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immigration - Page 27

  • Plaidoyer contre le « vivre ensemble »...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir, cueilli sur Breizh info et consacré à la question du vivre-ensemble.

     

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    Scène de vivre-ensemble dans le secteur de la station Stalingrad à Paris (2016)

     

    Immigration et gauchisme mental. Plaidoyer contre le « vivre ensemble »

    Je ne veux pas vivre avec les immigrés qui arrivent en Europe. Je n’en peux plus du gauchisme mental qui gangrène l’intégralité de nos sociétés occidentales. Je ne veux pas « vivre ensemble » et je veux permettre à mes enfants de vivre avec leurs semblables, ceux qui partagent nos valeurs ancestrales, dans la paix et dans la sécurité. Point barre. Cela ne vous plaît pas ? C’est encore mon droit le plus profond, et je me battrai de toutes mes forces pour le faire respecter, quoi qu’il en coûte.

    C’est ainsi qu’il faut parler à ces prêcheurs de vivre ensemble (qu’on devrait plutôt renommer « mourir côte à côte ») qui pullulent sur les plateaux de TV, dans les journaux, dans votre vie quotidienne dans laquelle ils prennent de plus en plus de place. Je n’ai pas connu la vie en Union soviétique, je ne me permettrai pas de comparaison. Mais malgré nos libertés apparentes et quotidiennes, nous sommes bien dans une société totalitaire d’une perversité, d’une monstruosité sans nom.

    Combien sont-ils en France, en Europe de l’Ouest, qui apprécient ou apprécieraient de vivre au quotidien entourés d’une majorité d’Africains ? Combien changent leurs enfants d’école dans les arrondissements parisiens pour fuir le vivre ensemble qu’ils prônent pourtant, électoralement comme en société ? Pourquoi le font-ils ?

    Mais surtout, pourquoi refusent-ils d’exposer publiquement ce qui les pousse à ne pas vouloir, eux non plus « vivre ensemble » ? Car en plus d’être hypocrites, ils ont surtout peur du flicage généralisé.

    L’idéologie du vivre ensemble ne survit que par le contrôle social généralisé

    En effet, outre les flics qui nous sanctionnent sur les routes ou dans nos vies quotidiennes pour un excès de vitesse ou trois verres au lieu de deux, le tout pour un salaire de misère, le vrai agent de la société totalitaire, c’est votre voisin. C’est l’autre.

    C’est son jugement moraliste à deux balles. « Je n’ai pas envie que mes enfants grandissent entourés majoritairement par des extra-Européens. Je n’ai rien contre ces gens, mais je n’ai pas envie qu’ils vivent avec eux, qui plus est dans un pays que mes ancêtres, et pas les leurs, ont construit depuis des siècles et des siècles ». Certains d’entre vous le pensent fortement, mais ont peur de le dire, c’est tout. Le contrôle social généralisé. La peur d’être dénoncé, d’être stigmatisé, d’être lynché médiatiquement et politiquement, d’être mis à l’écart, de perdre votre travail, et même vos amis. Quand le refus du « vivre ensemble » vous range dans la catégorie du raciste que vous n’êtes pourtant pas, et pire encore, placardisation suprême, d’Hitler et des nazis.

    Contrôle social, mais aussi contrôle judiciaire. Les mots, les écrits, peuvent désormais vous envoyer sous les verrous, certains blogueurs et internautes en ont déjà fait les frais. On qualifie désormais « d’incitation à la haine raciale » tout et n’importe quoi, y compris le simple fait de ne pas vouloir, à titre individuel et sans forcer les autres, « vivre ensemble ». Y compris si de la haine, vous n’en avez aucune, si ce n’est contre les institutions et ceux à leurs têtes qui sabrent votre monde. Il n’est sans doute plus très loin le temps où ces États totalitaires vous enlèveront vos enfants parce que vous pensez mal. Parce que vous refusez de les éduquer conformément à la doxa de l’époque.

    Vous pensez que j’exagère ? Que je vais trop loin ? Mais alors pourquoi les Blancs fuient-ils les banlieues colonisées par de nombreux extra-Européens ? Pourquoi dans les villes du Sud de la France, fortement touchées par l’immigration, les partis anti-immigration captent sans doute une large majorité de l’électorat blanc, qui a refusé de partir ? Pourquoi en Bretagne, préférez vous vivre à Cesson-Sévigné ou à La Baule (et voter Macron) plutôt que dans la Zup Sud de Rennes ou qu’à côté d’un foyer pour migrants à Nantes ?

    Vous vous gavez de séries sur Netflix, à la Black Mirror, ou à la Handmaid’s tales, qui décrivent parfaitement (et avec brio) le fonctionnement des sociétés totalitaires dans lesquelles nous évoluons (tout en piratant bien évidemment le message pour le rendre féministe, pro LGBT, pro minorités, etc). Mais rendez-vous compte désormais que les victimes de ces sociétés totalitaires c’est vous ! La télévision, la radio, les puissances économiques qui nous dirigent vous imposent chaque jour Bilal Hassani, Black M, Booba, la tristesse des migrants et le grand méchant Trump,  Et vous applaudissez ! Tout en apprenant dès l’école à vous détester vous-même, à vous mépriser parce que vous êtes un Blanc, un colonisateur, un esclavagiste, un criminel de guerre presque. Le bien, c’est l’autre, le mal, c’est vous. 

    Quitter le marasme ou résister envers et contre tous

    Il y en a beaucoup, parmi nos compatriotes, qui s’adaptent parfaitement à cet état de fait. Qui vous disent adorer « manger un bon poulet Yassa » avec les voisins venus du Mali, d’autres, plus militants, qui militent associativement pour accueillir les migrants et nous les imposer. Et tous ces « innocentes et innocents » qui se trémoussent dans les boîtes de nuit en dansant sur de la musique avec laquelle ils n’ont pourtant rien en commun. Et qui applaudissent à chaque grande messe du vivre ensemble. « Allez les Bleus, tous ensemble, quelles que soient nos différences ». C’est le principe de la société totalitaire. Permettre à la masse, devenue esclave, de se penser libre et rebelle. Le combo ultime du Soviet 3.0. Mais après tout, notre histoire y compris récente n’est-elle pas faite de collaboration massive avec celui qui, à un moment donné, paraissait être le plus fort ?

    Face à un tel torrent, face à cette hygiène de destruction massive que l’on appelle « vivre ensemble », il paraît difficile de convaincre la majorité, la masse, de changer de paradigme. Certains y croient électoralement, et se heurtent à un plafond de verre, et bientôt à des désillusions démographiques.

    Ne reste désormais que deux solutions, à ceux qui sont conscients des choses. À ceux qui refusent toute fatalité, et tout fantasme réactionnaire d’un pays qui n’existe plus. Se tenir debout, vivre et transmettre selon ses propres valeurs. Faire face autant que possible au rouleau compresseur qui détruit tout sur son passage dans nos sociétés occidentales. Distiller ce plaidoyer contre le vivre ensemble, et pour la grande séparation.

    Pour avoir le droit de choisir ses voisins et ceux de ses enfants. Son cadre de vie, et surtout, ceux avec qui on ne souhaite pas vivre. Affronter férocement ceux qui voudraient nous empêcher, y compris à titre individuel, de vivre tel que nous le voulons.

    Ou bien finalement partir, là où l’herbe est plus verte, non pas pour soi, mais pour ses enfants, pour notre descendance. Sortir du marasme pour mieux rester dans la civilisation européenne, que la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Belgique, l’Allemagne, sont en train de quitter chaque jour un peu plus.

    Vivre ensemble ? Oui, mais avec les miens et uniquement les miens. Envers, et contre tous !

    Julien Dir (Breizh info, 09 juin 2019)

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  • Pourquoi les décideurs occidentaux sont majoritairement immigrationnistes ?...

    Nous reproduisons ici un point de vue cueilli sur le site Rage et consacré à l'appétence des décideurs occidentaux pour l'immigration.

    On rappellera que Rage est un magazine en ligne explorant toutes les formes prises par l’imaginaire européen et ses projections, esthétiques, culturelles et scientifiques, passées ou à venir, qui mérite tout particulièrement d'être suivi.

     

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    Pourquoi les décideurs occidentaux sont majoritairement immigrationnistes ?

    Alors que les sondages montrent que les citoyens occidentaux s’opposent massivement à l’immigration, les décideurs soutiennent résolument le phénomène. Financement des ONG complices des passeurs, dépense à fonds perdus dans les journaux immigrationistes, diffusion de fictions et de documentaires pro immigration à la télévision et au cinéma, les électeurs sont littéralement matraqués par la propagande du vivre ensemble. En réaction, nombreux sont ceux qui crient au complot, cherchant les raisons de cette étrange lubie partout sauf là où elles se trouvent.

    Les arguments moraux immigrationnistes ne sont qu’une façade

    Le pivot central des thèses conspirationnistes est la volonté présumée de l’aristocratie de remplacer les Occidentaux par un mélange instable de peuples extra-européens. Ce remplacement serait motivé, entre autre, par une volonté de laver les pêchés passés des blancs, de la colonisation (œuvre civilisatrice de la gauche) à la Shoah en passant par l’esclavage.

    Bien que ce délire d’auto-détestation soit au centre des discours des SJW [Social justice warrior] et autres indigénistes, il ne faut pas confondre éléments de langages utilisés par les petits mercenaires de la cause et les déterminants de fond. Si les promoteurs de l’immigration avaient une vraie empathie pour les habitants des pays pauvres, ils adopteraient une approche utilitariste, cherchant à maximiser l’aide concrètement apportés aux pauvres étrangers avec les moyens limités dont ils disposent. Or ce n’est absolument pas leur démarche.

    L’immigration, une action humanitaire particulièrement inefficace

    Les arguments humanitaires en faveur de l’immigration sont absurdes, le cas de l’accueil des mineurs isolés l’illustre parfaitement. La prise en charge d’un seul de ces « enfants » coute 50k€ par an au contribuable, ce chiffre méconnu est tout simplement indécent. Si des âmes charitables désiraient vraiment aider les enfants des rues africains, ils adopteraient l’approche la plus efficace au plan économique et social. L’installation d’établissements en Afrique pourrait, à budget égal, décupler le nombre d’enfants abandonnés bénéficiant d’une alimentation, de soin et d’une éducation de qualité.

    La crise des migrants de 2015 fut une autre occasion de dévoiler la mauvaise foi des immigrationnistes. L’argument des « réfugiés qui fuient la guerre » fut répété ad nauseam.  L’absolue nécessité de déporter en Europe des gens parfaitement en sécurité en Turquie, Jordanie et Liban est incompréhensible. Les fonds et l’énergie humaine mobilisés pour tenter d’insérer ces masses musulmanes dans une civilisation totalement différente de la leur seraient bien plus utile pour reconstruire leurs pays.

    L’émigration brise les pays pauvres

    L’émigration n’est pas forcément une bonne affaire pour les pays pauvres. Les premiers à partir sont les individus les plus doués et les plus productifs. Ce drainage des forces vives handicape l’appareil de production local, enclenchant un cercle vicieux de la pauvreté et motivant en retour une émigration de plus en plus massive.

    La fameuse immigration « choisie » pratiquée notamment par le paradis inclusif et bien pensant canadien est une activité criminelle. En Centrafrique il n’y a qu’un médecin pour 20 000 habitants, contre 2.5 pour 1000 habitants au pays de Justin Trudeau. S’emparer d’un médecin africain par confort au lieu d’en former selon ses propres besoins revient à condamner à mort des malades africains.

    Du charity washing aux conflits d’intérêts

    Quand de grandes fortunes sponsorisent des ONG d’aide aux migrants elles sont forcément intéressées. Le cas Phoenix, un des bateaux récupérateurs de clandestins en méditerranée symbolise parfaitement les motivations douteuses de ces bienfaiteurs de l’humanité autoproclamés. Affrété par Migrant Offshore Aid Station, le Phoenix est la vitrine de Regina et Christopher Catrambone.

    Ce couple de millionnaires américains est propriétaire du groupe TANGIERS, basé à Malte (place forte de l’optimisation fiscale) spécialisé dans, cela ne s’invente pas, le service médical, le sauvetage et l’assurance pour les « voyageurs », notamment en zone de guerre et de non droit. Plus croustillant encore ils doivent la majeure partie de leur fortune aux conflits irakien et afghan. Difficile dans leur cas de faire le tri entre auto-promotion, auto-absolution et charity-washing.

    Les décideurs privés ne jettent pas d’argent par les fenêtres. S’ils ne voyaient pas des perspectives de retour sur investissement dans l’immigration de peuplement ils n’alimenteraient pas la machine à propagande et les ONG aux actions aussi spectaculaires qu’improductives. S’ils n’avaient d’autres motivations que de combler leurs élans humanitaires, ils investiraient dans des opérations soigneusement pensées et réalisées, comme celles de la Fondation Bill & Mélinda Gates

    Le migrant est un pousseur de caddie comme les autres

    Pour comprendre l’intérêt économique de l’immigration de masse mettez vous à la place d’un investisseur intervenant dans les secteurs les plus imbriqués avec l’appareil étatique (BTP, immobilier, téléphonie, grandes et moyennes surfaces commerciales, transports et les médias). Que représente un migrant pour vous ?

    Un migrant, même improductif, c’est une bouche à nourrir, un forfait 4G et un smartphone vendu à crédit, un logement (droit opposable, même pour un clandestin), une télévision, un abonnement à des chaines TV payantes, des tickets de bus/métro etc. Multipliez ces dépenses par 250 000 entrées légales par an, multipliez par quatre décennie de flux migratoires intenses, et vous vous rendrez compte que l’enjeu n’a absolument rien à voir avec la morale humanitaire et l’enrichissement culturel.

    De nombreuses entreprises incapables d’innover et protégées par des États réticents à la destruction créatrice misent principalement sur la croissance de la population pour maintenir leur taux de profit. Pour s’assurer un afflux incessant de nouveaux pousseurs de caddies elles mobilisent leurs réseaux d’influence pour peser sur les politiques migratoires.

    Les élus sont d’autant moins réticents que les immigrés extra européens et leurs descendants constituent, malgré son abstentionnisme élevé, une clientèle électorale disciplinée. Pour profiter de la « stratégie Terra Nova » il suffit de procéder à de menus accommodements communautaristes. Qu’importe si les contribuables doivent emprunter pour financer les tentatives d’intégration des nouveaux venus. Quand des « économistes » comme Emmanuelle Auriol affirment que le coût de l’immigration n’est qu’une forme de relance keynésienne, pourquoi s’en priver?

    L’humain, objet économique échangeable et interchangeable

    D’un point de vue libre échangiste, l’immigration de peuplement n’est qu’une application de la théorie des avantages comparatifs. L’Afrique et le monde arabo-musulman surproduisent des humains à très bas coût et acceptent de les exporter gratuitement (ou presque) vers des pays qui n’en produisent pas suffisamment, handicapés par des coûts de logement, d’alimentation, de santé et d’éducation prohibitifs. Rien que l’enseignement jusqu’au baccalauréat représente à lui seul 100 000€ de dépense par Français.

    Le marché mondial de l’humain dérégulé ouvre aux décideurs économiques une source quasi inépuisable de travailleurs/consommateurs prêts à l’emploi, parfois formés gratuitement par leurs pays d’origine. Même si l’État dépense pour tenter de les mettre au niveau et de les adapter à leur nouvel environnement culturel, le coût de revient d’un humain d’importation reste largement plus faible que la (re)production humaine locale.

    Un calcul économique plus que douteux

    Les décideurs ignorent cependant le très faible niveau de compétence professionnel des migrants. Le niveau d’une licence africaine est inférieure à un bac européen. Ce fait modifie complètement le rapport coût/bénéfice de l’immigration. L’intégration des nouveaux européens sur le marché du travail, dépendant de longues et coûteuses années de formation, est un pari des plus risqué. De l’aveu même de Aydan Özoğuz, ministre de l’intégration, seul 25 à 30% des « réfugiés » pourraient rentrer sur le marché du travail dans les cinq prochaines années. Les autres auront besoin d’assistance sociale pendant au moins 10 ans.

    " Il semble que la majorité des réfugiés auraient d’abord besoin d’un entrainement intensif, et même avec cela, ce n’est vraiment pas sûr que cela marche”

    Ludger Wößmann directeur du centre IFO pour l’économie de l’éducation, 2016

    Au Royaume Uni les statistiques sur les pays d’origine des migrants révèlent des éléments intéressants. Les migrants venant d’Europe ont une contribution fiscale très positive de +2300£, et même de +3700£ pour ceux venant de l’UE. En revanche les migrants extra européen ont une contribution négative de -800£ par personne. Toute l’arnaque de l’immigration rentable repose sur l’agrégation des effets de l’immigration intra européenne, constitué de jeune travailleur, et de l’immigration de peuplement extra européenne prolifique mais sans formation professionnelle.

    La pensée magique immigrationniste face au réel

    Les promoteurs de l’importation d’humain sont absolument convaincus que les migrants de pays improductifs, superstitieux et violents se transformeront en citoyens pacifiques, tolérants et productifs une fois déplacés sous nos latitudes. Après quatre décennies où assimilation républicaine et intégration multiculturelle ont lamentablement échoué, seule la pensée magique fait tenir le front immigrationniste.

    Mais pour combien de temps encore? La science, défiant la censure et l’anathème, détricote petit à petit l’idée selon laquelle l’espèce humaine ne serait pas structurée en population porteuses de traits physiologiques et cognitifs distincts, adaptés à leurs conditions environnementales et culturelles respectives. Bientôt les masses humaines ne seront plus considérées comme de simples commodités économiques interchangeables, mais bien comme des entités agissantes, indissociables de leurs fondamentaux identitaires.

    Alors tout sera remis en cause.

    Techno-Prêtre (Rage, 5 juin 2019)

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  • L’immigration, une fatalité et une nécessité ? Un énorme mensonge !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir, cueilli sur Polémia et consacré à la question de l'immigration. Julien Dir est un contributeur régulier de Breizh info.

     

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    L’immigration, une fatalité et une nécessité ? Un énorme mensonge!

    À longueur du débat sur l’immigration, on entend les partisans d’un laxisme généralisé à nos frontières (qu’elles soient européennes ou françaises) dire qu’il serait impossible de contrôler l’immigration, que « de toute façon, vous ne pourrez jamais empêcher les gens qui veulent venir en Europe d’y accéder, par tous les moyens ».
    Ces phrases sont énoncées comme des prophéties divines presque, auxquelles il serait impossible de répondre. Pourtant, ce sont des mensonges, car ce que ne vous disent pas ces gens qui vous expliquent à longueur de journée que l’immigration serait à la fois un besoin et une fatalité, c’est que des solutions, concrètes, existent, pour stopper totalement l’immigration et dissuader les immigrés du monde entier de venir en France (et même pour inciter ceux qui sont déjà en Europe à repartir).

    Refouler systématiquement les bateaux de migrants

    Les armées européennes alliées à Frontex ont les effectifs (plutôt que de mettre des soldats avec des armes approvisionnées, mais non armées pour faire Vigipirate) pour patrouiller — cela demande une volonté globale en Europe — en Méditerranée notamment, pour éliminer physiquement les passeurs (qui se soucie que l’on élimine des djihadistes au Mali ? Des islamistes en Syrie ? Pourquoi pas des pirates en Méditerranée ?), repousser les bateaux qui approchent de nos côtes, liquider les esclavagistes en Libye. Tout est une question de volonté politique.

    L’Australie a considérablement freiné les tentatives pour accoster son île. La Hongrie y est parvenue — par la terre cette fois-ci, avec des moyens limités. L’Europe en serait incapable ? Ben voyons…

    Faire pression économique sur les pays de départ

    Vous vous rappelez des embargos contre l’Irak, contre l’Iran ? Vous vous rappelez des pays ostracisés dans le monde ? Pourquoi l’Europe, au nom de la protection et de la sécurité de ses frontières et de sa civilisation, ne pourrait pas faire de même ? Réclamer aux États africains qu’ils agissent, à la fois sur la démographie de leurs nations (pour la freiner) et qu’ils prennent les mesures (cela ne nous regarde pas de savoir lesquelles) pour empêcher l’émigration.

    Vous ne faites rien pour empêcher vos ressortissants de partir ? Arrêt de l’aide au développement, ce résidu post-colonialiste consistant à donner de l’argent, notre argent, à toute la planète, sans demander le moindre compte.

    Vous ne faites toujours rien pour empêcher vos ressortissants de partir ? Gel des comptes bancaires que les dirigeants de ces pays possèdent en Europe. Interdiction pour eux de venir se soigner dans nos hôpitaux. Fin des passeports diplomatiques, fermeture des ambassades.

    Cela va bien entendu de pair avec l’interdiction, pour les entreprises européennes, de se lancer à la conquête de marchés dans les pays dont les ressortissants veulent immigrer chez nous, pendant une période définie. Il n’y a aucune raison réciproquement à toutes ces mesures, que les Européens se fassent de l’argent sur le dos des Africains ou des Asiatiques…

    Ne dites pas que c’est impossible, d’autres l’ont fait avant l’Europe, et d’autres le feront encore après. La volonté politique qu’on vous dit !

    Expulser automatiquement les clandestins présents sur le territoire, rompre les traités qui nous empêchent d’agir

    Un traité international, une convention, cela se signe. Cela s’efface également. La volonté politique, encore et toujours. Des avocats et des associations obtiennent que des « mineurs isolés » soient maintenus sur notre territoire ? Y compris quand ils commettent des actes de délinquance ? Fin des traités qui les protègent. Les compagnies aériennes ne veulent pas mettre à disposition leurs avions pour des expulsions massives ? Amendes pour entrave à la justice. Suppression d’appels d’offres. Sanctions économiques.

    Des individus ayant obtenu la nationalité française très récemment commettent des actes répréhensibles par nos lois ? Expulsion immédiate et sans discuter dans le pays d’origine.

    Pas besoin de supprimer l’AME et les aides si plus d’immigration

    La suppression de l’AME, l’Aide médicale d’État, et la suppression des allocations familiales, voici deux arguments bien hypocrites sortis par des responsables politiques qui ont la trouille d’aller plus loin dans leurs déclarations sur l’immigration. Pourtant, supprimer l’AME à l’heure actuelle reviendrait à exposer notre population à des maladies que nous avions chassées de notre continent. Ne pas soigner, y compris s’ils n’ont pas d’argent, les malades sur son territoire, c’est se tirer une balle dans le pied.

    Par contre, s’il n’y a plus d’immigration, et si les immigrés qui sont ici ne peuvent plus automatiquement bénéficier d’aides sociales et n’ont pas le droit de travailler, alors par définition, ils ne viendront plus. Fin du problème.

    L’immigration n’est pas une nécessité

    Notre continent vieillit. C’est cyclique, tout simplement. Là encore, ce n’est pas une fatalité. Et les politiques familiales incitant à faire des enfants si besoin est, cela existe aussi. Salaire parental, ouverture de crèches, d’écoles dans la ruralité. Mise en valeur de la famille (il est vrai que dans une société où le mot famille traditionnelle est en passe de devenir une injure, il y a du boulot), et, éventuellement, investissement dans la robotisation, pour éviter à tout le monde de devoir effectuer des tâches pénibles. La fameuse arnaque de « les immigrés font les travaux dont les Français ne veulent pas » doit être balayée. Les Français ne veulent pas bosser à nettoyer les toilettes de ceux qui s’en mettent plein les poches, pour 1 000 euros par mois. Ils ont raison. Ils exigent de la dignité, y compris salariale. Et si un robot pouvait empêcher, à la fois aux Français comme aux autres d’ailleurs, de faire des tâches ingrates, nos sociétés ne s’en porteraient que mieux.

    On voit encore une fois tout le paradoxe à ce que des gens qui se proclament de gauche, humanistes, et tout le tralala, trouvent fantastique que des immigrés fassent la plonge à mi-temps, nettoient les toilettes des aéroports et des gares, ou emballent du poulet halal n’ayant jamais vu le jour dans une usine tenue par un patron suspect. Le tout pour, cerise sur le gâteau, un salaire de misère permettant de se concentrer avec sa famille dans un logement pourri d’une grande agglomération.

    Le vrai humanisme, c’est de respecter chaque individu, chaque peuple, chaque ethnie, chaque civilisation. De permettre à chacun d’avoir un avenir sur SA terre. Nos pays ne sont pas des hôtels. Nous ne sommes pas interchangeables. Nous ne pouvons pas vouloir sauver la planète du réchauffement climatique, protéger les espèces animales en voie de disparition, et dans le même temps vouloir un grand brassage, un grand mélange de peuples qui par ailleurs, se font la guerre dès qu’on les force à vivre ensemble.

    Pas de dictature, du bon sens, de la volonté politique… et pas d’immigration

    Ce sont des mesures, toutes simples à mettre en place, qui ne chambouleront nullement le quotidien de notre peuple. Qui ne feront pas « basculer dans la dictature » comme hurleront quelques responsables associatifs épaulés médiatiquement à qui la France ou l’Europe peut proposer d’obtenir, moyennant accord avec les pays tiers, la résidence dans un des pays d’origine de ceux qu’ils s’acharnent à défendre au quotidien, bien plus que leur propre population, et parfois que leurs propres enfants.

    L’immigration n’est pas une fatalité. Les Africains et les Asiatiques ne sont pas de grands enfants que nous devrions prendre par la main, mais des peuples qui doivent apprendre à réguler leur démographie, à développer, s’ils le souhaitent, leur économie, et à vivre selon les préceptes de leurs civilisations. Les immigrationnistes se comportent d’ailleurs très souvent comme des néo-colonialistes, mais il est vrai qu’en matière de colonialisme, la gauche a de l’expérience.

    L’immigration, une fatalité et une nécessité ? Non. Nous n’avons pas besoin d’immigrés. Pas de quotas, rien. Et nous pouvons empêcher ceux qui ne sont pas invités à venir chez nous d’y rentrer. Mesures économiques, mesures militaires, mesures sociales.

    Ce n’est pas compliqué, c’est au contraire très simple… basique. Tout est question de volonté et de courage politique !

    Julien Dir (Polémia, 25 mai 2019)

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  • Quand Michel Drac analyse l'actualité... (5)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un panorama de l'actualité des mois d'avril et mai 2019 dressé par Michel Drac.

    Penseur non-conformiste, Michel Drac est l'auteur de plusieurs essais, dont  Triangulation - Repères pour des temps incertains (Le Retour aux Sources, 2015) ou, dernièrement, Voir Macron - 8 scénarios pour un quinquennat (Le Retour aux Sources, 2018).  Il est également le co-fondateur des éditions le Retour aux Sources, qui publient notamment Piero San Giorgio , Dmitry Orlov ou Howard Kunstler.

     

                                  

    Commentaire de l'actualité par Michel Drac

    Le postérisé du mois : 1:30

    Démographie et migrations : 3:45

    Energies et matières premières : 23:30

    Actualité des technologies : 33:45

    Géopolitique de l'espace atlantique : 49:15

    Géopolitique de l'Eurasie : 1:00:15

    Géopolitique du Sud : 1:12:15

    Planète Scarface et casino global : 1:29:15

    Conjoncture et réalité de la production : 1:39:15

    Eurocrise : 1:51:45 Autres questions européennes : 2:00:45

    Régression sociale et nouvelles révoltes : 2:6:00

    Recomposition politique : 2:16:30

    Crise du sens et régression anthropologique : 2:21:15

    Annonce prochaine vidéo : 2:31:00

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  • Lutter contre l'immigration, c'est possible !...

    Jean-Yves Le Gallou, président de la Fondation Polémia, était l'invité politique de l'Info avec Stéphanie De Muru, sur RT France, le 9 mai. Il a notamment réagi aux propos de la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, qui a affirmé que l'immigration est «un phénomène mondial» qui ne peut pas être arrêté. Ancien haut-fonctionnaire, Jean-Yves Le Gallou a, notamment, publié La tyrannie médiatique (Via Romana, 2013),  Immigration : la catastrophe - Que faire ? (Via Romana, 2016) et Européen d'abord - Essai sur la préférence de civilisation (Via Romana, 2018). 

     

                                           

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  • Immigration : « Oser combattre, oser vaincre » (2)...

    Nous reproduisons ci-dessous un la deuxième partie d'un point de vue d'Hervé Juvin, cueilli sur son site personnel et consacré à la question de l'immigration.

    Économiste de formation, vice-président de Géopragma, Hervé Juvin est notamment l'auteur de deux essais essentiels, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013). Candidat aux élections européennes sur la liste du Rassemblement national, il a publié récemment un manifeste intitulé France, le moment politique (Rocher, 2018).

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    Immigration : « Oser combattre, oser vaincre » (2)

    Les bonnes raisons de s’opposer au droit à l’immigration qu’institue le droit à la mobilité individuelle sont multiples. Il faut s’en saisir et les utiliser comme des armes pour construire un ordre du monde qui remplace le désordre actuel. Pas pour nous ; pour tous. Car l’immigration est une somme de malheurs dont les migrants font les frais autant que les populations dites d’accueil qui subissent leur arrivée – et dont les bénéfices sont tout entier pour un capitalisme global qui ne connaît ni les uns ni les autres.

    1 — « Un million de migrants, c’est un million d’individus »

    L’individualisme rend fous ceux qu’il veut détruire ! Quel mépris de l’histoire, des cultures et des religions qu’une telle affirmation ! Ceux qui viennent ne sont pas des individus de droit, fiction juridique qui naît sur les rives du nord de la Méditerranée ! Ils viennent comme Afghans, comme Kurdes, comme Maliens, comme Soudanais. Ils viennent comme musulmans, comme chrétiens orthodoxes, comme Coptes. Et avec eux, selon leur nombre, la force de leurs convictions ou de leurs combats, c’est un peu d’Afghanistan, d’Irak, de Mali ou de Soudan qui s’installe avec eux.

    Des langues, des cultures, des modes de vie, qui peuvent se dissoudre dans le bain européen quand leurs porteurs sont peu nombreux, qui peuvent au contraire s’imposer sur le territoire européen quand leurs porteurs se regroupent en communautés soudées et homogènes. Le nombre compte. Et dix, cinquante, cent migrants sont autant d’individus ; un million de migrants méritent un autre nom, et appellent d’autres moyens. 

    2 — « Tous les hommes aspirent à devenir comme nous ! »

    La « fin de l’histoire » s’est fracassée avec les avions rentrant dans les tours de Manhattan, mais le mensonge proféré par Tony Blair est un refrain qui dure. Ici encore, quel mépris pour ces civilisations, pour ces sociétés qui vivent avec d’autres règles que les nôtres, d’autres modèles que les nôtres, qui s’en trouvent bien, et qui n’en vont point changer ! Et quel réductionnisme que cette affirmation ; s’ils trouvent le gîte et le couvert, ils deviendront comme nous ! La grande surprise du XXIe siècle, c’est que ces Chinois qui mangent à leur faim, ces Hindous qui maîtrisent l’informatique, et ces milliards qui ont accès à Internet, demeurent chinois, demeurent Hindous, demeurent des Autres, bien dans leurs mœurs, bien dans leurs lois, bien dans leur foi, et qu’ils ne vont pas devenir comme nous, même s’ils entendent tirer tout le parti qu’ils peuvent de notre incurable naïveté et du grand mensonge universaliste. Et pourquoi ne pas dire comme eux que nous sommes bien décidés à rester Français, Italiens ou Autrichiens, et que nos différences elles aussi méritent de demeurer ?

    3 — « Tous les hommes sont les mêmes »

    Rien ne peut mieux nier la culture, cet effet du génie et de la liberté humaine confrontée à la singularité des territoires, des climats, et des histoires des sociétés des hommes. Les dauphins parlent le dauphin, les hommes ne parlent pas l’humain. Le propre de l’homme, animal politique, c’est la diversité des formes que l’exercice de sa liberté, à travers la culture, donne à ses modes de vie. Les ethnologues s’en sont émerveillés ; dans les mêmes conditions écologiques, deux sociétés humaines vont développer des institutions, des mœurs et des lois différentes. La nature rapproche des hommes que leur culture distingue. Une fois encore, sous couvert d’idéal, c’est à un abaissement général de la personne humaine que l’idéologie immigrationniste se livre.

    Et c’est à une attaque contre la civilisation elle-même, puisque, selon le mot de Claude Lévi Strauss, « il n’est pas de civilisation s’il n’est des civilisations ». Si tous les hommes sont les mêmes, culture et civilisation sont de vains mots, qui font entre les sociétés humaines les différences, les écarts et les séparations que la nature ne fait pas. Et si tous poursuivent les mêmes désirs, c’en sera bientôt fini de l’expérience humaine ; pour que 8 milliards d’êtres humains accèdent au modèle de vie qu’impose le soft power américain et tous les zélés du développement forcé, quatre ou cinq planètes ne suffiraient pas !

    4 — « L’aide aux migrants est un sujet humanitaire »

    L’immigration est devenue l’une des premières activités criminelles au sud et à l’est de la Méditerranée. Son chiffre d’affaires ne cède qu’au trafic de drogue. Le crime organisé a compris le parti qu’il pouvait tirer des offres d’assistance inconditionnelle libéralement offertes par l’Europe, et accessibles à tous par Internet, et de l’assistance opérationnelle qu’offraient à ses services de passage à travers la Méditerranée le sauvetage assuré par les bateaux des ONG, puis par Frontex. Le message de l’Union européenne n’est pas ; « on ne passe pas ! », c’est ; « venez, on vous fournira le passage ! » L’Union européenne se rend coupable de prêter la main au trafic des esclaves, à a fois parce qu’elle fournit de la main-d’œuvre bon marché, inorganisée, aux exploitants européens, et parce qu’elle détruit peu à peu les mutualités entre citoyens à l’intérieur de chaque Nation — elle fait exploser des systèmes sociaux qui ne survivent que s’ils demeurent des systèmes fermés. La fermeté à l’origine aurait été la véritable réponse humanitaire à une pression que les passeurs et les trafiquants d’hommes ne savent que trop bien exploiter.

    5 — « Les migrations sont une réponse au sous-développement et aux régimes autoritaires »

    Dire que ce qui peut arriver de meilleur à un Malien, un Malgache ou un Afghan est de devenir européen est d’un mépris total. Le meilleur est qu’ils travaillent, agissent, aident leur pays à devenir ce qu’il veut être. La réalité des migrations est le pillage de la ressource humaine des pays qu’elle touche. Et c’est la paralysie politique ; certaines des dictatures les plus sévères ont sciemment encouragé le départ des meilleurs des plus actifs et des plus remuants — de l’étranger, ils ne pourront agir. Si l’Union soviétique avait organisé le départ à l’Ouest de ses plus remuants opposants, elle serait toujours là.

    Pour ceux qui rêvent d’en finir avec le politique, de désarmer leur opposition et de livrer la société à l’économie, les migrations sont un moyen rêvé d’en finir avec la citoyenneté, cette prise en charge des affaires publiques qui unit ceux qui veulent décider ensemble de leur destin — ce qui s’appelle démocratie. Pourquoi ne pas inciter les « gilets jaunes » à migrer pour qu’ils ne troublent pas la « start up économie » ? S’ils ne sont pas contents, qu’ils partent ! Et voilà comment l’idéologie du nomadisme assure la mainmise totale de l’économie sur la société et les territoires.

     6 — « Les migrations stimulent l’économie »

    Que de belles âmes volontiers dites humanistes évaluent les bénéfices et les coûts de l’immigration renouvellent sans le mot, les discours lénifiants sur les trafics d’esclaves de jadis. L’argumentation poussive qui veut que les migrations rapportent aux pays dits « d’accueil » est indécente. Les esclaves aussi étaient la condition d’économies agricoles florissantes.

    Considérer les hommes, évaluer les hommes, comptabiliser les hommes, selon leur compte de résultat et décider selon le solde s’il faut ou non accueillir les migrants, et combien, et qui, renouvelle l’esclavage, le trafic des hommes, et crée sans le dire un marché mondial des hommes. Une Europe qui a compté par dizaines de milliers les siens vendus comme esclaves par les Barbaresques devrait le savoir ; le retour du commerce des hommes signifie un retour historique de grande ampleur, dans lequel ce qui s’est appelé civilisation, démocratie, et citoyenneté, se dissoud en même temps que la sécurité morale, culturelle et civique que les Nations prodiguaient à leurs citoyens.

    7 — « Un homme est partout chez lui »

    L’air conditionné, l’énergie à bon marché et l’eau au robinet produisent cette illusion ; l’homme est sorti de la géographie. Cette illusion est aussi une négation, celle de la culture, cette médiation entre la liberté humaine et les conditions que le climat, la végétation, les animaux, le relief et les saisons imposent à son établissement comme Philippe Descola la si bien illustré. La technique prétend assurer le triomphe de l’histoire sur la géographie et assurer l’avènement de ce monstre ; l’homme de nulle part, l’homme hors sol, qui est aussi l’homme des droits de l’homme. La réalité est que l’homme est un animal territorial. La réalité est que la vie humaine dépend de l’invisible et permanente tâche de celles et ceux qui travaillent à transmettre à leur enfant et leurs petits-enfants une terre plus belle, plus riche et plus vivante que celle qu’ils ont reçue de leurs parents. Voilà qui avertit ; l’homme qui est partout chez lui n’est un homme ni de culture ni de conscience, c’est l’homme de ses intérêts, un homme sans responsabilité et sans engagement, un homme de rien, que le vent de l’histoire balaiera comme il réduira les capitales du désert aux carcasses d’acier et de verre qu’elles sont déjà.   

    8 — « Nous sommes tous nomades » 

    C’est le rêve du capitalisme mondialisé ; faire de chacune, de chacun, des nomades, afin que la terre, l’air, l’eau, la vie, les hommes, soient des actifs comme les autres, à vendre à leur prix sur le marché mondial. Ce rêve a une réalité ; le nomade est l’homme de la terre brûlée, celui qui épuise les ressources d’une terre à laquelle rien ne l’attache, pour aller plus loin réaliser le même exploit. Le nomade n’assume aucune responsabilité territoriale. Il détruit ce que le sédentaire conserve. Voilà un idéal moderne ; que plus rien nulle part n’échappe à la loi du rendement maximum !

    Le véritable ennemi de la finance mondialisée n’a rien à voir avec les figures du socialisme, du révolutionnaire, de l’anarchie. Bien au contraire ! C’est l’homme de chez lui et des siens, l’homme d’une foi, d’un honneur et d’une fidélité. Celui qui sait que les choses qui comptent n’ont de prix sur aucun marché du monde, mais que ce sont les choses qui se donnent et se transmettent, les choses pour lesquelles tuer ou mourir, celui qui sait ce que signifie le sacré, celui-là est l’ennemi final. Et rien n’est épargné pour faire de nous des hommes hors sol, pour nous arracher à nos territoires, à notre identité, et à l’idée folle que nous nous devons d’abord de demeurer ce que nous sommes.

    Hervé Juvin (Site officiel d'Hervé Juvin, 26 avril 2019)

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