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immigration - Page 15

  • Le peuple français serait-il entré en amnésie ?...

    Le 9 juillet 2021, Martial Bild recevait, sur TV libertés, Richard Millet, à l'occasion de la publication de son essai polémique intitulé Paris bas-ventre - Le RER comme principe évacuateur du peuple français (La Nouvelle Librairie, 2021).

    Romancier, essayiste et polémiste, Richard Millet est l'auteur, notamment, de La confession négative (Gallimard, 2009), d'Arguments d'un désespoir contemporain (Hermann, 2011), de Fatigue du sens (Pierre-Guillaume de Roux, 2011), de Langue fantôme (Pierre-Guillaume de Roux, 2012), de Tuer (Léo Scheer, 2015) ou de Français langue morte (Les Provinciales, 2020).

     

                                             

     

     

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  • Une campagne d’opinion manipulatoire en faveur de l’immigration massive...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul Tormenen, cueilli sur Polémia et consacré aux campagnes officielles de désinformation en faveur de l'immigration "économique"...

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    OIM : Organisation internationale pour les migrations

    Source : ONU Info, 18 janvier 2021

     

    Économie. Une campagne d’opinion manipulatoire en faveur de l’immigration massive

    L’immigration est-elle une nécessité pour pourvoir les besoins en main-d’œuvre de l’économie française ? Sans aucun doute, oui, si l’on en croit l’intense campagne d’opinion organisée dans ce sens.
    Pour peu, on en oublierait que la France sort à peine d’une des plus graves crises économiques de son histoire.
    En 1841, Chateaubriand soulignait dans ses Mémoires d’outre-tombe les écueils de la formation des opinions : « Tout mensonge répété devient une vérité. » La période récente illustre l’entreprise de conditionnement des esprits visant à faire accepter aux Français une immigration extra-européenne massive, une entreprise qui confine à la saturation cognitive. Les exemples qui suivent en témoignent : c’est une nouvelle fois par la répétition que la nomenklatura veut faire accepter aux Français ce que la majorité d’entre eux refuse, comme en attestent les nombreux sondages réalisés à ce sujet.

    L’immigration massive est indispensable, selon la Commission européenne

    La position de la Commission européenne est constante en la matière : les pays européens doivent accueillir plus d’immigrés.

    En 2008, les bureaucrates européens estimaient déjà que « suite au vieillissement rapide de la société, l’Europe n’a désormais plus d’autres choix que celui de prendre des décisions courageuses, y compris dans le domaine de l’immigration, si l’on veut garantir la croissance économique et la richesse aux générations futures. […] Pour remédier [à la baisse prévisible, NDLR] de la taille de la population en âge de travailler, l’UE devra, à l’avenir, attirer plus d’immigrants et ce, à chaque niveau de compétence et de qualifications ».

    Les successeurs de Jacques Delors, de Manuel Barroso et de Jean-Claude Juncker n’ont pas dévié de la ligne tracée par leurs illustres prédécesseurs.

    En mars 2017, le commissaire européen aux migrations et aux affaires intérieures, Dimítris Avramópoulos, s’exprimait dans le journal suisse Le Temps : « Les Vingt-Sept auront besoin à l’avenir de 6 millions d’immigrés. »

    Plus proche de nous, le 23 septembre 2020, la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, était tout aussi catégorique : « L’immigration fait partie de ce qui rend notre continent prospère. Nous avons beaucoup d’immigration à destination de l’UE. Et nous avons besoin de ces gens, notre société vieillit. Mais nous avons aussi besoin de nouvelles voies d’immigration légale. »

    Mais professer des opinions en la matière n’est pas suffisant. Plusieurs études parues durant le premier semestre 2021 visent à donner à ces positions un vernis scientifique. Il s’agit autant de produire un travail argumenté que de communiquer : ces travaux ont dépassé le cadre des cercles dirigeants et ont été très largement médiatisés. C’est un véritable festival.

    Le livre vert de la Commission européenne sur le vieillissement

    La Commission européenne a lancé le top départ en rendant public le 27 janvier 2021 un « livre vert sur le vieillissement ». Si ce rapport vise à mieux prendre en compte le vieillissement de la population dans l’Union européenne, il n’en oublie pas pour autant de souligner que l’une des « manières de prévenir ou de limiter les conséquences négatives du vieillissement sur notre société » est de « favoriser l’immigration légale ».

    Les clefs pour préserver notre modèle social, selon le haut-commissariat au plan

    La conviction de la nécessité de recourir à une immigration massive est également partagée par nos « élites » nationales. Le 16 mai, le haut-commissaire au plan, François Bayrou, rendait public un « pacte pour la démographie » afin de sauver le modèle social français.

    L’avenir démographique de la France ne serait plus assuré compte tenu de la baisse de l’augmentation de la population (!). Deux solutions cumulatives sont proposées par la haut-commissaire au plan pour faire face à ce problème : avoir plus d’enfants et… « accueillir des personnes d’autres pays ».

    Ignorant toutes les conséquences sociales et culturelles de l’organisation d’une immigration extra-européenne massive, le haut-commissaire ne cesse dans son rapport de vanter l’intérêt que la France devienne un « champion démographique » en Europe. Ceci afin notamment de « mieux peser au sein de l’Union européenne ». Mais à aucun moment François Bayrou ne s’interroge sur l’identité d’un pays dont la composition serait modifiée en profondeur. Peser, oui, mais qui pèsera et dans quel sens, compte tenu de l’immigration majoritairement de culture musulmane qui arrive en France ?

    Le Center for Global Development, le vernis scientifique de l’immigrationnisme

    Alors que le haut-commissaire au plan se base sur des chiffres de l’INSEE pour préconiser de recourir à davantage d’immigration, c’est à partir de chiffres fournis par l’ONU que deux économistes tentent de répondre à la question « L’Europe peut-elle éviter l’imminente crise du vieillissement ? » dans une étude publiée le 14 juin par le Center for Global Development.

    Le constat est sans appel : « la faible immigration est un problème croissant ». 22 millions d’emplois risqueraient d’être vacants en 2050 dans l’Union européenne et au Royaume-Uni. Le continent européen doit redoubler d’efforts pour attirer des immigrés, en ouvrant les universités, en acceptant un grand nombre de réfugiés pour attirer encore plus de migrants ensuite, etc.

    Cela n’étonnera personne qu’au rang des généreux donateurs du think tank américain figure en bonne position la Commission européenne.

    Le mentor d’Emmanuel Macron préconise « d’aller chercher des étrangers, européens ou non »

    Le mentor d’Emmanuel Macron, Jacques Attali, ne manque jamais une occasion pour dispenser ses précieux conseils. Le 18 juin, il s’interrogeait sentencieusement sur son blog : « on fait comment » pour exercer « des métiers pour lesquels il n’existe pas, aujourd’hui, en France, assez de gens compétents pour les exercer » ?

    L’activation des dépenses sociales, ou, pour dire de façon plus directe, remettre les chômeurs au travail, est balayée d’un revers de main : cela serait « compliqué », cela pourrait être « contourné » et « la formation des chômeurs est encore un désastre dans la société française ».

    En fidèle allié de la superclasse, l’ancien conseiller de Mitterrand préconise « d’aller chercher des étrangers, européens ou non ».

    Joignant les actes aux paroles, dix dirigeants de grandes sociétés annoncent se mobiliser à partir du constat que « les réfugiés sont des talents pour nos entreprises » dans une tribune parue dans le JDD du 19 juin.

    L’association chargée de la formation professionnelle des adultes (l’AFPA) a pris de l’avance : elle communique dans un tweet paru le 21 juin sur le fait que « 12 réfugiés viennent de terminer avec succès leur parcours dans le cadre du programme HOPE à l’AFPA Vesoul. Formés au métier de préparateur de commandes, leurs compétences répondent à besoin important de recrutement sur le territoire. Ils intégreront PSA à Vesoul dès le 22 juin ! ».

    On ne pouvait trouver plus belle illustration de ce qui est présenté depuis plusieurs années comme une évidence : la France a un ardent besoin de main-d’œuvre étrangère.

    Patatras, le lendemain, le tribunal de commerce de Dijon annonçait la liquidation de la fonderie MBF Aluminium à Saint-Claude, qui devrait se traduire par la suppression de 300 emplois.

    Cette annonce nous rappelle une triste réalité, bien éloignée des messages véhiculés par certains grands dirigeants et intellectuels dogmatiques : la France est en voie de désindustrialisation accélérée. Les fermetures d’usines comme celle de Bridgestone à Béthune ou de MBF Aluminium à Saint-Claude sont de véritables catastrophes pour les bassins d’emplois concernés. Pire, ce sont des emplois tertiaires d’ingénieurs, de comptables, etc. qui sont désormais délocalisés, en Irlande, en Pologne, en Inde, etc.

    Cela fait des décennies que, en s’appuyant sur des exercices hasardeux de prospective, nos dirigeants essayent de convaincre les Français que l’immigration est une nécessité. Pendant ce temps, le nombre de chômeurs et de bénéficiaires des minima sociaux ne fait qu’augmenter. Le cynisme de ceux qui considèrent le « stock » des chômeurs de longue durée comme quantité négligeable est sans limite.

    Paul Tormenen (Polémia, 1er juillet 2021)

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  • " Immigration : l'assimilation est impossible ! "...

    Le 14 juin 2021, Martial Bild recevait, sur TV libertés, Michel Geoffroy, à l'occasion de la publication de son court essai Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021). Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018) et  La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020).

     

     

                                                      

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  • La politique anti-immigration du Danemark, un exemple à suivre ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul Tormenen, cueilli sur Polémia et consacré à la politique danoise de maîtrise de l'immigration. Paul Tormenen est juriste et spécialiste des questions migratoires.

     

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    La politique anti-immigration du Danemark, un exemple à suivre ?

    L’affaire fait grand bruit : le parlement danois vient d’adopter une nouvelle procédure pour les demandes d’asile. Celle-ci devrait se traduire par l’envoi des candidats à l’asile présents au Danemark à l’extérieur du pays. Les autorités danoises ne s’en cachent pas : elles souhaitent ainsi tarir les demandes d’asile qui au fil du temps sont devenues une nouvelle forme d’immigration clandestine. Les pays d’Europe de l’ouest submergés par l’immigration extra-européenne seraient bien inspirés de suivre cet exemple.

    Le Danemark veut maitriser l’immigration et non plus la subir

    En juin 2019, l’article consacré par Polémia au Danemark lors du tour d’Europe du grand remplacement soulignait les mesures prises par les autorités de ce pays pour juguler l’immigration légale et clandestine (1).

    Répondant aux aspirations de la population, le gouvernement social-démocrate au pouvoir a depuis continué à prendre des initiatives dans ce sens. La dernière en date consiste à permettre le transfert des demandeurs d’asile dans un pays tiers.

    A l’heure où même le président de la République française considère les flux supplémentaires de demandeurs d’asile arrivant en France « comme un détournement du droit d’asile », toute tentative qui vise à endiguer cette forme d’immigration, qui a pris une ampleur considérable ces dernières années, doit être étudiée avec attention, voire appliquée sans tarder (2).

    Les nouvelles dispositions sur l’asile au Danemark

    Fin avril, le gouvernement danois a soumis aux parlementaires un projet de loi visant à modifier la loi sur l’immigration en vigueur (« Aliens act »), en y introduisant la possibilité de transférer les demandeurs d’asile dans un pays tiers (3). Les nouvelles dispositions visent également à confier au pays tiers l’instruction des demandes d’asile et la prise de décision d’acceptation ou de rejet du bénéfice de la protection. La responsabilité d’éloigner les déboutés de l’asile incombera au pays les prenant en charge. Le gouvernement danois rétribuera les pays tiers qui accepteront d’accueillir les demandeurs d’asile dont il organisera le transfert.

    Cette disposition a été adoptée début juin à une large majorité par le parlement danois. D’ores et déjà, un accord aurait été trouvé avec un pays tiers qui accepterait d’accueillir les demandeurs d’asile et les bénéficiaires de la protection internationale (4). Il devrait être selon les autorités danoises suivi par d’autres accords bilatéraux.

    Cette externalisation de la protection au titre de l’asile a suscité un concert de protestations de la part d’organisations internationales comme le Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies, le Conseil danois pour les réfugiés et Amnesty international. Le HCR souligne notamment dans les observations qu’il a envoyées au gouvernement danois la nécessité d’apporter toutes les garanties à l’exercice du droit d’asile. Il condamne cette politique d’externalisation de la procédure d’asile mais ne remet toutefois pas en cause la possibilité que des Etats s’entendent entre eux pour garantir la protection internationale prévue par la convention de 1951 sur le droit d’asile (5).

    Le porte-parole de la Commission européenne a été encore plus virulent : il a déclaré le 3 juin que « les dispositions prises par le gouvernement danois ne sont pas possibles », le traitement des demandes d’asile dans un pays tiers soulevant « des questions fondamentales  à la fois sur l’accès aux procédures d’asile et sur l’accès effectif à la protection » (6). On peut s’attendre à une véritable guérilla juridique menée contre le nouveau dispositif adopté par le Danemark qui fait vaciller l’un des fondements de la politique de peuplement de l’Europe voulue par l’Union européenne.

    L’externalisation des centres d’asile

    Les tentatives de pays européens pour établir des centres d’asile en dehors de l’Europe ne sont pas nouvelles. Le gouvernement danois a dès 1986 proposé l’instruction des demandes d’asile dans des centres régionaux administrés par les Nations Unies. En 1994, les autorités néerlandaises ont proposé à l’Union européenne la création de centres de traitement des demandes d’asile à proximité des pays de départ des migrants (7). En 2004, les négociations menées par le premier ministre de l’époque, Tony Blair, avec la Tanzanie pour que ce pays instruise les demandes d’asile, n’ont, comme les autres démarches précédemment citées, pas abouties.

    En Afrique, le Rwanda, qui a été pressenti par le gouvernement danois pour prendre en charge des demandeurs d’asile, accueille d’ores et déjà près de 500 demandeurs d’asile et réfugiés transférés de Libye, dans le cadre d’un accord conclu entre le HCR, l’Union africaine et le Rwanda. (8).

    Les frontières étanches de l’Australie

    Depuis quelques années, le gouvernement australien organise dans le cadre d’une opération appelée « Sovereign borders » un blocus des côtes du pays à l’immigration clandestine. Les migrants et demandeurs d’asile qui arrivent par bateau sont immédiatement refoulés et transférés à Nauru ou en Papouasie-Nouvelle Guinée. Ces transferts ont concerné entre 2013 et 2019 plus de 3 000 personnes. Les autorités australiennes ont également conclu des accords de relocalisation de migrants avec d’autres pays comme le Vietnam et les Etats-Unis (9).

    De nombreuses organisations internationales critiquent la politique australienne. Les principaux reproches concernent des détentions de demandeurs d’asile, le refus opposé aux demandes de visas faites par des déboutés du droit d’asile, etc. Mais cette politique assumée par les différents gouvernements qui se succèdent au pouvoir depuis sa mise en œuvre jouit d’un puissant soutien populaire.

    L’asile : un dispositif à la dérive

    Les pays membres de l’Union européenne connaissent depuis plusieurs années un nombre considérable de demandes d’asile. En 2020, on en dénombrait plus de 416 000. 59% d’entre elles ont donné lieu à un refus en première instance, un taux de refus qui est encore plus important en France (10). Les déboutés de l’asile restent dans leur immense majorité sur le sol européen, que ce soit en raison de la mauvaise volonté des pays d’origine à reprendre leurs ressortissants ou en raison des procédures juridiques qui s’enlisent. La politique d’éloignement des déboutés de l’asile est un véritable échec en France, un échec qui est une prime à l’immigration clandestine. De plus, le droit de tirage illimité du budget de l’Etat pour l’asile et l’immigration apparait chaque jour davantage comme totalement scandaleux.

    Les motivations économiques de très nombreux demandeurs d’asile qui arrivent en France après avoir parcouru des milliers de kilomètres ne sont plus un secret. Si leur objectif est de fuir la persécution et les mauvais traitements, cette garantie peut leur être offerte par d’autres pays que les pays européens. Il faudra donc scruter avec attention les suites données à l’initiative du gouvernement danois. En ce mois de juin, le vent nouveau en Europe vient du nord…

    Paul Tormenen (Polémia, 6 juin 2021)

     

    Notes :

    (1) « Grand remplacement en Europe : le Danemark tente de réagir ». Polémia. 18 juin 2019
    (2) « Immigration, terrorisme, colonisation…Les confidences de Macron en Afrique ». Le JDD. 29 mai 2021
    (3) « Proposal for amendments to the Danish AlienAct (Introduction of the possibility to transfer asylum-seekers for adjudication of asylum claims and accommodation in third countries ». Gouvernement danois. 2021.
    (4) « Denmark passes law to relocate asylum seekers outside Europe ». The Guardian. 3 juin 2021
    (5) « UNHCR Observations on the Proposal for amendments to the Danish AlienAct (Introduction of the possibility to transfer asylum-seekers for adjudication of asylum claims and accommodation in third countries) ». UN HCR. 8 mars 2021
    (6) « Denmark approves plan to relocate asylum center abroad ». DW.com. 3 juin 2021
    (7) « Les camps d’étrangers, dispositif clef de la politique d’immigration et d’asile de l’Union européenne ». Migreurop. 6 avril 2005
    (8) « Danish parliament approves law to process asylum seekers outside Europe ». Financial Times. 3 juin 2021
    (9) « Legal and constitutionnal affairs legislation committe. Monday, 19 October 2020 ». Parlement australien
    (10) « Asylum statistics ». Eurostat. 27 avril 2021

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  • Ceuta, Grèce, Mayotte : l’immigration extra-européenne comme arme géopolitique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul Tormenen, cueilli sur Polémia et consacré à l'utilisation de l'immigration comme arme géopolitique. Paul Tormenen est juriste et spécialiste des questions migratoires.

     

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    Ceuta, Grèce, Mayotte : l’immigration extra-européenne comme arme géopolitique

    Lundi 17 mai, près de 6 000 clandestins venus du Maroc ont gagné l’enclave espagnole de Ceuta, située au nord de l’Afrique. Cet afflux massif, qui présente toutes les caractéristiques d’une invasion, est une nouvelle illustration de l’utilisation par certains gouvernements de l’immigration clandestine comme moyen de pression géopolitique. Dans le cas présent, les autorités marocaines ont, en laissant des milliers de migrants passer la frontière, souhaité protester contre l’accueil par l’Espagne d’un leader du Front Polisario pour s’y voir prodiguer des soins médicaux.

    L’immigration clandestine, outil de déstabilisation

    Les exemples de tentatives de déstabilisation par l’arme migratoire ne manquent pas dans les dernières années. De la simple menace à la mise à exécution, ces opérations laissent les pays européens très souvent désemparés.

    L’État islamique menace d’envoyer 500 000 migrants à partir de la Libye

    En 2015, l’État islamique menaçait d’envoyer en Europe 500 000 migrants à partir des côtes africaines en cas d’intervention des pays européens en Libye. Selon des écoutes téléphoniques, l’instrumentalisation des migrants envisagée par Daech comme « arme psychologique » vis-à-vis des populations et de gouvernements européens ne faisait aucun doute. L’État islamique entendait ainsi empêcher l’envoi de militaires de pays européens, notamment italiens, dans ce pays pour y endiguer sa politique d’annexion de territoires.

    Si la menace de l’État islamique n’a pas été mise à exécution, la prédiction de Mouammar Kadhafi, que, sans son contrôle des départs des côtes libyennes, la mer Méditerranée se transforme en « mer de chao», s’est en partie réalisée : certaines îles (Lampedusa, etc.) et villes européennes apparaissent totalement dépassées par l’ampleur et les effets de l’immigration clandestine arrivée par la voie maritime.

    À Mayotte, l’immigration clandestine bien utile à l’Union des Comores

    Dans l’archipel des Comores, l’immigration clandestine est un élément clef dans les tensions entre Mayotte et les îles voisines de l’Union des Comores. Les différences de niveau de vie entre les territoires poussent de nombreux habitants des Comores à affluer sur l’île française de Mayotte. L’accord conclu en 2019 entre l’Union des Comores et la France pour organiser le retour des clandestins arrivés à Mayotte ne parvient que faiblement à juguler cette immigration incontrôlée.

    Un député mahorais n’hésite pas à affirmer que les Comores utilisent « l’immigration clandestine comme une arme de destruction massive de tout développemen» de Mayotte. On peut en effet se demander si, en laissant le chaos s’installer dans l’île française sous l’effet d’une immigration clandestine massive, les autorités comoriennes ne parient pas sur un « lâchage » par les autorités françaises de ce territoire d’outre-mer.

    Erdogan lance les migrants à l’assaut des frontières grecques

    Dès le mois de mars 2017, à peine un an après avoir corédigé un communiqué commun engageant son pays à surveiller la frontière avec la Grèce, le président turc T. Erdogan a commencé à menacer les pays européens de laisser passer massivement vers l’Europe les migrants présents sur son territoire. Le début de l’année 2020 a été marqué par la mise à exécution de cette menace.

    Alors que, depuis quelques années, les flux de clandestins à destination de la Grèce ne faisaient qu’augmenter, les vannes ont été franchement ouvertes à partir de la fin du mois de février 2020 et l’annonce « officielle » par le gouvernement turc de l’ouverture de la frontière gréco-turque.

    Le 7 mars 2020, c’est par milliers que des « migrants », en fait des clandestins, des hommes jeunes, exceptionnellement syriens, se sont massés à la frontière et, pour certains d’entre eux, ont affronté les forces de l’ordre grecques. La mobilisation de plusieurs pays européens en renfort des forces de sécurité grecques à la frontière gréco-turque a été nécessaire pour éviter le chaos migratoire souhaité par le néo-sultan Erdogan. Il s’agissait dans le cas présent d’engager avec l’Union européenne une partie de bras de fer concernant le financement du maintien de millions de migrants en Turquie.

    Les autorités marocaines laissent passer des milliers de clandestins

    Dernier épisode en date qui concerne au premier chef les Européens, le 17 mai 2021, plusieurs milliers de Marocains ont, parfois en agressant des douaniers espagnols, forcé la frontière pour accéder au territoire de Ceuta. Ces franchissements n’ont été possibles qu’avec le consentement tacite des autorités marocaines. Bien que non revendiquées officiellement, il s’agissait sans nul doute de représailles organisées par le gouvernement marocain, après que le gouvernement espagnol a autorisé un leader du Front Polisario, militant pour l’autonomie du Sahara occidental, à se faire soigner en Espagne. Gageons que cet avertissement sera à l’avenir médité par les autorités espagnoles avant de prendre une mesure favorable au mouvement indépendantiste.

    Que retenir de ces différents événements ?

    Plusieurs points communs peuvent être soulignés dans l’instrumentalisation de l’immigration clandestine à des fins géopolitiques.

    • Un motif de contentieux (diplomatique, économique, etc.) existe entre les pays de départ des migrants et les pays de destination.
    • L’Union européenne a confié aux pays d’origine des migrants (Turquie, Libye, Maroc, Tunisie) un rôle de surveillance et d’empêchement des départs clandestins par la voie maritime ou terrestre.
    • Les différences de niveau de vie entre les pays d’origine des migrants et ceux de destination créent un appel d’air considérable que seule une action résolue des gardes-frontières et garde-côtes des pays de destination peut empêcher.
    • Les autorités des pays de départ des migrants ont adressé à ces derniers un signal que les frontières étaient momentanément ouvertes. L’ouverture des vannes provoque un afflux massif de clandestins et le franchissement (ou la tentative) immédiat de la frontière.
    • Les pays d’origine des migrants attendent un bénéfice de la déstabilisation des pays de destination des migrants.
    • L’Union européenne, toujours si prompte à autoriser l’immigration clandestine en mer Méditerranée, ferme pendant ce type de séquence les yeux sur les refoulements et les renvois collectifs de clandestins organisés par les États assaillis par les migrants. Cela s’est vérifié à la frontière gréco-turque où des refoulements ont été organisés en mars 2020 pour faire face aux véritables assauts téléguidés par le gouvernement turc. Très récemment, les autorités espagnoles ont immédiatement organisé des éloignements collectifs de nombreux clandestins arrivés à Ceuta. Ces pratiques de refoulements et de renvois collectifs sont pourtant prohibées par les traités internationaux ratifiés par les pays membres de l’UE et par le droit communautaire.

    En confiant à des pays tiers une partie de la mission primordiale des États, le respect des frontières, l’Union européenne a amené les pays européens à baisser la garde. Ces derniers se trouvent désormais totalement démunis quand ils font face à un afflux massif et téléguidé de clandestins, comme cela a été le cas dernièrement à Ceuta. Cette sous-traitance comporte en outre le risque que les États bénéficiaires de l’aide de l’Union européenne pour empêcher les départs de leurs pays fassent monter les enchères.

    Dans ce type de contexte, comme plus généralement en matière de lutte contre l’immigration clandestine, c’est non seulement le droit de l’immigration, excessivement favorable aux clandestins, qu’il faut changer. C’est aussi la reprise en main pleine et entière du contrôle du respect des frontières qui s’impose aux pays européens, plutôt que de s’en remettre à des pays tiers qui ont des intérêts radicalement divergents et qui peuvent en outre utiliser cette mission déléguée comme moyen de pression. Nos dirigeants sont-ils prêts à cette révolution copernicienne, qui a pourtant prévalu pendant des siècles ?

    Paul Tormenen (Polémia, 20 mai 2021)

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  • Renaud Camus et le changement de peuple...

    A l'occasion de la réédition de son ouvrage Le Grand Remplacement aux éditions de La Nouvelle Librairie, vous pouvez découvrir un long entretien que Renaud Camus a accordé à son éditeur.

    A côté de la question du changement de peuple, Renaud Camus s'est aussi intéressé à celle touchant au changement de culture, et ses essais sur le sujet ont été regroupés dans un volume intitulé Le petit Remplacement (Pierre-Guillaume de Roux, 2019).

     

                                              

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