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Métapo infos - Page 111

  • La Varende entre nous...

    Les éditions des Amis de la Culture européenne viennent de publier un essai de Jean Mabire intitulé La Varende entre nous.

    Décédé en 2006, Jean Mabire, qui était un des grands écrivains de l'aventure, qu'elle soit historique, mythologique ou politique, a aussi été un combattant pour la cause de l'identité des peuples européens.

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    " L’association Présence de La Varende avait demandé à Jean Mabire de raconter le Jean de La Varende qu’il a eu le privilège de rencontrer à l’époque où, jeune journaliste, il se lançait dans l’aventure de la revue Viking… Mabire n’a jamais caché la fascination exercée par le maître du Chamblac, pas plus que ses réticences à l’égard de l’univers lavarendien. Il y a, chez Jean Mabire, à la fois une grande admiration pour l’auteur de Nez de cuir, et une gêne pour l’idée qu’il a donnée d’une Normandie plus chouanne que réelle, plus monarcho-catholique que libertaire… Et voilà ce que Jean Mabire raconte dans cet ouvrage qui est un chef-d’œuvre de finesse, de justesse de ton, de connaissance d’une œuvre originale et puissante, de reconnaissance envers un personnage hors du commun qui, à lui seul, a incarné et ressuscité une Normandie traditionnelle, orgueilleuse et grandiose ?
    Jean Mabire raconte, explique Jean de La Varende. Un écrivain parle d’un écrivain. Double plaisir : c’est à la fois une puissante et très originale évocation d’un homme secret, blessé même (à l’époque où Jean Mabire l’a connu, il était miné par la maladie) et une élégante façon de le présenter, car, dans ce livre, on en apprend autant sur Jean Mabire que sur Jean de La Varende, mais il faut remercier l’association Présence de La Varende d’avoir permis que soit enfin connue la rencontre des deux écrivains normands du XXe siècle, ayant incarné, chacun dans son style et sa vision du monde, l’attachement sentimental le plus entier pour la «nature normande ».
    Du grand Mabire pour un La Varende, qui fut toujours grand !

    « Pour moi, se vouloir Normand n’a jamais été un repli frileux sur notre seule terre et notre seul peuple. Nous existons certes, à nuls autres semblables, mais il s’est toujours noué d’étranges connivences privilégiées avec nos voisins, même si nous devions parfois durement nous heurter au cours d’un millénaire et même davantage. » "

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  • Bandes dessinées et géopolitique : quand la fiction rejoint la réalité...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'émission Passé présent de TV Libertés, diffusée le 21 février 2023 dans laquelle Guillaume Fiquet reçoit Jean-Claude Rolinat pour évoquer le traitement des questions géopolitiques dans la bande-dessinée, qu'il aborde dans son Guide touristique et géopolitique des pays imaginaires de la bande dessinée (Dualpha, 2023).

    Journaliste, Jean-Claude Rolinat a rédigé les biographies du général Peron (Argentine), du maréchal Mannerheim" (Finlande) et de Ian Smith (Rhodésie), et publié plusieurs ouvrages consacrés à l’histoire contemporaine dont, dernièrement, le Dictionnaire des États éphémères ou disparus de 1900 à nos jours (Dualpha, 2020).

     

                                           

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  • Le triangle qui tue...

    Les éditions Auda Isarn viennent de publier un roman policier de Rudy Cantel intitulé Le triangle qui tue. Ancien marin et journaliste à L’Illustration et à La Gerbe, le journal d’Alphonse de Chateaubriant, Rudy Cantel a notamment publié ses souvenirs de marin (De babord à tribord) et son témoignage sur l'attaque de la flotte française par les Anglais à Mers el-Kébir où il était présent (L’Attentat de Mers el-Kébir). Une curiosité à découvrir !

     

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    " Le commissaire Lortal reçoit un appel anonyme lui signalant que, ce soir dans Paris, il y aura un triple crime. Commence ainsi une série de meurtres signés par un triangle d’étamine rouge déposé, à chaque fois, près du cadavre des victimes. Voilà le maigre indice que la Police a pour relier ces meurtres qui affolent Paris par leur écho dans la presse.

    Avec Le Triangle qui tue, Rudy Cantel signe l’un des tout meilleurs polars de la collection Rouge-Gorge qui publia, sous l’Occupation (précisément de 1942 à 1944), quatorze romans antimaçonniques et anti-anglais. "

     

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  • Guillaume Travers : « La pensée des “communs” permet un renouveau de la pensée identitaire »...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Guillaume Travers au site de la revue Éléments pour évoquer le dossier du dernier numéro de la revue consacré aux communs, qu'il a dirigé.

    Professeur d'économie, Guillaume Travers est chroniqueur à la revue Éléments et fondateur du laboratoire d’idées Champs Communs. Il a déjà publié Pourquoi tant d'inégalités ? (La Nouvelle Librairie, 2020), Économie médiévale et société féodale (La Nouvelle Librairie, 2020), Capitalisme moderne et société de marché (La Nouvelle Librairie, 2020) et La société de surveillance, stade ultime du libéralisme (La Nouvelle Librairie, 2021). Il est aussi l'auteur dans la collection Qui suis-je ?, aux éditions Pardès, d'un Werner Sombart (2022) et d'un Ernst Kantorowicz (2023).

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    Guillaume Travers : « La pensée des “communs” permet un renouveau de la pensée identitaire »

    ÉLÉMENTS : Qu’est-ce que les communs ? En quoi sont-ils importants dans notre vision du monde ? Et qu’est-ce qui les distingue du communisme ?

    GUILLAUME TRAVERS. La réflexion sur les « communs » permet de repenser en profondeur les rapports que nous avons au monde qui nous environne. Selon la pensée moderne, nous sommes avant tout des individus, qui pourrions jouir comme bon nous semble des biens privés dont nous serions les propriétaires absolus. Ce règne de l’individu ne trouve face à lui que la puissance de l’État, souvent pensé comme entité abstraite, technocratique, garant de valeurs abstraites (« droits de l’homme », « valeurs de la République », etc.) et de biens publics qui seraient accessibles à tous de manière indistincte. Les « communs » permettent de penser une authentique troisième voie : des biens qui n’appartiennent pas uniquement aux individus mais qui ne sont pas non plus ceux d’une humanité abstraite ; des biens qui appartiennent à des communautés enracinées. Dans le monde médiéval, ces communs sont souvent liés à la terre : par exemple, les forêts ne sont ni propriété privée ni « bien public » auquel tout le monde pourrait accéder ; ce sont des communautés villageoises spécifiques qui y ont des droits propres, en vertu d’usages coutumiers. L’actualisation de cette idée me semble extraordinairement féconde. Penser les communs, c’est d’abord penser un monde où les appartenances communautaires sont centrales, et souvent plurielles (du lignage à des communautés plus vastes), où ce qui est collectif est en même temps proche et charnel. En dépit de la similarité sémantique, nous sommes bien loin du « communisme ». Ce dernier pense une humanité abstraite (« prolétaires de tous les pays »), alors que la pensée des communs voit le monde social comme pluriel et différencié.

    ÉLÉMENTS : Vous montrez la symétrie des notions d’État et de propriété, de public et privé, là où communément on s’en tient à des oppositions factices. Qu’est-ce qui vous a conduit à les réunir dans une même vision du monde ?

    GUILLAUME TRAVERS. Jusque tard dans la période médiévale, la dimension communautaire de la vie sociale allait de soi. En matière juridique, le droit (par exemple en matière de mariage et d’héritage) était structuré pour préserver la continuité des lignages. Les appartenances villageoises, communales et professionnelles (via les corps de métiers) structuraient l’ensemble de la vie sociale. À chacune de ces communautés correspondait l’idéal d’un « bien commun » propre. L’homme n’était ni un individu totalement coupé du monde (le bannissement, c’est-à-dire la coupure d’avec la communauté, était d’ailleurs le pire des châtiments), ni le jouet d’une technocratie distante. Ce monde communautaire s’est effacé en raison de l’essor simultané de l’individu et de l’État abstrait. En s’affirmant comme individu, l’homme peut exister hors des lignages, hors des traditions locales, hors des enracinements locaux. Son domaine propre se réduit à sa propriété, pensée comme « droit absolu » depuis la Révolution française. Face à l’individu abstrait, les appartenances collectives doivent aussi se faire abstraites, les valeurs collectives doivent être définies sans plus de référence à aucun lieu ni à aucune tradition. C’est le règne de l’État « républicain », et demain peut-être de l’État mondial. Ainsi, si nous avons l’habitude d’opposer individu et État, public et privé, propriété et souveraineté, les deux résultent en vérité du même mouvement historique. Ils sont les deux faces de la modernité, et tous deux se sont constitués contre un monde de communautés différenciées. Repenser les communs permet donc de dépasser beaucoup d’oppositions binaires, qui trop souvent enferment dans de faux débats ou de fausses solutions.

    ÉLÉMENTS : Deux des plus grands spécialistes français des communs, résolument situés à gauche, Pierre Dardot et Christian Laval, s’apprêtent à sortir une Cosmopolitique des communs. N’y a-t-il pas là une contradiction dans les termes ?

    GUILLAUME TRAVERS. Il y a des pages passionnantes chez Dardot et Laval, mais aussi des contradictions majeures. La plus importante est celle que vous pointez : pour qu’il y ait des communs, il faut qu’il y ait des communautés. Je le dis clairement dans le dossier : affirmer l’existence de biens communs, c’est aussi affirmer des frontières ; c’est dire qui appartient à telle communauté et qui y est étranger. Dans le monde prémoderne, cela est très clair : les ressources forestières, de même que l’accès aux pâtures communes, est réservé aux membres d’une communauté particulière. Si chacun peut accéder à tout sans discrimination, il y a vite épuisement des ressources collectives. Elinor Ostrom, prix Nobel d’économie qui a beaucoup travaillé sur les communs, l’a magistralement montré. Ce contresens est malheureusement répandu chez beaucoup d’auteurs dont la lecture peut par ailleurs être très stimulante.

    ÉLÉMENTS : En quoi les communs peuvent-ils constituer un « nouveau paradigme identitaire », pour reprendre le titre de votre introduction à ce dossier ?

    GUILLAUME TRAVERS. Il y a aujourd’hui un malaise de la pensée identitaire, tiraillée entre deux tendances. D’une part, beaucoup voient que l’État est de plus en plus hostile, bureaucratique, et souvent un puissant instrument de destruction des identités. Face à cela, nombre de militants « identitaires » sont tentés de fuir tout ce qui, de près ou de loin, a à voir avec le secteur « public » : l’éducation publique, les services publics, etc. Cette attitude confine vite à une forme de libertarianisme qui, c’est le moins qu’on puisse dire, n’a rien de « communautaire ». D’autre part, il est évident que le marché est une autre forme de dissolution des identités : si nous ne sommes que des consommateurs, des individus « libres » de faire tout et n’importe quoi, alors nous pouvons exister hors de toute tradition, hors de tout cadre éthique, etc. Face à la puissance des forces marchandes, certains voient dans le recours à un État fort la meilleure solution, et exaltent sa « souveraineté » presque sans limites. Ces contradictions apparentes sont aujourd’hui omniprésentes, sans qu’on parvienne à en sortir de manière satisfaisante. En renvoyant dos à dos individu et État, public et privé, propriété et souveraineté, la pensée des communs peut permettre un renouveau fécond de la pensée identitaire.

    Guillaume Travers (Site de la revue Éléments, 29 janvier 2024)

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  • Années décisives...

    Les éditions de la Nouvelle Librairie viennent de rééditer un essai d'Oswald Spengler intitulé Années décisives - L'Allemagne et le développement historique du monde, avec une préface d'Alain de Benoist.

    Figure essentielle de la Révolution conservatrice allemande, historien et philosophe, Oswald Spengler est, en particulier, l'auteur du Déclin de l'Occident, fresque historico-philosophique, qui a eu un très fort retentissement en Europe lors de sa publication au début des années 20.

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    " Publié en Allemagne en 1933, traduit en France dès l’année suivante, l’essai d’Oswald Spengler connut un retentissement considérable. Non seulement son auteur y faisait, avec son habituel sens de la synthèse, un vaste panorama des événements qui s’annonçaient dans le monde, mais il exprimait aussi, en termes à peine voilés, son opposition au nazisme naissant.

    Ce texte, rare et épuisé, méritait d’être réédité. Rédigé la veille des tempêtes titanesques qui déferlèrent sur l’Europe, il conserve une singulière actualité, alors que la guerre fait de nouveau rage à nos frontières et que notre civilisation est menacée dans ses fondements. Sans nul doute, ces Années décisives sont aussi les nôtres, tant les parallèles sont troublants. Sur la décadence de l’État, la prédominance des facteurs économiques, la naissance des « nationalismes démocratiques », le déferlement de l’égalitarisme, l’évolution de l’Église, le socialisme « en tant que capitalisme d’en bas », le développement du grand capital financier, la décolonisation et la montée des « peuples de couleur », Oswald Spengler exprime des vues constamment prophétiques. Il faut voir dans les Années décisives un avertissement fondamental. "

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  • La droite identitaire allemande rebat les cartes !...

    Le 22 janvier 2024 sur Radio Courtoisie, le Libre journal "Vivre la civilisation européenne", animé par Romain Petitjean, recevait Lionel Baland et Antoine Dresse (alias Ego Non) pour évoquer l’irruption spectaculaire d’une droite conservatrice et identitaire dans le paysage politique allemand

    Journaliste belge, Lionel Baland anime un blog qui suit de très près l’actualité des partis patriotiques en Europe. Il est l’auteur de Jörg Haider, le Phénix - Histoire de la famille politique et libérale et nationale en Autriche (Éditions des Cimes, 2012).

    Ego Non, spécialiste de philosophie politique, au fait des grandes dynamiques politiques en cours en Europe centrale et occidentale, vient de publier un essai intitulé Le réalisme politique -  Principes et présupposés (La Nouvelle Librairie, 2024), dans la collection Longue Mémoire de l’Institut Iliade.

     

                                            

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