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hitler - Page 9

  • Oméga...

    Les éditions Delcourt viennent de publier Oméga, une nouvelle et distrayante bande-dessinée uchronique de la collection Jour J concoctée par les scénaristes Fred BlanchardFred Duval et Jean-Pierre Pécau et par le dessinateur Maza. Ici, le postulat de départ, original, est que les ligues d'extrême droite ont réussi à faire tomber le régime parlementaire en février 34 et à instaurer un état autoritaire. Autoritaire et fort, puisqu'en réagissant par les armes à la tentative de remilitarisation de la Rhénanie par l'Allemagne, il provoque la chute du régime nazi et l'exil d'Hitler en Amérique du Sud !... On n'évite pas les écueils du politiquement correct, mais on trouve glissées dans l'histoire quelques amusantes pépites. On verra ainsi le rôle que les scénaristes, dans leur intrigue, ont réservé à Simone de Beauvoir...

     

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    " Depuis huit ans, à la suite du coup d'État des ligues d'extrême droite le 6 février 1934, la France a cessé d'être une république et n'a plus qu'un adversaire, la seule démocratie encore existante en Europe : la Grande-Bretagne. L'Europe est au bord du gouffre. La disparition du capitaine Antoine de Saint-Exupéry au-dessus de la Manche risque d'être l'étincelle qui mettra le feu aux poudres. "

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  • Syrie : vendre la guerre...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec François-Bernard Huyghe, cueilli sur le site de TV5 Monde et consacré à l'analyse de la propagande mise en œuvre pour convaincre l'opinion publique de la légitimité d'opérations de guerre contre la Syrie. François-Bernard Huyghe est l'auteur de nombreux essais consacrés à l'infostratégie comme L 'Ennemi à l'ère numérique, Chaos, Information, Domination (PUF, 2001) ou  Maîtres du faire croire. De la propagande à l'influence (Vuibert, 2008). Il a dernièrement publié avec Alain Bauer Les terroristes disent toujours ce qu'ils vont faire (PUF, 2010).

     

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    Syrie : de l'art de vendre la guerre à une opinion récalcitrante

    Pédagogie, explications, information de la part des dirigeants politiques occidentaux pour la promotion de l'utilisation de la force, mais propagande lorsque Bachar al-Assad s'exprime : la propagande n'existe donc pas en France et aux Etats-Unis et seulement ailleurs, comme en Syrie ?

    Il est bien connu que nos idées sont des idées vraies, et que les idées des autres sont des idées mensongères et dangereuses ! L'usage du mot propagande fait lui-même partie de la propagande. Et il est entendu, que nous, les occidentaux, nous faisons de la communication, de la pédagogie, parce que, vous savez, le peuple n'est pas très malin, il faut un petit peu l'éclairer, tandis que les autres (qui ne sont pas nos alliés, ndlr) sont par essence mauvais, ils n'obéissent pas comme nous à un désir de justice et ils ont des intérêts immondes. Donc, leur parole est par nature mensongère. Le jeu pour qualifier l'autre de propagandiste est le jeu le plus classique de ce que l'on peut appeler "la vente de la guerre", une sorte de mise en forme de la guerre. La preuve de ce que je dis remonte à 1918, avec un Lord anglais, Lord Ponsonby qui a dénoncé les mensonges de guerre de son propre pays, l'Angleterre, lors de la première guerre mondiale. Il a donné un certain nombre de règles, de points (voir encadré, les méthodes de propagande en cas de conflit). Il y a par exemple, "nos adversaires utilisent des armes illicites, nous pas", et aussi "nos adversaires mentent et font de la propagande, nous pas", et surtout, "ceux qui croient ce que disent nos adversaires sont soit des imbéciles, soit victimes de la propagande".
     
    Mais, c'est aussi ce que font les dirigeants des pays comme la Syrie ou l'Iran ?

    Bien entendu, on  peut lire les échos de ces pays par leurs agences, en anglais et en français : les arguments sont retournés, ce sont les occidentaux qui sont par nature des impérialistes. Par exemple, Bachar el-Assad a expliqué que les Français étaient les "toutous du Qatar". C'est un élément intéressant dans la propagande effectuée de l'autre côté : il donne une grille où ce sont les sunnites qui égarent les pauvres occidentaux pas très malins comme les Français, enfin leur président, en tout cas. Ce qui amène les Américains à faire des choses contradictoires avec leurs propres intérêts, puisque comme nous dit souvent Bachar, "vous êtes en train d'aider Al-Qaïda et les gens qui ont fait le 11 septembre."
     
    Assiste-t-on à une sorte de "vente de la guerre", présentée comme un produit auquel il faut adhérer, une guerre parée de vertus ? Il faudrait croire à une sorte de guerre nécessaire, qui ne s'en prend pas aux populations, mais seulement aux symboles du régime syrien  ? Difficile à croire, non ?

    Les arguments de vente sont importants : le produit est sans danger puisque grâce aux frappes chirurgicales vous ne toucherez que des méchants et vous ne serez responsable d'aucune victime civile innocente. Notez que les victimes civiles sont toujours innocentes. Vous ne prendrez aucune risque puisque des missiles très très perfectionnés vont faire le travail à distance. On insiste quand même sur le côté "aucun soldat ne sera perdu", et puis qu'Obama est beaucoup plus malin que Bush : il n'envoie pas des soldats sur un sol étranger. Enfin, il y a l'argument éthique qui est très important, puisqu'on nous dit que si nous ne faisons rien, nous serions des salauds, au sens "sartrien" du terme, c'est-à-dire indifférents à la souffrance des autres. Cette guerre, si elle se déclarait, a pour but de faire une punition morale, elle n'a donc en aucune façon l'objectif d'acquérir un territoire ou un avantage. Elle est désintéressée. C'est une guerre policière, nous sommes chargés par la communauté internationales, même si l'ONU vote contre nous, d'être les chevaliers de l'universel. On retrouve les trois éléments de la rhétorique d'Aristote : Ethos, pathos, logos. Ethos, avec l'obligation morale de faire cette guerre, pathos, avec le "regardez comme c'est horrible", et logos avec le "oui, c'est logique de la faire, en plus on va la gagner".
     
    L'adhésion de l'opinion est nécessaire pour les dirigeants, mais l'opinion se cabre : peut-on penser que les citoyens occidentaux, après les révélations des mensonges sur la guerre d'Irak de 2003, puis les fuites de Wikileaks, celles d'Edward Snowden, ne croient plus vraiment dans la parole de leurs dirigeants ?

    Il y a plusieurs couches dans la réponse : un premier fait est évident, c'est qu'après s'être fait balader avec le canon de Saddam qui allait tirer des gros obus à gaz sur Jérusalem, les faux cadavres de Timisoara, le génocide du Kosovo où on allait retrouver des charniers partout, les armes de destruction massive de Saddam qui allait avoir la bombe atomique dans les trois semaines, le public est devenu très sceptique, il n'est pas idiot. Cela va de pair avec un scepticisme plus général : il y a de moins en moins de confiance dans la classe politique mais aussi envers les média. Dans le cas d'Obama, s'être fait élire en disant "je mettrai fin à la guerre d'Irak", ce qui est un mensonge puisque les accords de départ des soldats d'Irak ont été signés par les Républicains, avoir le prix Nobel de la paix en envoyant le même mois 30 000 soldats en Afghanistan, etc, c'est un peu difficile à avaler. Obama était dans l'image du bon démocrate pacifique opposé au crétin-sanglant Bush, et ce type merveilleux qui incarnait Martin Luther-King en joueur de golf, ce type merveilleux, ne libère pas les gens de Guantanamo, surveille la presse, laisse s'organiser une chasse aux sorcières de ses opposants par les services fiscaux. L'archange Obama est en train de défendre Prism, XKeyscore (les programmes de surveillance numérique planétaire de la NSA, ndlr). Sur la preuve de la responsabilité du régime syrien dans l'attaque chimique du 21 août, ce sont des écoutes qui sont censées être des preuves. Mais les écoutes n'ont pas été divulguée par le gouvernement américain, il y a seulement des retranscriptions où l'on entend un haut responsables du régime syrien poser des questions et qui dit : "mais qu'est-ce que c'est que ça, il y a eu une attaque chimique, est-ce que c'est nous qui avons fait cette chose là ?" Mais on n'a pas la réponse.
     
    Que peuvent faire ceux, qui souhaitent l'intervention militaire ? Parler de Munich, comme Kerry, effectuer un parallèle entre Assad et Hitler ?

    Chez nous, on est dans une rhétorique où Bachar est "le Hitler de l'année", le méchant qui tue son propre peuple. L'hitlérisation est un grand classique de la propagande. C'est ce qui est appelé le "point Godwin", une théorie qui établit que dès qu'une discussion devient un peu polémique et un peu stupide, l'un des participants va comparer l'autre à Hitler. Hitler est devenu un peu le pilier symbolique de notre civilisation, le "référent horrifiant", comme j'ai l'habitude de dire : ça paralyse totalement le raisonnement. Une des armes de la propagande dans ces domaines là, est de prêter des sentiments horribles ou des desseins horribles à l'autre. Vient ensuite l'argument, qui est déjà utilisé aux Etats-Unis, sur le fait que l'on ne fait que se défendre : si on laisse faire Bachar el-Assad cette fois-ci, tous les dictateurs feront pareil, et c'est donc très dangereux pour la sécurité des Etats-Unis.
     
    On en vient à penser que la propagande est générale, et qu'il ne faut plus croire personne : comment savoir ce qui est de l'ordre de l'information et ce qui est de l'ordre de la propagande ?

    Ca c'est un travail qui est dur : Churchill disait "la première victime de la guerre, c'est la vérité". On peut dire que la propagande est extrême, donc tout doit être fait pour faire disparaître l'intelligence et la nuance. Mais je ne suis pas totalement pessimiste : il y a pas mal de mensonges de guerre, de bidouillages, qui ont été découverts, documentés après coup. Les lanceurs d'alerte américains révèlent pas mal de choses sur les malversations de leur pays. Des militaires américains ont dénoncé en Irak le fait que des néo-conservateurs étaient présents en grand nombre et faisaient remonter en permanence des informations redondantes qui allaient dans leur sens mais pas les autres. C'est une technique de propagande, là aussi, de manipulation de l'opinion : vous faites travailler des tas de gens des services de renseignement sur le terrain, etc, et ces gens gens là sont le plus souvent fort honnêtes. Mais il y a un moment où il faut que vous synthétisiez l'information, et si vous ne retenez que les éléments à charge, oubliez les autres, citez cinq fois ce qui va dans un sens et que vous évoquez à peine ce qui va dans un autre, vous obtenez des choses particulières. On peut penser à ce document de Matignon, présenté il y a quelques jours, comme preuve de la responsabilité du régime syrien dans l'attaque chimique et qui a été écrit par un énarque. Il n'y a aucune preuves dans ce document, mais un faisceau de présomptions, des convictions.
     
    L'opinion pourrait-elle se retourner, en fin de compte, en faveur de l'intervention, une fois la "vente" de cette guerre effectuée : au cas où la proposition russe de destruction des armes chimiques ne fonctionnait pas ? Il est souvent discuté du façonnage de l'opinion, de la fabrique du consentement…

    Très souvent, quelques jours avant une guerre, il est normal que les gens ne veuillent pas faire la guerre et sont plus portés pour qu'on cherche une solution politique. Ensuite, il y a le réflexe de légitimité une fois le premier coup de canon donné. Puis, la légitimité est concentré le plus souvent par des révélations d'horreur qui sont découvertes. Là, en général, la "côte", si j'ose dire, de la guerre, remonte, surtout chez les plus de 50 ans, parce ce que sont des générations qui sont plus touchées par le sujet. Dans le cas de la Syrie, si il y avait intervention, il n'est pas certain que la légitimité "du premier coup de canon" fonctionne. Les images d'exécutions de soldats par des rebelles, celles du rebelle cannibale, sont un repoussoir. Plus le fait de ne pas vouloir faire la guerre avec Al-Quaïda, qui est un message qui prend bien aux Etats-Unis, comme celui, en France, d'être au service de l'Arabie saoudite et du Qatar, donc d'aider à massacrer des chrétiens. Ca n'aide pas. Surtout pour la France : quand on veut être les chevaliers universels mais sans preuves, sans l'ONU, sans l'Europe, et considérer des pays munichois pourris et immondes comme la Russie, la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Allemagne et le Vatican, puisque le Pape est contre, là c'est dossier qui n'est en fin de compte pas très bien vendu dès le départ.
     
    François-Bernard Huyghe, propos recueillis par Pascal Hérard (TV5 Monde, 11 septembre 2013)
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  • Les cosaques d'Hitler...

    Les éditions Casterman viennent de publier le premier tome d'une série de bande-dessinée intitulée Les cosaques d'Hitler et signée par Valérie Lemaire et Olivier Neuray. Signe des temps et d'un retour à une lecture un peu moins manichéenne de l'histoire, les cosaques, même s'ils ont choisi le "mauvais camp" , ne sont pas présentés comme d'horribles salauds...

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    " En 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale prend fin, deux jeunes officiers de l’armée britannique, très proches l’un de l’autre, sont affectés en Autriche, dans un camp de prisonniers de la Wehrmacht. Mais sur place, surprise, ils découvrent que les prisonniers… sont des Russes. Plus précisément des Cosaques, que les persécutions subies par leur peuple depuis l’instauration de l’U.R.S.S. ont poussés dans les bras d’Hitler. L’un des deux officiers, Nicolas McDonald, après avoir d’abord été choqué par le choix de ces hommes qu’il considère comme des traitres à leur pays, finit par tomber sous le charme ravageur de la petite-fille d’un général cosaque, la belle Macha… Olivier Neuray et Valérie Lemaire s’appuient sur un fait historique peu connu de la Seconde Guerre mondiale – la défection au profit de l’Allemagne nazie d’une partie des troupes cosaques et russes, irréductibles ennemis de Staline et du système soviétique –, pour inaugurer une nouvelle série romanesque sur fond d’Histoire contemporaine. Action, émotion, personnages accrocheurs, un cocktail d’une grande efficacité. "

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  • Il est de retour !...

    Er ist wieder da ! Il est de retour ! Qui ? Lui...  Et le livre, signé par le romancier Timur Vermes et publié chez Eichborn Verlag, qui raconte son retour, fait un tabac dans les librairies outre-Rhin, avec plus de 360 000 exemplaire vendus, et suscite, en prime une belle polémique. Peut-on rire d'Hitler et, surtout, critiquer par son entremise certains travers de notre société ? Les lecteurs français pourront juger d'eux-mêmes puisque la traduction française de ce roman sera disponible en France en 2014.

     

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    Hitler de retour ?

    Berlin — « Il est de nouveau là » : 80 ans après l’accession d’Hitler au pouvoir, un roman racontant son retour en 2011 à Berlin est un best-seller en Allemagne, mais un Führer de comédie n’est pas du goût de tous.

    « Soldat des Jeunesses hitlériennes Ronaldo ! Indiquez-moi la rue ! » 30 août 2011. Adolf Hitler se réveille soudainement sur un terrain vague de Berlin sans avoir la moindre idée de ce qui lui est arrivé depuis 1945.

    Déboussolé, le Führer, qui en réalité s’est suicidé dans son bunker le 30 avril 1945, demande le chemin de la chancellerie du Reich à des jeunes qui portent le maillot de la star brésilienne du foot. « C’est qui le pépé, là ? », se demandent les garçons, éberlués. « Ça va, t’es sûr, Man ? »

    Le ton de l’oeuvre du journaliste Timur Vermes, 45 ans, est donné. Durant près de 400 pages, le dictateur nazi découvre une Allemagne gouvernée par une femme, où vivent plusieurs millions de Turcs. Une société régie par les taux d’audience, où la célébrité se conquiert sur YouTube et se mesure en clics « j’aime/j’aime pas » sur Facebook.

    Très vite repéré par une société de production, Adolf Hitler devient la vedette d’une émission télévisée de divertissement animée par un Turc. Bild, quotidien le plus lu d’Europe, titre : « Il a assassiné des millions de personnes. Aujourd’hui des millions de personnes l’acclament sur YouTube. »

    « Vous valez de l’or, mon cher ! On n’en est qu’au début, croyez-moi ! », lui lance son producteur.

    Au fil des pages, le lecteur suit Hitler dénichant « des pantalons de coton bleus qu’on appelle des dchjins », tentant désespérément de se créer une adresse e-mail (« Hitler89 est déjà pris […] Vous pouvez avoir “ Queuedeloup6” »), découvrant les émissions de cuisine à la télévision (« Je pris le petit appareil en main, appuyai sur le premier bouton […] Je vis un cuisinier en train de hacher menu des légumes. »).

    Farce de mauvais goût pour les uns, satire politique pour les autres, Er ist wieder da (« Il est de nouveau là ») est un gros succès de librairie.

    Imprimé à 360 000 exemplaires, il vient d’entrer dans la liste des meilleures ventes. Le livre est déjà promis à une carrière internationale : il va être publié en français et en anglais ainsi qu’en 15 autres langues.

    Son auteur affirme avoir « voulu présenter Hitler sous un nouvel angle ». « Nous avons trop souvent l’attitude de refus des gens qui ne conçoivent Hitler que comme un monstre pour se sentir mieux, confie-t-il à l’AFP. Or je trouvais important de montrer comment il fonctionnait et comment il agirait aujourd’hui. »

    Le récit - à la première personne - est entrecoupé de longs monologues intérieurs aussi ennuyeux que Mein Kampf, le pamphlet rédigé par Hitler en 1924 et dont l’Allemagne envisage la réédition dans deux ans pour la première fois depuis 1945.

    Tout est fait pour attirer le lecteur. La couverture en noir et blanc façon ombre chinoise présente uniquement la mèche de cheveux caractéristique d’Hitler. À la place de la moustache apparaît le titre du roman. Il est vendu 19,33 euros, en référence à l’année où le Führer est devenu chancelier.

    Er ist wieder da est « la dernière excroissance d’une machine de commercialisation d’Hitler qui brise tous les tabous pour faire de l’argent », critique l’hebdomadaire Stern.

    Alors que cela était impensable il y a dix ans encore, Hitler est aujourd’hui recyclé par les humoristes et les artistes. Un film humoristique réalisé par un Juif et une comédie musicale burlesque ont été présentés ces dernières années. Un phénomène que Daniel Erk, journaliste et spécialiste du dirigeant nazi, n’hésite pas à qualifier de « banalisation du mal ».

    « C’est une bonne occasion pour les Allemands de se dédouaner de toute faute et de toute responsabilité, analyse-t-il. Cet Hitler-là est le seul et unique responsable de la guerre et du génocide. »

    (Agence France-Presse, 26 janvier 2013)

     

     

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  • Le Siècle des chefs...

    Nous vous signalons la parution aux éditions Amsterdam d'un essai d'Yves Cohen intitulé Le siècle des chefs - Une histoire transnationale du commandement et de l'autorité (1890-1940). Yves Cohen est directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS).

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    "Les foules se déclarant « sans leader » qui émergent aujourd’hui en de nombreux points du monde sont en rupture complète avec l’idée qui a dominé le xxe siècle, selon laquelle « les hommes en foule ne sauraient se passer de maître » (Gustave Le Bon, 1895).

    Pourquoi « le besoin de chef » a-t-il pris une telle ampleur à partir de la fin du xixe siècle ? Comment la préoccupation pour le commandement a-t-elle circulé d’un domaine à l’autre, de la guerre à la politique et de la politique à l’industrie ? Comment les formes et le langage du commandement sont-ils devenus transnationaux ? Quel rôle ont joué les sciences sociales, en particulier la psychologie et la sociologie, dans l’affirmation du chef ? C’est à ce type de questions que s’intéresse Yves Cohen dans Le Siècle des chefs.

    En articulant une étude des littératures profanes et spécialisées sur le commandement jusqu’à la Seconde Guerre mondiale et une analyse des pratiques des chefs, il nous invite à suivre à la trace les actions des ingénieurs et directeurs d’usine et l’exercice du commandement par Roosevelt, Hitler, et surtout Staline.

    Le Siècle des chefs offre ainsi une vaste fresque transversale et internationale de la montée de la figure du chef, fondamentale pour comprendre les spécificités de l’histoire du xxe siècle."

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  • Faux et usage de faux en histoire...

    Les éditions Dualpha viennent de publier un nouvel essai de Bernard Plouvier intitulé Faux et usage de faux en histoire. Médecin, Bernard Plouvier est déjà l'auteur de plusieurs études historiques décapantes, publiées chez Dualpha, comme L'affaire Galilée, d'une imposante Biographie médicale et politique d'Adolf Hitler ainsi que d'une étude sur l'affaire Dreyfus.

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    "Il faut croire que la narration historique n’est pas seulement un plaisir d’esthète ou une activité de savant, mais qu’elle a aussi une certaine importance sociale, puisque de nos jours des parlementaires édictent des lois pour en réglementer l’écriture et que des juges ont à statuer sur le cas des contrevenants, ces chercheurs atypiques qui osent réviser les dogmes communément admis.
    Pourtant, une question mérite d’être posée. L’écriture historique officielle, c’est-à-dire celle de nos merveilleux universitaires, de nos brillants académiciens et de nos sémillants écrivains mondains est-elle digne de foi ? Dans ce livre, on ose prétendre le contraire.
    Dans une première partie, on tente de démonter une quinzaine de fables bâties pour édifier le bon peuple, de Ramsès II à Lénine, de Galilée à Einstein, de Constantin Ier à Paul Reynaud et Charles De Gaulle.  Il est évident que l’écriture de l’histoire contemporaine n’est trop souvent que de la propagande. Ainsi, a-t-on épuré l’histoire d’Adolf Hitler des légendes et des  mensonges les plus grotesques.
    Enfin, dans une troisième partie, l’on a abordé le lieu symbolique du « Devoir de mémoire », Auschwitz et son complexe concentrationnaire, en essayant d’en ôter les scories qui ont donné naissance au négationnisme, puis l’ont nourri.
    La notion de vérité historique est, par essence, un idéal inaccessible. Cela ne signifie pas qu’il faille renoncer à s’en rapprocher et moins encore qu’on ait licence de la violer délibérément."

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