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immigration - Page 54

  • Serons-nous victimes des victimes ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Hervé Juvin, cueilli sur Breizh infos et consacré à la crise des migrants. Économiste et écrivain, Hervé Juvin a récemment publié Le Mur de l'Ouest n'est pas tombé (Pierre-Guillaume de Roux, 2015) et est également l'auteur de deux essais majeurs, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation (Gallimard, 2013).

     

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    Serons-nous victimes des victimes ?

    Le statut de victime éblouit tous ceux qui lui sont confrontés. Et il abolit toute intelligence politique. Qui sont-ils, d’où viennent-ils, pourquoi viennent-ils, que viennent-ils chercher ? Le statut libéralement attribué de victime interdit de poser ces questions, il interdit même d’y penser. Devant la « jungle » de Calais, devant la vague inédite de migration qui de part en part, touche toute l’Europe, sous le couvert de la victimisation des arrivants et de la culpabilisation symétrique des indigènes, une étrange sidération règne, qui interdit les questions gênantes et qui prépare les pires heures à une Europe incapable de se définir, de se choisir, et de se défendre.

    Aucun doute ; un grand nombre des migrants sont des victimes. Nos victimes. Victimes de l’aventurisme américain aux Proche et Moyen Orient. Victimes de l’entreprise de destruction du droit international et de la négation de la souveraineté des États que l’unilatéralisme occidental a engagée, de Bagdad à Damas et Benghazi à Kaboul. Ils ne le sont pas tous. Nos alliés russes n’ont pas tort de nous alerter sur le nombre de candidats au jihad européen qui se glissent dans les cargaisons de migrants. Les policiers, quand ils peuvent parler, n’ont pas tort de rappeler l’énormité des profits amassés par le crime organisé, en particulier par la mafia turque, qui contrôle les embarquements et fait payer des prix exorbitants aux candidats au passage. Le trafic d’êtres humains est devenu une industrie, les idiots utiles qui aident les migrants et en attirent sans cesse davantage y pensent-ils ? Et ceux qui soulignent que les réfugiés économiques, seulement en quête d’accès aux systèmes sociaux les plus aveugles du monde, et aussi les plus généreux, sont plus nombreux que les réfugiés politiques, n’ont pas tort de dénoncer les associations d’aide qui prospèrent sur la misère des migrants, et sont les complices involontaires du crime organisé, en augmentant les chances de survie des migrants – là où les chances de survivre sont nulles, il n’y a pas de migrants, et pas de trafiquants.

    Aucun doute non plus ; les populations d’origine, les indigènes, sont les victimes des victimes. D’abord, par la culpabilisation qui leur est assénée ; être ce qu’ils sont, venir d’où ils viennent et vouloir demeurer, serait déjà un crime. Dans le conflit millénaire entre nomades et sédentaires, les prédateurs modernes ont choisi leur camp, et la presse, les associations, les élus aussi, hélas, leur emboîtent le pas ; seuls, les nomades ont droit de cité, il ne reste au « petit blanc » de son sol, de chez lui et des siens, qu’à applaudir à sa propre disparition. Sinon, gare, la police veille sur les criminels qui prétendraient défendre leur frontière, leur identité, et leur famille ! Pillés, menacés, agressés, volés, chez eux, il faut encore qu’ils soient contents ! Il faut qu’ils applaudissent aux mensonges historiques qui affirment que la France, comme la Bretagne, ont toujours été terres de migrations, qui criminalisent la notion d’enracinement, comme si quelques siècles de présence sur un territoire ne faisaient pas des indigènes, avec quelques droits de se maintenir et de se défendre ! Comme si le sang versé, sur les champs de bataille, dans la mine ou les champs, ne faisait pas d’Italiens, de Polonais, de bien d’autres, les Français que les papiers ne font pas !

    Aussi, par l’étau économique et social qui se resserre. On a déjà entendu une banque européenne suggérer l’idée brillante et surtout humaniste, que, pour faciliter l’accueil des migrants, mieux vaudrait supprimer pour eux le salaire minimum ! On entend la petite musique des assureurs qui suggèrent que, pour faire face à la ruine future de systèmes de solidarité fondés sur un haut degré de mutualisation, donc de citoyenneté,  il faut hâter la privatisation des systèmes sociaux ! Et le piège devient clair ; détruire l’unité interne des Nations européennes, les exposer à un flux de migrants incontrôlé et voulu incontrôlable, c’est assurer très vite l’explosion des cadres sociaux et du droit du travail, c’est engager bientôt l’Europe sur la voie de la privatisation complète de la santé, de l’assurance, de la retraite – bref ; il y en a pour qui l’afflux de migrants est une bonne affaire en perspective, le pire est qu’ils trouvent des collaborateurs honnêtes, généreux et naïfs pour les aider dans cette voie !

    Ensuite, par l’incapacité de l’Europe à se définir. La trahison de Mme Merkel, qui renouvelle en l’inversant la rhétorique nazie – les nazis inventaient une identité allemande idéalisée en diabolisant l’Autre, Mme Merkel diabolise l’identité allemande en inventant un Autre idéalisé – n’est pas un fait isolé, et il faut rendre hommage à Manuel Valls pour l’avoir dit haut et fort dans son discours de Munich, en évoquant la naïveté européenne et la trahison allemande ; si l’Union européenne nie la singularité européenne, elle n’est que l’outil de destruction de l’Europe. Et l’Allemagne, pour la troisième fois, aura joué le rôle déterminant dans le suicide européen en cours ; 1914, 1933, faut-il ajouter 2015 ? Le problème est que cette négation fait de l’Europe une entité inconsistante. Qui ne sait se définir ne peut se préférer, ni se défendre. Nous, Français, comme tant d’autres Européens, de la Pologne à la Hongrie et du Danemark à l’Italie, sommes victimes d’une entreprise de désarmement mental et politique qui, en effet, nous promet à toutes les invasions, à toutes les contaminations, comme tout organisme vivant qui ne sait prendre de l’extérieur ce qui le nourrit, rejeter à l’extérieur ce qui le menace.

    Le problème est enfin que les élites, ou ceux qui se prétendent tels, sont désarmées devant une situation que rien ne les prépare à affronter. D’un côté, un droit-de-l’hommisme qui produit déjà les pires catastrophes politiques et humanitaires, mais continue de saturer les esprits ; de l’autre, un économisme partout présent, qui rêve sans le dire des marchés d’esclaves de jadis – il y a des hommes au sud, il y a du travail au nord et pas d’enfants, pourquoi ne pas importer les premiers au nord ? Le mépris pour les cultures, les religions, les origines, les identités, qui insulte la personne humaine, ne frappe personne ; l’homme moderne se réduit à sa fiche de salaire et sa carte de crédit, vous ne le saviez pas ? Le tout, enrobé dans une préférence pieuse pour les migrants et habillé d’une obsession anti-raciste qui est à peu près tout ce qui reste à une gauche « socialiste » qui a tout trahi, tout renié, tout abandonné, et d’abord le peuple français, pour croire qu’elle existe encore. Comment nos dirigeants pourraient-ils agir, puisqu’ils ne peuvent même pas nommer ce qui se passe ? Comment pourraient-ils défendre et protéger, puisqu’ils nous interdisent et s’interdisent eux-mêmes de désigner ce qui se passe, et d’interroger des mots comme invasion, comme agression, comme submersion, comme colonisation inversée ? Quand il est impossible de nommer, il est impossible de penser. Nous y sommes. Ils sont pris à leur propre piège. Et nous y sommes pour longtemps, tant l’Union européenne est prête à la soumission, tant ses petits commis agents américains ou ses grands apôtres, de Jurgen Habermas qui croit qu’on fait un peuple avec une Constitution, au général américain Wesley Clark répétant que son job est « d’en finir avec l’unité des Nations européennes », jusqu’au pape François qui, au mépris de cette écologie humaine à laquelle se référait si bien l’encyclique « Laudate si », considère que l’Europe est un continent fini, que l’avenir de l’Eglise est en Afrique, en Amérique latine et en Asie, et qui en tire les conséquences en encourageant la colonisation de l’Europe, sont les promoteurs du désarmement identitaire, politique et moral des peuples européens. 

    Les moyens et les solutions sont évidentes. Les bateaux, les canots pneumatiques sont rangés sur les plages ou à l’amarre. Ils peuvent être coulés. Les embarcations repérées en mer peuvent être reconduites à leur point de départ. Les réseaux qui exploitent les migrants comme le faisaient leurs ancêtres, trafiquants d’esclaves, peuvent être frappés et éliminés ; s’ils persistent, c’est qu’ils bénéficient du soutien d’États, c’est qu’ils sont les moyens de chantages géopolitiques qu’il faut tirer au clair. Car les pays qui se livrent complaisamment au trafic des migrants, l’utilisent et le mobilisent comme arme politique, peuvent et doivent être sanctionnés. La Turquie doit payer pour l’accueil en Europe des migrants qu’elle a rançonnés et pillés avant de les faire partir.  Elle doit payer pour son aide aux mouvements terroristes actifs en Syrie, pour ses trafics pétroliers avec l’État islamique, et pour la guerre qu’elle conduit contre l’État kurde. Evidemment, toute perspective d’une entrée de la Turquie en Europe doit être fermée, le contrôle des visas turcs renforcés. Et que fait la Turquie, puissance terroriste et subversive utilisant le chantage aux migrants contre l’Union européenne, dans une OTAN supposée être le moyen de la sécurité européenne ?  Protégez nous de ces alliés qui nous veulent tant de bien, nous nous occuperons de nos ennemis.

    Hervé Juvin (Breizh Infos, 29 février 2016)

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  • Quand Zemmour et Cambadélis débattent sur l'identité, l'immigration et l'islam...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous le débat qui, le 28 février 2016, opposait Jean-Christophe Cambadélis et Eric Zemmour sur BFM TV. Au programme, l'identité, l'immigration, l'islam et le choc du réel...

     

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  • Feu sur la désinformation... (79)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Arnault chef d’orchestre publicitaire
      Merci patron, le film qui taille un costard à Bernard Arnault, plus grand annonceur de France.
      Critique difficile dans les médias, tentative de censure sur Europe 1.
    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 : Récompense artistique la prime au politiquement correct
      Le plus prestigieux concours de photojournalisme a récompensé la photo « espoir d’une nouvelle vie » : des clandestins qui franchissent des barbelés.
      Gianfranco Rossi reçoit l’ours d’or de Berlin pour son film documentaire sur les migrants.
    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 : Promotion politique à l’AFP
      Emmanuel Marcovitch le directeur général adjoint de l’AFP promu au cabinet du premier ministre. I-média décrypte les liaisons incestueuses du pouvoir et des médias.
    • 6 : Le bobard de la semaine.

     

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  • Le camp des saints...

    Le nouveau numéro de la revue Réfléchir & agir (n°52 - hiver 2016) est disponible en kiosque. Il est entièrement en couleur et bénéficie d'une nouvelle maquette très claire et lisible. Du beau travail ! Le dossier est consacré à l'invasion migratoire...

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    Au sommaire :

    Tour d'horizon

    Héritage

    Charles Martel, un héros pour notre temps, par Pierre Gillieth

    DOSSIER : Le camp des saints, c'est maintenant

    Le système médiatique et son terrorisme des tripes, par le CREA

    Les «nouveaux» migrants vont-ils ensevelir l'Europe, par Yves-Marie Laulan

    Calais maintenant, la France demain, par Kévin Reche

    Entretien avec Jean-Pierre Blanchard

    Entretien avec Ferenc Almassy et Tomislav Sunic

    Entretien avec Renaud Camus

    L'Europe face à l'invasion du millénaire, par Georges Feltin-Tracol

    Grand entretien

    Pierre Robin

    Réflexion

    Apologie du jeune Cioran, par Georges Feltin-Tracol

    Histoire

    Eloge du conquistador, par Laurent Schang

    Littérature

    Les Tharaud ou la malédiction d'Israël, par Flavien Blanchon

    Entretien

    Bruno Favrit

    Un livre est un fusil

    Jacques Benoist-Méchin : Frédéric de Hohenstaufen, par Pierre de Saint-Servant

    Notes de lecture

    Cinéma

    Crème en séries, par Pierre Gillieth

    Disques

     

     

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  • Vers une Europe autoritaire et ghettoïsée?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Roland Hureaux, cueilli sur Causeur et consacré aux conséquences, déjà visibles, pour les Européens de l'invasion migratoire et de la menace du terrorisme islamique...

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    Vers une Europe autoritaire et ghettoïsée?

    Bienvenue dans le monde d’après

    La conjonction de vagues migratoires hors de contrôle, d’attentats terroristes de grande ampleur et d’une restriction des libertés (loi sur les écoutes, état d’urgence) allant jusqu’à une réforme de la Constitution qui va jusqu’à inquiéter le Conseil de l’Europe, pourrait bien dessiner les traits de l’Europe vers laquelle nous allons : ghettoïsée, conflictuelle et autoritaire.

    Les tenants de la société multiculturelle pensent que la diversité des communautés allogènes implantées dans les pays européens constituera un enrichissement pour le pays d’accueil par la multiplication des échanges et le croisement des cultures qu’elle suscitera, pouvant aller jusqu’au métissage. Cela est vrai, au moins en partie, quand les dites communautés ne sont qu’une petite minorité, trop réduite pour rester dans l’entre-soi et pour apparaître comme une menace. Chacun de ses membres a de fortes chances de rencontrer à l’école, sur les stades ou au travail des autochtones et de s’assimiler à leur  mode de vie. Les autochtones ne sentant pas leur primauté remis en cause, se montrent accueillants et ouverts aux échanges.

    Il n’en est plus de même quand les dites communautés se font nombreuses. Les nationaux ont moins envie d’échanger. Les immigrés ou fils d’immigrés ont moins de chances de les rencontrer notamment dans des classes devenues monocolores. En France, la reprise de la fécondité immigrée depuis quinze ans, laquelle s’était jusque-là plus ou moins normalisée, est un marqueur de la communautarisation, de pair avec la préférence des mâles pour des femmes qu’ils font venir du pays, plus dociles que leurs voisines de palier.

    Au terme : une société d’apartheid telle que l’Allemagne en montre l’exemple depuis longtemps. A Berlin, il n’y a pas d’Allemands dans les quartiers turcs et très peu de Turcs dans les quartiers allemands. Plus les populations immigrées seront importantes, plus la séparation sera grande.

    Des tensions prévisibles

    Les  relations de ces communautés seront, qu’on le veuille ou non, conflictuelles. Sans doute, le nombre de musulmans impliqués dans les actes terroristes est-il infime par rapport à leur nombre total : 1 sur 1 000 si on se réfère au fichier S, lui-même très extensif. Mais ces actes auront statistiquement et toutes choses égales par ailleurs deux fois plus de chances de se produire si la population allogène devient deux fois plus nombreuse. Ils contribuent et contribueront à durcir les relations intercommunautaires,  à entretenir la méfiance et l’hostilité dont les effets seront seulement tempérés par la  séparation des communautés. En outre, le terrorisme n’est pas la seule forme de l’agressivité réciproque des communautés : la délinquance ordinaire, les « incivilités » ou alors les réflexes d’autodéfense des autochtones y contribueront aussi.

    Malgré les exemples de pays comme le Liban, la Bosnie, le Sri Lanka qui montrent que des communautés religieuses  d’importance comparable1 ne peuvent coexister longtemps de manière pacifique, on peut penser que ce n’est pas ce genre de guerre ouverte qui menace immédiatement l’Europe. Mais, comme l’a montré Pierre Manent 2, la démocratie  ne peut prospérer que dans une communauté relativement homogène. On peut craindre que l’hétérogénéité au contraire lui soit fatale. C’est une loi historique que plus une société est hétérogène, plus il faut un pouvoir fort pour y maintenir la paix civile.

    Menaces sur les libertés

    On ne voit que trop comment un pouvoir socialiste qui proclame à tout-va son attachement aux valeurs républicaines, conforte chaque jour sa légitimité par une gesticulation sécuritaire qui entretient la psychose de l’attentat et habitue insensiblement les esprits à un régime d’exception. S’il est vrai que des failles dans le dispositif policier ont fait obstacle à ce que les attentats de Charlie et du Bataclan aient été détecté à temps, personne n’a considéré que ces failles provenaient de lacunes juridiques, seulement de dysfonctionnements des services. Il est probable que leur vigilance ayant été aiguisée par les événements, ils mettront un point d’honneur à mieux prévenir les attentats et donc à diminuer les risques que court la population. Il reste qu’avec l’état d’urgence, tout citoyen français peut craindre de voir au milieu de la nuit débarquer la police chez lui pour y effectuer une perquisition sans mandat judicaire. Il est aussi vrai que depuis la loi du 24 juillet 2015  sur le renseignement, des gens font attention au contenu de leurs courriels craignant qu’ils ne soient interceptés et utilisés contre eux. Ces moyens juridiques d’exception ont été notoirement utilisés contre des personnes, écologistes, identitaires ou autres, qui n’avaient rien à  voir avec les réseaux terroristes. Sans aucune nécessité, on veut réformer la Constitution alors même qu’une démocratie forte devrait garder ses lois fondamentales sauves quelles que soient les  circonstances3.

    S’il est vrai, comme on le dit, que les événements que nous avons vécus ne sont rien à côté de ceux qui nous attendent (il faut espérer le contraire !), alors les restrictions de libertés que nous aurons à connaître dans le futur seront encore plus considérables.

    Cela ne concerne pas que la France. Une fois l’euphorie de la politique d’accueil de Merkel passée, qui sait ce que nous réserve ce pays dont les oscillations extrêmes ont déjà ébranlé l’Europe ?

    Il est des gens, en France et en Europe, qui imaginent qu’une politique d’accueil large et généreuse rendra les gens meilleurs et la société plus prospère et démocratique, qu’elle fera progresser les droits de tous à commencer par ceux des migrants. Certains sont même prêts à faire émerger cette société vertueuse par la force d’une loi impitoyable au moindre écart de langage. Ils devraient être refroidis par les perspectives qui se dessinent. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire contemporaine que les bons sentiments amènent des catastrophes, c’est même plutôt là la règle que l’exception. Nos anticipations ne découlent de rien d’autre que d’une connaissance objective de la dynamique des sociétés de tous les temps et de l’extrapolation de ce qui se passe sur notre sol depuis quelques mois.

    Roland Hureaux (Causeur, 18 février 2016)

     

    1. Ce qui ne veut pas dire un poids démographique équivalent. Le nombre d’adeptes actifs de chaque groupe, ses appuis extérieurs, importent aussi.
    2. Pierre Manent , La Raison des nations : réflexions sur la démocratie en Europe. Gallimard, collection L’esprit de la cité, 2006.
    3. Ce qui fut le cas de la IIIe République en guerre de 1914 à 1918 ou des Etats-Unis jusqu’au 11 septembre 2001.
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  • La revue de presse d'un esprit libre... (3)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    • Un tournant majeure dans le traitement médiatique de la crise syrienne en France. France 2 revient "honnêtement" sur la guerre civile, ses origines, ses enjeux et ses finalités. Interviewant des "experts" indépendants le documentaire se livre à une ré-interprétation de certains des événements qui ont marqué cette guerre et leur donne une lecture qui aurait été jugée comme "révisionniste" il y a quelques semaines encore. En fin de séquence cependant on n'échappe pas à l'épisode lacrymal sur les "réfugiés". L'émission était programmée jeudi 18 février en fin de soirée.
     
     
    • Chronique d'Éric Zemmour sur RTL consacrée au désengagement américain en Syrie. "En se retirant de ce guêpier, Obama rend service au monde", proclame-t-il avec raison. 
     
     
    • Roland Hureaux, haut fonctionnaire, tance dans cette vidéo l'imposture et la responsabilité des gouvernements occidentaux concernant les affaires syriennes et dénonce le "bobardement" médiatique qui a précédé et qui accompagne le chaos occasionné par la guerre civile. Comment peut-on prétendre combattre ici le djihadisme alors que l'on le soutient sur place ?
     
     
    • Le point sur la situation en Syrie. Entretien avec Fabrice Balanche spécialiste du Proche Orient et membre du Washington Institute. Un autre de Valérie Toranian, directrice de la Revue des deux mondes.
     
     
     
    • Ivan Blot fait le point sur la situation en Ukraine et revient sur certains événements récents occultés par la presse occidentale jusqu'au documentaire de Paul Moreira diffusé sur Canal plus il y a quelques jours (Ukraine, les masques de la révolution) dont nous-nous étions fait l'écho.
     
     
    • Vive le Brexit ! Une intervention de Hajnalka Vincze, spécialiste hongroise de géo-stratégie établie en Suisse. Collaboratrice régulière du site Theatrum Belli.
     
     
    • Le martyr d'Anne Frank utilisé pour que l'inusable culpabilité allemande la porte à recevoir décemment tous les "réfugiés" qui se présentent à ses frontières. Nazifier la contestation de l'immigration, telle est la dernière recette de ceux qui y trouvent leur avantage. Une technique immuable.
     
     
    • La désinformation : un enjeu stratégique. François-Bernard Huygue répond à l'IRIS à propos de son livre La désinformation. Les armes du Faux paru chez Armand Colin
     
     
    • En Europe plus les populations immigrées seront importantes et plus la séparation entre les communautés sera grande. Une implacable démonstration de Roland Hureaux contre les bons sentiments et les politiques d'accueil généreuses qui demeurent le b.a. Ba de l'Union européenne et de nombreux gouvernements pour aboutir au total à une Europe ghettoïsée, conflictuelle et autoritaire. Un parfait exemple d'hétérotélie (Jules Monnerot).
     
     
    • Pour Françoise Bonardel, professeur émérite de philosophie à la Sorbonne et spécialiste des doctrines hermétistes, la diabolisation du "repli sur soi" témoigne en fait d'une incapacité à penser et à vivre sans heurt la tension toujours vive du dehors et du dedans, réduite à une simple et stérile alternative entre ouverture et fermeture, générosité et égoïsme, courage et peur. belle démonstration contre un topique de l'époque.
     
     
    • Pour Maxime Tandonnet l'espace Schengen est déjà derrière nous. Tandonnet est haut fonctionnaire, ancien responsable des problèmes d'immigration dans le cabinet présidentiel de Nicolas Sarkozy.
     
     
    • Révolte populaire contre l'afflux des "migrants" (en réalité des clandestins). Les soldats  d'Odin patrouillent en Finlande .
     
     
    • Jean-Paul Brighelli à propos de la Corse et du football. Des réflexions qui vont droit au but.
     
     
    • Jacques Sapir; retours vers Mélenchon ? À la condition cependant que celui ci libéré du carcan des manoeuvres d'appareil fasse au deuxième tour des présidentielles où il ne parviendrait pas, le choix de faire voter pour un et surtout une candidate souverainiste... 
     
     
    • "Le dernier des païens ?" Christopher Gérard fait une critique très positive du dernier livre de Marcel Conche, Épicure en Corrèze (Stock)
     
     
    • La lutte des classes en action. Un article décapant de Frédéric Lordon dans Le Monde Diplomatique à propos du film de François Ruffin Merci patron ! Ruffin est le fondateur du journal Fakir. Les Klur héros bien malgré eux de ce film offrent un résumé du système néo-libéral dans toute sa perfection de laminoir des classes populaires. En attendant les autres.
     
     
    • Le président du Conseil national des Républicains, Luc Chatel, déclare dans une envolée dépourvue du moindre lyrisme que son parti est celui des OGM et du gaz de schiste. Bien entendu, tout cela au nom de "l'innovation". Nous voici prévenus. Première référence : les fait puisés dans un article de 20 minutes. Seconde référence : l'avis éclairé de Gaultier Bès, l'un des animateurs de la revue Limite.
     
     
     
    • "Lire les signes avant-coureurs de ce qui vient", voilà la légitimité que confère Alain de Benoist au travail des intellectuels dans sa chronique du Boulevard Voltaire.
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