorie de la génération spontanée soutenait que des êtres vivants, par exemple des souris, pouvaient naître sans parents, sans pères ni mères, du seul fait de l’animation de la matière par la forme (l’idée). La comparaison avec nos réformes sociétales vaut. L’idée, la forme, c’est bien entendu le genre. C’est aussi la volonté de deux époux d’un même sexe, pardon, d’un même genre, d’élever un enfant qui n’aurait ni père ni mère, seulement des parents numérotés un et deux. Le grand combat contre la nature conduit par les propagandistes de la théorie du genre, socle philosophique du mariage pour tous, ramène dans l’actualité une variété de la théorie de la génération spontanée.

     

    Une condition est exigée pour la réussite de ce projet anthropologique et politique : que les hommes ne soient plus des hommes et que les femmes  ne soient plus des femmes par nature. A la rupture avec l’histoire doit s’articuler la rupture avec la nature. L’invention de la théorie du genre c’est la cheville ouvrière de cette rupture. Ainsi, le mariage pour tous est-il à la fois le mariage déshistoricisé (jamais, en Occident, le mariage homosexuel ne fut institutionnalisé) et dénaturalisé (la différence naturelle des sexes, base historique, symbolique et biologique du mariage, est niée).

     

    Le vote des étrangers (des personnes qui refusent d’adopter la nationalité française) illustre cette double négation. Il occulte le sens du mot « patrie » : la terre des pères. La patrie est, étymologiquement, un héritage. Il n’y a pas de patrie si les fils et les filles n’héritent pas des pères l’histoire et la terre. La patrie, cette terre des pères, est une mère qui engendra ceux qu’on appelait jadis des sujets et aujourd’hui des citoyens. Pour rendre possible ce vote, il faut masquer la dimension héréditaire qu’implique la notion de patrie. La patrie est le produit de l’histoire, et l’héritage celui de l’engendrement, c’est-à-dire de la nature. Héritage, père et mère, la patrie est à la fois histoire et nature. Exactement ce que la théorie du genre combat. Dessaisir les fils et filles de cet héritage est l’objet du droit de vote aux étrangers.

     

    Le déni de la nature et de l’histoire apparaît encore plus nettement dans l’acharnement à vouloir effacer le mot « race » de la langue officielle. Deux siècles durant, la gauche affirmait représenter le peuple, la patrie et la nation. Aujourd’hui, sa nouvelle déesse est la société, fabriquée dans les laboratoires des sciences humaines. C’est au nom de la société qu’elle substitue l’inhéritier, l’individualiste nouveau, l’individualiste né par génération spontanée sans patrie et sans nation, sans racines historiques et politiques, au citoyen national. Le sociétal n’est pas seulement l’idéologie qui dresse la société contre le peuple, il est aussi l’idéologie qui détruit le peuple au nom de la société.

     Robert Redeker (Blog de Robert Redeker, 3 juin 2013)

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  • Au temps des colonies...

    Spectacle du Monde 2013-06.jpg

    Le numéro de juin 2013 de la revue Le spectacle du monde est en kiosque.

    Le dossier est consacré au temps des colonies. On pourra y lire, notamment, des articles de Philippe Conrad ("Aux origines de « la plus grande France » " ), de François d'Orcival ( "1894-2013, les deux prises de Tombouctou" ), de François Bousquet ("Une idée de gauche et de droite"), de Christian Brosio ("Lyautey, colonial anticolonialiste") ou de Philippe d'Hugues ("L'aventure coloniale au cinéma") ainsi qu'un entretien avec Bernard Lugan ("Les Africains doivent se décoloniser mentalement").

    Hors dossier, on pourra aussi lire des articles de Pierre Robin ("Jean Yanne, génie populiste"), de Michel Thibault ("Musées : des Arts et Traditions populaires au MuCEM"), de François Bousquet ("Barbey d'Aurevilly. Le dandy réfractaire") ou d' Alain de Benoist ("Dominique Venner. Le sacrifice d'un cœur rebelle"). Et on retrouvera aussi  les chroniques de Patrice de Plunkett ("Le « gender » et le cannibale") et d'Eric Zemmour ("A l'épreuve des primaires").

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  • Cérémonie d'hommage en l'honneur de Dominique venner...

    Le 31 mai 2013, six cents personnes se sont réunies à Paris pour rendre un dernier hommage à Dominique Venner. L'équipe de Pro Russia Tv a pu filmé cette cérémonie au cours de laquelle ont pris la parole Bernard Lugan, Philippe Conrad, Jean-Yves Le Gallou, Henry de Lesquen, Guillaume de Tanouarn, Javier Portella, Gianluca Iannone et Alain de Benoist.

     

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  • Historiquement incorrect ?...

    Le Livre de poche vient de rééditer Historiquement incorrect, l'essai de Jean Sévilla. Après le succès de Historiquement correct, l'auteur vient bousculer le discours dominant sur une dizaine de grandes questions historiques. On peut ne pas toujours être d'accord, mais c'est, en tous les cas, stimulant...

     

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    " En France, plus que jamais, le passé s'invite dans le débat d'idées, mais sur le mode polémique. Qu'il s'agisse de définir l'identité nationale ou de s'interroger sur la place de la religion dans l'espace public, que la controverse porte sur l'héritage de l'Occupation ou sur les séquelles de la décolonisation, qu'il soit question de la réforme des programmes d'histoire à l'école ou de la création d'une Maison de l'histoire de France, tout est matière à division. Mais la discussion est biaisée au départ, car les préjugés idéologiques, les tabous du moment et les intérêts partisans interfèrent dans le débat. En dix chapitres, du Jésus de l’Histoire à la place de l’islam dans notre histoire nationale, avec la même liberté de ton et la sûreté d'information qui avaient contribué à l'exceptionnel succès d'Historiquement correct, Jean Sévillia sort des chemins balisés par le politiquement correct."

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