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immigration - Page 24

  • Feu sur la désinformation... (254)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous, dans son nouveau format, un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      Sur la très institutionnelle chaîne Public Sénat, un drôle d’intervieweur interroge les sénateurs… en mode racaille !
    • 2 : Émeutes à Chanteloup, les médias incapables de parler d’immigration
      Nouvelles émeutes urbaines dans plusieurs villes de France dont Chanteloup-les-Vignes où le chapiteau d’un cirque dédié aux enfants de la commune a brûlé.
      La situation s’envenime mais les médias rechignent encore à évoquer clairement le profil des racailles.
    • 3 : Revue de presse
      L’émission de Zemmour en différé et Yassine Belattar, l’ancien conseiller d’Emmanuel Macron, en plein discours islamiste virulent. Voilà deux sujets qui seront notamment traités dans la revue de presse de la semaine.
    • 4 : Quotas : les médias veulent toujours plus d’immigration
      De nombreux médias ont pris position quant au projet de quotas migratoires proposé par Emmanuel Macron. Et, sans surprise, beaucoup ont défendu l’accueil des immigrés.
    • 5 : Coup de chapeau
      Alors qu’une manifestation lunaire avait lieu contre Eric Zemmour la semaine dernière et qu’une nouvelle manifestation très critiquée contre l’islamophobie doit avoir lieu dans quelques jours, il y a d’autres rassemblement plus utiles auxquels participer dans les jours à venir !

     

                                         

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  • Tribun du peuple...

    Les éditions Müller viennent de publier le deuxième tome des mémoires de Jean-Marie Le Pen sous le titre Tribun du peuple. Après l'itinéraire de l'homme Le Pen, tracé dans Fils du peuple (Müller, 2018), arrive l'ascension, dans le bruit et la fureur, du chef de parti. La lecture de ces pages fait ressurgir dans nos mémoires ces trente années de vie politique de notre pays, dont il a été, sans doute, l'acteur le plus marquant...

     

    Le Pen_Tribun du peuple.jpg

    " « Dans le premier tome de mes mémoires, les Français ont découvert un jeune Breton fier de sa famille, de sa petite patrie la Trinité, de sa grande patrie, la France. Un fils de la nation désolé de voir celle-ci blessée, rapetissée par la seconde guerre mondiale et la fin de l’Empire, qui n’aura pu, malgré son engagement, empêcher des responsables politiques en poste de l’enfoncer dans la décadence.
    Le deuxième tome raconte la construction d’un mouvement indépendant qui tente de relever la France, l’aventure exaltante du Front national, si généralement et si bassement calomnié. Quarante ans d’histoire de France, de lutte implacable. Une vie personnelle et familiale parfois difficile. Et puis la suite. La transmission qui ne coule pas de source. Les attaques de plus en plus vives contre la nation. Le mondialisme totalitaire, l’ouragan de l’invasion, l’écologisme maître de la pensée unique.
    Et la nation trahie. La droite et la gauche piétinant leurs valeurs respectives. Le peuple français abandonné par les collaborateurs du déclin, Giscard, Mitterrand, Chirac, puis par leurs minuscules épigones d’aujourd’hui.
    J’ai échoué à prendre le pouvoir, mais j’aurai fait ce qu’il fallait faire, vu ce qu’il fallait voir, dit ce qu’il fallait dire. À temps. J’aurai été le tribun d’un peuple martyrisé.
    Advienne maintenant que pourra. L’heure vient où il faut regarder plus haut que la terre, en espérant pourtant que notre civilisation, notre lignée, trouveront le moyen de survivre. Vive la France quand même ! » Jean-Marie Le Pen "

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  • Grand Remplacement en Europe : la France en voie de submersion...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul Tormenen, cueilli sur Polémia et consacré à la question de l'immigration dans notre pays. Paul Tormenen est juriste.

     

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    Grand Remplacement en Europe : la France en voie de submersion

    La France connait depuis plusieurs décennies une immigration massive. En dépit de la volonté d’une majorité de français d’y mettre un terme, les flux qui arrivent chaque année dans le pays ne font qu’augmenter. L’immigration et le communautarisme accélérèrent une transformation profonde de la population du pays. Pendant ce temps, le Président de la République multiplie les déclarations bravaches comme autant de coups d’épée dans l’eau face à une situation qui semble le dépasser chaque jour davantage.

    Une immigration récente

    Contrairement à ce que certains historiens voudraient nous faire accroire, la France n’est pas un vieux pays d’immigration. Des immigrants ont commencé à arriver en nombre avec la première révolution industrielle à la fin du 19e siècle. Les nouveaux arrivants étaient Belges, Italiens, Polonais, etc. (1).

    L’essor de l’économie durant les « trente glorieuses » a réactivé une immigration issue notamment d’Espagne, du Portugal, de Yougoslavie et d’Afrique. L’autorisation du regroupement familial à partir de 1976, des titres de séjour accordés sans compter et le dévoiement du droit d’asile ont favorisé ces dernières décennies une immigration extra-européenne massive.

    Les flux d’arrivées

    Alors que les flux d’immigration étaient déjà élevés pendant les trente glorieuses, les arrivées légales et illégales en France ne font qu’augmenter dans la période récente.

    • Le nombre de premiers titres de séjour accordés chaque année à des ressortissants extra-européens est passé de 204 000 en 2010 à 264 800 en 2018 (2). La part de l’immigration de travail parmi ceux qui entrent légalement en France est très faible et ne représente que 12 % en 2018.

    Le solde migratoire (entrées moins sorties) des immigrés est à un niveau élevé et fait ressortir, sur la seule année 2017, 191 000 étrangers supplémentaires (3). L’Afrique est le premier continent d’origine des immigrés.

    • En matière d’immigration illégale, les chiffres des entrées sur le territoire ne sont plus communiqués depuis 2019 par l’administration. Le Pôle national d’analyse migratoire rattaché au Ministère de l’intérieur estimait en 2018 que le nombre de clandestins qui entrent annuellement en France est passé de 26 000 en 2014 à 79 500 en 2017 (4).

    De nouvelles filières d’immigration sont en pleine expansion dans notre pays. Elles s’appuient sur des dispositifs comme l’aide sociale à l’enfance et l’asile pour parvenir à l’installation en France. Le très faible taux d’expulsion agit comme un sauf conduit aux étrangers se prévalant indument soit de leur minorité, soit d’une protection au titre de l’asile.

    • Les jeunes étrangers sont de plus en plus nombreux à se prévaloir de leur minorité pour demander une prise en charge au titre de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Selon le Ministère de la justice, « seuls » 17 000 nouvelles personnes déclarées mineures non accompagnées ont été recensées en 2018. Ces chiffres font l’impasse sur le nombre total d’étrangers arrivés sur le territoire qui ont demandé la protection au titre de leur âge et qui même déboutés de leur demande ne repartent pas dans leur pays (5).
    • Les demandes d’asile ont doublé depuis 2013. Alors que 66 250 demandes étaient faites cette année-là, elles étaient 123 600 en 2018 (6). La France fait partie avec l’Allemagne des pays comptant non seulement le plus de demandes d’asile en Europe, mais elle est aussi un des seuls pays européens qui voit les demandes d’asile augmenter. La France subit les flux secondaires de l’asile : les déboutés dans d’autres pays européens tentent leur chance en France, un pays dont le Président a affiché en début de mandat sa priorité de « mise à l’abri » de tous les migrants (7).

    Le nombre d’arrivées de mineurs étrangers et de demandeurs d’asile a atteint une importance telle qu’une répartition administrée sur le territoire national a été mise en place. Ces dispositifs constituent un indice supplémentaire de la politique de peuplement en marche forcée conduite par le gouvernement (8).

    L’exil des Français en forte hausse

    Alors que l’immigration, en particulier extra-européenne, ne fait que progresser en France, les français sont de plus en plus nombreux à quitter le pays. Le nombre de français établis hors de France a considérablement augmenté dans la dernière décennie (+81 %). Ce sont au total 1,8 millions de français, souvent qualifiés, qui vivent à l’étranger. Les principaux pays de destination des français sont la Suisse, les Etats Unis et le Royaume-Uni (9).

    La population étrangère

    Les chiffres issus du dernier recensement en 2015 font apparaître une population issue de l’immigration qui serait significative sans être excessivement importante. Sur 66 millions d’habitants, la France compterait 4,42 millions d’étrangers. Les étrangers présents en France sont par ordre d’importance Algériens, Portugais, Marocains, Turcs, Italiens et Tunisiens (10).

    Par ailleurs, 2,41 millions de français nés hors de France ont acquis la nationalité par démarche administrative.

    Le Ministère de l’intérieur en conclut que l’addition des français par acquisition de la nationalité nés hors de France et des étrangers nés hors de France compose la population immigrée, qui représenterait 6,17 millions de personnes, soit 10 % de la population(11).

    Ces données font l’impasse sur des données difficilement quantifiables, comme le nombre de clandestins présents dans le pays, le refus de l’assimilation de certains français de deuxième génération, le séparatisme ethnique et la montée du communautarisme musulman en France.Selon les sources, le nombre d’étrangers en situation irrégulière présents sur le territoire oscille entre 340 000 et 1,6 millions.

    L’évolution du nombre d’enfants nés avec un prénom musulman illustre la transformation profonde du pays : alors qu’en 1968, seuls 3 % des nouveaux nés en France se voyaient attribuer un prénom musulman, ils étaient 21,6 % en 2018 (12).

    En l’absence de statistiques ethniques, un autre indice de la transformation de la population française est le dépistage de la drépanocytose. Cette maladie génétique qui ne touche que les personnes originaires des Antilles et d’Afrique a été dépistée auprès de 39,39 % des nouveau-nés en France métropolitaine en 2016 (13).L’agence en charge du dépistage de cette maladie ayant fermé en juillet 2018, la publication de cet indicateur embarrassant a depuis cette date été arrêtée…(14).

    La natalité, facteur de transformation de la société française

    Si la fécondité des femmes étrangères est moins élevée quand elles sont en France que dans leur pays d’origine, les femmes immigrées ont en moyenne 2,6 enfants, alors que cette moyenne est de 1,77 pour les françaises de souche (15). Alors que 15 % des enfants nés en 2000 avait un parent étranger, ils étaient 24 % en 2016. En 2014, près de 40 % des nouveau-nés en France avait un grand parent immigré (16).

    Si le taux de natalité des françaises n’assure pas la stabilité de la population, le nombre important de naissances d’enfants de parents étrangers ou issus de l’immigration apporte une contribution majeure à la transformation de la population du pays.

    L’intégration et l’assimilation en panne

    Alors que, pendant la période dite des trente glorieuses, l’assimilation d’une population étrangère essentiellement européenne fonctionnait, le « modèle français » semble en panne depuis les années 1980. L’ouverture inconsidérée des frontières, loin d’apporter la croissance et le « bien vivre ensemble », a permis à une immigration de pauvreté de s’établir tant bien que mal dans le pays. Ce manque d’intégration et d’assimilation se traduit notamment par des bidonvilles de plus en plus nombreux aux périphéries des grandes villes et par des zones urbaines où la délinquance et l’islamisme se développent.

    • Pas moins de 750 zones urbaines sensibles ont été dénombrées en France (17). Si les appellations des quartiers bénéficiaires de la « politique de la ville » changent à intervalle régulier, l’intervention dans certains d’entre eux des forces de l’ordre et plus globalement de fonctionnaires en uniforme devient une mission de plus en plus risquée.
    • En matière de délinquance, les statistiques du Ministère de l’intérieur font apparaître une surreprésentation des étrangers dans les mis en cause des crimes et délits commis en France. Cela se vérifie dans le nombre de ressortissants étrangers dans les prisons françaises, qui est estimé à 15 000, soit 22 % de la population carcérale (18).
    • Le taux de chômage des étrangers est deux fois supérieur à celui des français (19).
    • Alors que l’immigration est présentée comme une richesse pour le pays, une étude récente fait ressortir que les étrangers de première génération recourent 4 fois plus aux minimas sociaux que les natifs (20).

    Surreprésentation dans le nombre de délinquants, dans le recours aux aides sociales, dans le nombre de chômeurs : nos responsables politiques commentent fréquemment la dégradation de la situation, en se gardant bien d’organiser une reconquête des territoires perdus et de mettre un terme à une immigration dont l’échec est patent.

    L’islamisation en marche

    Alors qu’en France comme dans d’autres pays européens, on observe une sécularisation de la population de souche, la pratique de la religion musulmane ne fait que progresser. On le constate dans le nombre de mosquées, qui est passé de 100 en 1970 à 2500 en 2016 (21). Les mosquées où un islam salafiste est dispensé seraient au nombre de 152 (22).

    On ne compte plus les rapports et enquêtes parlementaires constatant la progression rapide de l’islamisme en France. Cette progression s’inscrit dans un contexte plus général de montée du communautarisme et de revendications identitaires (23). Pour une part croissante de la population musulmane, la loi islamique doit primer sur les lois de la République. Cette conviction est particulièrement marquée chez les migrants musulmans arrivés récemment (24).

    La politique migratoire du gouvernement : déclarations sans lendemain et inaction

    Le Président Macron semble conscient que la politique migratoire débridée du gouvernement ne rencontre pas l’adhésion d’une majorité de Français (25). Il multiplie les déclarations affichant une volonté de maîtriser l’immigration. La mise en place de quotas pour l’immigration de travail, la réforme de l’aide médicale d’Etat et la lutte contre l’immigration clandestine ont tour à tour été mises en avant, sans qu’à ce jour aucune mesure concrète n’ait été adoptée. Pire, les causes mêmes de l’immigration de masse ne sont jamais prises à bras le corps :

    • Le regroupement familial n’est jamais remis en cause, alors qu’il implique une immigration subie massive.
    • La protection au titre de l’asile et de l’aide sociale à l’enfance est massivement détournée de son objet initial pour devenir une nouvelle filière d’immigration.
    • Le rétablissement des contrôles aux frontières du pays n’est jamais envisagé, alors qu’il permettrait un refoulement immédiat des clandestins.
    • La France a une politique particulièrement laxiste en matière de reconduction des clandestins, qui la place dans la moyenne basse des pays européens (26).

    Ces différents facteurs contribuent à entretenir en France un appel d’air à l’immigration. Pendant ce temps, comme nous l’avons vu dans notre présentation du grand remplacement en Europe, d’autres pays européens ont pris des mesures énergiques pour freiner les flux migratoires et éviter la perte de leur identité.

    Alors que dans les médias de grand chemin, et particulier sur la radio publique, un discours pro-migrants est dispensé à longueur d’émissions (27), les lanceurs d’alerte sont poursuivis en justice et parfois lourdement condamnés, conformément aux réquisitions du Parquet (28). La récente condamnation de militants de Génération Identitaire ayant mené une action symbolique au col de l’Echelle dans les Alpes l’illustre de façon édifiante.

    Les prochaines années montreront combien de temps cette politique migratoire basée sur des grands principes totalement hors sol sera soutenable. Le récent voyage du Président Macron à Mayotte lui a donné un aperçu du chaos que peut générer une politique laxiste en la matière. Peut-on espérer qu’il contribue à une prise de conscience salutaire ?

    Paul Tormenen (Polémia, 28 octobre 2019)

     

    Notes :

    (1) « La preuve de la réalité du grand remplacement». J.Y Le Gallou. Polémia. 23 avril 2019. « Les immigrés en France ». Ouvrage collectif. La documentation française. 2014.

    (2) «Tableau croisé dynamique des admissions au séjour (nouvelles régions) ». Ministère de l’intérieur. 12 juin 2019.

    (3) « Immigrés, étrangers ». Insee. 2019.

    (4) « Les frontières avec l’Italie et l’Espagne sous pression ». Le Figaro. 19 mars 2018.

    (5) « Rapport annuel d’activité 2018 ». PJJ. Ministère de la justice. « Mineurs étrangers, la nouvelle filière d’immigration ». André Posokhow. Polémia. 4 juin 2018.

    (6) « Demandes d’asile». Ministère de l’intérieur. 12 juin 2019.

    (7) «Emmanuel Macron ne veut plus un migrant dans les rues ». Le Parisien. 28 juillet 2017.

    (8) « La France subit-elle une immigration de peuplement ?». P. Tormenen. Polémia. 5 janvier 2019.

    (9) « Chiffres de l’expatriation». Sénat. 2019.

    (10) « Répartition des étrangers par groupe de nationalité en 2018 ». Insee. 2019.

    (11) « Les principales données de l’immigration en France du 12 juin 2019». Ministère de l’intérieur. 12 juin 2019.

    (12) « Hausse des prénoms musulmans en France». Fdesouche.29 juillet 2019.

    (13) « Drépanocytose : la carte du grand remplacement mise à jour. Chiffres 2016 ». Fdesouche. 13 novembre 2017.

    (14) « Pourquoi l’agence en charge du dépistage de la drépanocytose a fermé». Libération. 21 septembre 2018.

    (15) « La France a la plus forte fécondité d’Europe. Est-ce dû aux immigrées ? ».Population et sociétés. Ined. Juillet 2019.

    (16) « Natalité en France : l’impact décisif de l’immigration ». L’Express. 18 juillet 2018.

    (17) « Zones urbaines sensibles». Insee. 13 octobre 2016.

    (18) « Insécurité et délinquance en 2018 : premier bilan statistique». Ministère de l’intérieur. 31 janvier 2019.
    « Plus d’un détenu sur 5 en France est de nationalité étrangère ». Le Figaro. 16 février 2018.

    (19) « Tableaux de bord de l’économie française. Etrangers, immigrés ». Insee. 27 février 2018.

    (20) « Les immigrés abusent-ils de notre système ? ». Capital. 7 avril 2015.

    (21) « Islam. Depuis 1970, le nombre de mosquées a été multiplié par 24 ». Breizh Info. 13 mars 2016.

    « Mission d’information Place et financement de l’islam en France ».Sénat. 27 janvier 2016.

    (22) « Le nombre de mosquées salafistes grimpe encore en 2018pour arriver à 152 ». Observatoire de l’islamisation. 11 juillet 2018.

    (23) « Islamisme : 30 ans de renoncement ». P. Tormenen. Polémia. 12 mai 2019.

    (24) « Les musulmans en France. 30 ans après l’affaire des foulards de Creil ». IFOP. 23 septembre 2019.

    (25) « Immigration : le regard des français ». IFOP. 4 décembre 2018.

    (26) « Projet de loi de finances ». Sénat français. « La Suisse renvoie à nouveau des réfugiés vers des zones de guerre ». RTS. 21 avril 2019.

    (27) Observatoire du journalisme. Requête « migrants France culture France inter ».

    (28) Condamnations en première instance en juin 2018 de Nicolas Dupont-Aignan pour avoir évoqué une « invasion migratoire » dans un tweet du 17 janvier 2017, condamnation de militants de Génération identitaire en août 2018 pour l’action à la frontière franco-italienne en 2017 au col de l’Echelle dans les Alpes.

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  • Toutes les populations ne sont pas interchangeables !...

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Mathieu Bock-Côté, publiée dans Le Figaro et cueilli sur le site royaliste Je suis Français, que celui-ci a consacré à la question de l’immigration. Québécois, Mathieu Bock-Côté est sociologue et chroniqueur et est déjà l'auteur de plusieurs essais comme Le multiculturalisme comme religion politique (Cerf, 2016), Le nouveau régime (Boréal, 2017) ou L'empire du politiquement correct (Cerf, 2019).

     

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    Mathieu Bock-Côté : Immigration, « “ Nos valeurs ” ne suffisent pas »

    Il était inévitable qu’Emmanuel Macron, l’homme du « en même temps», prenne un jour la pose du grand leader affrontant sans fausse pudeur la question de l’immigration.

    Il était inévitable aussi que la gauche médiatique transforme cela en scandale : c’était le tour de Macron de faire le jeu du Rassemblement national et de légitimer les « peurs » qui alimentent le « populisme ». Il était assuré, aussi, que le commun des mortels témoignerait d’une immense lassitude devant ce qui semble être un festival de paroles creuses lors du débat à l’Assemblée le 7 octobre.

    On pourrait écrire une histoire des discours volontaristes depuis trente ans prétendant chaque fois reprendre le contrôle sur les flux migratoires, la fermeté étant chaque fois censée se conjuguer avec l’humanisme. Cela n’a pas empêché l’immigration massive de se poursuivre. Le tripatouillage statistique de certains démographes et historiens lyssenkistes au service du régime diversitaire a cherché à dissimuler une transformation profonde de la population française, qu’il n’est d’ailleurs pas permis de mentionner sans se faire extrême-droitiser. Le commun des mortels ne se laisse pas pour autant bluffer. Il y a des limites à vivre dans le déni.

    Pour bien penser la question de l’immigration, il faut sortir du périmètre étroit où on l’enferme. Il est bien vu, lorsqu’on entend faire preuve de fermeté, d’en appeler à coups de rodomontades à une assimilation véritable des populations immigrées à la nation française. Tout le problème survient quand il faut définir cette dernière. On se réfère normalement à l’universalisme républicain et aux principes des Lumières qui le soutiendraient. Certes : ils sont assurément au cœur du patrimoine national. Mais trop souvent, on en propose une lecture désincarnée. La nation se définirait exclusivement comme une communauté de citoyens, sans référence aux mœurs ou à la culture. La laïcité elle-même, quoi qu’on en pense, n’est pas immédiatement universelle : elle s’ancre dans l’expérience historique française et semble souvent incompréhensible pour ceux qui n’en ont qu’une connaissance superficielle, comme on le voit dans le monde anglo-saxon. Trop souvent, d’ailleurs, une partie des élites politico-médiatiques pontifie sur les valeurs de la République pour ne pas avoir à parler de la France. N’est-il pas même permis, à leurs yeux, de douter de l’existence de la culture française  La logique postnationale transforme la France en surface plane condamnée à la désincarnation.

    Il faut renouer avec une conception plus dense de la nation. Il s’agit d’assimiler les immigrés à un peuple historique particulier, qui a tout avantage à vouloir imposer ses propres mœurs, s’il entend servir de norme identitaire aux populations nouvelles. L’historien québécois Michel Brunet disait que trois facteurs pèsent dans l’histoire des peuples : le nombre, le nombre et encore le nombre. Comment imposer les « valeurs de la République » lorsque l’école, par exemple, se retrouve devant une concentration extrêmement élevée de jeunes qui sont culturellement étrangers à la France, à ses coutumes, à ses usages. Les conditions sociologiques de l’assimilationnisme républicain sont en train de disparaître – en certains endroits, que l’on nomme pudiquement les territoires perdus de la république, mais qui sont en fait les territoires perdus de la nation française, elles sont disparues depuis longtemps. On ne saurait assimiler à une conception ethnique de la nation le simple rappel que toutes les populations ne sont pas interchangeables. Un pays ne saurait être absolument indifférent à la population qui le compose, sauf à se présenter comme une construction sociale artificielle où les communautarismes confisqueront tôt ou tard la souveraineté. Il se caractérise aussi par un substrat identitaire, qui ne se laisse pas réduire dans les paramètres du contractualisme républicain.

    Les théoriciens militants des sciences sociales ont beau redéfinir sans cesse à la baisse leur définition de l’intégration, pour nous faire croire que tout se porte pour le mieux dans le meilleur des mondes, ils ne sont plus crus. Le sens commun veut reprendre ses droits, et c’est à son école que doivent se mettre ceux qui veulent parler sérieusement d’assimilation. C’est avec l’immigration massive qu’il faut rompre, qu’elle se présente par la filière régulière ou irrégulière, pour que cesse la formation d’un nouveau peuple « issu de la diversité », dont certains éléments sont trop souvent indifférents ou hostiles à leur pays d’accueil. Un sans-papiers, par définition, a pour vocation de quitter la France. Mais il faut aussi entreprendre une reconquête identitaire et politique du territoire français, pour le réintégrer dans la communauté nationale, en rappelant que les immigrés accueillis au fil des décennies ne sont pas appelés à se séparer de leur patrie d’adoption au nom du droit à la différence mais à en prendre le pli identitaire, en apprenant à dire « nous » avec lui.

    Mathieu Bock-Côté (Le Figaro, 11 octobre 2019)

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  • Attentat à la préfecture de police : un sentiment de sidération...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Jean-Yves Le Gallou à Boulevard Voltaire à propos de l'attentat islamiste commis au sein de la Préfecture de police de Paris. Ancien haut-fonctionnaire, président de la Fondation Polémia, Jean-Yves Le Gallou a, notamment, publié La tyrannie médiatique (Via Romana, 2013),  Immigration : la catastrophe - Que faire ? (Via Romana, 2016) et Européen d'abord - Essai sur la préférence de civilisation (Via Romana, 2018). 

     

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    Jean-Yves Le Gallou : « Un jour, il y aura le FAMAS (fou) d’un militaire de Sentinelle que la hiérarchie militaire aura repéré… »

    Jean-Yves Le Gallou, vous avez publié plusieurs livres sur l’immigration –récemment encore Immigration, la catastrophe, que faire ? – et vous avez terminé votre carrière administrative comme inspecteur général de l’administration au ministère de l’Intérieur. Quelle réaction vous inspirent le débat demandé par Macron sur l’immigration et l’attentat à la préfecture de police ?

    Un sentiment de sidération.

    Le terroriste n’était pas fiché S, il était habilité « secret défense » ! Une habilitation qui suppose des enquêtes approfondies et un suivi régulier… Pourtant, il a commis son attentat au cœur d’un des grands services de renseignement antiterroriste. Chapeau, les artistes ! Le gouvernement Macron nous ridiculise dans le monde entier.

    La femme du terroriste était au courant de ses projets, au moins dans les grandes lignes, elle est donc, de fait, complice, mais après trois jours de garde à vue, elle a été relâchée…

    Le procureur de Paris, choisi personnellement par Macron, a engagé, lundi 30 septembre, des poursuites contre Zemmour et a rechigné, le 3 octobre, à confier au parquet national antiterroriste l’instruction du crime de Mickaël Harpon.

    Comment expliquez-vous que la dangerosité de Mickaël Harpon n’ait pas été décelée ?

    L’enquête l’établira sans doute précisément. Mais enfin, Mickaël Harpon était noir, musulman et handicapé. Attirer l’attention sur lui, c’était risquer l’accusation de « racisme », d’« islamophobie », voire d’« handicapophobie ». De quoi, pour un fonctionnaire, ruiner sa réputation, voire être sorti du prochain tableau d’avancement. Ce qui a permis le crime, c’est l’idéologie dominante.

    Donc, pour vous, le politiquement correct tue ?

    Oui. L’Éducation nationale (!) et les médias expliquent que les Noirs sont discriminés et ne se remettent pas de l’esclavage de leurs ancêtres. Les médias dénoncent toute critique de l’islam comme « islamophobe » et le bras séculier de la « Justice » – vous me permettrez de mettre des guillemets à « Justice » – s’abat sur les « islamophobes ».

    C’est dans un tel contexte qu’on peut comprendre que Mickaël Harpon avait la haine de la société. Et de ses collègues. Et pour ceux qui ont la haine de la société européenne, l’islam, c’est attractif !

    Et Mickael Harpon ne pratiquait pas un islam modéré !

    Je doute qu’un « islam modéré » existe, mais ce qui est sûr, c’est que dans les banlieues de l’immigration, les imams font la course à la radicalité et au salafisme pour capter un public plus nombreux et donc… plus généreux pour les quêtes. Sans parler du soutien des monarchies musulmanes pétrolières.

    La haine des Français, des chrétiens, des juifs se déverse à plein tonneau dans les prêches. Mais cette haine-là, pourtant bien réelle, n’est jamais ou presque jamais poursuivie. L’expulsion d’imams étrangers est rarissime. La déchéance de la nationalité française est inconnue au bataillon. Il y aurait pourtant matière. Mais la « Justice » préfère poursuivre Zemmour, Cassen, Tasin, Camus, Ménard et les Identitaires.

    Comment sont abordées les questions d’immigration dans l’administration ?

    À reculons. Rarement de front. Toujours au détour d’une question qui, apparemment, n’a rien à voir.

    La corruption s’est développée dans les services de délivrance des titres administratifs et dans les services du permis de conduire. On ne trouve plus de profs parce que les élèves professeurs redoutent d’être affectés dans « l’académie de Créteil » (suivez mon regard), vers le « 9-3 ». On ne trouve pas davantage d’inspecteurs du permis de conduire pour ce département : personne n’a envie d’aller travailler la peur au ventre. Zemmour a raison de dire que tous les problèmes français sont aggravés par l’immigration et amplifiés par l’islamisation.

    Les services qui ont en charge les étrangers dans les préfectures sont dépourvus de moyens. Il y avait 210.000 entrées d’étrangers recensés en 2008, 420.000 en 2018, mais les effectifs n’ont pas suivi. Et la priorité, depuis Valls, c’est la qualité de l’accueil pas l’efficacité du contrôle.

    Quand une préfecture prend des arrêtés d’expulsion – et qu’ils sont contestés (c’est le cas le plus général) -, elle n’a pas les moyens de se payer un avocat pour se défendre ni même se faire représenter par un fonctionnaire (ils ne sont pas assez nombreux). En revanche, les étrangers expulsés sont assistés par des avocats payés par des associations subventionnées par les contribuables. C’est ce que j’appelle l’« économie de l’immigration ».

    Les fonctionnaires les plus zélés se découragent ou craignent d’être dénoncés. Comme j’ai pu moi-même le constater.

    Selon vous, les meilleurs fonctionnaires sont menacés ?

    Plus « exposés » à la critique que les autres, en tout cas.

    À la fin des années 2000, il y avait une mission permanente de l’inspection générale de l’administration sur le contrôle de la délivrance des titres (identité, passeports, cartes de séjour). Les deux collègues qui la dirigeaient – des socialistes un peu taquins et ouverts d’esprit – avaient souhaité m’y associer. J’ai donc effectué quelques déplacements éclairants.

    Certains fonctionnaires étaient plus efficaces que d’autres dans la détection des fraudes à l’identité.

    J’ai essayé de comprendre pourquoi. L’un d’eux m’a raconté l’anecdote suivante. Il avait constaté (en Gironde) que certaines demandes de cartes d’identité émanaient de personnes se déclarant nées en Guyane. Alors, il analysait les photos en s’appuyant sur l’hypothèse que le type physique des Guyanais n’est pas le même que celui d’un Africain de l’Ouest et, a fortiori, de l’Est. Donc, lorsqu’il observait un écart, il interrogeait la préfecture de Cayenne ou la mairie du lieu de naissance présumé pour vérifier l’authenticité du document. Une démarche évidemment pertinente. Mais après me l’avoir décrit, je vis ce fonctionnaire blêmir d’inquiétude. Ne m’en avait-il pas trop dit ? Ne risquait-il pas d’être accusé de pratiquer le délit de faciès ? Voire d’être qualifié de « raciste » ?

    Bref, pour les fonctionnaires, bien faire leur boulot n’est pas forcément la garantie d’une carrière tranquille.

    Il y a, à tous les échelons de l’administration – depuis l’adjoint administratif jusqu’au préfet –, une sélection à rebours pénalisant les plus lucides et les plus courageux.

    Malgré tout, le ministère l’Intérieur a mis en place des titres d’identité sécurisés

    Oui, c’est que j’appelle « l’illusion technologique ».

    La place Beauvau a créé une « Agence nationale des titres sécurisés » qui fait appel à de grands prestataires privés qui délivrent des titres biométriques.

    CNI, passeports, titres de séjour sont donc sécurisés. Fort bien. Mais ces « titres sécurisés » peuvent s’obtenir avec des documents… non sécurisés !

    Revenons au terrorisme. Quelles conséquences doivent, selon vous, être tirées de l’attentat de Mickaël Harpon ?

    Gardons-nous, d’abord, de la réponse organisationnelle : dissoudre le service de renseignement de la préfecture de police, et le rattacher à la DGSI par exemple, ne changera rien à rien.

    La vérité, c’est que les services de renseignement sont en retard de plusieurs guerres !

    Leur logique – héritée de la guerre froide – consiste à suivre et remonter des filières, donc à laisser dans la nature des gens qu’on repère. Or, la mode est au djihad individuel. Il y a des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de musulmans fanatisés. De temps en temps, l’un d’entre eux passe à l’acte, s’empare d’une voiture (folle), d’un camion (fou) ou d’un couteau (non moins fou) et tue dans son voisinage. Imparable. Et puis, un jour, il y aura le FAMAS (fou) d’un militaire de Sentinelle que la hiérarchie militaire aura repéré… sans rien faire.

    Les services de renseignement adorent les analystes et les « experts ». Or, ceux-là baignent dans l’univers médiatique. Ils prennent l’air entendu pour diffuser des banalités politiquement correctes. C’est, d’ailleurs, pour cela que ces « experts » sont consultés et réinvités. Ceux qui pensent autrement sont dénoncés par Le Canard enchaîné, Le Monde ou Mediapart.

    Une partie des forces est détournée pour surveiller « l’extrême droite » et les Identitaires. Les parlementaires devraient, d’ailleurs, essayer de savoir combien d’agents surveillent les islamistes, les antifas et les Black Blocs, les gilets jaunes et « l’extrême droite ». Et rapporter ces effectifs aux menaces réelles.

    Que faut-il faire, alors, contre le risque terroriste ?

    Il faut tarir le vivier du terrorisme. C’est à dire combattre l’islamisation.

    Comment ?

    En arrêtant toute immigration supplémentaire en provenance de pays musulmans.

    En s’opposant à toute construction de mosquées nouvelles.

    En fermant les mosquées salafistes et toutes celles (cela doit faire beaucoup !) où se propagent des discours de haine (de vraie haine, cette fois).

    En expulsant les imams étrangers.

    En décidant la déchéance de nationalité française de tous les binationaux hostiles.

    En coupant les robinets financiers français et étrangers de l’islamisation.

    En cessant le discours d’auto-culpabilisation.

    En acceptant de discriminer (mais intelligemment !).

    Disons les choses crûment : les publicités de l’armée visant à recruter préférentiellement des minorités ethniques sont lâches et stupides, sinon criminelles.

    En regardant les réalités en face.

    En cessant de poursuivre Zemmour et en abandonnant toutes les poursuites pour « islamophobie », arme de guerre contre la liberté d’expression et instrument de conquête de l’islam.

    Une conclusion ?

    En 1910, dans Notre jeunesse, Charles Péguy écrivait : « Il faut toujours dire ce que l’on voit : surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit. »

    Jean-Yves Le Gallou (Boulevard Voltaire, 7 octobre 2019)

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  • Assimilation : la désintégration triomphante...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Richard Dessens, cueilli sur EuroLibertés et consacré à la question de l'immigration. Docteur en droit et professeur en classes préparatoires, Richard Dessens a notamment publié La démocratie travestie par les mots (L'Æncre, 2010), Henri Rochefort ou la véritable liberté de la presse (Dualpha, 2017) et La démocratie interdite (Dualpha, 2018).

     

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    Assimilation : la désintégration triomphante

    Les Européens devraient s’inspirer de l’expérience française en matière d’immigration, afin d’éviter d’en répéter les erreurs idéologiques fondamentales.

    Les immigrations italiennes et espagnoles de la première moitié du XXe siècle en France ont débouché sur une intégration parfaite au bout de deux générations.

    Prénoms francisés ou français, noms de famille parfois eux-mêmes francisés ; adoption des règles du vivre-ensemble français déclinées régionalement selon les usages locaux ; volonté de parler correctement la langue française en oubliant même leur langue d’origine.

    Dans certaines familles le déni des origines étrangères est même souvent constaté au bout de trois générations. Il en est de même des immigrations moins massives toutefois, des Polonais notamment mais aussi d’autres peuples européens. Quant à la conservation de quelques habitudes tenant à leurs origines, principalement chez les Italiens, elles ne diffèrent pas des écarts qui peuvent exister entre un « chtimi » et un provençal…

    Ce seul constat tend à prouver qu’il existe bien une communauté européenne de valeurs et d’identités communes permettant un brassage intra-européen sans réelle remise en cause des équilibres sociétaux.

    Au contraire, une telle mixité est plutôt positive et riche en apports à une civilisation européenne confrontée à des porosités internes millénaires.

    Ce constat permet aussi d’apporter un argument supplémentaire à l’idée d’une Europe des peuples, des régions, des différences charnelles, contre celle d’une Europe des nations factices et devenue précaire et dangereuse aujourd’hui par son morcellement et son incapacité à reconnaître une unité européenne identitaire. L’Europe des Etats-Nations, même moribonds, ne fera jamais une Europe unitaire.

    Les immigrations de la seconde moitié du XXe siècle, élargies depuis les années 70 et invasives depuis les années 90, sont d’une tout autre nature sans commune mesure avec les précédentes.

    Ce sont des civilisations distinctes et probablement justement fières de leurs valeurs qui déferlent progressivement sur l’Europe et la France en particulier, dont la générosité et son obsession idéologique d’être la championne des « droits de l’Homme », en fait un lieu d’accueil privilégié. Cette immigration-là ne vient pas par attachement à la France, mais par intérêt et commodité.

    Cette immigration-là n’a aucune intention de s’assimiler à la civilisation européenne, car c’est bien de cela qu’il s’agit, mais de continuer à vivre et se comporter conformément à leurs valeurs. Et l’écart des vivre-ensemble et des identités est tel que l’on peut se demander si ces immigrés là ne sont pas légitimes dans leurs choix profonds. Ne s’agit-il pas d’un pari intenable ?

    Ce n’est pas dire que les premiers immigrés des années 70 ou 80 n’ont pas fait, pour certains, de réels efforts d’intégration. Mais le nombre de plus en plus massif d’immigrés extra-européens dans de plus en plus de zones concentrées, puis même atomisées et « ruralisées » aujourd’hui, finit par créer des retours aux usages des origines. Dans certaines mosquées, des imams prêchent même en quasi toute impunité, l’islamisation religieuse, comportementale et culturelle de la France comme un objectif avéré.

    Mais surtout on assiste depuis quelques années à une désintégration d’un début d’assimilation. Des ex-immigrés de la troisième ou de la quatrième génération font de plus en plus un retour à leurs identités originaires, après que leur « ancêtre » francisé a fait de louables efforts d’intégration. Françaises depuis parfois cinquante ans, des familles renouent avec leurs valeurs originelles, redonnant des prénoms maghrébins ou africains notamment à leurs enfants, renouant avec des valeurs et des comportements de leurs origines, rejetant une civilisation qui n’est pas la leur. Le poids des traditions et d’un passé civilisationnel est trop lourd pour être gommé définitivement surtout par des groupes massifs auto-communautarisés.

    À la question de l’immigration permanente se greffe donc celle de la désintégration d’une partie importante de la population censée être de nationalité française souvent depuis longtemps, phénomène qui apparaît peut-être encore plus grave que la première question, car il installe au sein même de la France et de l’Europe une contre-civilisation légalisée par les naturalisations en cascade.

    Le véritable danger vient aujourd’hui de l’intérieur et de la part de « Français » qui rejettent de plus en plus les valeurs et l’identité européennes, et qui créent ainsi un antagonisme délibéré entre « Français ».

    Ceux qui accusent et stigmatisent certains d’opposer les Français entre eux au détriment d’une unité nationale putative, devraient réviser leur idéologie mortifère en constatant que les diviseurs et les ferments de guerre civile ne sont pas ceux qu’ils accusent. Mais ceux qu’ils défendent.

    Richard Dessens (EuroLibertés, 8 octobre 2019)

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