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Métapo infos - Page 1027

  • Lettres du front...

    Les éditions Christian Bourgois publient cette semaine un recueil de lettres d'Ernst Jünger datées de la première guerre mondiale et intitulé Lettres du front à sa famille  1915-1918. La correspondance de l'auteur d'Orages d'acier est préfacée par Heimo Schwilk et traduite par Julien Hervier. Un complément indispensable aux Carnets de l'auteur...

     

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    " On savait depuis le succès public d'Orages d'acier en Allemagne, et l'éloge enthousiaste d'André Gide dans son Journal qu'Ernst Jünger avait écrit un des plus beaux livres qui soient sur la Première Guerre Mondiale. Mais il s'agissait d'une oeuvre littéraire que sa perfection même rendait suspecte d'esthétisme, voire de complaisance envers l'horreur des événements racontés ; surtout, depuis que les commémorations de cette guerre nous ont rappelé l'atrocité du choc qu'elle a provoqué, marquant l'entrée de l'Europe dans le XXe siècle et soulignant la fragilité des valeurs sur lesquelles reposait l'optimisme du XIXe siècle, nous nous méfions des oeuvres d'art trop parfaites et nous avons tendance à leur préférer la sincérité des témoignages bruts.
    Nous avons en outre, dans son cas, la chance de posséder le document brut sur lequel il a fondé tout son travail d'écrivain : ses Carnets de guerre. 1914-1918, dont la traduction française est parue aux Editions Bourgois en janvier 2014. Ecrits directement sur le champ de bataille ou le soir dans les tranchées, ils racontent sans fard le quotidien de ces hommes soumis à une épreuve dont les guerres du XIXe ne laissaient pas soupçonner l'extrême violence, liée au progrès technique des moyens de destruction.
    Les Lettres du front à sa famille nous offrent un second recoupement. Elles forment une sorte de complément aux Carnets de guerre 1914-1918. Ernst Jünger, la jeune recrue de vingt ans qui, à la fin de la guerre, va être décorée de l'ordre " Pour le Mérite ", une belle distinction militaire prussienne, s'engage comme volontaire en août 1914. Du front il écrit à ses parents et à son frère Friedrich Georg.
    Ernst Jünger, qui se passionne déjà à cette époque pour l'entomologie, parle dans cette correspondance de son intérêt pour les insectes, mais aussi de sa certitude qu'à travers cette guerre il trouvera aussi sa voie. S'il est beaucoup question des colis que reçoit le soldat, d'un certain sentiment de fatigue parfois, la plupart du temps, surtout dans les lettres à ses parents, on voit mieux se dessiner sa personnalité et celle de son père, rationaliste à sang froid, d'une belle intelligence mais impitoyable en affaires.
    Leur opposition éclate lorsque son père souhaite qu'il aille s'embusquer dans un état-major, ce qu'il refuse résolument, car il veut se battre et déteste les hiérarchies bureaucratisées. On y voit aussi se dessiner les principaux traits de son amitié exceptionnelle pour son frère Friedrich Georg, le confident littéraire, humain et politique de toute une vie ; il lui écrit, on s'en doute, avec plus de franchise qu'à ses parents. "

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  • Donald Trump et la politique étrangère...

    Nous reproduisons ci-dessous une analyse de Caroline Galactéros, cueillie sur le site du Point et consacré aux positions de Donald Trump en politique étrangère. Des positions qui sont tout sauf absurdes et qui font trembler l'establishment de Washington et le lobby militaro-industriel. L'analyse de l'auteur rejoint par bien des points celle d'un observateur avisé comme Philippe Grasset sur son site De Defensa...

     

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    La politique étrangère vue par Donald Trump

    Vue d'Europe, notamment de Paris, la victoire éventuelle du tonitruant Donald Trump à la primaire républicaine en vue de la présidentielle américaine est présentée comme une catastrophe. Rustique, emporté, machiste assumé, briseur des tabous de la political correctness si prisée des élites sur les deux rives de l'Atlantique, il passe pour un éléphant dans un magasin de porcelaine qui fracasserait sans réfléchir les potiches-mantras d'une Amérique « gendarme du monde » répandant par le feu, le sang et le dollar la démocratie et surtout le marché sur la partie encore arriérée de notre planète. Le milliardaire-outsider a ligué contre lui « l'establishment » démocrate mais aussi républicain, notamment les néoconservateurs qui, derrière leurs concurrents Ted Cruz ou Marc Rubio, ne décolèrent pas de le voir surfer sur le désaveu de l'électorat pour les politiciens-patriciens, aussi démagogues mais plus déconnectés encore de la réalité américaine. C'est un animal politique qui détruit les codes de pensée et de parole et les understatements calibrés de la compétition présidentielle. Il parle à l'Amérique profonde, la choque et la rafraîchit tout à la fois.

    Nul ne peut encore dire s'il va l'emporter ou s'effondrer. Sa nette victoire dans le New Hampshire doit lui donner des ailes. Malgré la camarilla médiatique lancée contre lui, un fait notable doit retenir l'attention : Trump a une vision des relations internationales tout à fait originale et, osons le dire, novatrice. En ce domaine, son abandon pourrait être une mauvaise nouvelle pour la paix du monde. Car il se démarque sensiblement de l'interventionnisme propre à tous les autres candidats, à l'exception de Bernie Sanders. Ceux-ci, ignorant les fiascos stratégiques irakien, afghan ou libyen, persistent à voir dans l'aventurisme militaire et l'entretien d'un savant chaos – notamment moyen-oriental – des martingales pour restaurer la puissance et l'influence américaines en chute libre depuis 2003. Chacun d'eux propose un alliage d'impérialisme classique dont seules les proportions de soft et de hard power diffèrent.

    Donald, lui, s'insurge contre cette dispendieuse et contre-productive tendance américaine à se mêler de tout. Il se soucie comme d'une guigne du « regime change » et de la « responsabilité de protéger ». Il ne croit pas dans l'expansion souhaitable des droits de l'homme qu'il assimile à « un prêchi-prêcha » dangereux et ruineux. C'est un homme d'affaires, qui aime le statu quo et trouve aux régimes autoritaires des vertus, notamment en matière de lutte contre l'islamisme. Il recherche des marchandages globaux et équilibrés avec des interlocuteurs à poigne qui peuvent partager son langage, celui du pur intérêt national. La multipolarité du monde est pour lui une évidence. Il faut s'en accommoder et baser les relations internationales sur des convergences d'intérêt pragmatiques. Ce realpoliticien ne voit dans le messianisme américain qu'une « danseuse » hors de prix trop sujette aux entorses. Son mercantilisme profond rime avec un protectionnisme et un isolationnisme mesurés, l'intervention américaine ne pouvant se concevoir que contre gains sonnants et trébuchants ou réciprocité protectrice.

    Vision contre-intuitive

    Dans l'atmosphère actuelle où le moralisme entêté sert de cache-misère au cynisme producteur d'ultra-violence et au chaos sécuritaire, cette vision du monde paraît contre-intuitive. Aussi passe-t-il pour un populiste naïf et va-t-en-guerre, alors qu'il a mieux compris que d'autres les conditions d'un apaisement de la conflictualité mondiale, et l'ordre des priorités souhaitable pour un Occident en déroute : acceptation de la multipolarité du monde, lucidité, réciprocité, recherche de compromis équilibrés, non-ingérence dans les affaires des États, respect de la légalité internationale. On peut trouver quelques inconséquences ou naïvetés dans cette profession de foi décoiffante. Par exemple, la posture de Barack Obama lui semble infiniment trop conciliante envers l'Iran, mais aussi envers le Japon, les Philippines, le Mexique ou même l'Europe, qui « profiteraient » indûment de la protection américaine sans bourse délier. C'est évidemment un peu court et même partiellement faux.

    La politique américaine de bases militaires permanentes dans les zones d'influence déterminées en Asie et en Europe, initiée après la Seconde Guerre mondiale, reste moins dispendieuse que des corps expéditionnaires projetés à grands frais au coup par coup. Surtout, elle a rapporté gros en termes de puissance et d'influence économique et culturelle. Elle correspond aussi à une emprise stratégique et militaire. La conditionnalité de ce « parapluie sécuritaire » américain ne se mesure pas qu'en argent, même si les achats d'armements en sont une contrepartie majeure – comme viennent encore de le démontrer les Polonais en annonçant l'achat probable d'hélicoptères de combat Black Hawk et AW 149 au détriment des Caracal d'Airbus –, et il faut se souvenir que le Japon financera près des deux tiers de la guerre du Golfe de 1990. Le marchandage réside surtout dans la limitation de la souveraineté de facto admise par ces affidés qui ont accepté un contrôle géopolitique étroit de Washington. L'Otan est le véhicule institutionnel et opérationnel de cette dépendance consentie qui a tué dans l'œuf le projet d'une « Europe-puissance », celui d'une défense européenne autonome, y compris au plan industriel, et ruiné jusqu'à la simple ébauche d'un rapprochement politique et stratégique avec la Russie, puisque les anciens satellites de Moscou ont tous été « accueillis » dans l'Otan et dans l'UE.

    Pour Trump, ce sur-engagement des États-Unis dans le monde ne les a pas vraiment servis. L'ingratitude de leurs alliés, le déclenchement d'hostilités ouvertes entre civilisations concurrentes doivent conduire Washington à « réduire la voilure » de cet impérialisme à contre-emploi. On peut parier que le complexe militaro-industriel fera tout pour qu'il échoue...

    Donald Trump porte donc des lunettes neuves pour voir le monde tel qu'il est et ne va pas. C'est ce qu'on lui reproche. À ses yeux, mieux vaut les régimes autoritaires que le chaos, et une diplomatie fondée, non sur la confiance ou l'amitié feinte, mais sur le respect et des convergences équilibrées d'intérêts bien compris. Comme en affaires, il faut se parler, beaucoup, souvent, pour bien se comprendre et nouer des partenariats vigilants mutuellement fructueux. Et en matière de négociations, rien de tel que des personnalités fortes plutôt que des leaders fuyants et ondoyants. Trump ne voit pas l'autorité ni le charisme comme des handicaps, mais comme des vertus pour guider et composer. La Russie est à ses yeux un État puissant, tenu par un pouvoir autoritaire légitime qu'il faut arrêter d'ostraciser et aider plutôt à « faire le job » en Syrie et en Irak contre Daech et les autres islamistes, soutenus et armés par l'Amérique à contre-emploi, car ils sont tous hors de contrôle.

    Dans sa conception très darwinienne de la puissance, les empires vont et viennent. Ils doivent impérativement s'adapter pour survivre. La définition claire du périmètre (restreint) de « l'intérêt national », la réciprocité comme base cardinale d'échange, la négociation musclée comme mode d'action sont les pierres angulaires de cette pensée plus stratégique que tactique, délibérément affranchie de toute idéologie et a-dogmatique. Elle puise ses racines au XIXe siècle, dans le mercantilisme d'un Robert Taft, sénateur opposé au libre-échangisme de Truman, à la politique de containment de l'Union soviétique et à la création de l'OTAN, jugée over-reactive, et aussi chez Charles Lindbergh qui a dirigé le courant isolationniste America First Movement.

    Une pensée inconfortable

    Notre turbulent candidat considère que la Chine, dont la politique monétaire déstabilise à dessein l'Amérique, est l'ennemi véritable. Il faut cesser d'encourager sa démocratisation, car on lui facilite la vie… De là à effectuer, comme il le propose, un repli stratégique de l'Asie, à rebours du shift towards Asia amorcé sous George Bush junior et consolidé sensiblement sous Obama, il y a certes une marge d'appréciation… Là encore, cette conception « trumpienne » est partiellement naïve : les encouragements occidentaux à l'ouverture de la société et du régime chinois visent à déstabiliser ce dernier, non à l'aider. Tout l'enjeu pour le pouvoir de Pékin est de maîtriser la tension grandissante entre, d'une part, les impératifs d'une modernisation économique et sociale, du développement de son marché intérieur, de la gestion des aspirations populaires et de l'ouverture au monde et, d'autre part, le maintien d'un contrôle politique étroit de cette population immense.

    Peut-on pour autant accuser d'irréalisme un homme qui reconnaît sans ambages que « l'Irak a été un désastre et (que) Daech est né de ce désastre » ? On ne peut en tout cas lui dénier un solide pragmatisme et une certaine créativité conceptuelle, certes intellectuellement inconfortable comparée au discours d'une Hillary Clinton incapable de penser out of the box, qui voit encore en l'Amérique « la Nation indispensable » à qui revient naturellement le devoir d'imposer la vision d'un monde divisé entre good et bad guys et tenante de l'hégémonie libérale d'une pax americana dont tant d'États ne veulent plus. Si Hillary Clinton arrivait au pouvoir, on peut parier qu'elle conforterait une ligne impérialiste, donc interventionniste classique, camouflée sous les traditionnels oripeaux moralisateurs qui ont pourtant laissé le roi nu depuis septembre 2001.

    Une chance pour l'Europe

    Le plus intéressant dans cette « doctrine Trump » tient finalement en deux points, sur lesquels les Européens pourraient utilement méditer :

    - une inclination forte pour un désengagement américain de l'Otan en Europe, qui ouvrirait une fenêtre inespérée pour relancer la politique européenne de défense et de sécurité, et pousser l'UE à se penser de nouveau comme un acteur de l'histoire, alliée, mais non alignée systématiquement sur les desiderata de Washington.

    - dans le prolongement du projet gaullien d'une Europe européenne « de l'Atlantique à l'Oural », François Mitterrand avait échafaudé, dans la foulée de la réunification allemande qu'il n'avait pas vu venir, le projet d'une véritable Confédération européenne, sans l'Amérique, qui englobait la Russie autour d'une Pax Europa, "afin que l'Europe reprenne sa vraie place dans le monde après son autodestruction des deux dernières guerres mondiales ». Mikhail Gorbatchev y avait trouvé l'écho à son propre projet de « Maison commune », convergence scellée, le 29 octobre 1990, par le Traité franco-soviétique d'entente et de coopération. C'était sans compter sur la doctrine Baker. Dès décembre 1989, les Américains feront pression sur les Allemands afin qu'ils encouragent l'approfondissement de la CSCE (Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe, future OSCE) dont les USA font partie... À partir du début de l'année 1991, Washington finance larga manu les pays d'Europe centrale et orientale et les monte contre le projet de Confédération européenne, au prétexte qu'il viserait à les exclure de la CEE (future UE). L'élargissement parallèle de l'Otan et de la CEE (présenté comme son pendant « naturel ») aux anciennes républiques-satellites ensevelira méthodiquement l'ambitieuse perspective franco-russe qui réunifiait enfin les deux parties du continent européen... et lui aurait conféré un poids stratégique considérable.

    Une autre lecture du Choc des civilisations

    Last but not least, Donald Trump serait-il le premier à bien lire Samuel Huntington et son Clash of Civilizations paru en 1996, mais déjà ébauché dans Foreign Affairs dès 1993 ? La lecture hâtive de l'ouvrage du politologue américain a conduit à une interprétation partiale et dangereuse de sa pensée. Pour Huntington en effet, nous sommes bien passés d'un monde bipolaire - basé sur l'opposition entre le monde occidental démocratique et « plus riche », et le monde communiste « plus pauvre » - à un monde multipolaire. Mais c'est à tort que l'on voie dans sa théorie l'origine de la politique néoconservatrice de Georges W. Bush et de sa guerre contre « l'axe du Mal ».

    En réalité, l'analyse de Georges W. Bush (ou plutôt de son entourage) recouvre pour partie seulement les postulats de Huntington sur l'existence de différentes civilisations et sur les difficultés de coexistence entre elles. Le néo-conservatisme interventionniste développé à partir de la première guerre du Golfe (1990) va à l'inverse des conséquences stratégiques que Samule Huntington tire de son constat anthropologique initial très clivant (notamment à l'endroit du monde musulman). Il condamne en effet fermement l'interventionnisme, le Regime change et le Nation building, y voyant des utopies dangereuses qui ne feront qu'exacerber la violence entre les différentes civilisations. Visionnaire, il encourage une forme d'isolationnisme pour les USA qui ne doivent plus être dans un rapport de force pure avec les autres États, mais inventer un nouveau rapport de négociation avec les États champions et hérauts des différentes civilisations afin d'organiser au mieux leur coexistence. Ce message de paix et de bon sens ne vous rappelle-t-il pas quelqu'un ?

    Entourage

    S'il n'a pas (encore) d'équipe constituée en matière de politique étrangère, Donald Trump s'appuie sur les conseils de son chef de campagne, Sam Clovis, ancien colonel de l'US Air Force et sur le général Michael Flynn, ancien patron de la Defense Intelligence Agency (Agence américaine du renseignement militaire). Le général Flynn est connu pour sa critique explosive, à partir de son départ de la DIA en 2014, de la décision américaine de ne pas stopper l'émergence de l'État islamique en Irak et au Levant, mais au contraire de soutenir la formation de groupes djihadistes naissants comme forces d'opposition en Syrie (salafistes, Frères musulmans et Al-Qaïda en Irak notamment). Une nébuleuse connue aujourd'hui sous le nom… de Daech.

    Trump n'est donc pas si désinformé ou ignorant qu'on le dit. Il devrait désormais songer à s'adjoindre aussi les services de Henry Kissinger, le vieux maître du réalisme stratégique, qui semble redécouvrir avec une ferveur salutaire les vertus d'un partenariat stratégique équilibré avec Moscou au bénéfice du monde entier.

    Caroline Galactéros (Le Point, 11 février 2016)

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  • Bienvenue dans la société libérale sécuritaire !...

    Nous vous signalons la parution du nouveau numéro la revue Rébellion (n°73, janvier 2016). Vous pourrez notamment y lire un dossier sur la Grèce et un entretien avec Thibault Isabel, le rédacteur en chef de la revue Krisis.

     

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    Au sommaire de ce numéro :

    Éditorial : Au delà des élections…

    Actualité: Bienvenue dans le libéralisme sécuritaire

    A propos du terrorisme ( Stéphane C. )

    Gauchisme et Islam politique : Le grand aveuglement ( Pierre Lucius)

    Dossier : La Grèce dans la tempête

    Le printemps grec des illusions perdues ( Claude Karnoouh)

    Régression sociale programmée : le laboratoire grec  (Patrick Visconti)

    Penser global, agir local : Les associations locales comme moyen concret d’intervention écologique ( Ottokar)

    Idées en mouvement : « L’Ecofascisme », aux grands maux les grands remèdes ( Diaphane Polaris)

    Entretien avec Thibault Isabel :  Le socialisme comme alternative à la Gauche libérale

     

    Commande 4 euros (port compris) :

    Sur la boutique ou par courrier :

    Rébellion c/o RSE BP 62124 31020 TOULOUSE cedex 02

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  • Hervé Juvin et la crise des migrants...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous le point de vue très clair d'Hervé Juvin sur la crise des migrants, exprimé à l'occasion de son passage le 25 janvier 2016 sur la chaîne Public Sénat et cueilli par Fdesouche.

    Économiste de formation, Hervé Juvin a publié plusieurs essais particulièrement marquants ces dernières années comme Le renversement du monde (Gallimard, 2010), La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013) ou Le Mur de l'Ouest n'est pas tombé (Pierre-Guillaume de Roux, 2015).

     

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  • Les snipers de la semaine... (121)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur La plume à gratter, Marc Leroy dézingue le nouveau gouvernement et réserve une rafale à l'inénarrable Jean-Vincent Placé...

    Remaniement du gouvernement : des petits verts pour la déroute finale ?

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    - sur Atlantico, Roland Hureaux flingue Laurent Fabius pour son bilan désastreux au Quai d'Orsay...

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  • La revue de presse d'un esprit libre...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une revue de presse que nous a adressé Pierre Bérard. Membre fondateur du G.R.E.C.E. , Pierre Bérard est un collaborateur régulier de la revue Éléments. Il est, notamment, l'auteur d'un texte remarquable, Conversation avec Julien Freund, qu'il faut lire et relire !...

     

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    • Jean-Pierre Le Goff pense que nous assistons à la fin d'un cycle historique. Dans un entretien à France Culture à propos de son dernier livre Malaise dans la démocratie il s'exprime sur l'abus des lois, l'épuisement du "gauchisme culturel" (toujours hégémonique dans les grands médias), une gauche qui reconnait la réalité à reculons, le court-termisme, l'érosion des problématiques sociales au profit des thématiques sociétales qui ont été l'occasion pour les couches populaires de déserter la gauche au bénéfice du Front National, l'accentuation de la fracture au sein d'un peuple qui ne supporte plus les leçons de morale que lui infligent les élites, le manque d'audace de la pensée par rapport aux gardiens du dogme coupés du réel, la destruction du terreau anthropologique qui vise transversalement aussi bien la gauche que la droite, le festivisme ambiant (tout phénomène pour être légitimé doit être "convivial" et "festif"), il distingue quatre types de fête qui sont les fêtes de la "transgression banalisée", les fêtes événementielles et institutionnalisées, les fêtes écologiques et enfin les fêtes du passé revisité liées à la passion mémorielle et patrimoniale le tout correspondant à l'évolution de l'individualisme, d'une part compétitif et performant et de l'autre extrêmement fragile. Le Goff critique l'angélisme et cette appétence à vivre dans une bulle hors de l'épreuve du réel. On lira, par ailleurs de lui, dans le dernier numéro de la revue Le Débat (janvier-février 2016) son excellente définition du conservatisme.
     
     
    • Sur Radio Courtoisie, Arnaud Guyot-Jeannin recevait le 9 février Christian Brosio rédacteur en chef adjoint des pages Histoire de Valeurs actuelles), Thibault Isabel (rédacteur en chef de la revue Krisis), David L'Épée (journaliste à ÉlémentsKrisis et Rébellion) et Bruno Saint-Ellier sur la question : "Existe-t-il un socialisme opposé à la gauche ?" à partir du contenu de la dernière livraison de la revue Krisis. Le thème de cette bonne émission didactique pourrait être illustrée a contrario par le titre révélateur du livre de Manuel Valls pour en finir avec le vieux socialisme... et être enfin de gauche. Podcast disponible.
     
     
    • Qui finance les "no borders" qui se sont illustrés à Calais récemment ? Où l'on voit que les idiots utiles du système font semblant de manquer de flair sinon de flouze.

    http://www.cercledesvolontaires.fr/2016/01/28/24840/

     
    • NOVOpress, agence de presse des Identitaires, tresse des compliments au journal La décroissance.
     
     
    • Toujours plus loin avec l'anthropologue Jean-Loup Amselle. Cette fois ci il élargit son bêtisier et propose de laisser tomber le principe de nationalité !
     
     
    • Une excellente chronique de réflexion sur la géopolitique telle qu'elle se donne à voir en Syrie. D'après Alexis Feertchak, le président russe Vladimir Poutine a su se rendre indispensable à tout règlement politique de la guerre civile qui se déroule dans ce malheureux pays, empêchant les occidentaux et leurs alliés arabes et turcs de demeurer les seuls maitres du jeu.
     
     
    • La responsabilité de la CIA dans le conflit syrien épinglée par le New York Times. La presse américaine dévoile que l'agence a bien soutenu tous les groupes djihadistes.
     
     
    • Xavier Moreau fait un bilan de l'intervention russe en Syrie.
     
     
    • Sur la situation en Syrie, article certes orienté, mais pas plus que ceux qui nous sont livrés quotidiennement par la presse occidentale mainstream.
     
     
    • Un programme présidentiel commun idéal afin d'assurer la victoire de "peuple de droite". Philippe Baccou de la fondation Polémia détaille à partir des sondages ce que désirent la grande majorité des électeurs.
     
     
    • Urbanisme/architecture, comment remédier à la France moche ?
     
     
    • Dans l'émission "Zemmour & Naulleau" sur Paris Première consacrée à la question "L'armée est-elle à bout de souffle ?", le général Vincent Desportes tient un discours fort responsable sur la nécessaire adéquation entre budget militaire et volonté d'être présent sur la scène internationale.
     
     
    • Sous l'intitulé "Le ministère de la vérité : Orwell l'a imaginé, Najat l'a créé !" NOVOpress s'en prend  à la campagne gouvernementale qui vise selon elle, sous prétexte de lutter contre les théories du complot, argument qui fait autorité chez toute personne raisonnable, à imposer la vision du monde du pouvoir libéral-social-démocrate.
     
     
    • Déradicalisation. Le terme est pour le moins mal choisi. Ce qu'il signifie étymologiquement c'est un refus des racines et de l'esprit critique poussé jusqu'au bout. Si c'est effectivement le but que s'assigne le gouvernement nous ne pouvons que nous opposer à ces mesures. Pour notre part nous demeurons résolument "radical" dans la mesure où nous estimons que peu de choses doivent être conservées du monde tel qu'il va. En ce sens la radicalité n'a rien à voir avec l'embrigadement messianique et celle-ci n'est pas propre aux jeunes musulmans originaires de l'immigration, fort heureusement. On pourrait tout aussi bien soutenir que le gouvernement poursuit lui aussi une entreprise de radicalisation en poussant subrepticement et toujours plus loin la libéralisation de la société.
     
     
    • Jihadisme, "pas-d'amalgamisme" et "rien-à-voirisme". François-Bernard Huygue se moque de l'aveuglement volontaire dont font preuve l'ensemble des médias et nos hommes politiques. Directeur de recherche à l'IRIS, Huygue vient de publier La désinformation. Les armes du faux chez Armand Colin.
     
     
    • À l'heure où les "écologistes" reçoivent leur juste rétribution sous forme de maroquins précaires pour avoir renoncé définitivement à l'écologie au profit de simples ambitions politiciennes qu'incarne magnifiquement un Jean-Vincent Placé. Ainsi va la passion de la gamelle. Un tweet ironique disait  à ce propos que sa nomination montre qu'un esprit libre, intransigeant, refusant les contorsions ou les compromis, est toujours récompensé... Plutôt que de gloser sur le Titanic gouvernemental on s'intéressera au séminaire que le Front National a tenu le week-end dernier et dont David Desgouilles tire pour Causeur des leçons que nous faisons nôtres.
     
     
    • Dans sa chronique matutinale du 11 février Éric Zemmour s'en prend avec ironie au monde agricole français qui, en proie à une concurrence internationale et dérégulée n'a pas même l'élégance de mourir en silence.
     
     
    • Entretien sur la crise financière. Paul Jorion sur France Info le vendredi 12 février.
     
     

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