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immigration - Page 49

  • Trump : clown ou révolutionnaire ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Guillaume Faye, cueilli sur son blog J'ai tout compris et consacré à Donald Trump et à sa candidature à l'éléction présidentielle américaine...

     

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    Donald Trump : un clown ou un révolutionnaire ?

    Anti-immigration, pro-Poutine, très hostile à l’islamisation, durement critique envers l’Otan, protectionniste, partisan des valeurs traditionnelles, contre l’establishment, Trump a tout pour plaire en France à une frange grandissante de l’opinion populaire, qualifiée d’ ”extrême droite” par l’idéologie officielle mais qui gagne tous les jours du terrain. Il a tout pour déplaire, évidemment, à l’oligarchie bien pensante et politiquement correcte qui le traite de ”populiste”, ce terme qui diabolise ceux qui se réclament de l’avis de leur peuple, c’est-à-dire de la vraie démocratie. Et puis, son look et sa faconde populaire déplaisent fortement aux intelligentsias et aux classes politiques d’Amérique du Nord et d’Europe.

    Un homme neuf, un mystère américain

    Il brouille les pistes, par sa rupture complète avec la bienséance idéologique. Et pourtant il a 70 ans. C’est autre chose que le jeune Macron en France, qui n’est qu’un simulacre de rupture et de nouveauté. Homme neuf en politique, non professionnel, producteur et animateur d’émissions télévisées, promoteur immobilier milliardaire et donc indépendant d’un establishment de plus en plus détesté par la white middle class, Donald Trump est shocking pour le puritanisme politique bien pensant américain…et européen. Trump rejoint la tradition américaine de l’isolationnisme, qui a été abandonné au XXe siècle au profit de l’impérialisme – ce terme n’ayant aucun caractère péjoratif – sur le modèle français et britannique du XIXe siècle.

    Quelques gaffes et saillies au cours de ses discours de campagne du mois d’août 2016, exagérées et démultipliées par les médias américains et européens, l’ont sévèrement fait baisser dans les sondages. Alors qu’en août 2016, l’avance de Hillary Clinton se creusait à cause de déclarations très polémiques de Trump, amplifiées par les médias américains et européens partiaux, les présentant comme des signes de maladie mentale, cette avance a fondu début septembre et ils sont de nouveau au coude à coude. C’est sans doute à cause du discours de Phoenix, très dur sur l’immigration, qui a plu aux classes moyennes blanches.

    Les Blancs soutiennent Trump à 55% et Clinton à 34%, les minorités (Chicanos et Noirs) votent pour Clinton à 71% et pour Trump à 18%. Malheureusement, les jeunes préfèrent Clinton à Trump : 54% contre 29%. (Sondage de CNN, pas forcément crédible). Trump a eu raison de dire que les médias et les journalistes sont partiaux à son égard. Comme en France, la majorité des grands médias sont hostiles à tout ce qui est ”populiste”. Mais les ”indépendants”, plus nombreux que les partisans des deux grands partis, basculent en faveur de Trump (49% contre 29%). Ennuyeux, les Blancs diplômés d’université se rallient à Hillary Clinton : 49% contre 36% à Trump. On a donc la même configuration qu’en Europe : la bourgeoisie des grandes agglomérations vote plutôt à gauche et le vote de droite est principalement le fait des classes moyennes blanches modestes, rurales ou des petites villes périphériques. Bourgeoisie de gauche, prolétariat de droite.

    En août 2016, Trump, à la grande joie de l’oligarchie française bien-pensante, s’effondre dans les sondages d’intentions de vote avec 6% de moins que Hillary Clinton. On pronostique la défaite de Trump avec la même assurance qu’on pronostiquait la défaite du Brexit. Antoine Colonna écrit  (Valeurs actuelles, 1–7/09/2016) : « Pourquoi la surprise a–t–elle été si grande le matin du 24 juin à Londres ? Tout simplement parce que c’est l’électeur britannique profond, le petit Blanc déclassé, qui a voté, sur une analyse plus instinctive que rationnelle. Si ce scénario se reproduit du fait d’un phénomène aussi profond aux États–Unis, avec la démesure de ce pays, alors le matin des résultats de la présidentielle pourrait être dur pour ceux qui avaient des pronostics raisonnables… » Et puis, en septembre, Trump remonte dans les sondages…

    La diabolisation de Trump

    Jamais une campagne électorale américaine n’aura été si riche en insultes entre les candidats, ce qui prouve, outre-Atlantique comme en Europe, un durcissement des tensions et des enjeux idéologiques, signe avant–coureur de crises et d’affrontements majeurs. La candidate démocrate a traité son rival de « raciste, sexiste et islamophobe ». (1) Même en France, aucun socialiste n’oserait prononcer de tel propos contre des candidats FN.

    Les malaises de Hillary Clinton et les soupçons sur sa mauvaise santé peuvent compromettre son élection. De même ces insultes qu’elle a proférée à l’égard de son rival et, plus grave, envers son électorat (les électeurs de Trump sont des « gens déplorables, sexistes, homophobes, xénophobes, islamophobes, et j’en passe », propos proféré au cours d’un gala de charité à New–York le 9 septembre) la disqualifient dans une partie de l’opinion.

    Reagan, en 1980,  était traité par les esprits forts parisiens et washingtoniens de « cow-boy incompétent ». Il aura pourtant été un des présidents américains les plus performants. Les dirigeants européens, ainsi que Hillary Clinton, insistent sur l’inculture de Trump en politique étrangère et s’interrogent sur sa santé mentale, voulant le faire passer pour un demi fou. Sa sympathie envers Vladimir Poutine –  dix fois plus diabolisé que ne l’étaient les anciens dirigeants de l’URSS – scandalise et inquiète. Les dirigeants européens, en particulier britanniques, allemands et polonais – ces derniers ouvertement russophobes–, enfreignent la réserve diplomatique pour s’en prendre à Trump et s’immiscer dans la campagne présidentielle américaine.

    Il apparaît souvent et est décrit par une partie des médias américains comme un gaffeur frustre, vulgaire et ridicule, misogyne, voire raciste. Une fraction des cadres du Parti républicain a même essayé de le remplacer par un autre, bien qu’il ait été désigné par la convention !

    Le côté délirant du personnage n’est qu’une apparence. Car ce promoteur immobilier milliardaire n’a rien d’un « timbré », selon le terme employé par Robert De Niro. Les critiques polémiques contre Trump par l’establishment (notamment le New–York Times et le Washington Post) et l’équipe Clinton portent sur son incapacité à gouverner, son incompétence, son immaturité. CQFD

    Le problème mexicain

    Avec sa visite stupéfiante au président mexicain Enrique Pena Nieto, début septembre 2016, invité au palais présidentiel de Los Pinos, Donald Trump a donné l’impression de céder, de se renier, afin de promouvoir l’image d’un modéré, responsable et diplomate. Après avoir traité les Mexicains d’envahisseurs, de voleurs, de violeurs, après avoir promis d’en expulser la majorité et de construire un mur frontalier de 3.200 km, « un grand mur, haut, puissant, impénétrable, magnifique », équipé de senseurs souterrains anti-tunnels et de miradors, facturé de force au Mexique, il a paru s’excuser et oublier ses propos.

    Schizophrène à deux visages ? Pendant sa visite au Mexique, il ne fit aucune allusion à son programme d’expulsions massives parmi les 25 millions de Mexicains résidant aux États–Unis. Pour les démocrates de l’équipe Clinton, c’est un dégonflé, qui, devant le président Nieto, a opéré une reculade en exprimant officiellement son  « énorme affection pour les Mexicains –Américains ».

    Mais quelques heures après avoir quitté Mexico, il change son fusil d’épaule et prononce à Phénix dans l’Arizona un discours anti-immigration plus remonté que jamais où il dévoile son arsenal répressif contre les clandestins. Serait-ce un personnage versatile, peut-être aussi un faux dur peu courageux, une ”grande gueule” faible en actes ? Ce qui laisserait supposer, tout comme Sarkozy en France, s’il est élu, qu’il édulcorera son programme ou ne le réalisera pas. On n’est sûr de rien avec Donald Trump.

    Immigration : un remède de cheval

    Le candidat républicain prône la « déportation » (2) des 11 millions de clandestins estimés, en majorité Mexicains, le durcissement sans précédent des procédures d’octroi de visas, un renforcement considérable des moyens et prérogatives des garde– frontières, le refus de tout visa pour les ressortissants de tout pays jugé à risques, avec des « certifications idéologiques sévères » pour l’obtention de visas (il vise l’islam radical), une sélection des migrants « qui correspondent à nos intérêts nationaux », en fonction de leurs mérites, talents et aptitudes et surtout leur « capacité à subvenir à leurs besoins ». Ce qui implique : pas de réfugiés ni de demandeurs d’asile, pas d’allocations ni d’aides de l’État pour les nouveaux résidents.

    Dans ce programme également : aucune prestation sociale, aide au logement, ni tickets alimentaires pour les étrangers en situation irrégulière ; renforcement considérable de l’arsenal policier et législatif pour débarrasser le pays des délinquants étrangers, présentés par Trump comme la cause principale de la criminalité, du fait de « la politique de frontières ouvertes d’Obama et de Clinton ». Et Trump a de nouveau insisté dans son discours–programme de Phoenix sur la construction du mur frontalier contre les clandestins venant du Mexique ou d’Amérique latine : « le Mexique va payer à 100%. Ils ne le savent pas encore, mais ils vont le payer». Ce discours très dur de Phoenix sur l’immigration a autant choqué les ”minorités raciales” et la bourgeoisie urbaine de gauche que ravi les ”petits Blancs”. Trump fait là un choix électoral et politique racial, peut-être pour la première fois dans l’histoire des États-Unis, en prenant un risque énorme.

    En effet il a choisi de perdre définitivement le vote des minorités ethniques qui représentent tout de même un tiers de l’électorat. Il lui faut donc impérativement mobiliser massivement chez les Américains blancs. Ce qui n’est pas évident. 

    Le candidat des Blancs

    Jared Taylor, directeur de la société de pensée (think tank) American Renaissance et du magazine en ligne éponyme en forte progression outre–Atlantique, a expliqué au Figaro (14/09/ 2016) : « Beaucoup de Blancs n’osent rien dire alors qu’ils voient leur pays leur glisser entre les mains. Donald Trump pourrait être notre dernière chance d’arrêter l’immigration illégale, qui transforme les États–Unis en un pays du tiers–monde ». Steve Bannon, le directeur de campagne de Trump, anime un site grand public Breitbart News (31 millions de visiteurs uniques) qui défend un « nationalisme blanc », selon lequel l’immigration et le multiculturalisme menacent l’identité américaine. Le rédacteur en chef, Alex Marlow, explique : « nous sommes ouvertement populistes, nationalistes et anti-politiquement corrects ». Trump a aussi le soutien de Richard Spencer, qui préside le National Policy Institute qui se consacre à promouvoir « l’héritage, l’identité et l’avenir des Américains d’origine européenne ». Jared Taylor estime néanmoins (dans Le Figaro cité) que « Trump n’a pas sérieusement réfléchi à la question raciale ».

    On a calculé que 90% des électeurs de Trump seront blancs, mais dans la population américaine le poids électoral des Blancs est passé de 89% en 1976 à 70% aujourd’hui. Rappelons que les Blancs qui représentaient 90% de la population en 1950 ne sont plus que 62,6%. À ce rythme, si rien ne change, ils seront minoritaires (moins de 50%) en 2045. Le problème pour Trump est donc de mobiliser au maximum cette majorité électorale blanche déclinante numériquement.

    Pour Trump, l’Europe est l’exemple à ne pas suivre.

    André Bercoff, qui a rencontré Donald Trump, explique qu’ « il ne reconnaît plus la France » (il veut parler de l’immigration invasive incontrôlée). Il se demande d’ailleurs comment cela a été possible. Au fond, il n’aime pas les perdants et ceux qui se laissent tirer dessus sans même se défendre ». (Valeurs actuelles, 8–14/09/2016). Trump a affirmé que la France se laissait envahir, notamment par son ancienne colonie, l’Algérie.

    Il a aussi déclaré : « la France n’est plus la France », par allusion à l’immigration et à l’islamisation. Constat avec lequel de plus en plus d’électeurs français sont d’accord au grand effroi des classes politique, journalistique, cultureuse et intellocrate, qui ne voient pas en quoi l’invasion et l’islamisation posent problème.

    « Certains quartiers de Londres et de Paris sont à ce point radicalisés (islamisme et criminalité agressive des immigrés) que les policiers, craignant pour leur vie, n’osent plus y pénétrer » a lancé Trump dans une interview. Cette assertion a suscité l’indignation d’Anne Hidalgo, maire de Paris, et de Boris Johnson, ancien maire de Londres (remplacé par un musulman pakistanais naturalisé) et chef du Foreign Office, qui a cru humoristique de répliquer que la seule raison pour laquelle il fuyait certains quartiers de New-York était « le risque réel de rencontrer Donald Trump ». Blague stupide. Car non seulement Trump a raison mais il est en dessous de la réalité. Des pans entiers du territoire français, banlieues et villes, sont dans cette situation où la police ne pénètre plus que pour les cas gravissimes et en force, où les services publics ne sont plus assurés, où l’islamisation (salafiste) est totale et intolérante, où la criminalité et le trafic de drogues prospèrent, où les derniers Français de souche sont victimes d’agressions et de persécutions racistes… Et ce, dans l’impunité la plus totale.

    « On peut être vraiment effrayé de ce que le monde pourrait devenir si Trump devenait vraiment président » a déclaré Frank–Walter Steinmeier, le chef de la diplomatie allemande. Ah bon ? Ça pourrait être pire que la catastrophe qu’a déclenchée l’irresponsable chancelière Merkel en ouvrant ses frontières à plus d’un million de migrants envahisseurs ? « Les propos mal informés de Donald Trump sont d’une absurdité totale » a dit Boris Johnson, ministre britannique des Affaires étrangères, ancien maire de Londres. Mais Nigel Farage, ancien président de l’Ukip (Parti indépendantiste du Royaume –Uni), nationaliste et l’un des artisans du Brexit, est venu soutenir Trump, ”The Donald”. Steinmeier et Johnson, ministres des Affaires étrangères d’Allemagne et de Grande Bretagne auront l’air malins, si Trump est élu président des Etats-Unis, après l’avoir ainsi injurié. Mais s’il ont agi ainsi c’est qu’ils devaient être persuadés que le candidat répulicain ne franchirait jamais le seuil de la Maison Blanche.

    Politique étrangère de Trump : la grande rupture

    Si Trump était élu et s’il mettait en œuvre son programme, ce serait un séisme international, car les Etats-Unis renoueraient avec l’isolationnisme des origines, abandonné au cours de la Première mondiale, qui a vu la défaite de l’Allemagne en partie grâce à l’intervention américaine en Europe.   

    En effet, dans le programme de Trump, il y a deux points absolument énormes, qui sont en telle rupture complète avec toute la politique étrangère américaine qu’on se demande s’il pourrait les mettre en œuvre face au Congrès, à la CIA, au Pentagone ou s’il ne finirait pas assassiné !

    Car enfin, les deux axes qu’il propose, le lâchage de l’Otan (qualifié d’ « obsolète ») et une alliance avec la Russie de Poutine, signeraient un abandon radical de tous les fondamentaux de la politique internationale américaine.

    En réalité le programme de Trump, qui est le symbole et le produit d’un bouleversement, d’un durcissement de l’opinion des classes moyennes blanches, renoue avec l’isolationnisme des mouvements nationalistes des années 30 – qui a été balayé par Roosevelt. Un de ses slogans, « L’Amérique d’abord ! » ressemble singulièrement au nom du mouvement America First de l’aviateur Charles Lindberg, soutenu par Joseph Kennedy (ambassadeur à Londres et père de JFK), Henry Ford et Walt Disney. Ce lobby isolationniste ne voulait pas que les États–Unis participent à un éventuel conflit en Europe contre l’Allemagne. Roosevelt en a décidé autrement après l’attaque du Japon, allié de l’Allemagne, à Pearl Harbor, mais aussi, auparavant en aidant la Grande Bretagne par des fournitures, brisant la neutralité américaine.

    Trump entend aussi, en cessant de financer la protection des membres européens de l’Otan qui ne veulent pas faire d’efforts de défense, restaurer la puissance de l’armée des États–Unis qui, selon lui, n’a jamais été aussi faible et de format aussi réduit. D’autre part, il entend écraser l’État islamique Dae’ch par une intervention brutale, en coopération avec les Russes : ce qu’a demandé Poutine et ce qu’a toujours refusé Washington.

    Il ne cesse de faire des allusions à la politique de main tendue qu’il mettra en œuvre envers la Russie et à sa sympathie pour Poutine (« Poutine regarde Hillary et il se marre »), ce qui va à l’encontre de tous les codes de l’establishement, qui est russophobe et diabolise le président russe, alors que les milieux patriotes et isolationnistes sont plutôt russophiles et admirent Poutine.

    Des options stratégiques ”gaullistes” qui bouleversent les dogmes

    « Si on a des armes nucléaires, pourquoi ne pourrait-on pas s’en servir ? » Tout le monde a été choqué par ces propos supposés ”irresponsables” de Trump, surtout en France. S’il est élu, il risque, dit-on, de déclencher une guerre nucléaire en s’amusant à frapper n’importe quel pays jugé menaçant. En réalité la remarque de Trump est très sensée et réfléchie. Il bouleverse la théorie de la dissuasion et du non-emploi de l’arme atomique héritée de la guerre froide et d’un monde bipolaire Occident–URSS. Aujourd’hui dans un monde multipolaire aux menaces plurielles, une riposte nucléaire au cours d’une guerre classique ou bien une frappe préventive sont parfaitement envisageables. C’est la doctrine des généraux israéliens et celle de Poutine qui avait clairement menacé de frappes nucléaires tactiques quiconque empêcherait la Russie de récupérer la Crimée.

    Du fait de ses opinions critiques envers l’Otan et positives envers la Russie, Trump est accusé de fragiliser les grands principes qui régissent la sécurité européenne depuis la fin du communisme. Il est accusé par l’establishment américain de trahison, en fait. Mais il a raison : ces grands principes reposent sur l’irresponsabilité de l’Europe qui néglige ses budgets de défense et s’en remet à l’Otan, c’est-à-dire aux USA. Dans une interview au New York Times, le candidat républicain a créé le scandale : une intervention américaine pour aider un pays membre de l’Otan, en l’occurrence les pays Baltes, s’il était attaqué par la Russie, n’irait pas de soi… Position typiquement isolationniste et remise en cause explosive de l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord. C’est la première fois depuis 1949 qu’un prétendant à la Maison Blanche s’en prend aux fondements de l’Otan. (3)

    Trump signifie aux Européens : débrouillez-vous, faites un effort de défense, cessez de nous la faire payer. Mais ce choix isolationniste est aussi un renoncement à dominer l’Europe par le concours de l’Otan, une sortie de l’impérialisme. Ce qui horrifie Hillary Clinton. En fait, Donald Trump campe sur une position gaullienne, voire gaulliste ! Il incite les Européens à se créer une défense commune indépendante de l’Amérique ! La menace de ne pas utiliser l’article 5 du traité, obligeant à une riposte collective en cas d’agression d’un membre de l’Otan, ferait que, si Trump était élu, les Européens seraient amenés à créer une défense européenne commune, probablement autour de la France qui possède les forces armées les plus puissantes – plus exactement les moins faibles – d’Europe.

    Angela Merkel, atlantiste convaincue, offusquée, perd pied ; les Britanniques, viscéralement attachés à l’Otan, sont furieux : Trump élu, ils seraient orphelins d’un pays qui joue le rôle d’un père après avoir été leur fils. Les Pays de l’Est qui craignent une attaque de la Russie, sont extrêmement inquiets (crainte invraisemblable créée de toutes pièces par la propagande, alors que la seule menace est celle de l’invasion musulmane non militaire). Un grand quotidien polonais a titré : « Trump met en danger l’Otan ». Ce n’est pas qu’il la met en danger, c’est que, de manière révolutionnaire, il veut s’en débarrasser parce qu’elle ne correspond plus, selon lui, aux intérêts des États-Unis. Après avoir affirmé que l’Europe de l’Est n’était qu’un vaste « désordre » (« a mess ») il a, contredisant la doctrine occidentale sur le conflit ukrainien, affirmé que la Crimée ”annexée” était bel et bien russe, sous entendant que Poutine avait raison…

    Certains considèrent que ces propos ”révisionnistes” encouragent Poutine et amèneront de nouvelles tensions entre la Russie et l’Ukraine. En tous cas, si Donald Trump était élu et tenait parole, en s’alliant avec la Russie sur la question ukrainienne et d’Europe de l’Est et sur la question de la guerre au Moyen–Orient, cela constituerait un bouleversement géostratégique mondial.

    On parle de la légèreté géopolitique de Trump, alors que c’est l’inverse : sa stratégie ne provient nullement de l’improvisation d’un incompétent solitaire mais d’un courant de pensée néo-isolationniste et patriote américain, dynamique, qui est l’ennemi absolu des néo–conservateurs, soutiens et conseils d’Hillary Clinton comme jadis du catastrophique et belliciste G.W.Bush.

    Trump : la grande peur des bien–pensants

    En Europe, la grande peur du système et de l’oligarchie, droite et gauche confondues : que l’élection du ”populiste” Donald Trump n’entraîne une ”droitisation” très forte des opinions et des suffrages ; surtout avec la ”crise des migrants”, euphémisme pour invasion migratoire musulmane. Nos élites médiatiques et surtout politiques sont plus préoccupées et effrayées des succès des ”populistes” que de l’invasion migratoire elle-même. C’est normal, elles l’organisent et la provoquent, comme on l’a vu avec la chancelière Merkel – qui agit sur ordre. Une victoire de Trump à la tête de la première puissance mondiale serait une calamité, car un encouragement fort à ces partis ”populistes”.

    Si Trump était élu, et, respectant ses engagements, construisait son Mur le long de la frontière mexicaine, procédait à des expulsions massives de clandestins, limitait la présence d’un islam hostile en refusant les visas aux musulmans, il donnerait des idées aux ”populistes ”européens, en Hongrie et ailleurs : il renforcerait encore le Front national en France et AfD en Allemagne.   

    Voilà pourquoi les oligarchies européennes ont une grande peur de Trump. Les gouvernements européens, surtout allemands et polonais, ainsi que l’opaque administration de l’UE dirigée par le non moins opaque M. Junker, s’emploient à aider secrètement Hillary Clinton par tous les moyens, financiers et médiatiques, pour qu’elle soit élue.

    Un programme économique de rupture

    Les options économiques de Trump sont, elles aussi, en rupture sévère avec la politique américaine actuelle. Dans un de ses discours, il déclare : « Quand vous pensez que l’Amérique en est à 15 trillions de dollars de dettes et que personne ne fait rien sauf la léguer aux Chinois, il y a de quoi enrager. Le gouvernement n’a pas à taxer la classe moyenne pour exempter les copains du président. Les enseignants, les infirmières, les policiers, les pompiers n’ont pas à effacer avec leurs salaires et leurs économies les traders de Wall Street et les grosses entreprises qui délocalisent et fuient dans les paradis fiscaux ». Le candidat républicain s’attaque donc au mercantilisme américain comme au libre-échangisme international – sans tomber pour autant dans un modèle économique socialo-étatiste étouffant comme dans la France socialiste actuelle. Ce bouleversement est tout à fait étonnant dans le contexte américain.

    Hillary Clinton, le vrai danger

    Hillary Clinton serait une catastrophe, G.W. Bush en pire. Paradoxalement, elle représente l’impérialisme américain dans ce qu’il a de plus obtus et destructeur, mais aussi un danger pour l’Amérique historique puisqu’elle ne fera rien contre l’immigration clandestine et accentuera les discriminations positives (affirmative actions) ethniques. 

    Trump n’est donc nullement un clown irresponsable, incompétent et dangereux. Celle qui est dangereuse, c’est Hillary Clinton, qui mêle les positions les plus décadentistes et gauchistes sur le plan sociétal et les plus irresponsables en matière de politique extérieure. Elle s’inscrit en effet dans la droite ligne de l’impérialisme belliciste des néo-conservateurs qui sont à l’origine de l’agression contre la Serbie en 1999 et contre l’Irak en 2003, cause directe du chaos actuel et de Daech. Si elle est élue, elle risque de provoquer dangereusement Moscou. C’est elle, la fanatique, pas Trump. Fausse patriote américaine mais vraie cosmopolite, tout comme M. Hollande est un faux patriote français, Mme Clinton a pour ennemie l’Amérique historique profonde et ses racines. Elle ressemble comme deux gouttes d’eau aux socialistes français et à Mme Merkel. Si elle est élue, l’immigration, légale et illégale, explosera.   

    Trump au contraire, bien qu’il veuille renforcer la puissance américaine, n’est pas un impérialiste. Il est un néo-isolationniste qui veut relativiser l’Otan, mettre les Européens en face de leurs responsabilités de défense. Il a entrevu que l’ennemi principal n’était pas la Russie mais l’islam, et qu’il fallait un partenariat avec Moscou, que l’immigration incontrôlée est mortelle à terme pour les États–Unis et l’Europe. Tout son programme est en rupture complète avec la doxa, l’idéologie dominante des deux côtés de l’Atlantique.

    Bref, Donald Trump n’est pas un clown mais un révolutionnaire approximatif. Il rebat les cartes. C’est mieux que rien. Jared Taylor et Richard Spencer, bien qu’un peu distants et sceptiques sur le personnage, ont raison de le soutenir. Il faut souhaiter qu’il soit élu à la Maison Blanche. Si Mme Clinton occupait le bureau ovale après son mari, tous les maux dont nous souffrons s’aggraveraient. Donald Trump est l’espoir d’une renaissance américaine qui pourra entrainer une renaissance européenne.

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 15 septembre 2016)

     

    1- Si elle le traite d’islamophobe, c’est donc qu’elle est islamophile. Les proches des victimes d’attentats islamiques aux États–Unis depuis 2001 apprécieront.

    2- Malhonnêtement, les médias français ont repris le terme américain « deportation », qui signifie ”expulsion” en français en le traduisant par le français ”déportation” qui n’a pas le même sens et a une connotation liée à la Seconde guerre mondiale. Tout cela pour nazifier Trump, on l’a bien compris.

    3- En réalité, l’ ”outil Otan” n’a servi qu’une seule fois, en 1999, pour bombarder la Serbie, au prix d’une double illégalité : pas de mandat de l’Onu et guerre d’agression violant la charte de l’Otan purement défensive. L’armée de l’air française et l’USAF, principaux intervenants, n’ont pas joué un rôle très reluisant.

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  • Quand les Européens découvrent que leurs états ne les protègent plus...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à la trahison des Européens par leurs "élites" politiques...

     

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    En 2016 les Européens ont découvert que les Etats ne les protégeaient plus

    L’année 2016 restera dans les mémoires comme celle de la grande offensive de l’islamisme contre les Européens et les Français en particulier : pas une semaine sans attentat, sans agression contre des femmes, sans violence contre des policiers, du personnel pénitentiaire ou des pompiers ; pas une semaine sans acte criminel commis par des individus souffrant de « troubles du comportement » comme disent les médias de propagande ! Des « déséquilibrés » qui ont en effet la curieuse manie de proclamer qu’Allah est grand ou qu’il faut niquer la France

    Mais face à cette offensive, les peuples européens découvrent surtout qu’ils sont sans défense car leurs gouvernements non seulement leur cachent la vérité mais ne les protègent plus.

    La guerre de civilisation a commencé mais les gouvernements européens ne veulent pas la mener.

    Le fiasco européen

    L’Union européenne a déjà démontré en 2015 son incapacité à protéger les frontières de l’Europe de l’arrivée massive d’immigrants.

    Tout ce qu’elle prétend faire c’est répartir autoritairement les immigrants entre les Etats membres mais l’Espace Schengen rend illusoire ce type de mesure.

    En clair l’Union européenne ne sait pas relever ce défi, ce qui explique que les Etats du Groupe de Visegrad font sécession de fait et rétablissent leurs frontières et que les Britanniques se sont prononcés pour le Brexit. L’Union européenne, censée nous apporter la paix, est tournée de toutes parts.

    A Calais la jungle des migrants n’est plus sous contrôle de l’aveu même du maire et les services de police se déclarent débordés. Comme en Grèce ou ailleurs.

    L’Europe sans défense

    L’union européenne n’a plus de frontières. Mais elle n’est pas prête non plus à affronter la guerre de civilisation.

    Le 14 juillet, on fait toujours défiler nos armées pour rassurer le bon peuple sur sa sécurité. Les matériels sont rutilants et les rangs sont comme les mâchoires : bien serrés. Mais il ne s’agit que d’un beau spectacle.

    Notre outil de défense reste en effet adapté à un conflit qui heureusement n’a pas eu lieu : affronter le Pacte de Varsovie en Europe. L’effondrement de l’URSS a pris les stratèges au dépourvu. Notre armée est donc dotée de matériels lourds destinés au choc frontal en Centre Europe contre une autre armée mécanisée. Elle n’est donc pas du tout adaptée au monde chaotique de la guerre de civilisation où le front est partout et où l’ennemi est déjà chez nous.

    Notre dissuasion nucléaire vise à nous protéger des autres puissances nucléaires. Elle garantit surtout le dernier espace de souveraineté politique qui nous reste. Mais elle joue un rôle comparable à celui de la Ligne Maginot dans la stratégie française des années 1930 : car elle garantit notre sécurité tant que l’adversaire a la bonne idée de raisonner comme nous – au cas d’espèce d’éviter une destruction mutuelle ou de trop graves dommages. Mais qu’en serait-il face à un adversaire déraisonnable ou kamikaze qui, lui, n’aurait pas peur de mourir, le tout dans un contexte mondial de dissémination de l’arme nucléaire ?

    Dans les années 1990 les pays européens se sont enfin mis au diapason de la projection, puisque les Occidentaux jouent de plus en plus le rôle de supplétifs des intérêts stratégiques américains, notamment au Moyen-Orient, et que nos politiques se sont empressés de réintégrer la France dans l’organisation intégrée de l’OTAN, au moment même où cette alliance perdait toute justification. On fait donc de plus en plus la guerre à l’étranger à mesure que le chaos s’étend au Moyen-Orient et en Afrique. Mais pas de chance : le front est désormais chez nous aussi et ces opérations extérieures usent nos forces.

    Les militaires qui patrouillent désormais dans presque toutes les villes européennes ne font que de la figuration à la demande des politiques. Car tout le monde sait qu’ils n’empêchent pas la progression des violences terroristes.

    Les Etats dépassés face à l’islamisme

    En réalité les pouvoirs publics sont dépassés face à l’islamisme.

    A cause, d’abord, de leur incapacité à réguler les migrations.

    A cause, ensuite, de leur laxisme systématique vis-à-vis des manifestations croissantes du prosélytisme islamiste, laxisme qui repose sur le clientélisme électoral, surtout à gauche.

    Enfin, à cause d’une grave erreur de jugement consistant à croire que pour lutter contre l’islamisme il faudrait encourager… l’islam : grâce à cette politique digne de Gribouille, les Européens ont désormais à la fois l’islamisation de leur continent et le terrorisme islamiste. Bravo les experts de la « déradicalisation » et du Padamalgam !

    Combien d’individus radicalisés dangereux sont en liberté dans notre pays ? On ne sait pas et de toute façon cela importe peu puisqu’ils sont justement en liberté ! Car les politiciens, soucieux avant tout de respecter l’idéologie de l’état de droit – en clair : le pouvoir des juges inamovibles – attendent… qu’ils commettent un délit ou un crime pour les arrêter.

    Comme vis-à-vis de l’immigration, le fameux « principe de précaution » ne s’applique pas à l’islamisme. Tant pis pour les victimes.

    Les Etats ne font la guerre qu’à leurs propres peuples

    La décision du Conseil d’Etat sur les arrêtés anti-burkini du mois d’août dernier ne surprend personne.

    Comme l’a bien montré Jean Yves Le Gallou dans son dernier ouvrage (1), en effet, le pouvoir judiciaire, qu’il soit national ou européen, n’a cessé de favoriser l’immigration et l’islamisation de l’Europe – au nom de l’idéologie des droits de l’homme et du cosmopolitisme, voire de la « politique de peuplement » chère à Manuel Valls.

    Les Etats européens ne font la guerre qu’à leurs propres peuples. Comme l’avait prévu Jean Raspail dans Le Camp des Saints (2) : son roman – sa prophétie, devrait-on dire – se termine justement sur l’image de l’armée française bombardant non pas les envahisseurs mais… les derniers Français qui veulent résister à l’invasion.

    Nous sommes déjà dans ce processus d’inversion puisque les pouvoirs publics, les systèmes sociaux et les organisations humanitaires n’ont qu’une priorité : « accueillir les immigrants », les « secourir » en mer, les aider à s’installer en Europe puis à faire venir leurs familles, les protéger de la « xénophobie » et du « racisme ». En d’autres termes à ouvrir toutes grandes les portes à la guerre ethnique, communautariste et religieuse qui vient.

    Les autochtones pauvres, les Calaisiens victimes des « migrants », les SDF ne sont plus sur le devant de la scène médiatique comme dans les années 1980. Les autochtones bénéficient aussi de moins en moins de la redistribution sociale qui va en priorité aux immigrants.

    Aujourd’hui il est plus tendance chez les bobos et les filles de bonne famille de s’afficher à côté des migrants que dans les Restos du Cœur !

    Les Etats refusent de reconnaître l’identité européenne

    Enfin, les Etats ne défendent plus les Européens car ils refusent de reconnaître l’existence même d’une identité européenne (3) ou les racines chrétiennes de l’Europe : pourquoi donc les défendraient-ils ? Non seulement ils ne les défendent pas mais ils sont devenus les protagonistes du Grand Remplacement, c’est-à-dire la disparition programmée des Européens.

    En France, depuis la loi Pleven de 1972, préférer la nationalité française est devenu un acte discriminatoire, sanctionné par les tribunaux qui prétendent néanmoins juger « au nom du peuple français » !

    En outre, avec l’approbation des traités européens, les étrangers ont les mêmes droits que les citoyens autochtones ; mieux encore : quand ils sont en situation irrégulière ils ont des droits supérieurs à ceux des citoyens, notamment en matière d’aide médicale.

    L’idéologie des droits de l’homme a tué partout la citoyenneté et donc les protections qu’elle procurait. L’idéologie « antiraciste » a, au surplus, transformé les autochtones en dhimmis juridiques : on ne poursuit pas le racisme antifrançais, antieuropéen ou la christianophobie, ce qui revient à considérer que les vies ou les croyances des Français de souche sont inférieures en dignité à celles des allogènes.

    Les Etats ne veulent plus protéger leur population

    Les Européens savent désormais que les Etats ne veulent plus les protéger.

    Le 12 juillet, soit symboliquement 2 jours avant l’attentat de Nice, le gouvernement français a décidé de frapper une « médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme ». Nous voilà donc prévenus : les victimes de l’impuissance publique recevront une médaille.

    Mais à Nice, lors de la commémoration, les autorités ont été huées par la foule. Comme, à Versailles, un policier a refusé de serrer les mains officielles lors de la commémoration de l’assassinat de deux collègues de Magnanville en juin dernier.

    Ces manifestations, comme les sondages, montrent que l’impuissance ou l’indifférence de l’Etat devient odieuse à un nombre croissant de nos concitoyens. Or un Etat impuissant devient vite un Etat illégitime.

    Aujourd’hui les citoyens sifflent les représentants du Pouvoir – désormais si mal nommé – que ce soit en France, en Allemagne ou en Italie. Ils rejettent électoralement la classe politique au pouvoir en Europe quand ils le peuvent.

    Demain ils pourraient bien aller plus loin encore dans leur dissidence.

    En Europe des révolutions ont commencé pour moins que cela.

    Michel Geoffroy (Polémia, 8 septembre 2016)

    Notes :

    1. Immigration : la catastrophe. Que faire ?, éd. Via Romana, 2016.
    2. Le Camp des saints, Robert Lafont, 1973.
    3. L’expression « Français de souche » ne recouvre « aucune réalité légale, historique, biologique ou sociologique », selon le Tribunal correctionnel de Paris le 19 mars 2015, jugement confirmé en appel en décembre 2015.
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  • Alain de Benoist : « il faut aborder frontalement la question de l'immigration ! »...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist au site de réflexion Katehon à propos de la polémique autour du port du burkini sur les plages françaises.

     

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    Alain de Benoist / Burkini : « il faut aborder frontalement la question de l'immigration ! »

    La polémique autour du burkini, ce vêtement de plage porté par des femmes musulmanes par souci de pudeur, est une nouvelle démonstration des tensions entre les communautés en France. Interprété comme un signe de radicalisation, le burkini fait grincer des dents avec le contexte tendu de menaces terroristes. Nous avons interrogé Alain de Benoist, philosophe et politologue, à propos de cette polémique.

    Katehon : Selon vous, le Burkini doit-il être perçu comme une liberté individuelle ou comme une provocation au service d’un islam politique ?

    Alain de Benoist : Il peut être perçu comme l’un et comme l’autre (par celles qui le portent et par ceux qui le voient), et encore comme bien d’autres choses. Mais on ne fait pas de vérité objective en additionnant des perceptions subjectives. Vous l’aurez compris, je trouve pour ma part absolument grotesque cette polémique, et le déluge de commentaires hystériques auquel elle a donné lieu. Il n’y a encore pas si longtemps, avoir une « tenue décente » à la plage, c’était ne pas être trop dénudé. Aujourd’hui, c’est ne pas être trop habillé ! Il reste à préciser le nombre de centimètres carrés de tissu que l’on a le droit de porter ou le devoir d’enlever ! Au passage, on oublie de dire que l’Etat islamique condamne totalement le burkini, et que les femmes juives orthodoxes se baignent elles aussi dans une tenue du même genre. En fin de compte, cette polémique, démagogiquement instrumentalisée par les hommes politiques, ne sert qu’à détourner l’attention. On se focalise sur le subalterne pour ne pas aller à l’essentiel, c’est-à-dire pour ne pas aborder frontalement la question de l’immigration, laquelle ne saurait être réglée par la police des costumes et la surveillance des maillots de bain.

    Katehon : Les médias évoquent l'affaire en boucle, les hommes politiques font dans la surenchère, l’élection présidentielle est dans moins d'un an : le thème de l’identité sera-t-il le sujet principal de la prochaine élection présidentielle ?

    Alain de Benoist : C’est très probable en effet, à un moment où une fraction croissante de la population, à commencer par les classes populaires et une partie des classes moyennes, se retrouve privée de repères et fait l’objet d’une triple exclusion : politique, sociale et culturelle. L’élection présidentielle va en grande partie se jouer autour de la question de l’identité, mais aussi de la question sociale, qui lui est directement associée : ceux qui souffrent le plus sur le plan social sont aussi ceux qui souffrent le plus de l’immigration. Les deux logiques dominantes sont aujourd’hui la logique identitaire et la logique populiste. Il ne faut pas les confondre (on peut être identitaire sans être populiste et populiste sans être identitaire), mais on peut souhaiter qu’elles se rejoignent.

    Katehon : Débat politique houleux, crispation populaire : la France est elle islamophobe au sens étymologique du terme : a-t-elle peur de l’Islam ?

    Alain de Benoist : Je ne suis pas de ceux qui voient de l’islamophobie partout, mais pas non plus du côté de ceux qui n’en voient nulle part. Oui, une grande partie de l’opinion publique devient actuellement islamophobe – et pas seulement au sens étymologique ! Plus le discours officiel dénonce l’« amalgame » et les « stéréotypes », plus il prône le « vivre ensemble », et plus l’islamophobie se répand, à la grande joie des djihadistes qui espèrent en tirer argument pour rallier les musulmans à leur cause. Les djihadistes adorent les islamophobes ! Les extrêmes s’attirent.

    Katehon : Quelle est l'origine de cette peur ?

    Alain de Benoist : Les causes sont bien connues : l’immigration d’abord, avec toutes les pathologies sociales qu’elle engendre, l’expansion d’un terrorisme islamiste engendré par trente années de politique occidentale aberrante dans le monde arabo-musulman ensuite. Au cours des dernières années, la critique de l’immigration s’est progressivement muée en critique de l’« islamisation », changeant ainsi de nature, et non pas de degré : on peut critiquer l’immigration sans s’en prendre aux immigrés, tandis que dénoncer l’« islamisation » implique de s’en prendre directement à l’islam. La laïcité se mue du même coup en laïcisme. Le problème devient dès lors insoluble.

    Katehon : Manuel Valls souhaite réactiver la Fondation des œuvres de l’islam de France, Jean-Pierre Chevènement est pressenti à la diriger, et l’une de ses principales missions sera la lutte contre le financement étranger de l’islam en France. La France est-elle en train de reprendre la main sur l’islam présent sur son sol ? Ou est-ce trop tard ?

    Alain de Benoist : Là encore, la question est subalterne. Réactiver la Fondation des œuvres de l’islam de France n’est sans doute pas une mauvaise chose, mais il faut être naïf pour croire que l’on va ainsi « reprendre la main sur l’islam présent sur notre sol ».

    Katehon : Que pensez-vous de la probable nomination de Jean-Pierre Chevènement à la tête de cette fondation ?

    Alain de Benoist : Jean-Pierre Chevènement est un homme estimable. Il aurait pu y avoir plus mauvais choix.

     

    Alain de Benoist (Katehon, 26 août 2016)

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  • Le visage d'Omrane...

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Richard Millet, cueillie sur son site personnel, qui revient sur le battage médiatique provoqué par la diffusion d'une photo d'un enfant syrien de la ville d'Alep, victime d'un bombardement des forces aériennes russes ou gouvernementales.

    On notera, tout de même, que la photographie du jeune "Omrane", un peu trop parfaite pour être honnête, a suscité la curiosité de certains médias "grand public", qui n'ont pu que relever quelques faits particulièrement troublants se rapportant à la personnalité de son auteur...

     

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     Le visage d’Omrane

    « Le visage d’Omrane est capable d’arrêter le temps », lit-on dans Le Monde, qui ne recule pas devant l’enflure à propos de la banale photo d’un enfant aleppin couvert de poussière et de sang, et rescapé des « bombes » (anglicisme pour obus) larguées par le « régime » ou par des avions russes – les obus des « rebelles » n’atteignant jamais, on le sait, les enfants ni les femmes. Prenant la place du petit Aylan noyé sur une plage grecque, « Omrane » est donc (s’il existe réellement) le « vrai visage de la guerre » en Syrie, comme autrefois les mères en larmes des guerres du Liban, de Yougoslavie, du Kossovo et d’Algérie, d’Afghanistan…

                Rotation des images, rapide changement d'« icônes », comme dans l’économie publicitaire : « the show must go on », et Omrane est proposé au statut iconique dans une quête de symboles qui relève évidemment de la propagande et du voyeurisme, pendant naturel du narcissisme occidental. En réalité, Omrane est un « cliché », à tous les sens du mot, et il est donc obscène : pornographie de la presse stipendiée, qui choisit évidemment des enfants non chrétiens ; car la photographie est en vérité tout le contraire de l’icône, quoi qu’en disent le langage journalistique officiel et les « réseaux sociaux » : ce qui se joue, ici, c’est la vision païenne et marchande de l’image (un paganisme idéologique) contre la pureté de l’icône chrétienne. Nous n’avons pas besoin de ces images-là, nous autres chrétiens : nous savons ce qui meurt en chaque enfant, et l’amour de celui qui a pensé à nous avant que nous existions.

                Que les Américains s’en émeuvent, voilà bien le comble du cynisme, surtout quand on sait que le régime d’Obama ne combat pas réellement l’Etat islamique, qu’il ferme les yeux sur le nettoyage ethnique auquel se livrent parfois les Kurdes dans les zones qu’ils libèrent (selon une tradition inaugurée lors du génocide assyrien de 1915, parallèlement au génocide arménien), et qu’il surestime sciemment le nombre des victimes occasionnées par les frappes de la « coalition », laquelle ne sert qu’à faire oublier le crime politique que fut la guerre d’Irak. Peut-on d’ailleurs attendre autre chose d’un président à qui, à peine élu, on avait décerné le prix Nobel de la paix sur ses intentions et sur sa seule couleur de peau ? Quant aux manquements aux droits de l’homme à propos desquels l’organisation para-gouvernementale américaine Amnesty International rappelle que « des flots de sang » coulent des prisons du « régime » syrien, on nous permettra de rappeler la conduite des soldats yankees à Abou Ghraïb et à Guantanamo.

                Pendant ce temps, la France, qui se décompose à vue d’œil, comme on le voit en Corse et ailleurs, lutte contre l’islamisme en tentant d’interdire le « burkini » sur les plages, suscitant un de ces « débats » qui entendent prouver la « vitalité » du jeu démocratique – suscitant également la désapprobation d’associations immigrationnistes qui vont contester en justice cette décision, la presse stipendiée tentant, de son côté, d’intimider l’opinion, en assurant que nous sommes à ce propos la risée de l’étranger – en réalité des Anglo-saxons, notamment des Anglais et de tous ceux qui se sont déjà convertis au multiculturalisme d’Etat et se vautrent devant le capitalisme islamique.

                La lutte contre la « radicalisation » (mot qui permet d’éviter celui d’islamisme) est également à l’œuvre à Calais, où une « initiative solidaire », composée de « cuisinières mais aussi de comédiennes et de communicantes passionnées de gastronomie », a affrété un « food truck » pour « nourrir, créer du lien et favoriser l’insertion des réfugiés à travers des repas et des ateliers de cuisine » propres à mélanger « les cultures et les origines », déclare la très boboïque initiatrice de ce projet, qui ajoute que « la cuisine est un vecteur de lien social fort, tourné vers la vie et la communauté. C’est aussi un moteur d’insertion puisque la restauration en France représente plus de 20.000 emplois, dont 34.000 restent à pourvoir en cuisine : autant de chances pour ces réfugiés de se constituer un avenir ici ». Etrange discours dans un pays qui compte des millions de chômeurs qui pour beaucoup préfèrent, il est vrai, vivre des ressources du non-travail… Quant aux repas servis, ils sont bien sûr nutritivement corrects, et proposent une « assiette gourmande, vivante, variée, végétarienne, parce que c’est plus consensuel mais aussi plus éthique, moins cher et plus facile à stocker ».

                Contre ce grotesque catéchisme, qui fera hurler de rire les réfugiés et leurs maîtres de l’Etat islamique, on peut aussi bien suggérer d’envoyer non plus un « food truck » mais un « book truck », chargé des moins pires romans de la « rentrée littéraire », s’il s’en trouve, leurs auteurs les accompagnant pour des ateliers de lecture et d’écriture avec des « migrants » devenus des « icônes » et Calais « the place to be » pour se rendre favorables les jurys littéraires de l’automne : nul doute que les migrants, en voyant arriver cette nef des fous, renonceront à passer en Angleterre et retourneront dans leur pays d’origine.

    Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 21 août 2016)

    PS

    Je voudrais profiter de cette chronique pour remercier tous ceux qui m’envoient des messages de soutien : écrire comme je le fais suppose, ils l’ont compris, une forme de solitude quelquefois difficile, mais qui ne me fera pas démordre de la ligne que je me suis fixée : lutter en témoignant contre la grande inversion contemporaine.

     

     

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  • Des noms et des mots...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une nouvelle chronique de Richard Millet, l'auteur de La confession négative (Gallimard, 2009) et de Tuer (Léo Scheer, 2015), cueillie sur son site personnel et consacrée aux derniers attentats islamistes...

     

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    Des noms et des mots

    Dans un de ses prétendus « débats internes » (et non plus intérieurs, ni de conscience, la vraie conscience et l’intériorité ayant disparu avec la tolérance psychanalytique et l’idée de rachat et de salut), la presse stipendiée fait mine de se demander s’il faut continuer à diffuser le portrait et le nom des terroristes islamistes – cette dernière épithète ayant, remarquons-le une nouvelle fois, disparu sous le tapis de la « radicalisation », le mot musulman étant devenu un oursin dans la bouche des dirigeants socialo-bruxellois et des laquais du grand mensonge médiatique. S’il nous est indifférent, à nous autres, de ne pas voir la tronche de ces dégénérés, il convient de ne pas cacher leurs noms, dût leur accumulation constituer une nébuleuse onomastique révélant la vraie nature, ethnique et religieuse, de l’ennemi, même dans  le cas d’un « métis » comme Abdel Malik Petitjean, qui a prostitué à l’islamisme sa part française. Trop de noms arabes ne risquent-ils pas d’accroître le légendaire « racisme ordinaire » des Français, murmurent les valets de pied ? Le propre du nom de l’ennemi est cependant un élément de la guerre – cela seul, même, qui demeure de la dimension métaphysique de la guerre ? N’est-ce pas ce que je suggérais, en 2011, à l’émission de Finkielkraut, sur France-Culture, en disant qu’un Arabe de la deuxième ou troisième génération se prénommant encore Mohammed ou Rachida ne pouvait être français? Le djihadisme commence dans le multiculturalisme ; on a crié au scandale : on voit où on en est aujourd’hui le pays qui porte encore le nom de France.

                La « cohésion nationale » prônée par Hollande comme riposte aux crimes islamistes a depuis longtemps volé en éclats. Si la décadence d’un pays se jauge à l’état de ses mœurs, de sa langue, de sa littérature, de son système d’enseignement, on a pu en prendre la mesure avec la loi sur le mariage homosexuel, le naufrage de l’enseignement public (à propos de quoi il faut lire les excellentes analyses de Jean-Paul Brighelli dans Causeur et dans Le Point), l’insignifiance de la littérature. On le voit aussi avec la radiation « définitive » de la corrida du « patrimoine immatériel » de la France, le gouvernement obéissant, comme pour le mariage homosexuel, à un lobby de plus en plus puissant, dont la caisse de résonance est la Commission européenne, chargée, on le sait, de préparer un monde meilleur, voire le meilleur des mondes.

    Les réactions à l’assassinat du père Hamel (que la presse athée s’obstine à n’appeler pas ainsi, préférant parler du « prêtre de Saint-Etienne-du-Rouvray ») ont donc été d’une immense fadeur, pour ne pas dire d’une hypocrisie insigne, les commissaires du peuple allant même jusqu’à reprocher à Mgr Vingt-Trois d’avoir rappelé la doctrine de l’Eglise sur le mariage homosexuel. Le pas d’amalgamisme est plus que jamais à l’œuvre, alors que tout montre l’incompatibilité de l’islam avec la civilisation européenne, ou ce qu’il en reste. On ne s’étonnera donc pas de lire sous la plume de Jacques Julliard que « seul un Bernanos aurait su trouver les mots qui conviennent » pour parler de ce meurtre : on lui accordera que ce ne sont pas des légions d’écrivaillons post-littéraires encensés par la presse qu’il sert qu’on peut attendre la vérité, Julliard ne faisant là, sans le savoir, qu’entériner la fin de la France littéraire et catholique : Bernanos, aujourd’hui, serait envoyé par Julliard et ses alliés devant la XVIIe chambre correctionnelle ; et pourquoi aller chercher un mort ? Il est vrai que les écrivains qui pourraient parler n’ont pas accès à la presse officielle. Quant à L’Obs, magazine libéral-gauchiste, il s’est fait l’écho de ce qui ce qui « arrive » à une « élue » de Brest, ville célèbre pour sa mosquée salafiste : une dame Le Goïc s’est trouvée menacée après avoir diffusé sur Twitter une « blague de mauvais goût » et « d’un timing mauvais », selon le magazine. La voici : « Du coup, le prêtre mort en martyr, il a droit à 70 enfants de chœur au paradis ? », a écrit cette chienne de garde, qui n’aurait bien sûr jamais osé « twitter » quelque chose de ce genre à propos d’un imam, la christianophobie n’existant pas, comme on le sait, les prêtres étant évidemment tous pédophiles, et le blasphème toujours à sens unique. Cette « élue », qui ne représente rien, dans l’insignifiance, la déchéance, la prostitution générale des fonctions, se félicite d’avoir réveillé la « fachosphère », dont on se demande d’ailleurs en quoi elle consiste, mais ne regrette pas d’avoir insulté un prêtre égorgé par deux musulmans. Voilà qui est montre bien sur quoi repose la « cohésion démocratique » prêchée par Hollande, lequel n’a plus que neuf mois pour avorter de lui-même, et laisser la place à d’autres avortons politiques qui ne trouveront pas davantage de solutions à l’immigration, à la montée de l’islam en France, non plus qu’à l’abjection morale à quoi œuvre le gauchisme médiatico-politique.

                Que l’Etat français se soit décomposé dans le parlementarisme et le Spectacle, le récent communiqué du FNLC du 22 Octobre le montre à l’envi, malgré une rhétorique anticolonialiste d’un autre âge et une mise en scène kitsch, où il prévient, avec raison, les islamistes installés en Corse contre toute attaque : celle-ci déclencherait « une réponse déterminée, sans état d’âme. » A l’israélienne, donc, ce qu’on ne peut qu’approuver, et souhaiter voir s’exercer dans les autres régions françaises. C’est d’ailleurs ce que je suggérais, il y a quelques jours, en rappelant le rôle du GAL dans la question basque. Au lieu de s’interroger sur les cellules d’aide psychologique à mettre en place pour les terroristes de retour de Syrie et pour leurs émules restés en France, qu’on les abatte discrètement : il n’y aura que leurs mères pour croire que c’étaient des enfants incapables de faire du mal à une mouche.

                Entre le brouillard socialiste, les vapeurs du catholicisme de gauche et l’abjection de l’élue brestoise, comment oublier que la guerre est bel et bien là, et que, contrairement à ce que déclare le Pape, c’est une guerre de religion, si on entend par religion ce qui nourrit l’esprit d’une civilisation. Qu’on demande aux chrétiens d’Orient ce qu’ils en pensent. Nous ne vivons pas dans le même monde que Hollande. Nous sommes déterminés à nommer les choses, témoins jusqu’à la mort, en soldats du Christ, contre la clique culturelle qui fait en sorte que le terrorisme, comme la crise économique et la misère morale, sont devenues une manière d’être, trompant les peuples ou ce qu’on prend encore pour tels.

    Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 31 juillet 2016)

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  • Feu sur la désinformation... (98)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et présentée cette semaine par Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Attentat à Saint Etienne du Rouvray

      Le prêtre a-t-il été égorgé ou seulement tué ? Les médias restent partagés sur le vocabulaire.

    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 : Censure dans les médias

      Plusieurs journaux, radios, et chaines de télévision ont décidé de ne plus diffuser les visages ou les noms des terroristes. I-Média décrypte.

    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 : Tuerie et attentat en Allemagne

      A Munich les médias font référence au tueur d’extrême droite Anders Breivik, à Ansbach le réfugié n’a pas obtenu l’asile...

     

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