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afrique - Page 12

  • Le début du voyage...

    Les éditions Au diable vauvert viennent de publier dans leur collection A 20 ans, Louis-Ferdinand Céline - Au front en 1914 : le début du voyage, de Louis-Paul Astraud. Journaliste, l'auteur a publié dans la même collection des essais consacré à Gustave Flaubert et à Jean Genet.

     

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    " Avant Céline, il y a Louis, un garçon intelligent et fantasque qui, doté de parents aux ambitions trop étriquées pour son appétit de vivre, s'engage dans l'armée. Alors qu'il n'a que 20 ans en 1914, son expérience au front le marque à jamais. Elle le laisse sans illusions dans un monde dont il a constaté le cynisme. Désormais il n'en fera qu'à sa tête, vivra de divers trafics, une année à Londres, une autre au Cameroun. Dans un comptoir de brousse, il découvre la médecine. Mais comment devenir médecin sans argent ni diplôme ? Armé de sa jeunesse, il s'affranchit du passé, se tourne vers le littérature et invente ce style inédit qui va faire de lui l'écrivain le plus marquant de son époque, précurseur de la modernité littéraire. "

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  • A propos de la démocratie en Afrique et de l'action des ONG...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien avec Bernard Lugan dans lequel il aborde la question de la démocratie en Afrique et de l'action des ONG...

     

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  • L'économie et la sphère financière face au réel...

    Dans cette chronique, mise en ligne sur Realpolitik.tv,  Hervé Juvin montre l'absurdité du discours économique qui oublie la réalité de la vie des peuples...

     


    L'économie et la sphère financière face au réel par realpolitiktv

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  • Tour d'horizon avec Bernard Lugan...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Bernard Lugan à Egalité et Réconciliation TV. Il y évoque ses derniers livres mais également l'actualité récente. Il annonce, par ailleurs, pour la fin janvier la sortie aux éditions du Rocher de Rwanda, un génocide en questions, un livre explosif, et nourri par ses travaux d'expert pour la justice pénale internationale, dans lequel il démonte la version officielle sur les responsabilités de ce drame...

     

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  • L’Europe est-elle encore une puissance politique ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il s'exprime sur la politique étrangère de la France en Afrique, notamment ...

     

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    L’Europe est-elle encore une puissance politique ?

    Il semblerait que de plus en plus de gens estiment que nos soldats n’ont rien à faire en Afrique. La politique étrangère de la France devrait-elle se résumer à celle du Costa Rica ?

    De façon générale, nos concitoyens se passionnent pour la moindre anecdote de politique intérieure, mais s’intéressent assez peu à la politique étrangère. Qui peut citer, par exemple, le nom d’un seul ministre du gouvernement d’un pays voisin ? La politique étrangère est pourtant ce qui compte le plus. C’est elle qui détermine le rang d’un pays. C’est elle qui exprime l’idée qu’il se fait du nomos de la Terre. C’est elle, aussi, qui révèle le mieux l’essence du politique, puisqu’elle implique la dualité du couple ami-ennemi. Nous sommes, par ailleurs, aujourd’hui dans un monde globalisé, où tout retentit instantanément sur tout. Non seulement les frontières n’arrêtent plus rien, mais la mondialisation abolit l’espace et le temps : alors que le monde de la modernité était un monde de non-synchronicité, la mondialisation réalise une synchronicité planétaire (le « temps zéro »). Difficile, dans ces conditions, de rester le nez sur la vitre ou de se replier dans l’entre-soi. Mais encore faut-il avoir quelque curiosité, être capable de s’informer, posséder quelques notions de géopolitique. Et savoir raisonner avec des catégories un peu plus intelligentes que le « fascisme », les « États voyous » ou les « lécheurs de babouches ».

    L’exemple que vous donnez n’est cependant pas le meilleur. On peut en effet être convaincu de la nécessité d’avoir une politique étrangère et contester l’opportunité des récentes interventions en Afrique. Si l’on n’avait pas été assez stupides pour faire la guerre à la Libye avec pour seul résultat d’y instaurer la guerre civile et le chaos – ce qui a entraîné la déstabilisation de tout le Sahel –, on se serait épargné l’intervention au Mali, où nos troupes vont bientôt se retrouver prises entre deux feux. Quant à la République centrafricaine, où l’on est au contraire intervenu beaucoup trop tard – en ignorant de surcroît les réalités ethno-politiques locales –, les déboires s’y accumulent déjà. La vérité est que la France n’a plus de politique étrangère (elle s’est totalement déconsidérée dans l’affaire syrienne), et que les initiatives qu’elle prend sont plus favorables à l’axe américano-qataro-israélien qu’aux intérêts français. Si l’on y ajoute la baisse drastique des crédits militaires, tout cela augure mal de l’avenir.

    Quand Bernard Antony, ancien député européen FN, écrit que ce qui se passe en Palestine « ne nous regarde pas », n’est-ce pas étrange, pour un catholique revendiqué, de ne pas s’intéresser à cette terre qui a vu naître le Christ ?

    On compte aujourd’hui 90 000 chrétiens vivant dans les territoires occupés. Plusieurs figures éminentes de la résistance palestinienne sont issues de la communauté chrétienne (il suffit de citer les noms de Georges Habache, Hanan Ashrawi ou Nayef Hawatmeh). En avril dernier, les chrétiens de Palestine ont adressé une lettre ouverte au pape François pour protester contre la décision israélienne de bâtir un « mur de sécurité » qui va séparer Bethléem de Jérusalem au profit des colonies, la qualifiant « d’attaque contre le tissu social palestinien et la présence palestinienne chrétienne ». Sur le sort de ces Palestiniens chrétiens qui partagent le sort de leurs concitoyens musulmans dans les territoires occupés, on peut lire le rapport accablant publié en 2012 par le Conseil œcuménique des Églises sous le titre Faith under Occupation. Cela dit, M. Antony est libre de penser ce qu’il veut. Peut-être pourrait-on seulement lui rappeler que Jésus est maudit dans le Talmud, alors qu’il est vénéré (mais pas adoré) dans le Coran. Et subsidiairement, que les milices chrétiennes de Centrafrique ne sont pas moins criminelles que les milices musulmanes.

    Vous avez été l’un des premiers, à l’époque de la guerre froide, à appeler à une alliance entre l’Europe et ce que l’on nommait naguère le tiers monde. Quel codicille ajouter aujourd’hui ?

    Il y a peu de choses à ajouter, sinon qu’on a changé d’époque. Dans le monde bipolaire de la guerre froide, l’Europe aurait pu prendre la tête du mouvement des non-alignés. À l’époque des pays émergents, elle pourrait chercher à s’imposer comme une puissance autonome – et, simultanément, travailler à l’émergence d’un axe Paris-Berlin-Moscou. Mais l’Europe n’en a ni les moyens ni, surtout, la volonté. Elle préfère se transformer en un vaste marché plutôt que de devenir une puissance qui serait en même temps un creuset de culture et de civilisation. La grande alternative à laquelle nous sommes confrontés est pourtant plus claire que jamais : il s’agit de savoir si le nouveau nomos de la Terre sera unipolaire, c’est-à-dire dépendant globalement de la puissance américaine et des marchés financiers, ou bien multipolaire, les grands blocs continentaux s’imposant comme autant de pôles de régulation de la globalisation.

    À long terme, l’Afrique sera le continent qui comptera le plus, ne serait-ce qu’en termes de ressources naturelles. Les Chinois s’y installent, les Américains aussi. Que reste-t-il de la Françafrique ?

    Je ne suis pas sûr que l’Afrique sera, à terme, le continent « qui comptera le plus » (sauf peut-être sur le plan démographique). De la Françafrique, il reste des vestiges. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a pas eu de décolonisation économique, commerciale ou technologique. Même sur le plan politique, l’Afrique reste en proie à des conflits ethniques dus à des frontières coloniales qui ont artificiellement coupé des peuples en deux ou réuni dans un même pays des ethnies antagonistes depuis toujours.

    La mondialisation elle-même, qui est dans une large mesure une nouvelle forme d’occidentalisme, fonctionne comme une structure néocoloniale fondée sur ce mythe du « développement » qu’a si bien critiqué Serge Latouche. Elle équivaut à une colonisation des sociétés humaines par la logique du profit et la finance de marché, puisqu’elle vise à généraliser à l’échelle planétaire les valeurs de l’Occident libéral : règne de l’individu, universalité abstraite, etc. – l’idée générale étant que ce qui n’a pas de sens économique n’en a aucun. La mondialisation est d’abord, et avant tout, une marchandisation du monde, où le fétichisme de la marchandise et le primat de la valeur d’échange entraînent une réification généralisée des rapports sociaux. Le système capitaliste continue plus que jamais à éradiquer toutes les cultures enracinées, et à supprimer toutes les structures traditionnelles qui empêchent l’émergence d’un individu manipulable à merci sur le grand marché planétaire. La mondialisation fait du déracinement un idéal et une norme. « En ce sens, dit à juste titre Hervé Juvin, la culture-monde est bien une négation de la condition humaine. »

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 5 janvier 2014)

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  • « J'entends l'alouette chanter... »

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec Bernard Lugan, qui a été réalisé par Le Rouge et le Noir, gazette-en-ligne catholique d’information, d’analyse et de réflexion. Ce site, le lendemain de la publication du texte de cet entretien, a fait l'objet d'une attaque destructrice qui l'a rendu indisponible. Certaines analyses dérangeraient-elles ?...

     

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    « J'entends l'alouette chanter... »

    Corsaire : Bernard Lugan, bonjour, et merci beaucoup de prendre le temps de répondre à nos questions. Commençons notre entretien par un fait brulant d’actualité.
    Quelle analyse faites-vous de l’actualité migratoire à Lampedusa ? Quelles en sont les causes profondes ?
    Plus largement, de quelles options disposent les nations européennes – et notamment la France – pour éviter le scénario catastrophique du Camp des Saints ?

    Bernard Lugan : Le drame de Lampedusa est une conséquence directe du renversement du colonel Kadhafi devenu un partenaire, pour ne pas dire un allié, dans deux combats essentiels : la lutte contre le fondamentalisme islamiste qu’il avait entrepris d’éradiquer en Libye et la lutte contre l’immigration clandestine transitant par la Libye. Aujourd’hui, les islamistes ont pris le contrôle du trafic transsaharien, dont celui des migrants.
    Le drame de Lampedusa nous plonge directement dans le « Camp des Saints » de Jean Raspail. Ce livre prophétique, puisqu’il date de 1973, décrit l’implosion des sociétés occidentales sous le débarquement de milliers de clandestins arrivés sur des navires-poubelle. Clandestins devant lesquels toutes les institutions s’effondrent en raison de l’ethno-masochisme des « élites » européennes déboussolées par un sentimentalisme qui a pris le pas sur la raison et même sur les instincts vitaux. Relisez le « Camp des Saints », tous les personnages du livre revivent actuellement devant nous dans les médias, à commencer par ces clercs pour lesquels, plus le prochain est lointain et plus il semble devoir être aimé… aux dépens des siens.

    Corsaire : Les révolutions arabes ne sont pas la victoire démocratique que les media européens espéraient. Les pays du Maghreb ou l’Egypte sont-ils faits pour le modèle démocratique que l’Occident rêve de leur imposer ? Quelle est l’alternative réaliste, dans ces pays, à la politique islamiste ?

    Bernard Lugan : De l’Egypte au Mali et à la Libye, nous assistons actuellement à la fin du règne des principes philosophiques occidentaux qui, depuis plusieurs décennies, tuent l’Afrique à petit feu. En Libye, au nom des « droits de l’homme », nous avons chassé un dictateur, avec pour résultat l’anarchie et comme solution nous proposons la démocratie alors que le pays est construit sur une base tribale… Au sud du Sahara, nos « élites » ne veulent toujours pas admettre que le nœud du problème est ethnique comme je l’ai montré dans mes livres et là encore ils n’ont qu’un remède à proposer : la démocratie individuelle alors que toutes les définitions sociologiques sont communautaires.

    Corsaire : Vous mettez toujours en avant la notion de différence que vous opposez à l’universalisme. Pouvez-vous expliquer ?

    Bernard Lugan : Deux remarques : primo je raisonne en anthropologue, secundo, pour l’ethno-différentialiste que je suis, « différent » n’implique pas de notion de hiérarchie.
    Cessons de nous voiler la face en feignant de croire que les Africains sont des Européens pauvres à la peau noire et qu’il suffirait de noyer l’Afrique sud saharienne sous les aides, pour qu’elle finisse, un jour, par ressembler à l’Europe.
    Pour les élites dirigeantes françaises nourries à la mamelle des révolutions du XVIII° siècle, l’homme est le même partout sous des cieux différents, d’où l’idée française d’assimilation par la culture et par l’adhésion aux principes hérités de la révolution de 1789. Bien différente fut l’approche britannique. Jamais, en effet on ne vit les instituteurs de Sa Gracieuse Majesté tenter d’apprendre aux petits Haoussa qu’ils descendaient de « Guillaume Le Conquérant », alors que leurs homologues français faisaient sérieusement et avec devoir, réciter aux enfants algériens le célèbre « Nos ancêtres les Gaulois ».
    Qu’on le veuille ou non, les Africains sont « autres » comme l’écrivait le Maréchal Hubert Lyautey. Sa phrase exacte était même plus forte. Dite dans le contexte d’impérialisme triomphant et de supériorité coloniale des « années 1920 », elle n’en a que plus de portée :
    « Les Africains ne sont pas inférieurs, ils sont autres. »
    Léon Blum, secrétaire général de la SFIO (Section française de l’internationale ouvrière), autrement dit, le Parti socialiste français et Président du Conseil du gouvernement de « Front populaire » en 1936, déclarait quant à lui le 9 juillet 1925 à la Chambre des Députés :
    « Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture. »
    Tout est dit dans ces deux phrases. D’un côté, Léon Blum, grand homme politique de gauche, socialiste « humaniste », universaliste, imprégné de la culture révolutionnaire française, pétri des idéaux de « 1789 », se croit investi de la mission de les imposer aux autres dans la totale ignorance de ce qu’ils sont et le plus profond mépris de ce qu’ils pensent.
    De l’autre, un officier monarchiste servant la France et non la République- la différence est de taille-, et qui, de par son éducation et ses expériences de terrain, refuse l’universalisme niveleur et se fait le défenseur des cultures et des civilisations de ceux qu’il colonise. Son œuvre marocaine est là pour l’attester.

    Corsaire : Compte tenu de l’identité spécifique de notre Patrie, est-il possible d’assimiler un grand nombre de populations d’origine extra-européenne sur notre territoire ?

    Bernard Lugan : L’unité de la nation française se délite chaque jour un peu plus, l’accélération des phénomènes communautaires démontrant que la France est devenue une juxtaposition de groupes différents du point de vue racial, ethnique, linguistique, religieux, philosophique, politique etc. Ce n’est pas l’Afrique qui suit notre « modèle » mais la France qui se tribalise. Ce qui avait été réalisé quand les immigrants étaient des Européens issus de la même matrice ethno-civilisationnelle, est impossible aujourd’hui, d’où l’utopie de l’assimilation et de l’intégration. Tout cela finira forcément très mal car l’évolution actuelle va contre le principe existentiel de base qui est « un peuple, une terre ».

    Corsaire : Outre vos activités professionnelles et universitaires, vous avez, dans votre jeunesse, milité dans les rangs d’Action française. Le combat monarchiste a-t-il encore une place aujourd’hui ? Ou faut-il que les patriotes se battent en priorité pour la sauvegarde de notre souveraineté, de notre identité et de nos traditions, plutôt que de lutter pour une idée royale que d’aucuns jugent idéaliste ?

    Bernard Lugan : La « République » est à bout de souffle et elle meurt sous nos yeux. Je n’en porterai pas le deuil… mais le problème est qu’elle entraîne la France avec elle.
    Nous vivons une révolution dont nous n’avons pas fini de mesurer les effets et dont le résultat est que, dans les années à venir, l’expression politique va devenir ethnique, comme en Afrique. Les « primaires socialistes » de Marseille l’ont d’ailleurs préfiguré. De grands bouleversements s’annoncent et les vieilles idéologies révolutionnaires triomphantes depuis les deux conflits mondiaux comme l’a magnifiquement expliqué Dominique Venner dans son livre intitulé « Le siècle de 1914 » vont être balayées. Les temps ne sont donc plus aux discussions byzantines sur le « sexe des anges », sur le « drapeau blanc » ou sur tout autre sujet pouvant nous diviser, mais au nécessaire rassemblement avant le combat de survie qui nous attend. Chez les Gaulois, quand un danger mortel menaçait et qu’il fallait oublier les querelles subalternes pour réaliser l’union, des envoyés allaient de village en village arborant la représentation d’une alouette, ce qui signifiait que la mobilisation générale était demandée. Or, en ce moment, j’entends l’alouette chanter…

    Bernard Lugan, propos recueillis par Corsaire (Le Rouge et le Noir, 18 octobre 2013)

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