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hitler - Page 6

  • Propos intimes et politiques d'Adolf Hitler...

    Les éditions Nouveau Monde viennent de rééditer, sous la direction de l'historien François Delpla, un premier tome des Propos intimes et politiques d'Adolf Hitler, qui couvre la période 1941-1942. Cette édition, qui est accompagnée de commentaires, serait la première complète. Un travail utile, donc...

     

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    " À défaut d'avoir écrit ses Mémoires, Hitler a légué une série de textes consacrés à sa personne privée et politique. Édités pour la première fois dans une traduction fidèle, ces Propos se composent des notes prises entre 1941 et 1944 au quartier général du Führer, dans un cadre informel mêlant amis intimes et proches collaborateurs. Les harangues consacrées à l’expansion du Reich y sont ponctuées de récits de jeunesse, de considérations personnelles sur l’art, la culture, les femmes.

    La traduction de François Delpla jette un éclairage nouveau sur ce recueil. Les notes compilées ne font pas qu’égrener les laïus délirants d’un dictateur mégalomane. Elles participent de la matrice idéologique du Troisième Reich, prolongeant Mein Kampf en un véritable traité de philosophie despotique. Le Führer y construit sa légende, disséquée à chaque page par le commentaire historique qui met à nu l’imposture intellectuelle du « Mal » nazi. Parfois lucide, Hitler contrefait souvent la réalité à dessein. Mais il laisse aussi entrevoir ses égarements, ses obsessions et ses marottes.

    Ce premier tome couvre la période de juillet 1941 à mars 1942. Durant ces mois décisifs, la guerre devient mondiale. Le conflit s’engage sur le front de l’Est, l’allié japonais multiplie ses frappes, les États-Unis sortent de leur isolationnisme. Encore férocement optimiste, la parole hitlérienne se rassure et se conforte dans son projet impérialiste, en même temps qu’elle organise dans l’ombre la « Solution finale ». "

     

     

     

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  • Quand le mythe fait l'histoire...

    Les éditions du Seuil viennent de publier un essai de Hans Blumenberg intitulé Préfiguration - Quand le mythe fait l'histoire. Philosophe allemand mort en 1996, Hans Blumenberg a consacré une partie de son oeuvre à la question du mythe.

     

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    " Dans son livre monumental de 1979, Arbeit am Mythos - Travail sur le mythe, Blumenberg effectuait une sorte de réhabilitation du mythe contre toute approche qui le renverrait à un passé archaïque ou à une forme provisoire vouée à être dépassée par la rationalité scientifique ; mais Blumenberg semblait avoir esquivé le problème de l'usage idéologique du mythe. Quand le mythe préfigure l'histoire aborde de front le cas Hitler et le" mythe nazi" tout en élargissant la question à ce qu'il appelle une logique de la" préfiguration" : dans l'incertitude de l'action historique, le passé, vu comme un réservoir de possibilités que l'on peut répéter, est constitué en mythe. Car l'action historique et la décision politique prennent parfois leur origine très loin du calcul et de la rationalité. Blumenberg révèle notamment comment des figures comme Alexandre le Grand, César et Frédéric II ont servi à légitimer actions et rituels politiques du régime nazi. Il suit les effets de cette mise en scène de l'action et du destin de l'Allemagne, qui finit par constituer un véritable" contre-monde" auquel adhèrent Hitler et son entourage et où des analogies historiques fragiles deviennent des éléments déterminants de la politique étrangère-impériale - voire de décisions stratégiques. Toute une série de" cas impériaux" permettent à Blumenberg de développer une réflexion sur les analogies, les images et les figures qui orientent l'action et les récits historiques. "

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  • La femme au « regard d'argent »...

    Les éditions Pardès viennent de publier dans leur collection Qui suis-je un ouvrage de Gérard Leroy intitulé Riefensthal et consacré à la réalisatrice des Dieux du stade. Artiste polyvalent, ancien de l'Ecole des Beaux-Arts de Rouen, l'auteur a déjà signé un Breker dans la même collection. Il mène depuis plus de trente ans une recherche théorique et pratique sur les aspects mythiques et magiques, métaphysiques et religieux de l’œuvre d'art, et, principalement, de la sculpture, dans toutes ses représentations.

     

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    " Leni Riefenstahl demeure la cinéaste la plus controversée de l’histoire du cinéma parce qu’elle côtoya en amie Adolf Hitler et que ses monuments filmiques furent bâtis au temps du IIIe Reich. Née au sein d’une famille bourgeoise, jeune fille sportive, elle devient une danseuse expressionniste célèbre avant de devoir renoncer à une brillante carrière à la suite d’un accident au genou. Égérie du cinéma muet, Arnold Franck lui confie en 1926 son premier rôle d’actrice (La Montagne sacrée). En 1932, elle réalise son premier film : La Lumière bleue, appel à la tolérance et au respect d’autrui (Lion d’argent à la Mostra de Venise). Sous le régime national-socialiste, elle connaît une immense renommée en tournant l’un des plus grands films de propagande, Le Triomphe de la volonté, en 1934, sur le congrès du Parti à Nuremberg (il sera récompensé par la médaille d’or du cinéma, à Paris, en 1937), ainsi que Les Dieux du stade (Olympia), en 1936, sur les Olympiades de Berlin, certainement le plus grand film sportif jamais réalisé (médaille d’or du Comité international olympique en 1948). Après la guerre, poursuivant toujours sa quête du Beau, elle devient la photographe émerveillée du peuple africain des Nouba et la cinéaste des fonds sous-marins (elle passe son brevet de plongée sous-marine en 1973, à 71 ans). Femme pionnière, elle a suscité admiration, haine et jalousie. Son dernier film, Impressions sous-marines, date de 2002. Morte à 101 ans, son « regard d’argent» portera à jamais la marque du Soleil, de la Lune et des étoiles. "

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  • Stauffenberg, le chevalier foudroyé...

    Les éditions Le Polémarque viennent de publier un essai de Jean-François Thull intitulé Claus Schenk von Stauffenberg, le chevalier foudroyé. Directeur de la Cité royale de Loches, Jean-François Thull a déjà publié une biographie de Jean de Pange, hidtorien lorrain et défenseur de l'idée européenne dans l'Entre-deux-guerres.

     

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    " Chaque époque peut se mesurer à l’aune des figures d’exception qu’elle engendre. Le cours tumultueux pris par l’histoire européenne au XXème siècle a ainsi porté à leur incandescence le dévouement, et pour finir le sacrifice de ces hommes qui se sont mis au service de causes qui dépassaient leurs propres vies.

    Parmi eux, la figure de Claus Schenk von Stauffenberg revêt une dimension exemplaire appelant à emprunter le chemin d’épreuve sur lequel s’est engagé un homme, pétri par les traditions chevaleresques de sa lignée, porté par le souffle de l’œuvre de Stefan George, et qui a donné corps à l’Allemagne secrète au nom de laquelle il a accompli son destin.

    Allant jusqu’au terme de l’enseignement du poète et de son idéal, il a ce faisant offert sa vie pour la rédemption des générations futures, afin que celles-ci puissent fonder leur existence non pas sur la négation de leur histoire et de leur origine, mais en renouant avec une Allemagne fidèle à ses sources immémoriales, celles-là même où Stauffenberg était allé puiser afin de conjurer la course à l’abîme du peuple, du pays et de la civilisation dont il était l’héritier.

    Ces lignes ont été écrites avec la conviction que les vertus liées à l’esprit européen – dont Stauffenberg fut la plus parfaite incarnation – sont encore propres à enfanter l’avenir. "

     

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  • Journal d'un idéologue...

    Les éditions Flammarion publient cette semaine le Journal 1934 -1944 d'Alfred Rosenberg, l'idéologue du parti nazi et l'auteur du Mythe du XXe siècle. Perdu à l'issue du procès de Nuremberg, au cours duquel Rosenberg a été condamné à mort, ce document a été retrouvé en 2013 aux Etats-Unis. Un ouvrage qui devrait donner un éclairage intéressant sur la polycratie national-socialiste...

     

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    " Le journal inédit d'Alfred Rosenberg, considéré comme le penseur du nazisme.

    Dans ce document, Rosenberg donne libre cours à ses opinions sur l'Eglise catholique et les Juifs, et bien évidemment à son antisémitisme viscéral. Sous sa plume percent également son fanatisme et sa fascination pour le Führer. "

     

    " 9 avril 1941

    Ces derniers temps, je me suis rendu chaque jour au déjeuner chez le Führer. Le 7 sont arrivées les premières nouvelles du front sud-est : violents combats. Le Führer dit que cela lui fait de la peine de devoir affronter les Grecs, qu'il a tout de même en lui une réminiscence de l'hellénisme. Jamais une bombe sur Athènes! Après avoir exprimé son jugement sur la grandiose exposition consacrée à Auguste, à Rome, le Führer a parlé avec admiration de cette Rome antique. Nous ne sommes tout de même pas allés beaucoup plus loin, à part quelques objets assemblés avec de l'acier et du fer.  

    Du point de vue hygiénique, Rome était beaucoup plus avancée. Même dans sa chute, elle a été grandiose, et l'on peut comprendre que les jeunes Germains aient été subjugués par le spectacle qu'elle offrait. Et pour finir, dit-il, chaque époque donne à son dieu des traits conformes à son caractère. Il faut voir la tête souveraine de Zeus-Jupiter, puis le Christ tourmenté, pour mesurer la différence. Comme l'Antiquité paraît libre et gaie à côté de l'Inquisition, des bûchers réservés aux sorcières et aux hérétiques. On ne respire un peu mieux que depuis deux cents ans. Il est vrai, dit-il (d'après Schopenhauer?), que l'Antiquité n'a pas connu deux maux : le christianisme et la syphilis. "

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  • Leni Riefenstahl, la cinéaste d'Hitler...

    Les éditions Tallandier publient cette semaine Leni Riefenstahl, la cinéaste d'Hitler, une biographie signée par Jérôme Bimbenet. Historien du cinéma, Jérôme Bimbenet est notamment l'auteur de Histoire et cinéma (Armand Colin, 2007).

     

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    " Danseuse, actrice fétiche des films de montagne, cinéaste révolutionnaire, photographe remarquable, plongeuse hors pair, Leni Riefenstahl (1902-2003) est, aux yeux du monde, la cinéaste qui s’est fourvoyée en se mettant au service du nazisme.

    En 1932, sa rencontre avec Adolf Hitler change son destin. C’est un coup de foudre réciproque. Dès son accession au pouvoir, elle accepte la direction artistique du film du Congrès du Parti nazi à Nuremberg en 1934, Le Triomphe de la volonté, l’archétype du film de propagande. Puis elle réalise en 1936 le film officiel des Jeux olympiques, Les Dieux du stade, qui devient un succès mondial.

    Après la guerre, échappant à la dénazification, Leni Riefenstahl est souvent détestée. Néanmoins, son héritage est immense et les plus grands cinéastes, de Steven Spielberg à George Lucas, reconnaissent aujourd’hui son influence. Seuls l’art et l’esthétique ont compté pour elle, et c’est bien ce reproche qui encombre sa mémoire et obscurcit sa postérité.

    Sans l’aduler ni la condamner, Jérôme Bimbenet perce le mystère de la « douce amie du Führer » qui n’a jamais connu la moindre once de remords, de compassion, de culpabilité ou de conscience politique. Jusqu’à la fin, quand on l’interrogera sur sa responsabilité, elle ne cessera de répondre : « Où est ma faute ? » "

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