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Livres - Page 523

  • Le bûcher des vaniteux...

    Les éditions Albin Michel viennent de publier Le bûcher des vaniteux, un recueil des chroniques radiophoniques qu'Eric Zemmour a écrites au cours de l'année 2011. Une relecture décapante de cette année riche en événements...

     

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    « J’ai tenu, chaque matin, le journal de bord de cette année surprenante, inquiétante, mirobolante. De mon poste d’observation privilégié, j’ai vu brûler les bûchers des vaniteux. Comme au temps de Philippe Le Bel, le petit peuple de Paris, sidéré et vaguement inquiet, regarda brûler celui des Templiers.
    J’y ai même glissé ma petite allumette. Ni vu ni connu. Pas pu m’empêcher. Un réflexe, une mauvaise habitude. Une revanche aussi. Je vous en prie, ne me dénoncez pas. Suis en sursis. »


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  • L'empire de l'illusion...

    Les éditions Lux viennent de publier en langue française L'empire de l'illusion - La mort de la culture et le triomphe du spectacle, un essai-enquête du journaliste américain Chris Hedges. L'auteur, ancien correspondant de guerre pour le New York Times, prix Pulitzer, est désormais journaliste indépendant.

     

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    "« La culture de l’illusion est une forme de pensée magique grâce à laquelle des prêts hypothécaires sans valeur se transforment en richesse, la destruction de notre assise manufacturière se transforme en possibilité de croissance, l’aliénation et l’anxiété se transforment en conformisme pétulant, et un État qui mène des guerres illégales et administre des colonies pénitentiaires où l’on pratique ouvertement la torture à l’étranger devient la plus grande démocratie du monde. »

    Avec son bonheur de façade et ses émotions fabriquées, la culture de l’illusion étend son emprise sur les États-Unis. D’un salon de l’industrie de la pornographie à Las Vegas aux plateaux de la télé-réalité, en passant par les campus universitaires et les séminaires de développement personnel, Chris Hedges enquête sur les mécanismes qui empêchent de distinguer le réel des faux-semblants et détournent la population des enjeux politiques réels.

    Le portrait qui s’en dégage est terrifiant : régie par les intérêts de la grande entreprise, la culture américaine se meurt aux mains d’un empire qui cherche à tirer un maximum de profit de l’appauvrissement moral, intellectuel et économique de ses sujets."

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  • Vers une Europe héroïque et secrète...

    Nous reproduisons ci-dessous un article de l'essayiste espagnol Javier R. Portella, publié dans la revue Éléments et consacré au livre de Dominique Venner publié à l'Automne 2011, Le Choc de l'Histoire. Javier R. Portella vient de publier un essai  aux éditions David Reinharc intitulé Les esclaves heureux de la liberté.

     

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    Avec Dominique Venner vers une Europe héroïque et secrète

    L’imprévu est de retour, et quel choc pour nos contemporains ! Au cœur de ce basculement historique, Dominique Venner exhume la tradition européenne de la mare folkloriste, niaise et guindée où les réactionnaires l’ont enfoncée pour en faire la condition d’une renaissance. Un essai revigorant.

    Le Choc de l’histoire… Voilà un livre bien choquant par les temps qui courent. Il fait sauter en mille morceaux l’ultime verrou de la modernité : le rejet de l’ancrage historique des Européens qui, devenus des atomes épars, crachent sur leurs ancêtres, oublient leurs descendants et essayent de masquer leur propre mort. Car aussi épars que soient les atomes, ils n’en restent pas moins attachés au temps et à la tradition historique. A une tradition… « non traditionaliste », appelons-là ainsi. Car qu’est ce que finalement la tradition sinon le cœur, déployé dans le temps d’une civilisation : l’ensemble, autrement dit, des spécificités qui, se survivent dans notre inconscient et « constituent, écrit Dominique Venner, (…) notre façon unique d’être (…) devant la vie, la mort, l’amour, l’histoire, le destin ».

    Ainsi faut-il comprendre la tradition. Non pas pour revenir au « bon temps », mais pour que les temps présents deviennent aussi « bons » et beaux, aussi grands et vrais qu’ils pourraient être.

    Grand pourfendeur de la déchéance européenne, Dominique Venner ne tombe pas dans les jérémiades, mais garde une vitalité clairvoyante qui lui fait déceler au cœur de nos misères la possibilité de l’histoire.

    Quel espoir ? Celui qui nous dit que le feu sacré ayant allumé le cœur de l’Europe, aujourd’hui « en état de dormition », finira un jour par être rallumé. Il le sera sous des modalités qui nous sont tout à fait inconnues. Aussi inconnues que les modalités nouvelles l’ont toujours été avant qu’elles ne viennent changer le cours de l’histoire, cette déesse, n’en déplaise aux sieurs Hegel et Marx, qui avance montée sur le char de l’imprévisible et de l’inattendu. Reste la grande question de Lénine : Que faire ? Que faire pour que nos idéaux, toujours restés à l’état théorique, prennent corps un jour dans le réel ? Que faire pour que ce jour, le jour du Grand Soir arrive ?

    Prendre le pouvoir ? N’y songeons plus. Evitons le rêve funeste ? Ou plutôt : gardons le rêve là où se tiennent les rêves et les mythes par lesquels les hommes se dressent debout : telle est la réponse de Venner.

    Où se tiennent les rêves et les mythes fondateurs ? Enfoncés dans le cœur des hommes et incarnés dans la religion et l’art. C’est là qu’ils doivent se tenir, non dans la sphère du politique, poursuit Venner, en s’appuyant sur notre histoire récente, de 1918 à 1945. Telle aura été la grande monstruosité moderne, celle qui débute avec la Révolution française : prétendre porter le souffle d’un sacré dès lors dénaturé dans le domaine du politique, transformer celui-ci en « religion », incarner les grands rêves et idéaux, purs, parfaits et absolus. C’est là plus qu’une erreur, un fourvoiement. « Quand les foules européennes se sont données au rêve communiste ou au rêve fasciste, elles éprouvaient une attente que les religions classique de leur époque ne pouvaient plus étancher. » Car, écrit Venner, « la politique appartient à un ordre qui (…) est celui du pouvoir et de l’action en vue du pouvoir. Elle est le domaine de l’ambition, de la ruse et luttes sans pitié, très rarement celui de l’honneur et de la loyauté. Le cynisme, la fourberie et la dissimulation sont ses règles ». Il en découle qu’ « une religion politique aussi vigoureuse soit-elle, est implicitement condamnée par sa finalité dont l’essence est éphémère et soumise au verdict des résultats ».

    Faut-il en conclure qu’il ne nous reste qu’à rentrer dans notre coquille, qu’à nous enfermer dans une tour d’ivoire ? Nullement ! L’action des hommes dans la cité est non seulement indispensable : elle doit être fortement revigorée. Regagnant l’espace public qui est le sien, la politique doit quitter l’espace privé où l’Etat libéral ce Grand Moloch marchand et prestataires de services, l’a fait tomber.

    Mais comment y parvenir lorsqu’on constate que la sphère politique ne peut ni ne doit être le lieu du salut, de la morale, de la régénération des hommes ?

    Tout simplement en cessant de croire au salut en tant que tel. Il faut certes combattre les grands malheurs qui nous frappent et on a là du pain sur la planche ! Mais avoir aussi la sagesse d’accepter que malheur, opacité et imperfection persistent, inhérents à la nature des hommes et du monde.

    Il faut, autrement dit, envisager la politique, non pas comme le lieu donneur de sens à la vie, mais comme le lieu où se déploie la puissance, le pouvoir, l’imperium qui tient ensemble la vie d’un peuple. Or, puisque dès qu’il entend les mots puissance et pouvoir, l’homme libéral se met à trembler comme une feuille, il faut lui préciser que ce pouvoir loin d’être synonyme de domination doit l’être de liberté. Mais il ne s’agit pas de la liberté vide et nihiliste avec laquelle le libéralisme nous écrase (seuls les objets et l’argent la remplissent). Il s’agit d’une liberté vivante, créatrice, débordante de sens et de contenu. Il s’agit d’une liberté acheminée, comme le voulait le philosophe espagnol Georges Santayana, vers la réalisation d’un grand projet où l’esprit, loin d’être écrasé, vienne à régner en maître.

    Mais quel projet, quel mythe (quel mythème disait Giorgo Locchi), quel grand souffle collectif peut animer le monde dès lors que la politique en est incapable et que la religion a disparu de l’espace public ? Serait-ce peut-être l’art ? Laissons la question ouverte : c’est l’une de celles que ce livre, comme tout grand livre, ne pose pas ouvertement, mais suggère implicitement.

    Posons une autre question. Qui et comment veillera à ce que les « hommes de pouvoir » comme les appelle Venner, ne s’écartent pas de la mission qui leur incombe. Il ne s’agit pas seulement de les contrôler, mais d’insuffler les grandes idées porteuses d’une nouvelle conception du monde. Qui pourrait assumer une telle mission. Seule une nouvelle aristocratie, une aristocratie de l’esprit et non du sang (une aristocratie secrète selon Venner, vouée à devenir publique), serait à même d’entreprendre une telle tâche, jadis impartie à l’aristocratie du sang, censée incarner et défendre les plus hautes valeurs. Un rôle un peu analogue a été joué, au sein de l’Eglise, par ce que Venner appelle son « corps mystique », opposé de façon dialectique aux « hommes de pouvoir ». Composé par « une partie du clergé, les ordres monastiques, certaines congrégations et nombre de théologiens, le « corps mystique » n’a pas cessé d’exercer, écrit-il, une sorte de surveillance conflictuelle sur les hommes de pouvoir au sein de l’Eglise ». C’est pourquoi, conclut Venner, « il n’est pas interdit d’imaginer qu’à l’avenir, dans de nouvelles configurations historiques, un genre nouveau de « corps mystique », militant, se dotant d’institutions durables, ne se dessine en marge de la sphère proprement politique, afin d’être la structure formatrice d’une nouvelle classe dirigeante fondée sur une ferme conscience identitaire et sur l’acceptation volontaire de devoirs plus grands ».

    S’il est évidemment exclu d’en revenir aux institutions sociales et politiques de la Grèce, il nous faut, par contre, nous imprégner du message qu’Homère nous transmet, à savoir « cette contamination d’héroïsme et de beauté » écrit Venner, qui découle d’une vision du monde où le sacré, un sacré immanent, voilà la question, est présent partout. Un sacré où ce sont les dieux, autant dire : « les mystères de la vie », qui nous apportent la seule réponse vaillante à notre angoisse : « Si les  dieux nous ont fait un dur destin, c’est afin que nous soyons plus tard chantés par les hommes à venir » (Iliade, VI, 357-358).

    Javier R. Portella (Eléments n°142, janvier - mars 2012)

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  • Circus politicus !...

    Les éditions Albin Michel viennent de publier Circus politicus, une enquête des journalistes  Christophe Deloire et Christophe Dubois consacrée au système de domination que l'hyperclasse met en place progressivement. Un ouvrage intéressant et utile destiné au grand public, mais qui, curieusement, omet de citer le travail remarquable d'investigation accompli sur ce sujet par Emmanuel Ratier avec sa lettre bimensuelle d'informations Faits&Documents...

     

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    "Circus politicus révèle les dessous d’un véritable « putsch démocratique », une tentative de neutralisation du suffrage universel par une superclasse qui oriente la décision publique. Il montre comment le Pouvoir a capitulé devant les puissances financières. Il dévoile les stratégies de double discours et d’hypocrisie française entre Paris et Bruxelles. Histoires, anecdotes, preuves, documents… tout dans ce livre tend à démontrer que les Indignés ont raison de réclamer une « vraie démocratie » ! Entrons dans ce Circus politicus où le peuple est jugé dangereux et la démocratie archaïque. Nous voici dans les réunions ultra secrètes des Conseils européens où tout se joue, dans les coulisses, dans de mystérieux clubs d’influence où les banquiers américains expliquent la vie à nos politiques, dans les officines et les bureaux d’agents secrets…
    La France est sous la tutelle d’un pouvoir aveugle. La souveraineté, nationale ou européenne, n’est plus qu’une image pieuse entretenue par des « idiots utiles ». Une enquête inédite, iconoclaste qui fait surgir une réalité qu’il vaudrait mieux affronter plutôt que de la nier."

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  • Un gentleman français...

    Les éditions Dualpha viennent de publier Jean Bourdier, un gentleman français, un recueil de témoignages et de documents, dirigé par John MacGregor et préfacé par Jean-Baptiste Chaumeil. Ecrivain, journaliste politique, traducteur réputé et fin connaisseur de la littérature policière, Jean Bourdier est décédé en 2010. Il a notamment écrit une histoire du roman policier ainsi qu'une histoire des Armées blanche (avec Marina Grey, la fille du général Denikine...).

     

     

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    "Quoi qu'il advienne de moi maintenant, j'ai eu la chance, malgré les drames traversés en même temps que mon pays, d'avoir eu une existence merveilleuse.
    Non par mes propres mérites, mail par ceux des hommes et des femmes que le sort m'a fait rencontrer. Le sort, en pareil cas, s'appelle, je persiste à le penser, la Providence, et je l'en remercie tous les jours. C'est ainsi que, né en 1932, et condamné de ce fait à voir s effondrer certaines choses qui m'étaient les plus chères, à commencer par l'Empire français, et à ne livrer que des combats d'arrière-garde, tous perdus, j'ai quand même été constamment réchauffé et enrichi par de multiples présences et d'intenses amitiés, qui m'ont épargné cette "sottise absolue" qu'est le désespoir et donné un parcours où l'humour et le goût de la vie venaient toujours" - Jean Bourdier.

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  • Les guerres de l'Empire global...

    Les éditions de La Découverte publient prochainement Les guerres de L'Empire global, un essai d'Alain Joxe. Spécialiste des question stratégiques et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, Alain Joxe est l'auteur de plusieurs essais comme Voyage aux sources de la guerre (PUF, 1991) ou L'Empire du chaos (La Découverte, 2002).

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    "Crise de l'euro et des dettes souveraines, occupations qui s'éternisent en Afghanistan ou en Palestine, restrictions des libertés liées à la lutte antiterroriste, corruption des élites, soulèvements des peuples : comment comprendre ce sombre panorama des premières années du XXIe siècle ? Comment expliquer que les États et l'ONU ne parviennent pas à enrayer cette spirale de désordres ?
    Dans cet essai ambitieux, Alain Joxe répond à ces questions en analysant toutes les dimensions de l'empire global du néolibéralisme - qui déborde l'empire américain. La mondialisation de l'économie et de la finance vise à accumuler des profits sans limites, à enrichir les riches et appauvrir les pauvres. Une nouvelle noblesse rentière dénationalisée consacre ainsi la souveraineté des entreprises, au détriment de la fonction protectrice des États. Cette profonde mutation politique conduit à transformer les missions militaires en doctrines policières. Et un nouvel arsenal informatisé surgit (drones et munitions spéciales), utilisable contre les soulèvements populaires dans les pays du Sud comme du Nord. Alain Joxe montre ainsi comment la « révolution électronique » a entraînéà la fois la gestion informatisée des « marchés » et la robotisation de la guerre.
    Mutations économiques, militaires et technologiques se combinent dans une accélération des décisions qui efface le temps long du politique et fabrique un système incapable de réguler la finance ni la violence. Pour en finir avec la dictature des marchés, une mobilisation éthique commence en faveur de la conversion de l'Ancien Monde en union fédérale solidaire, qui seule pourra restaurer la démocratie sociale à bonne échelle en maîtrisant la crise économique."

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