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immigration - Page 18

  • Tour d'horizon... (196)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur le site de la revue Conflits, Jean Szlamowicz, linguiste et auteur de plusieurs ouvrages de grammaire, explique les enjeux politiques autour de l'idéologie du genre, de l'écriture inclusive et des débats autour de la féminisation des mots...

    Langue, grammaire et usages politiques

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    - sur L'Observatoire de l'immigration et de la démographie, un article sur la population musulmane en France...

    Peut-on évaluer le nombre de musulmans vivant en France ?

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  • Feu sur la désinformation... (307)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      Les journalistes français ont préféré se concentrer sur un détail esthétique plutôt que sur le fond de la conférence sur la fraude des avocats de Donald Trump.
    • 2 : Loi sécurité, clandestins : les journalistes faux dissidents, vrais collabos
      Retour sur l’attitude des journalistes face à la loi sécurité globale et face à l’évacuation de la place de la République par la police. Les journalistes jouent aux révolutionnaires, influencés par l’extrême gauche.
    • 3 : Revue de presse
    • 4 : Macron : une allocution et des questions
      Pour la 6e fois depuis le début de la crise du Covid-19, Emmanuel Macron a longuement pris la parole. Un enfumage de plus ?

     

                                        

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  • Terrorisme et immigration selon Le Monde : pas d’amalgame !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de l'Observatoire du journalisme consacré à un article récent du quotidien Le Monde cherchant à minorer le lien entre terrorisme islamique et immigration...

     

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    Terrorisme et immigration selon Le Monde : pas d’huile sur le feu et pas d’amalgame

    Y a t-il un lien entre terrorisme et immigration ? Le quotidien Le Monde s’est posé cette grave question dans un article publié le 12 novembre 2020. En appelant à la rescousse plusieurs spécialistes patentés ou désignés d’office, le journal entend mettre ce lien « à l’épreuve des faits ». Ses arguments sont loin d’être convaincants.

    Tu parles d’où, camarade ?

    Dans les années 1960 et 1970, lorsqu’un intervenant prenait la parole dans une Assemblée Générale dans une salle de cours enfumée d’une université, il était très fréquent qu’on lui demande : « Tu parles d’où, camarade ? », afin de connaitre le courant idéologique qu’il représentait. À la même période, le quotidien Le Monde bénéficiait aux yeux de certains de la réputation de « quotidien de référence ». S’il s’agit d’une autre époque, bien lointaine, il est toujours utile de savoir dans quel courant de pensée s’inscrit un journaliste avant de lire son article.

    La journaliste Julia Pascual écrit de nombreux articles sur l’immigration dans le quotidien du soir. Leur point commun : présenter les migrants comme des victimes et les moyens considérables que déploie l’État français pour leur accueil comme insuffisants. C’est une opinion que l’on peut ne pas partager mais qui est respectable. Il est néanmoins utile de l’avoir à l’esprit lorsqu’on lit un article de la journaliste.

    Le lien entre terrorisme et immigration : un véritable tabou

    La journaliste donne comme exemples de ceux qui établissent un lien entre immigration et terrorisme des leaders de partis à la droite de l’échiquier politique et des populistes.

    « Ces propos suscitent un certain malaise, notamment au sein du secteur associatif ». En employant une telle formulation, Julia Pascual se focalise sur ceux qui rejettent ce lien réel ou supposé. Sont-ils nombreux ? Elle aurait pu également rappeler qu’un sondage de l’IFOP réalisé en 2018 fait ressortir qu’une majorité de Français estime que l’immigration « maximise le risque terroriste ».

    Un panel bien choisi

    Pour tenter de répondre à la question, la journaliste interroge un responsable d’une association aidant les migrants, un universitaire qui a tenté de cerner le profil des terroristes, un représentant du Centre d’analyse du terrorisme (CAT) et le directeur du Centre migrations et citoyennetés de l’Institut français des relations internationales.

    Leurs témoignages vont essentiellement dans le même sens : certains discours feraient un lien abusif entre les deux phénomènes.

    Julia Pascual rappelle les propos du ministre de l’intérieur : « Sur les 30 derniers terroristes confondus pour des actes commis sur notre sol, 22 étaient français, 8 seulement étrangers ».

    Le représentant du CAT estime que « nous sommes face à un terrorisme essentiellement endogène, conçu et exécuté dans le pays d’origine ».

    On monte d’un cran avec les propos du directeur du Centre migrations et citoyennetés de l’Institut français des relations internationales : « la problématique est davantage que la société française produit cette violence » (sic).

    Pour parachever le tout, la parole est donnée au directeur des études migratoires du think tank libertarien américain CATO qui estime que le terrorisme est un « phénomène rare » et qu’il n’y a pas d’« association significative entre la part des migrants dans un pays et une activité terroriste ». Il est utile de préciser que le think tank américain est un fervent défenseur de l’immigration, comme en témoignent les nombreux articles à ce sujet sur son site internet.

    Parmi les personnes interrogées sur le sujet, aucun n’établit donc de lien direct entre terrorisme et immigration. Par respect du pluralisme et du contradictoire, la journaliste aurait pu confronter ces positions à celles d’autres spécialistes de la question. Comme celle de Thibault de Montbrial par exemple. Le Président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure affirme dans un récent essai que « si l’islamisme découle de l’immigration, le terrorisme est le résultat de l’islamisme ». Mais poser le débat dans ces termes aurait peut-être fait vaciller des certitudes solidement pro-immigration…

    Les informations que vous ne trouverez pas dans l’article du Monde

    À ce stade, face à cette avalanche de chiffres, le lecteur du Monde ne peut que se rallier à la thèse selon laquelle, non, il ne peut pas être établi de lien entre terrorisme et immigration. Pourtant, d’autres informations toutes aussi « sérieuses » méritent d’être mentionnées :

    • Le think tank Fondapol a mis en avant dans un rapport publié en novembre 2019 que « La France a été le pays le plus touché de toute l’Union européenne, avec 71 attentats islamistes commis sur son sol entre 1979 et 2019. Ces attentats ont fait au moins 317 morts ». Le fait que la France ait la communauté musulmane la plus importante d’Europe n’est pas mentionné dans le rapport. Ce n’est d’ailleurs pas son propos. Parmi cette communauté, on peut trouver des islamistes à velléités terroristes. Chacun est libre d’établir les corrélations qu’il souhaite.

    • Le terrorisme ayant causé des morts dans notre pays dans les dernières années est exclusivement à motivation islamiste. Pour rappel, 263 Français ont péri en 5 ans pour ce motif. Le journal le Monde aurait été bien inspiré de rappeler que cette forme de terrorisme n’existait pas il y a quelques décennies. La multiplication des actes terroristes islamistes en France est étroitement liée à la propagation de l’islamisme, qui s’est lui-même développé avec l’immigration extra-européenne massive organisée et subie depuis les années 1960. Le terrorisme islamiste dit « endogène » concerne très majoritairement des jeunes d’origine immigrée de la deuxième génération.

    • Un internaute, Pont d’Arcole, a fait un minutieux recensement des islamistes ayant commis un attentat terroriste durant les cinq dernières années. Le résultat de son travail figure sur Twitter.
      On y constate que sur les 45 terroristes ayant organisé des attentats depuis 2015, seuls 5 sont des français convertis. Les autres sont soit des étrangers, soit, beaucoup plus rarement, des français d’origine étrangère (souvent maghrébine).

    • Un autre internaute Walker, a recensé « quelques déséquilibrés ayant tué en France ces 25 dernières années. Si vous trouvez leur point commun, merci de me le dire en commentaire », écrit-il, de façon espiègle…

    Déni du réel

    Le déni du réel n’est pas nouveau. En 2015, de nombreux médias dénonçaient déjà en bloc le « fantasme de l’infiltration terroriste », avant de rétropédaler laborieusement. Entre la généralisation hâtive et le déni, il y a un espace que n’a pas exploré le Monde. Désormais, c’est en niant le caractère exogène du terrorisme islamiste et son lien avec l’immigration que « pas d’huile sur le feu » et « pas d’amalgame » sont brandis à l’opinion publique. Il n’est pas sûr que même les lecteurs du Monde croient encore à ces sornettes.

    Observatoire du journalisme (OJIM, 18 novembre 2020)

     

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  • L'invasion de l'Europe...

    Les éditions Via romana viennent de publier une étude de la Fondation Polémia, coordonnée par Jean-Yves Le Gallou et intitulée L'invasion de l'Europe - Les chiffres du Grand Remplacement. Énarque dissident, président de la Fondation Polémia, Jean-Yves Le Gallou a, notamment, publié La tyrannie médiatique (Via Romana, 2013),  Immigration : la catastrophe - Que faire ? (Via Romana, 2016), Européen d'abord - Essai sur la préférence de civilisation (Via Romana, 2018) et Manuel de lutte contre la diabolisation (La Nouvelle Librairie, 2020).

     

    Le Gallou_L'invasion de l'Europe.jpg

    Pour Renaud Camus, le grand remplacement est un constat : il suffit d’« ouvrir les yeux ».
    Pour les statisticiens officiels, c’est une  « théorie complotiste » : selon ces « experts », il n’y aurait pas en Europe plus d’étrangers aujourd’hui qu’hier.
    Jean-Yves Le Gallou relève ici le défi des chiffres, et son enquête démontre l’immigration massive subie par les pays du Nord et de l’Ouest de l’Europe. Au moins vingt pour cent de leur population y est déjà d’origine étrangère, proportion qui a doublé au cours des vingt dernières années. Et sous le double effet des flux d’entrées récents et de la dynamique démographique, cette immigration, souvent inassimilée, est en très forte progression. Quant à l’Europe du Sud, elle est une voie de passage qui subit de plein fouet les migrations sauvages venues d’Afrique, du Maghreb, d’Afghanistan et du Pakistan.
    Suède, Belgique, Danemark, Royaume-Uni, Allemagne, Autriche, France, Pays-Bas, Suisse, Italie, Espagne, Portugal, Grèce : treize bilans aussi précis qu’incontestables car fondés sur les statistiques et les données les plus officielles souvent méconnues. Les peuples d’Europe doivent se ressaisir s’ils veulent préserver leur identité, leur mode de vie et les trésors de leur civilisation millénaire.

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  • Confinement, violences communautaires, terrorisme: ces 24 heures crépusculaires pour la France...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Loup Bonnamy, cueilli sur Figaro Vox et consacré à la conjonction des crises qui secouent notre pays. Normalien, agrégé de philosophie, Jean-Loup Bonnamy est spécialiste de géopolitique et de philosophie politique. Il vient de publier, avec Renaud Girard, Quand la psychose fait dérailler le monde (Gallimard, 2020).

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    Confinement, violences communautaires, terrorisme: ces 24 heures crépusculaires pour la France

    «Plus jamais de confinement», «reconfiner serait un désastre pour notre économie», «il faut enfourcher le tigre et apprendre à vivre avec le virus». Le Président de la République avait pourtant bien juré qu’on ne l’y reprendrait plus à confiner le pays.

    Pourtant, face à la recrudescence épidémique du Covid-19 et au risque de saturation des hôpitaux, il a bien dû s’y résoudre.

    Mais pendant qu’il annonçait leur reconfinement aux Français, certains ont trouvé mieux à faire que d’écouter l’allocution du chef de l’État. C’est par exemple le cas de centaines de membres de la communauté turque dans la région lyonnaise. Visiblement peu soucieux du respect des gestes-barrières et n’ayant probablement pas eu vent de l’interdiction des rassemblements, ils se sont livrés à un véritable pogrom anti-arménien dans les rues.

    Le réveil du lendemain fut encore plus difficile. Moins de 15 jours après l’assassinat de Samuel Paty, un terroriste islamiste rentrait dans une église niçoise et tuait trois personnes. Notons au passage qu’on accuse souvent notre pays de racisme, qu’on dénonce ses «violences policières», mais à l’heure où nous écrivons ces lignes, nos médecins - alors que les hôpitaux sont surchargés - sont au bloc opératoire en train d’essayer de sauver la vie de l’assassin blessé par la Police. Au Maroc ou en Algérie, on l’aurait laissé se vider de son sang dans la rue. Dans la même journée, un attentat était déjoué à Avignon et un migrant afghan arrêté à Lyon. Armé d’un couteau, il a déclaré «vouloir faire comme à Nice».

    Infatigable VRP de l’émotion, le chef de l’État décida de se rendre immédiatement sur place. Comme après chaque attentat, on a entendu les même discours officiels, mêlant promesses de fermeté et valeurs républicaines. Décidément, ce fut la folle journée de Monsieur Macron.

    Voilà à quoi ressemble désormais notre actualité: une alternance attentats - Covid - communautarisme - attentats - Covid - communautarisme... Répétitives, les crises finissent par se ressembler.

    Qu’il s’agisse des attentats ou de la pandémie, le Président parle sur un ton martial et réunit dans les deux cas «un Conseil de sécurité et de défense». Dans les deux cas, on a le même vocabulaire: «rouge», «écarlate», «alerte» s’appliqueront aussi bien au virus qu’aux attentats. Pour la pandémie, on a le confinement. Pour le terrorisme, on a Vigipirate. Les deux ne servent à rien. Mais ce n’est pas grave. Faisons comme s’ils servaient à quelque chose.

    Aujourd’hui, la France est coupée en trois. Une France qui a peur du Covid et veut le confinement. Une France (de plus en plus nombreuse) qui est hostile au confinement et a peur pour l’économie. Et une France qui se moque bien du Covid et de l’économie et qui donne la priorité à la violence, au nationalisme communautaire et au fanatisme politico-religieux.

    Cette combinaison hallucinante d’événements survenus en moins de vingt-quatre heures révèle le délitement de notre pays. Délitement de notre système hospitalier qui est à nouveau débordé par l’afflux de quelques milliers de patients en réanimation. Délitement économique: le premier confinement avait déjà été une catastrophe absolue, le second va encore aggraver les choses. Délitement identitaire d’une nation fragmentée. Mais ce grand délitement est lui-même dû à l’absence de stratégie de l’État.

    Reprenons les faits un par un.

    Le confinement? Rien ne prouve l’efficacité sanitaire de cette méthode archaïque. L’Argentine est confinée depuis le printemps et le nombre de morts du Covid y augmente encore. Vouloir arrêter une épidémie avec le confinement, c’est comme vouloir arrêter la mer avec ses bras. Le virus est une création de la nature. Si l’épidémie s’est arrêtée partout en Europe en mai (y compris en Suède, pays qui n’a utilisé ni confinement ni masques), c’est en grande partie pour des raisons naturelles. Si elle reprend aujourd’hui (sauf en Suède pour le moment), ce n’est pas à cause d’un «relâchement» des Français ni d’un déconfinement trop rapide (comme le clame François Hollande) ni d’une perte de contrôle, mais pour des raisons naturelles. C’est un fait bien connu que dans les régions tempérées comme l’Europe (ce n’est pas le cas dans les autres types de climats), les virus respiratoires sont plus contagieux et plus violents à la saison hivernale, lorsque le temps est humide. Même sans le Covid, les services hospitaliers sont sous tension en hiver (comme le prouvent les reportages d’actualité de 2019, 2018, 2017…). Or, a priori, le confinement n’a pas la capacité d’influencer la météo.

    Le problème du Covid n’est pas du tout sa mortalité (bien inférieure à 0,5 %: sur 1 046 marins du Charles de Gaulle contaminés, aucun ne mourut) mais sa capacité à saturer les services hospitaliers. D’autant plus que depuis 15 ans, notre hôpital est affaibli par les coupes budgétaires, les

    35 heures et la mauvaise administration d’une bureaucratie aussi incompétente que pléthorique. Il aurait donc fallu vivre un été normal mais armer nos services hospitaliers pour qu’ils puissent faire face à la situation automnale et hivernale. Rien n’a été fait. Nous revoilà donc revenus à la situation du mois de mars.

    Il n’y a plus qu’une solution viable pour sortir le pays de l’ornière: lever le confinement le 1er décembre (voire avant) pour sauver notre économie et utiliser tout le mois de novembre pour mettre en place un grand plan d’urgence qui augmentera massivement les capacités hospitalières. Pour cela, nous devons mobiliser l’armée (comme le firent les Suédois au printemps), mais aussi les cliniques privées, les médecins et infirmiers libéraux, les infirmiers retraités, des femmes de ménage (pour décharger les soignants de toutes les tâches non-médicales, comme par exemple refaire les lits)... C’est la seule sortie de crise possible.

    Il faut 20 000 lits de réanimation au lieu des 5 000 actuels, ainsi qu’un grand nombre de lits de soins intensifs, et le pays pourra alors reprendre une vie tout à fait normale malgré la circulation du virus. Pour cela, il faut adopter les plans et les méthodes de l’économie de guerre. Nous pouvons y arriver. Nos ancêtres ont pu faire bien plus en 1914.

    Les pogroms communautaires dans la région lyonnaise, quatre mois après les affrontements entre Tchétchènes et maghrébins à Dijon? Ils sont - tout comme le terrorisme islamiste- le résultat de l’immigration de masse, qui a introduit dans notre pays des communautés, des mœurs et des problématiques venues de l’étranger. Le Président veut - à juste titre - lutter contre le séparatisme. Mais là encore, sa politique sera inefficace s’il n’attaque pas le problème à la racine: l’immigration. Quand on a un problème de stocks, on commence par couper les flux. Au lieu de disserter sur le halal dans les supermarchés, le ministre de l’Intérieur ferait mieux de rétablir la double peine (afin d’expulser tous les délinquants étrangers une fois leur peine purgée), de supprimer le statut de «mineur isolé» (80 % de fraude par des majeurs se faisant passer pour des mineurs!), d’abolir le regroupement familial, de démanteler les filières de l’immigration clandestine et d’arrêter de distribuer des titres de séjour à tour de bras. Il pourrait aussi être judicieux de démanteler les réseaux d’influence d’Erdogan en France et de légaliser le PKK kurde, qui lutte contre Erdogan mais que la France s’acharne à considérer comme une «organisation terroriste».

    Le terrorisme islamiste sunnite? Cela fait depuis 1994 que notre pays est attaqué! Après l’assassinat de Samuel Paty. Les motivations de cet acte horrible furent mal comprises et nous sommes repartis dans un énième débat sur les caricatures de Mahomet, la liberté d’expression et la laïcité.

    Pourtant Khaled Kelkal, Mohammed Merah, Mehdi Nemmouche, Coulibaly, l’assassin du père Hamel, les assaillants du Bataclan ou le terroriste niçois qui lança son camion sur la foule le soir du 14 juillet 2016, n’ont eu nul besoin des caricatures pour passer à l’acte. Si Charlie-Hebdo n’avait jamais publié de caricatures sur l’Islam, les frères Kouachi ne seraient pas restés tranquillement chez eux. Ils auraient tout simplement choisi une autre cible: militaires, policiers, juifs à la sortie d’une synagogue ou dans un magasin casher, chrétiens dans une église (comme cela vient de se passer à Nice) ou même passants au hasard des rues. De même, si Samuel Paty n’avait jamais montré les caricatures, son assassin aurait juste trouvé une autre personne à décapiter. Et les islamistes n’ont pas eu besoin de caricatures pour plonger l’Algérie et la Syrie, deux pays musulmans, dans une sanglante guerre civile ou pour faire sauter des bombes à Kaboul, Damas et Bagdad.

    Si on veut que la spirale s’arrête, il faut attaquer le terrorisme à sa racine: à la fois en prenant les mesures sécuritaires adéquates (expulsion des islamistes étrangers, détention à perpétuité des djihadistes français, rupture avec le Gouvernement des juges…) et en opérant notre réarmement moral (réhabilitation du patriotisme et du Roman national…). Comment demander aux jeunes musulmans d’aimer notre pays alors que notre pays ne s’aime pas lui-même? Lorsqu’il a lu publiquement la lettre d’Henri Fertet (fusillé à l’âge de 17 ans par les Nazis), Emmanuel Macron a mis de côté le passage où le jeune Résistant bisontin parlait de la «France éternelle». Ce n’est pas avec des discours vides, abstraits et mièvres sur la laïcité ou les valeurs de la République qu’on pourra refaire le tissu national. Le seul moyen d’y arriver est justement d’exalter la «France éternelle», son drapeau, son armée, ses batailles, ses héros: Clovis, Charlemagne (qui fut d’ailleurs l’ami du calife musulman de Bagdad Haroun al-Rachid, fait historique dont l’évocation auprès des élèves serait bien plus puissante que tous les appels niais au «vivre-ensemble»), Saint-Louis, Jeanne d’Arc, Napoléon, de Gaulle...

    On voit donc que notre pays est pris dans un certain nombre de spirales. À chaque fois le même schéma: nous sommes prisonniers de la spirale en raison d’un défaut de stratégie et d’un défaut d’analyse sur les causes réelles des problèmes. Avec le Covid-19 (et d’autres pandémies à venir), tant que nous n’aurons pas un plan de guerre pour les hôpitaux, nous irons de déconfinement en reconfinement. Avec le communautarisme, la France se fragmentera et ira de violences communautaires en violences communautaires tant qu’on ne tarira pas la source du problème, c’est-à-dire l’immigration. Avec le terrorisme, le cycle des attentats (ouvert en 1994) ne cessera pas tant qu’on ne prendra pas les mesures sécuritaires indispensables et qu’on n’opérera pas notre indispensable redressement patriotique.

    Jean-Loup Bonnamy (Figaro Vox, 29 octobre 2020)

     

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  • Bienvenue à Beyrouth-sur-Loire...

    "La Justice, c'est de la merde en barre. La plupart des gens n'en ont rien à foutre de la Justice. Tout ce qu'ils veulent, c'est du pognon, et tant qu'il y a le pognon, ils s'en tapent du reste. Alors comme il existe malheureusement des types qui tueraient père et mère pour un peu de pognon, on prend d'autres types comme moi pour faire en sorte que monsieur-tout-le-monde puisse faire pisser son chien le soir sans se faire égorger trop vite. Ou que son marmot aille à l'école sans se faire enlever contre une demande de rançon, ou pour lui extraire un oeil ou un rein, ou pour se retrouver dans un porno pédophile bien crade. C'est un équilibre permanent et précaire entre la merde totale, la jungle cannibale et le petit confort moderne. Je suis juste un éboueur, ma pauvre Rachel, j'évacue la merde vite fait sous le tapis avant que les invités ne s'en rendent compte, mais grâce à Dieu, ça fait un bout de temps que je ne crois plus en une connerie comme la Justice."

     

    Les éditions Auda Isarn ont eu la judicieuse idée de rééditer, dans une version corrigée et réactualisée, l'excellent, polar de Pierric Guittaut, intitulé Beyrouth-sur-Loire, et premier volet d'une Trilogie française, qui avait été publié initialement en 2010 chez un éditeur aujourd'hui disparu.

    Écrivain et chroniqueur pour les revues Éléments et Réfléchir & Agir, Pierric Guittaut est déjà l'auteur de plusieurs romans et polars dont La fille de la pluie (Gallimard, 2013), D'ombres et de de flammes (Gallimard, 2016), Ma douleur est sauvagerie (Les Arènes, 2019) et Docteur Geikil & Mister Hussard (Auda Isarn, 2020), ainsi que d'une enquête consacrée à la Bête du Gévaudan, La Dévoreuse (De Borée, 2017).

    Guitaut_Beyrouth-sur-Loire.png

    " Bienvenue à Beyrouth-sur-Loire, 100 000 habitants. La campagne municipale enflamme le tissu associatif et politique. Louis Berthomier, hussard du BTP, entend se faire réélire dans ce fief historique de la gauche mais Sylvaine Lecat rêve de revanche depuis son fauteuil au Conseil général.

    Soudain, une série de meurtres endeuille les quartiers Nord. Des petites frappes locales sont assassinées les unes après les autres. Qui tue, et pourquoi ? Les lieutenants de police Antoine Carpentel et Michel Jeddoun mènent l’enquête. Le premier nourrit une ambition quasi-maladive tandis que le second remâche les vieux souvenirs de la guerre civile qui a broyé son Liban natal. Les charognards se disputent le cadavre en décomposition de la Politique de la Ville et corruption, violence et émeutes sont au menu…

    À l’occasion des dix ans de sa parution originale, Auda Isarn vous propose de redécouvrir le premier polar de Pierric Guittaut dans une version corrigée et réactualisée, premier tome d’une trilogie sans concession sur le corps social en état de mort cérébrale de ce qui fut autrefois la France. "

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