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afrique - Page 14

  • L'histoire africaine : mythes et manipulations ?...

    La revue L'Afrique réelle publie un essai de Bernard Lugan intitulé Mythes et manipulations de l'histoire africaine. Avec ce livre, l'auteur, africaniste de réputation internationale, nous fournit un outil de réfutation de quelques uns des mythes qui alimente la repentance actuelle.

    Le livre, qui ne sera pas diffusé en librairie, est disponible en ligne sur le site de Bernard Lugan.

     

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    "Depuis un quart de siècle les connaissances que nous avons du passé de l’Afrique et de l’histoire coloniale ont fait de tels progrès que la plupart des dogmes sur lesquels reposait la culture dominante ont été renversés. Cependant, le monde médiatique et la classe politique demeurent enfermés dans leurs certitudes d’hier et dans un état des connaissances obsolète : postulat de la richesse de l’Europe fondée sur l’exploitation de ses colonies ; idée que la France devrait des réparations à l’Algérie alors qu’elle s’y est ruinée durant 130 ans ; affirmation de la seule culpabilité européenne dans le domaine de la traite des Noirs quand la réalité est qu’une partie de l’Afrique a vendu l’autre aux traitants ; croyance selon laquelle, en Afrique du Sud, les Noirs sont partout chez eux alors que, sur 1/3 du pays, les Blancs ont l’antériorité de la présence ; manipulation concernant le prétendu massacre d’Algériens à Paris le 17 octobre 1961 etc. Le but de ce livre enrichi de nombreuses cartes en couleur, est de rendre accessible au plus large public le résultat de ces travaux universitaires novateurs qui réduisent à néant les 15 principaux mythes et mensonges qui nourrissent l’idéologie de la repentance."

     

    Table des matières
     

    Chapitre I – Nos ancêtres étaient-ils Africains ?
    Chapitre II – Le « réchauffement climatique » est-il une menace pour l’Afrique ?
    Chapitre III – Les anciens Égyptiens étaient-ils des Noirs ?
    Chapitre IV – La Grèce est-elle fille de l’Égypte ?
    Chapitre V – Le Maghreb est-il arabe ?
    Chapitre VI – Les ethnies africaines ont-elles été inventées par les Blancs ?
    Chapitre VII – La Traite négrière fut-elle une « invention diabolique » de l’Europe ?
    Chapitre VIII – Les Noirs sont-ils les premiers habitants de l’Afrique du Sud ?
    Chapitre IX – La colonisation est-elle de droite et l’anticolonialisme de gauche ?
    Chapitre X – L’Empire colonial a-t-il enrichi la France ?
    Chapitre XI – L’Algérie fut-elle un boulet pour la France ?
    Chapitre XII – Les Algériens se sont-ils unanimement dressés contre la France entre 1954 et 1962 ?
    Chapitre XIII – Apartheid mérite-t-il d’être devenu un « mot-prison » ?
    Chapitre XIV – Y eut-il un massacre d’Algériens le 17 octobre 1961 à Paris ?
    Chapitre XV – La France serait-elle complice du génocide du Rwanda ?
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  • Captain Sir Richard Francis Burton...

    Les éditions Glénat viennent de publier, dans leur nouvelle collection Explora, le premier tome d'une série de bande-dessinée intitulée Captain Sir Richard Francis Burton, qui a pour dessinateur Dim D. et pour scénaristes Christian Clot et Alexis Nikolavitch. La vie de l'extraordinaire personnage qu'était l'explorateur Richard Burton, premier occidental à réussir à pénétrer dans La Mecque et à en ressortir vivant, a été racontée par Fawn Brodie dans Un diable d'homme (Phébus, 2001). Les amateurs se science-fiction se rappelleront aussi que le même Richard Burton est le personnage central de l'excellent cycle de Philip José Farmer, Le Fleuve de l'éternité...

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    "L’histoire du Capitaine Richard Francis Burton, le mouton noir de l'Angleterre Victorienne !

    C’est auréolé de la gloire de ses expéditions précédentes que le Capitaine Richard Francis Burton se voit confier la direction d’une expédition en quête des fameuses Sources du Nil, recherchée depuis plus de mille ans. Mais cet homme au caractère trop trempé, peu conventionnel, érudit et provocateur fascine autant qu’il rebute. Aux trente langues qu’il manie parfaitement il n’en manque qu’une pour se faire accepter de la société londonienne, la langue de bois. Aussi, lui impose-t-on le fils d’une bonne famille, le Capitaine John Hanning Speke, comme partenaire pour conduire durant près de deux ans la plus grosse expédition africaine que l’Angleterre n’ait jamais lancée. Une aventure qui va alimenter l’imaginaire du monde entier et dont les résultats vont diviser l’Angleterre pour des décennies.  Et remettre en cause l’ensemble de la carrière et les récits de Burton…"

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  • Une humanité éclatée ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un article de Laurent Alexandre, publié dans le quotidien Le Monde et consacré aux fissures que font apparaître la paléontologie et la génétique dans le dogme rassurant de l'unité de l'espèce humaine...

     

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    La paléogénétique révèle une humanité éclatée

    Le séquençage de l'ADN ne concerne pas que les êtres vivants. Il est désormais possible de séquencer l'intégralité des chromosomes d'individus morts depuis bien longtemps et donc des espèces disparues. L'ADN se conserve près de cent mille ans à condition que l'environnement ne soit pas trop chaud et humide. A partir des quantités infimes d'ADN résiduel dans les squelettes, les généticiens peuvent reconstituer la totalité du génome grâce à la technique d'amplification qui permet de multiplier un grand nombre de fois les séquences. La paléogénétique, cette nouvelle science qui aurait semblé utopiste il y a seulement dix ans, clarifie à grande vitesse l'histoire de l'humanité. 

    Depuis cent mille ans, plusieurs espèces d'hommes ont disparu - Neandertal il y a moins de trente mille ans, Denisovan en Sibérie, l'homme de Flores en Indonésie . Le séquençage de Flores (Homo floresiensis) - homme de faible corpulence possédant un crâne (et donc un cerveau) très petit, vivant en Indonésie - a échoué à deux reprises tant l'ADN a été abîmé par le climat tropical de la zone de sépulture. Mais Neandertal et Denisovan ont été séquencés avec succès alors même que cette dernière espèce nous est connue uniquement par un fragment de phalange et deux molaires !

    La comparaison des génomes de Neandertal, de Denisovan et de l'homme moderne éclaire d'un jour nouveau notre histoire. On sait aujourd'hui que certains humains (notamment les Mélanésiens modernes) ont hérité d'environ 6 % d'ADN de Denisovan lors du passage de leurs ancêtres en Asie. Ce mélange génétique ne se retrouve pas chez les Européens ou les Africains. On sait aussi qu'il y a eu un métissage des Eurasiens avec Neandertal, qui se serait produit lors de la sortie d'Homo sapiens d'Afrique , il y a environ soixante-quinze mille ans. Son ampleur reste à préciser parce que le premier séquençage réalisé n'est pas assez précis : la technique utilisée en 2010 est moins performante que celle mise au point en 2012 pour séquencer Denisovan. 

    Autrement dit, certains groupes d'hommes vivant aujourd'hui sur Terre sont issus du métissage, il y a quelques dizaines de milliers d'années, après leur sortie d'Afrique, d'hommes modernes et d'hommes archaïques. Grâce au séquençage des ossements présents dans les armoires des paléoanthropologues, il est probable que nous découvrirons de nombreux autres métissages, peut-être même avec des hommes encore plus archaïques - par exemple des Homo erectus. Le séquençage des restes humains génère déjà des conflits politiques. Celui d'un Aborigène australien, par exemple, a été réalisé sans l'accord des représentants de ce peuple ; il a révélé que les Aborigènes constituaient un rameau particulier de l'espèce humaine. La conception - politiquement essentielle - d'une humanité unique est en train de voler en éclats. Plus préoccupant, certaines des séquences génétiques héritées du métissage avec des hommes archaïques concernent des gènes gouvernant l'organisation cérébrale et impliqués dans le fonctionnement des synapses neuronales. Le débat sur la notion de race, sur l'égalité entre elles, que l'on espérait à jamais enterré, pourrait resurgir . Les humanistes devront être vigilants et veiller à ce que ces troublantes découvertes paléogénétiques ne deviennent pas des arguments aux mains des idéologues racistes.

    Laurent Alexandre (Le Monde, 13 septembre 2012)

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  • Les snipers de la semaine... (41)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Médias, Bernard Lugan flingue les journalistes incultes et le panurgisme galopant...

    Pour le rétablissement des duels en matière de presse !

     

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    - sur Causeur, Luc Rosenzweig dézingue le mélenchonisme mondain, dernière mode du moment...

    Derrière Mélenchon, le printemps des staliniens

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  • Les deux guerres du Mali...

    Bernard Lugan, africaniste réputé, directeur de la revue L'Afrique réelle, donne à Realpolitik.tv son point de vue sur la situation au Mali.


    Bernard Lugan : les deux guerres du Mali par realpolitiktv

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  • Syrie - Mali - Libye : la diplomatie française au tapis...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean Bonnevey, cueilli sur Metamag et consacré aux échecs retentissants de notre diplomatie au cours des douze derniers mois...

     

     

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    Syrie - Mali - Libye : la diplomatie française au tapis
     
    Malgré sa prétention ostentatoire, la diplomatie française se trouve en échec à peu prêt partout où elle s’est engagée récemment sous la pression du duo infernal: Juppé - Bhl. On peut évoquer, en préambule, la situation en Tunisie, qui ne fait que se dégrader. L’affrontement entre le "camp du progrès", très minoritaire, et celui des Islamistes, paraît, à court terme, inévitable. Le renoncement du parti Ennadha à l’imposition de la Charia dans la nouvelle Constitution, qui a été largement médiatisé, est un leurre, un faux recul. Il s’agit, simplement, de maintenir, plutôt que de le changer, un article ambigu de la Constitution, ouvrant la porte à toutes les interprétations, comme c’est le cas, d’ailleurs, entre tolérants et obscurantistes sur le "Coran".
     
    En Syrie, où Metamag a constamment tempéré l'outrance du discours médiatique américano-occidental, nous sommes bien loin de l'exigence de départ "immédiat" du président Assad. La rébellion est en échec, la diplomatie paralysée et le régime joue le temps, avec une certaine habileté. La tentative de le faire tomber a échoué "une fois pour toutes", a affirmé le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, cité samedi 31 mars par l'agence officielle Sana, en référence à la contestation populaire et au combat des rebelles contre le pouvoir. " Une autre bataille a commencé, celle de la consolidation de la stabilité et la construction de la nouvelle Syrie". 
     
    Il va certes un peu vite en besogne. Mais il a plusieurs raisons d’afficher ce bel optimisme. A Damas, le président Bachar Al Assad a annoncé avoir accepté le plan de sortie de crise de l'émissaire international, Kofi Annan, mais a lié sa réussite à l'arrêt des «actes terroristes». Cela permet d'éviter, pour un temps, toute nouvelle offensive diplomatique à l'ONU et de renforcer l'idée d’une coopération et de bonne volonté, comme demandée par la Russie et la Chine.  
     
    Les dirigeants arabes, réunis en sommet à Bagdad, ont appelé l'Etat syrien et l'opposition à un dialogue «sérieux» et rejeté toute intervention militaire en Syrie. Des déclarations jugées «décevantes» par Washington. A l'exception de la Tunisie, aucun des 21 pays représentés n'a appelé, directement, à un départ du président Assad lors de ce sommet de la Ligue arabe organisé en Irak, pour la première fois depuis plus de 20 ans. Dans sa résolution finale, le sommet demande au «gouvernement syrien et à toutes les composantes de l'opposition d'adopter une attitude positive envers la mission (de M.Annan) en entamant un dialogue national sérieux basé sur le plan soumis par la Ligue arabe et la résolution adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU». Ils se déclarent par ailleurs en «faveur de l'unité et la stabilité de la Syrie et contre toute intervention militaire». Assad peut sourire. Il n’est pas aussi foutu que l’avait annoncé, prématurément, le « droit dans ses bottes ». 
     
    Les dégâts collatéraux de l'agression en Libye, toujours à feu et à sang
     
    D’ailleurs, le fin connaisseur du génocide rwandais devrait commencer à se demander quelle est la part de responsabilité de la France dans le déstabilisation du Mali. C’est la chute du régime Kadhafi qui a ruiné l'économie du Sahel et des pays riverains. Bamako privé de fonds, incapable de nourrir les populations frontalières, a laissé son armée face à une rébellion touareg, renforcée par les éléments kadhafistes repliés de Libye et un réseau Aqmi faisant, par le trafic pour survivre ,la liaison avec les nomades.
     
    Impuissante face à l'avancée des Touareg et des islamistes au Nord du Mali, la junte, au pouvoir depuis le coup d'État du 22 mars, a lancé un appel à l'aide. «Les rebelles continuent à agresser notre pays et à terroriser nos populations," a lancé le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo, dans un discours à la presse. "La situation est à cette heure critique, notre armée a besoin du soutien des amis du Mali pour sauver les populations civiles et sauvegarder l'intégrité territoriale du pays." 
    Les insurgés, qui sont passés à l'offensive dans le Nord en janvier, profitent en effet de la confusion régnant à Bamako, à la suite du coup d'État militaire, pour gagner du terrain. En fin de semaine, ils avaient pris le contrôle de la ville stratégique de Kidal, dans le Nord-Est, aux confins de l'Algérie et du Niger. La junte au pouvoir, qui a renversé, peut être pas définitivement d’ailleurs, le président Amadou Toumani Touré, avait  invoqué, pour justifier son putsch, l'échec du régime contre la rébellion touareg. 
     
    De fait, celle-ci a réalisé une offensive spectaculaire en deux mois. Jamais, lors des deux soulèvements touareg des années 1990 et 2000, les rebelles -qui comptent cette fois des hommes revenus de Libye lourdement armés après avoir combattu pour Mouammar Kadhafi- n'avaient à ce point menacé le pouvoir central. Juppé va-t-il intervenir ? 
    Car c’est bien un dégât collatéral de la guerre de son ami BHL, en Libye, dont il s’agit.
     
    La Libye, où le pouvoir reconnu par Paris est plus qu’à la peine, menacé par la scission de l’Est du pays et la sécession du Sud, peuplé de Toubous comme au Tchad voisin. Le dirigeant des Toubous en Libye, Issa Abdelmajid Mansour, a fait état de nouveaux combats au sud de la ville de Sebha (sud), appelant les Nations Unies et l'Union européenne à intervenir pour arrêter ce qu'il qualifie de "nettoyage ethnique des Toubous".
     
    "Nous demandons à l'ONU et à l'Union européenne d'intervenir pour faire cesser le nettoyage ethnique des Toubous", a déclaré cet ex-opposant au régime de Mouammar Kadhafi, qui avait brandi récemment la menace séparatiste dans une déclaration à l'AFP. M. Abdelmajid Mansour a accusé vendredi les tribus arabes de Sebha d'avoir bombardé une centrale électrique alimentant plusieurs régions du sud, comme Qatroun et Morzouk, considérées comme des fiefs de Toubous. 
     
    Maures contre Noirs au Mali; Arabes contre Noirs au Mali et en Libye... Vraiment, les guerres pour le démocratie sont de tels échecs qu’on se demande si le maintient prévisible au pouvoir du tyran de Damas n’est pas, sinon un moindre mal, au moins un facteur de stabilité face aux dangers d'éclatements tribaux et religieux ou de subversion islamiste dans un pays clé au cœur du Moyen-Orient. La diplomatie française de la démocratie interventionniste et dogmatique a fait suffisamment de mal au Maghreb et au Sahel. Elle devrait réfléchir à deux fois avant de dire ce qui serait bien pour le Machrek.
     
    Jean Bonnevey (Metamag, 2 avril 2012)
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