Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Livres - Page 527

  • Ces vagabonds qui disent le monde...

    Les éditions Arthaud viennent de publier un bel ouvrage illustré de Laurent Maréchaux, intitulé Ecrivains voyageurs - Ces vagabonds qui disent le monde. Militant solidariste dans les années 70, Laurent Maréchaux a publié en 2005, chez Le Dilettante, un excellent roman autobiographique, Les Sept Peurs. On lui doit aussi l'ouvrage intitulé Hors-la-loi, paru chez Arthaud en 2009. 

     

    Ecrivains voyageurs.jpg

    "Voyageurs, ils devinrent écrivains... Écrivains, ils se firent voyageurs Les uns - Loti, Conrad, Segalen ou Bouvier - partent au bout du monde pour courir après les rêves nés de leurs lectures d'enfance ; les autres - Kipling, London, Kessel ou Chatwin - prennent la route pour nourrir leurs pages blanches. Les arpenteurs d'océans - Slocum, Kavvadias ou Moitessier -, de déserts - Thesiger - et de cimes enneigées - Alexandra David-Néel - font leurs les propos de Stevenson : « Je ne voyage pas pour aller quelque part, mais pour voyager. Je voyage pour le plaisir du voyage. » Quant aux plumitifs en herbe - Cendrars, Simenon ou Gary -, ils proclament, à l'instar de Kerouac : « Écrire est mon boulot... Alors il faut que je bouge ! » Les bourlingueurs finissent, pour combler leurs poches vides, par coucher sur le papier le récit de leur périple ; les romanciers en devenir commencent par écrire, puis, quand l'imagination leur fait défaut, partent se confronter au monde pour s'en inspirer. Curieux infatigables, la plupart notent les épreuves qu'ils endurent, les rencontres qui les bouleversent et les belles histoires glanées ici ou là. Le voyage les transforme, ils décrivent leur métamorphose, cet autre qui naît en eux. De retour, ces vagabonds retracent, souvent en les magnifiant, les aventures qu'ils ont vécues. Tous - sans se préoccuper de savoir s'ils sont voyageurs avant d'être écrivains, ou l'inverse - entendent dire le monde, transmettre leur passion pour la littérature d'aventure, et inciter leurs lecteurs à boucler leur sac pour emprunter leurs pas."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Mensonges historiques...

    Les éditions Dualpha viennent de publier Mensonges historiques, un essai de Jean Bourdier consacré aux falsifications de l'histoire. Ecrivain, journaliste politique, traducteur réputé et fin connaisseur de la littérature policière, Jean Bourdier est décédé en 2010. Il a notamment écrit une histoire du roman policier ainsi qu'une histoire des Armées blanche (avec Marina Grey, la fille du général Denikine...).

    Mensonges historiques.gif

    L'Histoire est la mémoire des peuples.
    Et un peuple qui oublie son Histoire perd son identité et donc sa liberté. Un peuple amnésique est un peuple esclave. Mais cette amnésie, totale ou partielle, est bien rarement volontaire. Elle est généralement le fruit de l'inlassable travail d'hommes et de groupes pour qui le secret et le mensonge ont, de toute éternité, représenté des moyens de gouvernement, des instruments de pouvoir. Or, dans la panoplie des tromperies, le mensonge par omission n'est certes pas l'arme la moins redoutable.
    Et c'est celle qui, on va le voir, est la plus fréquemment maniée par les déformateurs de l'Histoire. S'appuyant sur des exemples précis empruntés aux périodes les plus diverses de l'Histoire mondiale - encore que l'époque contemporaine ait souvent retenu notre attention - le texte qui va suivre n'a, bien entendu, aucunement la prétention de constituer une "somme" Al n'entend qu'attirer, faits en main, l'attention du lecteur sur les monstrueuses déformations infligées à l'Histoire.
    De tout temps, mais plus encore en notre orgueilleuse époque, où comme on a pu le voir assez récemment avec les événements de Roumanie et le conflit du Golfe, les techniques les plus modernes d'information se sont plus volontiers mises au service de la duperie générale qu'à celui de la vérité.

    Lien permanent Catégories : Livres, Manipulation et influence 0 commentaire Pin it!
  • La technique et la chair...

    Les éditions Parangon viennent de publier La technique et la chair - Essai de philosophie de la technique, un essai de Daniel Cérézuelle. Philosophe, influencé par Jacques Ellul, Daniel Cérézuelle a consacré un essai au penseur de l'écologie Bernard Charbonneau, intitulé Ecologie et liberté (Parangon, 2006).

     

    Technique et chair.jpg


    "On ne peut comprendre la dynamique technicienne caractéristique de notre civilisation sans tenir compte d’un esprit du technicisme qui n’a rien à voir avec la raison utilitaire. C’est pourquoi le champ de l’imaginaire technique est d’une importance politique cruciale. Le rythme d’expansion de notre système technique s’avère de plus en plus insoutenable. De nombreux signaux suggèrent qu’il bute déjà sur des limites et que si l’on veut éviter le chaos écologique et social il faudra procéder à des révisions déchirantes ; une remise en cause profonde de notre mode de vie techniciste et consumériste semble inévitable. Une telle politique devra affronter un obstacle redoutable : les croyances et l’imaginaire collectif. Mobilisant la notion de chair comme fil conducteur, les essais réunis dans ce volume proposent une exploration de cet imaginaire techniciste. Le rapport de l’homme moderne aux techniques est nécessairement médiatisé par un imaginaire qui s’organise en mythes sensibles tout autant qu’en idées abstraites. C’est également parce que l’homme est un être de chair que le déploiement rapide de la puissance technicienne peut avoir des effets désorganisateurs, voire déshumanisants, individuellement et collectivement. Mais évoquer l’idée d’un renoncement à certaines formes de puissance, c’est suggérer à « l’homme-dela- société-du-développement » de s’arracher la peau ; il ne sait répondre que par un appel à plus de technique. C’est pourtant parce que l’homme est un être de chair qu’il est vital d’imposer un rythme plus lent au changement technique : tâche difficile à laquelle nous sommes bien mal préparés et dont une des premières conditions est de procéder à une démythologisation de notre imaginaire technique."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Le nihilisme européen...

    "J'enseigne de dire non en face de tout ce qui rend faible - de tout ce qui épuise.

    J'enseigne de dire oui en face de tout ce qui fortifie, de ce qui accumule les forces, de ce qui justifie le sentiment de la vigueur.

    Jusqu'à présent on n'a enseigné ni l'un ni l'autre : on a enseigné la vertu, le désintéressement, la pitié ou même la négation de la vie. tout cela sont les valeurs des épuisés."


    Les éditions Mille et une nuits viennent de rééditer en format de poche Le nihilisme européen, le premier livre de La volonté de puissance, l'ouvrage posthume de Friedrich Nietzsche.

     

    Nihilisme européen.jpg

    "Dès les années 1880 Nietzsche projette un ouvrage qui exposerait toute sa philosophie, mais il ne peut le mener à bien. Juste après sa mort, sa soeur Elisabeth établit le texte à partir de fragments, selon le plan laissé par l’auteur en mars 1887. Le Nihilisme européen est le premier des quatre livres de La Volonté de puissance : 86 fragments qui dressent le bilan de la situation philosophique de l’Occident moderne, caractérisé par le nihilisme d’une société malade, épuisée, décadente, « où le faible se nuit à lui-même ». Nietzsche analyse l’essence du nihilisme comme une dévalorisation de la vie et de l’existence. Il y voit trois responsables : le christianisme, l’esprit rationnel et l’esprit critique, et leur donne un nom : Kant, Rousseau, Schopenhauer, Wagner."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • L'inquisition médiatique...

    Les éditions Dualpha viennent de publier L'Inquisition médiatique, un essai de Francis Puyalte consacré aux dérives du journalisme, préfacé par Christian Millau. Ancien grand reporter au Figaro, l'auteur revient sur plusieurs affaires emblématiques de ces dernières années...

    Inquisition médiatique.jpg

    "Frères des épistoliers d'hier qui pourvoyaient les bûchers et les échafauds, des journalistes d'aujourd'hui dénoncent, instruisent, jugent et condamnent.
    Dans la presse écrite et audiovisuelle, ils fabriquent des innocents ou des coupables. Leur opinion personnelle forge l'opinion publique. Moralistes, ils nous prêchent le Bien et le Mal. Intouchables, ils détiennent le 1er pouvoir, celui qui influence les trois autres, l'exécutif, le législatif et le judicaire. Ce sont les nouveaux Inquisiteurs. Du procès Omar Raddad, version "touche pas à mon pote", à celui de Maurice Papon, joué d'avance, du léchage et du lâchage de Bernard Tapie au lynchage de Georges Frêche, des jeunes de banlieue aux bobos des salons parisiens, de Dutroux à Outreau ou d'un Dominique à l'autre, mais surtout des "magistrats pédophiles" de Nice à la métamorphose d'imposteurs en icônes, Francis Puyalte accuse l'implacable tribunal des médias.
    Journaliste lui-même (carte n°23762, délivrée le 4 novembre 1966), il propose une dissection d'affaires retentissantes et de quelques autres, moins tapageuses, mais pareillement tripatouillées, instrumentalisées par des titulaires de cartes de presse amateurs, aveugles ou sans conscience. C'est un petit voyage de l'autre côté du miroir."
    Lien permanent Catégories : Décryptage, Livres 0 commentaire Pin it!
  • Carl Schmitt, penseur de la rupture...

    Les éditions Gallimard viennent de publier dans leur collection Tel un essai de Jean-François Kervégan intitulé Que faire de Carl Schmitt ?. Professeur de philosophie à l'université de Paris I et spécialiste de Carl Schmitt, Jean-François Kervégan souligne la fécondité de la pensée du grand juriste allemand, notamment dans une période de rupture comme celle que nous traversons... 

     

    Carl Schmitt Kervégan.jpg

    "L'affaire est entendue, et Karl Jaspers l'a résumée : Cari Schmitt fait partie avec Heidegger de "ces professeurs [...] qui ont tenté de prendre intellectuellement la tête du mouvement national-socialiste". Depuis lors, nonobstant, des contradicteurs distingués, Strauss, Löwith, Peterson, Kojève, Blumenberg, Habermas, Derrida..., ont discuté âprement ses thèses, souvent pour les rejeter, comme il en va avec tous les classiques intéressants, de Platon à Wittgenstein. Aussi l'heure est-elle venue de "partir de Carl Schmitt", au double sens de reformuler des questions essentielles à partir de certains de ses travaux et de lui donner congé lorsqu'il ne nous aide plus à penser. Certains de ses concepts (le nomos de la terre, la constitution comme décision "existentielle"...) ou des concepts sur lesquels il a apposé son empreinte (le pouvoir constituant, l'Etat de droit "bourgeois") éclairent différemment des questions telles que le rapport entre décision et rationalité ; l'enracinement des normes juridiques dans les institutions ; le statut de l'ordre constitutionnel et ses présuppositions ; les effets pervers du retour de la morale en politique internationale (droits de l'homme et démocratie forment-ils le couple uni que l'opinion dominante nous décrit ?). Mais cette fécondité se heurte à une limite fondamentale : Schmitt est plus efficace pour penser des ruptures et des instaurations que pour décrire le fonctionnement normal de l'ordre juridique établi. A jamais, il demeure un penseur du dissentiment."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!