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immigration - Page 51

  • Des noms et des mots...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une nouvelle chronique de Richard Millet, l'auteur de La confession négative (Gallimard, 2009) et de Tuer (Léo Scheer, 2015), cueillie sur son site personnel et consacrée aux derniers attentats islamistes...

     

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    Des noms et des mots

    Dans un de ses prétendus « débats internes » (et non plus intérieurs, ni de conscience, la vraie conscience et l’intériorité ayant disparu avec la tolérance psychanalytique et l’idée de rachat et de salut), la presse stipendiée fait mine de se demander s’il faut continuer à diffuser le portrait et le nom des terroristes islamistes – cette dernière épithète ayant, remarquons-le une nouvelle fois, disparu sous le tapis de la « radicalisation », le mot musulman étant devenu un oursin dans la bouche des dirigeants socialo-bruxellois et des laquais du grand mensonge médiatique. S’il nous est indifférent, à nous autres, de ne pas voir la tronche de ces dégénérés, il convient de ne pas cacher leurs noms, dût leur accumulation constituer une nébuleuse onomastique révélant la vraie nature, ethnique et religieuse, de l’ennemi, même dans  le cas d’un « métis » comme Abdel Malik Petitjean, qui a prostitué à l’islamisme sa part française. Trop de noms arabes ne risquent-ils pas d’accroître le légendaire « racisme ordinaire » des Français, murmurent les valets de pied ? Le propre du nom de l’ennemi est cependant un élément de la guerre – cela seul, même, qui demeure de la dimension métaphysique de la guerre ? N’est-ce pas ce que je suggérais, en 2011, à l’émission de Finkielkraut, sur France-Culture, en disant qu’un Arabe de la deuxième ou troisième génération se prénommant encore Mohammed ou Rachida ne pouvait être français? Le djihadisme commence dans le multiculturalisme ; on a crié au scandale : on voit où on en est aujourd’hui le pays qui porte encore le nom de France.

                La « cohésion nationale » prônée par Hollande comme riposte aux crimes islamistes a depuis longtemps volé en éclats. Si la décadence d’un pays se jauge à l’état de ses mœurs, de sa langue, de sa littérature, de son système d’enseignement, on a pu en prendre la mesure avec la loi sur le mariage homosexuel, le naufrage de l’enseignement public (à propos de quoi il faut lire les excellentes analyses de Jean-Paul Brighelli dans Causeur et dans Le Point), l’insignifiance de la littérature. On le voit aussi avec la radiation « définitive » de la corrida du « patrimoine immatériel » de la France, le gouvernement obéissant, comme pour le mariage homosexuel, à un lobby de plus en plus puissant, dont la caisse de résonance est la Commission européenne, chargée, on le sait, de préparer un monde meilleur, voire le meilleur des mondes.

    Les réactions à l’assassinat du père Hamel (que la presse athée s’obstine à n’appeler pas ainsi, préférant parler du « prêtre de Saint-Etienne-du-Rouvray ») ont donc été d’une immense fadeur, pour ne pas dire d’une hypocrisie insigne, les commissaires du peuple allant même jusqu’à reprocher à Mgr Vingt-Trois d’avoir rappelé la doctrine de l’Eglise sur le mariage homosexuel. Le pas d’amalgamisme est plus que jamais à l’œuvre, alors que tout montre l’incompatibilité de l’islam avec la civilisation européenne, ou ce qu’il en reste. On ne s’étonnera donc pas de lire sous la plume de Jacques Julliard que « seul un Bernanos aurait su trouver les mots qui conviennent » pour parler de ce meurtre : on lui accordera que ce ne sont pas des légions d’écrivaillons post-littéraires encensés par la presse qu’il sert qu’on peut attendre la vérité, Julliard ne faisant là, sans le savoir, qu’entériner la fin de la France littéraire et catholique : Bernanos, aujourd’hui, serait envoyé par Julliard et ses alliés devant la XVIIe chambre correctionnelle ; et pourquoi aller chercher un mort ? Il est vrai que les écrivains qui pourraient parler n’ont pas accès à la presse officielle. Quant à L’Obs, magazine libéral-gauchiste, il s’est fait l’écho de ce qui ce qui « arrive » à une « élue » de Brest, ville célèbre pour sa mosquée salafiste : une dame Le Goïc s’est trouvée menacée après avoir diffusé sur Twitter une « blague de mauvais goût » et « d’un timing mauvais », selon le magazine. La voici : « Du coup, le prêtre mort en martyr, il a droit à 70 enfants de chœur au paradis ? », a écrit cette chienne de garde, qui n’aurait bien sûr jamais osé « twitter » quelque chose de ce genre à propos d’un imam, la christianophobie n’existant pas, comme on le sait, les prêtres étant évidemment tous pédophiles, et le blasphème toujours à sens unique. Cette « élue », qui ne représente rien, dans l’insignifiance, la déchéance, la prostitution générale des fonctions, se félicite d’avoir réveillé la « fachosphère », dont on se demande d’ailleurs en quoi elle consiste, mais ne regrette pas d’avoir insulté un prêtre égorgé par deux musulmans. Voilà qui est montre bien sur quoi repose la « cohésion démocratique » prêchée par Hollande, lequel n’a plus que neuf mois pour avorter de lui-même, et laisser la place à d’autres avortons politiques qui ne trouveront pas davantage de solutions à l’immigration, à la montée de l’islam en France, non plus qu’à l’abjection morale à quoi œuvre le gauchisme médiatico-politique.

                Que l’Etat français se soit décomposé dans le parlementarisme et le Spectacle, le récent communiqué du FNLC du 22 Octobre le montre à l’envi, malgré une rhétorique anticolonialiste d’un autre âge et une mise en scène kitsch, où il prévient, avec raison, les islamistes installés en Corse contre toute attaque : celle-ci déclencherait « une réponse déterminée, sans état d’âme. » A l’israélienne, donc, ce qu’on ne peut qu’approuver, et souhaiter voir s’exercer dans les autres régions françaises. C’est d’ailleurs ce que je suggérais, il y a quelques jours, en rappelant le rôle du GAL dans la question basque. Au lieu de s’interroger sur les cellules d’aide psychologique à mettre en place pour les terroristes de retour de Syrie et pour leurs émules restés en France, qu’on les abatte discrètement : il n’y aura que leurs mères pour croire que c’étaient des enfants incapables de faire du mal à une mouche.

                Entre le brouillard socialiste, les vapeurs du catholicisme de gauche et l’abjection de l’élue brestoise, comment oublier que la guerre est bel et bien là, et que, contrairement à ce que déclare le Pape, c’est une guerre de religion, si on entend par religion ce qui nourrit l’esprit d’une civilisation. Qu’on demande aux chrétiens d’Orient ce qu’ils en pensent. Nous ne vivons pas dans le même monde que Hollande. Nous sommes déterminés à nommer les choses, témoins jusqu’à la mort, en soldats du Christ, contre la clique culturelle qui fait en sorte que le terrorisme, comme la crise économique et la misère morale, sont devenues une manière d’être, trompant les peuples ou ce qu’on prend encore pour tels.

    Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 31 juillet 2016)

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  • Feu sur la désinformation... (98)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et présentée cette semaine par Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Attentat à Saint Etienne du Rouvray

      Le prêtre a-t-il été égorgé ou seulement tué ? Les médias restent partagés sur le vocabulaire.

    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 : Censure dans les médias

      Plusieurs journaux, radios, et chaines de télévision ont décidé de ne plus diffuser les visages ou les noms des terroristes. I-Média décrypte.

    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 : Tuerie et attentat en Allemagne

      A Munich les médias font référence au tueur d’extrême droite Anders Breivik, à Ansbach le réfugié n’a pas obtenu l’asile...

     

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  • Le réarmement moral passe par un retour au réel !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Mathieu Bock-Côté, cueilli sur Figaro Vox et consacré au déni du réel auquel nous habituent les représentants du système. Québécois, l'auteur est sociologue et chroniqueur à Radio-Canada et est déjà l'auteur de plusieurs essais. Il vient de publier Le multiculturalisme comme religion politique aux éditions du Cerf.

     

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    Déni d'islamisme : le réarmement moral passe par un retour au réel

    On commence à s'y habituer: à chaque attentat terroriste, une bonne partie du système médiatique active le logiciel du déni d'islamisme. Cela a aussi été le cas après l'attentat de Nice. Une chose semble plus importante encore que de pleurer les victimes et d'encombrer les lieux du crime de fleurs et de bougies: c'est de dépolitiser l'attentat. Dans la mesure du possible, on multipliera les hypothèses qui nous éloignent d'un constat pourtant enregistré depuis longtemps dans la conscience populaire: la paix perpétuelle à laquelle nous aspirions dans la dernière décennie du vingtième siècle a été fracassée une fois pour toutes. L'islamisme nous a déclaré la guerre. Il ne nous est plus possible de croire que la guerre appartient à la préhistoire de l'humanité occidentale et qu'il suffirait d'étendre à travers le monde la logique des droits de l'homme pour l'éradiquer une fois pour toutes. Mais le système médiatique travaille fort à nier cette réalité.

    Il y a d'abord la piste psychiatrique. Le terroriste serait un déséquilibré, un fou furieux, un maniaque, un psychopathe, mais pas un islamiste. En un mot, il n'y aurait aucune signification politique à un tel attentat: on devrait le considérer comme une forme de catastrophe naturelle - mais la nature qui se déchaînerait ici sur les sociétés serait la nature humaine et ses failles hantées par de sombres fantasmes de destruction. On ne saurait inscrire le crime dans une trame plus vaste et d'aucune manière, on ne devrait l'expliquer idéologiquement. Le crime n'est plus vraiment un crime: c'est un malheur, une malédiction, un rappel de la part incompréhensible de la condition humaine. C'est ainsi que plusieurs, comme le premier ministre canadien Justin Trudeau, ont parlé d'un acte «insensé» plutôt que de reconnaître dans l'attentat de Nice un épisode dans la guerre de l'islamisme contre l'Occident. Faut-il comprendre, dès lors, que les seuls terroristes qu'on prendra au sérieux sont ceux qui paient leurs impôts à temps, mangent de manière équilibrée et qui ont une connaissance fine du Coran?

    Il y a aussi la piste de l'exclusion sociale: l'homme qui se rendrait coupable d'un attentat serait en fait une victime de la société où il vit. Seule la désespérance sociale le rendrait sensible aux sirènes islamistes. Plus encore: l'exclusion qu'il subirait le pousserait à cette forme de résistance condamnable mais compréhensible que serait le terrorisme islamiste. Il y a plusieurs années, on avait déjà expliqué ainsi les assassinats de Mohamed Merah. Dans nos sociétés qui marginaliseraient les populations issues de l'immigration, la petite criminalité et la grande devraient être considérées comme des actes de résistance. En un mot, l'islamophobie serait à l'origine de l'islamisme. Peut-être est-ce une manière de garder mentalement le contrôle des événements: se dire coupable, c'est demeurer responsable des événements, c'est conserver une emprise sur eux. Si la civilisation occidentale s'amende suffisamment, la guerre cessera et la paix reviendra. Il faudrait s'ouvrir toujours davantage à la diversité pour contenir et refouler l'islamisme.

    On oublie une part essentielle de ce qu'on pourrait appeler la théorie de la guerre révolutionnaire, qui consiste justement à exciter les marges, les éléments sociaux instables et fragiles, pour faire naître chez eux une vocation au Djihad. Il s'agit justement d'exciter les pulsions morbides et de les convertir en un désir terroriste. Les vidéos relayés par l'État islamique où on voyait ses soldats et militants se transformer en égorgeurs avaient justement cette vocation. Pour le dire autrement, il s'agit de mobiliser les marginaux et les déclassés en les retournant contre l'ordre établi. C'est ainsi qu'un homme qui n'était pas fiché par les services de renseignement peut rapidement prendre un étendard et se retourner contre ses concitoyens qu'il ne voit pas comme des compatriotes. Celui qui se laisse convertir peut ainsi espérer une forme de gloire morbide qui transfigurera son existence en devenant un martyr glorieux d'une guerre sainte contre un Occident malfaisant.

    Cela ne date pas d'hier. Les théoriciens révolutionnaires ont toujours su qu'ils ne pouvaient pas se fier à leurs seuls moyens et qu'ils devaient travailler les contradictions sociales inscrites au cœur des sociétés qu'ils veulent bouleverser. Et le fait est que l'appel au Djihad trouve un écho dans les banlieues islamisées issues de l'immigration qui sont la cible d'une propagande antioccidentale permanente, par ailleurs relayée par un système médiatique qui les entretient dans ce sentiment victimaire. L'islamisme y trouve un bon terreau et pousse ainsi à la guerre civile entre les nations européennes et les communautés issues de l'immigration musulmane. On pourrait pousser plus loin la réflexion: qu'on le reconnaisse ou non, la perméabilité absolue des frontières contribue à ce climat anxiogène. Quoi qu'en disent les théoriciens de la diversité, une communauté politique exagérément hétérogène est appelée à vivre des contradictions culturelles de moins en moins soutenables.

    Le système médiatique semble vouloir préserver à tout prix le fantasme de la diversité heureuse, quitte à se couper du commun des mortels et à s'installer dans un univers parallèle. Il y a quelque chose de navrant à constater la puissance médiatique de ce logiciel contribuant à déréaliser l'agression subie depuis quelques années par la nation française, en la dispersant en milliers de faits divers dépolitisés, auxquels on refusera toute perspective d'ensemble. L'Occident sait pleurer mais ne sait plus vraiment combattre - il ne veut pas accepter qu'en guerre, on ne fonctionne plus comme en paix. Évidemment, ceux qui exigent une politique toute faite à la manière d'une douzaine de mesures bien identifiées contre l'islamisme s'illusionnent: bien évidemment, on peut et doit mener une guerre contre l'islamisme intérieur et extérieur mais elle ne sera pas gagnée en quelques mois. Mais ceux qui parlent du nécessaire réarmement moral des nations occidentales visent juste.

    On se demande encore comment certains ont pu s'opposer à la déchéance de nationalité pour les binationaux coupables de trahison ou de terrorisme. Ne permettait-elle pas de redonner au moins symboliquement une certaine force à l'idée de citoyenneté? De la même manière, on comprend l'irresponsabilité criminelle de ceux qui consentent à une immigration massive qui crée les conditions d'une fragmentation massive des pays de la vieille Europe. Qui croit encore qu'il faille s'ouvrir à toutes les différences, sans distinguer entre celles qui sont compatibles avec le monde occidental et celles qui ne le sont pas? Autre question: jusqu'où les sociétés occidentales accepteront-elles de voir la logique des droits de l'homme retournée contre elles, comme si elles devaient s'immoler sur l'autel d'un universalisme si radical qu'il les empêche de se défendre lorsqu'on les agresse?

    Le réarmement moral passe d'abord par un retour au réel.

    Mathieu Bock-Côté (Figaro Vox, 20 juillet 2016)

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  • Immigration : 10 principes de bon sens...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Guillaume Faye, cueilli sur son site J'ai tout compris et consacré à la question cruciale de l'immigration et de ses conséquences...

     

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    Immigration : 10 principes de bon sens

    Le débat sur l’islam, la laïcité, l’intégration, l’assimilation, le ”communautarisme”, la ”déradicalisation” anti islamiste, etc. est déconnecté du réel et du bon sens, intellectualisé, donc hors sol, donc inutile. C’est une salade de postulats idéologiques et de vœux pieux. Alors que le cœur du problème est pratique, matériel, quantitatif : démographique mais aussi ethnique. Voici dix principes qui devraient être des évidences. 

    1) Ne pas combattre seulement les effets de l’immigration, mais surtout les causes

    Vouloir interdire les voiles dans les lieux publics, contrôler le financement et la hauteur du minaret des mosquées–champignons, refuser à l’école, à l’hôpital –et partout– les pratiques islamiques conquérantes, etc. – et tout cela par des lois et des règlements– c’est tout à fait nécessaire. Mais on a perdu d’avance si l’on ne comprend pas que c’est aussi tout à fait insuffisant. Ils combattent (mollement) les effets et jamais les causes. Ils échoueront s’ils ne traitent pas la source du problème. Cette dernière est à la fois purement quantitative et démographique, mais aussi ethnique : l’immigration extra–européenne à majorité musulmane en progression exponentielle et la fécondité nettement supérieure des immigrés. C’est à cette double cause qu’il faut s’en prendre. 

    2) Penser au long terme avant le court terme

    Mathématiquement, si rien n’est fait pour bloquer le déversement de l’immigration, si aucune ”remigration” (retour au pays) n’est accomplie, dans la seconde moitié du XXIe siècle la France ne sera plus un pays ethniquement ”européen” et l’islam y sera nettement majoritaire. La France sera un pays afro–arabe musulman (ainsi que plusieurs de ses voisins) en proie à des violences ethno-religieuses incessantes et à la paupérisation, avec exode massif des derniers Européens de souche. Guerre civile ethnique endémique probable. C’est la loi d’airain de la démographie (immigration et natalité). Dans ce cas, la France disparaîtrait purement et simplement, et même peut-être son nom. Mais cette perspective de moyen et de long terme est totalement ignorée par les oligarchies (les dirigeants actuels seront morts ou nonagénaires quand l’effondrement final surviendra) qui ne pensent et n’agissent qu’à très court terme. C’est le reflet d’une société de l’immédiateté, qui ne se projette pas dans l’avenir, qui oublie son passé et qui prend du Prozac ou fume des joints pour ne pas penser au présent.   

    3) Comprendre que des forces qui cherchent la destruction ethnique de l’Europe sont à l’œuvre.

    Elles infiltrent et noyautent l’État français et les autres, la technocratie européenne, les oligarchies médiatiques, partitocratiques (y compris au FN) et syndicales. Elles imposent l’idéologie immigrationniste et collaborent à l’islamisation. Fondamentalement antidémocratiques (”anti populistes” dans le jargon), animées par un sentiment nihiliste de haine de la culture, de l’histoire et de l’enracinement des nations européennes, alliées objectives de l’islam invasif, elles poussent les autorités politiques, de gauche ou de droite, à un ethnocide des Européens (voir autre article de ce blog). Tout est fait pour laisser entrer la marée migratoire et pour détruire les racines culturelles des identités européennes, notamment dans l’éducation publique et les médias.

    4) L’ethnopluralisme, comme le moteur à eau, n’a jamais fonctionné nulle part et ne marchera jamais.

    C’est une idée à enterrer dans le cimetière des utopies, comme le communisme. Il existe une incompatibilité de vie en commun (cohabitation territoriale) dans une même unité politique entre les populations ethniquement différentes ; surtout si certaines sont arabo-musulmanes ou africaines. Les exceptions ne concernent que des bulles artificielles composées d’élites. Même si cette évidence de l’impossibilité de l’ethnopluralisme (relevée par Aristote) est un tabou, un interdit idéologique, elle reste précisemment une évidence pour qui vit dans une zone de mixité ethnique. Elle n’est pas ressentie par les élites immigrationnistes et antiracistes tout simplement parce que ces gens–là, à l’inverse des ”petits Blancs”, ne vivent et ne sont jamais en contact avec leurs chers immigrés arabo-musulmans ou africains, qui restent pour eux des abstractions. C’est pourquoi ils déploient pour les autres – pas pour eux– le concept de ”vivre–ensemble”.

    5) Combattre le ”communautarisme” ? Trop tard.

    Le combat contre le ”communautarisme” (ce mot piégé qui sert à masquer le terme de ”colonisation ethnique”) ne sert à rien, pas plus que le combat contre l’islamisation et la radicalisation. C’est trop tard. Il était encore possible, au début des années 80 d’intégrer et d’assimiler dans la ”république” et la culture franco-européenne des immigrés extra-européens. C’est rigoureusement impossible dès lors qu’ils atteignent des pourcentages considérables, majoritaires dans certaines zones urbaines. Il est inutile d’essayer d’améliorer les choses, il faut renverser la table. C’est-à-dire bloquer les flux migratoires et les inverser.   

    6) Ne pas s’acharner à vouloir qu’ils soient ”nos compatriotes” puisqu’il ne le veulent pas.

    Il est rigoureusement impossible de faire une Nation unie avec une proportion croissante de populations arabo-musulmanes et africaines, même francophones. La candeur des intégrationnistes et assimilationnistes, du FN au PS, à vouloir que ces millions d’immigrés ou d’enfants d’immigrés soient ”nos compatriotes” n’a d’égal que le refus hostile d’un nombre toujours plus grand d’entre eux –surtout chez les jeunes– de se considérer comme Français – ou Belges, Allemands, etc. –, même s’il en ont la nationalité. Ils ne veulent pas s’intégrer ou s’assimiler. Comme dit le proverbe : « on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif ». De plus en plus de jeunes d’origine arabo-musulmane, africaine ou turque, partout en Europe, même avec des nationalités européennes de papier, se considèrent comme citoyens de leur pays d’origine et l’Europe –détestée– comme une terre de conquête. Ils ont un réflexe raciste. C’est leur problème.

    7) Vouloir créer un ”islam de France” est une ridicule utopie.

    L’islam n’est pas seulement incompatible avec la ”république”, il l’est avec tout ce qui n’est pas lui–même, religion ou culture. C’est un enracinement psychique profond, ethnique. De Gaulle l’avait vu, d’où son refus de l’Algérie française comme appendice de la France. L’idée d’un ”islam des Lumières” modéré et réformé est une impasse. Les musulmans franco–compatibles ou républicano–compatibles sont soit des minorités utopistes, soit des enjôleurs insincères. L’islam est intrinsèquement hostile à tout ce que représente la civilisation européenne. Les deux seules idéologies qui ont flirté avec l’islam sont totalitaires : jadis le nazisme et aujourd’hui le marxisme, avec l’ ”islamo–gauchisme”. Ce n’est pas un hasard.

    8) Contre le terrorisme islamique : désislamiser la France.

    Ce n’est pas seulement en espionnant et en essayant de démanteler les réseaux islamistes qu’on empêchera les attentats, ni en menant dans des prisons (écoles du crimes) de ridicules et inopérantes (voire contre–productives) opérations de ”déradicalisation”. C’est surtout en interdisant l’entrée dans le territoire (immigration zéro) de tout nouvel immigré musulman et en inversant les flux migratoires par des départs massifs. C’est malheureux à dire, mais le risque d’attentats terroristes dans un pays occidental est proportionnel à l’importance numérique de sa population musulmane.

    9) Admettre que l’emprise musulmane et arabo–africaine touche l’ensemble du territoire national.

    La cause de tous les problèmes est démographique et mathématique. Constat de Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat de police Synergie–officiers : « Aucun endroit n’est épargné, le phénomène de communautarisation et d’insularité de tout un tas de quartiers s’observe partout avec l’infiltration et l’invasion dans le tissu scolaire, associatif et sportif, c’est une lame de fond de société ». Il mentionne « le déni d’un certain nombre d’élus » qui « relève en réalité de l’acquiescement et de la connivence intellectuelle ». Il pense que « cet angélisme ou clientélisme cynique nous conduit à la catastrophe ». Rien à rajouter. Le problème est strictement démographique, rien de plus. Pour des raisons de correction idéologique et sémantique, on parle de « communautarisme », effroyable néologisme, alors qu’il s’agit tout simplement d’une invasion, de l’extérieur (immigration) et de l’intérieur (natalité).

    De son côté, l’écrivain algérien Boualem Sansal analyse : « l’ordre islamique tente de s’installer en France, c’est un fait patent ; en maints endroits, il est déjà installé ». (FigaroVox, entretien, 17/06/2016).

    10) Intégration et assimilation : mission impossible.

    L’intégration (c’est-à-dire l’adoption partielle des mœurs du pays d’accueil, dont la langue, mais en conservant une partie de ses us et coutumes d’origine) est possible si les immigrés ne dépassent pas 5% de la population d’accueil. Pour l’assimilation (c–à–d l’adoption totale de la culture d’accueil et l’abandon de la sienne) le pourcentage est encore plus bas. En dépit de tous les discours (du FN, de la droite et du centre), ni l’intégration ni l’assimilation ne sont plus possibles pour une raison mathématique : la proportion d’allochtones est trop forte. 

    Les masses d’enfants africains ou arabes d’origine ne pourront jamais, sauf exceptions évidemment, être assimilés ou réellement ”francisés” par l’école. La France universelle, supraculturelle, supraethnique est une impossibilité, le fruit d’une utopie intellectuelle abstraite construite aux temps où l’immigration massive n’existait pas.

    Conclusion : résoudre le problème global supposera un énorme choc

    Les problèmes de communautarisme croissants, de ”ghettoïsation”, de frictions et d’affrontements incessants avec les mœurs musulmanes en expansion qui dégradent la vie quotidienne des autochtones européens, de criminalité multiforme en hausse constante, d’effondrement du niveau d’une école publique multiethnique, (1) de terrorisme évidemment, ces équations ne seront jamais résolus par des mesures politiques intérieures d’aménagement, aussi dures soient-elles.

    Le référendum britannique en faveur du Brexit a été en réalité un vote de protestation – un peu désespéré– des classes populaires anglaises contre l’immigration. (2) Mais une Grande-Bretagne détachée de l’UE – si le référendum est respecté – limiterait-elle l’immigration ? Pas sûr…

    La solution générale viendra d’abord d’un rétablissement des frontières nationales et d’un arrêt total de toute immigration extra-européenne, y compris légale, de travail et de regroupement familial ; deuxièmement, elle proviendra d’une politique résolue d’expulsion de tous les clandestins et immigrés en situation irrégulière (3) et de ”remigration” pour ceux qui sont en situation régulière. Quant à ceux qui sont ”Français de papier” (ou de toute autre nationalité européenne) du fait du droit du sol – qui devra être impérativement supprimé– leur situation sera la plus difficile à résoudre mais elle devra l’être.

    Certes, ces solutions supposent un immense courage. Elles provoqueraient des chocs, des drames, des conflits qu’il faudrait affronter. Mais continuer à ne rien faire aboutirait à une situation pire encore. Car l’équation est simple : à partir du moment où une immigration-déversoir est autorisée (encouragée) par l’État depuis 40 ans, avec une reproduction deux à trois fois supérieure des populations immigrées à 90% musulmanes, et une fuite des jeunes élites, la France est morte dans 20 ans.  

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 29 juin 2016) 

     

    Notes : 

    (1) Bien qu’officiellement, à gauche comme à droite ont nie farouchement (le politiquement correct) que cette multiethnicité soit une cause majeure de l’effondrement du niveau…. Ce qui n’empêche pas de mentionner la seconde cause, le ”pédagogisme” et le nivellement par le bas de l’égalitarisme de gauche.

    (2) Le prochain article, à paraître bientôt, concernera précisément le ”Brexit”, qui n’aura d’ailleurs pas forcément lieu, malgré un référendum qui, comme d’autres, risque de ne pas être respecté par l’oligarchie.

    (3) L’arrêt de toute allocation, aide médicale, scolarisation etc. pour tous les étrangers non communautaires (UE) suffirait déjà à décourager les arrivées et provoquerait de très nombreux départs. Bloquer la pompe aspirante, enclencher la pompe expirante.

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  • Du pape...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une nouvelle chronique de Richard Millet, l'auteur de La confession négative (Gallimard, 2009) et de Tuer (Léo Scheer, 2015), cueillie sur son site personnel et consacrée au Pape...

     

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    Du pape

    Dans une France où tous les regards sont tournés vers la moustache d’un certain Philippe Martinez qui semble le fruit d’un coït entre Joseph Staline et Francisco Franco, on n’a prêté nulle attention à l’entretien que le pape a donné au journal post-chrétien La Croix, dont la fadeur politiquement correcte est propre à convertir au bouddhisme ou à « Nuit debout » tous les bande mou et les demi-vierges, ménopausées ou en âge de procréer, qui le lisent.

    Il est toujours douloureux de s’opposer au pape, pour un catholique qui n’appartient pas à la répugnante race des cathos de gauche. Celui qui est venu d’Argentine pour transformer le trône de saint Pierre en fauteuil de talk show télévisuel a été élu, on le sait, pour faire oublier Benoît XVI, admirable théologien et pianiste de goût. Le pape François, lui, préfère le football à Bach et à Mozart : le pays d’où il vient et dont il voudrait nous faire croire qu’il fait cohabiter de façon exemplaire les chrétiens et les musulmans, dit-il dans cet entretien, est pourtant moins celui de Maradona que celui de Borges et de Cortazar. S’exprimant sur la dimension chrétienne des « racines » de l’Europe, le pape déclare redouter « la tonalité  qui peut être triomphaliste ou vengeresse » d’une telle expression. Faut-il rappeler à Sa Sainteté qu’en face on ne redoute nullement ce caractère et qu’une des causes du terrorisme islamique est justement dans la réduction du christianisme à l’idéologie des droits de l’homme qui fait de l’Europe le ventre mou du monde occidental ? N’est-ce pas, d’ailleurs, parce que la déchristianisation est en marche que l’Etat islamique et ses alliés ciblent l’Europe et particulièrement l’ex-fille aînée de l’Eglise, devenue la maquerelle en chef de la tolérance multiculturelle ?

    Le passage le plus douteux de la  déclaration papale mérite d’être cité comme il faut : « Il faut parler de racines au pluriel car il y en a tant. En ce sens quand j’entends parler des racines chrétiennes de l’Europe, j’en redoute parfois la tonalité qui peut être triomphaliste ou vengeresse. Cela devient alors du colonialisme. Jean-Paul II en parlait avec une tonalité tranquille. L’Europe, oui,  a des racines chrétiennes. Le christianisme a pour devoir de les arroser, mais dans un esprit de service, comme pour le lavement des pieds. Le devoir du christianisme pour l’Europe, c’est le service. » Quel devrait être un  service, sinon spirituel ? Car pour le service auquel il est fait allusion, il y a belle lurette que l’humanitaire a remplacé les catholiques. Voilà en tout cas qui fait du pape un fourrier de l’aveuglement post-historique qui a abandonné au libéralisme mondialisé toute visée profondément politique pour se cantonner au domaine simplement éthique. Le pape parle comme n’importe quel commissaire européen à la culture ou comme un secrétaire d’Etat aux relations communautaires ; et cela nous est insupportable, à nous qui avons soif d’entendre parler d’Origène, de saint Augustin, de Pascal, de Thérèse d’Avila, de Simone Weil, et non pas d’un alignement sur le conglomérat dirigé par un Juncker dont la tête fatiguée dit assez le degré d’avilissement auquel le dispose sa fonction, voire sa nature.

    Parler de pluralité de racines, c’est donc ouvrir toute grande l’Eglise au politiquement correct, aux migrants, à l’islam, bientôt au mariage homosexuel. On a vu comment le pape a blessé les chrétiens, notamment ceux d’Orient, en ramenant de Lesbos trois familles musulmanes, l’idée de tolérance se mesurant exclusivement à la jauge musulmane, ainsi qu’il est précisé dans la suite de l’entretien : « Chacun doit avoir la liberté d’extérioriser sa propre foi. Si une femme musulmane veut porter le voile, elle doit pouvoir le faire. De même, si un catholique veut porter une croix. » A ce compte-là, le pape François est un des plus sûrs soutiens du multiculturalisme effréné de Justin Trudeau, d’Obama ou de Cameron, autrement dit du cancer qui ronge l’Europe et qui consiste à faire accepter par les peuples de souche des cellules qui détruisent leurs racines chrétiennes.

    Que faire donc ? Il est certain qu’il me devient de plus en plus difficile de supporter la messe post Vatican II, avec ses prêches fades, ses chants niais, ses fidèles tendant le cou au couteau islamiste et à l’invasion migratoire, et que je rechercherai davantage les messes traditionnalistes. Mais pour le reste ? Que restera-t-il de l’Eglise après le pontificat de ce jésuite argentin ? Comment confier mon destin spirituel à un homme qui refuse de désigner l’ennemi pour ce qu’il est ?  Notre solitude s’accroît. L’Eglise devient une partie de notre désert et son discours officiel dresse notre croix sur un ciel déjà tourmenté par la guerre, la déchéance morale, la catastrophe écologique, la ruine des nations. Il faut donc vivre cela comme une épreuve qui entre dans le combat politique, puisque c’est aussi en tant que chef d’Etat que parle le pape, en jouant sur les deux tableaux, mais surtout en jouant l’ « éthique » mondialiste contre la dimension spirituelle et judéo-chrétienne de nos racines, qu’il néglige superbement.

    Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 30 mai 2016)

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  • Sur l'immigration, les électeurs de droite et de gauche votent-ils mal ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Rochedy, cueilli sur son blog Rochedy.fr et consacré aux choix politiques paradoxaux des électorats de droite et de gauche sur la question de l'immigration...

     

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    Sur l'immigration, droite et gauche votent mal

    Le paradoxe des électorats

    Je discutais la semaine dernière avec un intellectuel qui s’apprête à sortir un important livre d’enquête sur la crise identitaire Française. Débattant ensemble pour les besoins de son étude, je lui évoquai ce qui me paraissait être un sacré paradoxe de notre vie politique. Ce paradoxe est celui du vote des électorats de droite et de gauche au sujet de l’immigration.

    Le désir de l’électorat de droite et de gauche

    En simplifiant les choses et en grossissant les traits, on pourrait diviser l’électorat français en deux au sujet de l’immigration : l’un veut la séparation, l’autre l’unité.

    Celui qui veut désormais la séparation est l’électorat que l’on pourrait appeler « de droite ». En somme, c’est le parti des gens qui râlent, qui n’en peuvent plus, qui ne veulent plus du « vivre-ensemble ». Leurs désirs est de se séparer des populations d’origine immigrée, en les fuyant géographiquement quand ils le peuvent, et en souhaitant les réduire (volonté d’arrêter l’immigration, ou même d’en « réémigrer » un maximum), sinon de les contraindre violemment. Cet électorat vote Front National ou pour un candidat de la droite classique quand celui-là veut bien tenir un discours « dur » sur la question (comme Sarkozy durant ses deux dernières campagnes présidentielles).

    Celui qui veut l’unité est l’électorat de gauche. Il s’agit de l’électorat français qui croit au respect, à l’égalité et à la fraternité entre les hommes et qui souhaite par dessus tout un métissage heureux. Il nie les fractures entre les populations (et lorsqu’il les voit quand même, il les attribue aux prêcheurs de haine, qu’ils soient d’extrême-droite ou salafistes). Son but, son rêve, est l’unité d’une population française quelles que soient ses bigarrures et sa diversité. Cet électorat vote généralement pour le Parti Socialiste ou le Front de Gauche

    Les conséquences inverses de leur vote

    Pourtant, il apparaît que le vote de l’électorat de gauche et celui de droite se portent sur des candidats et des discours qui, malgré les apparences, conduisent à l’inverse de leur volonté première.

    Le programme et les discours du Front National et de la droite « dure » ont en réalité l’ambition de l’unité. Leur objectif est l’assimilation qui, précisément, est la praxis unitaire la plus accomplie. En régulant l’immigration, en punissant vraiment les délinquants pour dissuader leurs méfaits de tous les jours, en valorisant une culture française dans sa version universaliste et culturaliste (« est français celui qui respecte les mœurs et la culture française »), c’est à dire exactement  ce que se proposent de faire les « droites », alors et alors seulement la possibilité d’une unité prochaine se rendrait peut-être probable. Le vernis de l’assimilation appliqué à tous, toutes races et religions confondues, permettrait de différer, voire de supprimer, la dislocation de la société française prévue et déjà à l’œuvre.

    Premier paradoxe donc : l’électorat qui veut la séparation vote en réalité, sans le savoir, pour l’unité.

    Quant aux programmes dits « de gauche », tous concourent le plus surement à la séparation. Sous les discours des prétendues « valeurs de la République » et du métissage chantant et chanté en permanence, la gauche a abandonné l’assimilation pour l’idée d’une société multiculturelle dans laquelle tout le monde conserverait la fierté des racines et leur culture d’origine. Mieux que cela : les minorités et leurs spécificités sont défendues et promues en vertu – et en vertu seule – de leur condition de minorité. Et mieux encore, pour des raisons électorales, la gauche se permet de flatter les différentes communautés allogènes tout en exaspérant dans le même temps la communauté de souche, encore majoritaire et dépositaire depuis des siècles de la France. Rien ne pourrait, en définitive, plus générer de la séparation communautaire que ce type de politique. Pour preuve la crise identitaire violente dont nous ne vivons que les prodromes, conséquence directe de cette politique qui a présidé au traitement de l’immigration en France depuis plus de 30 ans.

    Deuxième paradoxe donc : l’électorat qui rêve sincèrement d’unité vote en fait, sans le savoir lui aussi, pour la séparation.

    Facéties quand l’Histoire pourrie

    Marx reconnaissait lui-même qu’à certaines périodes historiques, l’Histoire n’avance ni ne recule pas, elle pourrit. Ces moments sont des tourbillons d’incohérence, de velléités inconséquentes, de rêveries inutiles. Nous vivons cette époque-là. Sans doute, les choses sont plus compliquées que cela et ce paradoxe n’est pas aussi marqué qu’il semble l’être. Mais toutefois : se dire qu’un identitaire sérieux qui veut de toute sa colère la séparation, ferait mieux, parfois, de voter François Hollande, et qu’un idéaliste de gauche, plein de bons sentiments, ferait mieux de voter Marine Le Pen s’il souhaite véritablement qu’un jour des hommes de cent couleurs différentes soient main dans la main, est une facétie de l’Histoire qui mérite, sinon que l’on s’y attarde, au moins que l’on en sourit un peu. 

    Julien Rochedy (Rochedy.fr, 7 mai 2016)

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