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Livres - Page 527

  • Bardèche, l'impénitent...

    «Je crois que le monde moderne est une entreprise de dénaturation de l'homme et de la création. Je crois à l'inégalité parmi les hommes, à la malfaisance de certaines formes de la liberté, à l'hypocrisie de la fraternité. Je crois à la force et à la générosité. Je crois à d'autres hiérarchies que celle de l'argent. Je crois le monde pourri par ses idéologies. Je crois que gouverner c'est préserver notre indépendance, puis nous laisser vivre à notre gré.»

     

    Les éditions Pardès viennent de publier, dans leur collection «Qui suis-je ?», un Bardèche, sous la plume de Francis Bergeron. Beau-frère et ami de Robert Brasillach, professeur de littérature et balzacien éminent, Maurice Bardèche est devenu après la guerre la figure de l'intellectuel fasciste. Francis Bergeron, déjà auteur de plusieurs ouvrages dans cette collection -  Béraud (2003), Léon Daudet (2007), Monfreid (2009), Saint-Loup (2010), Hergé (2011) - revient sur ce personnage au parcours singulier...

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    "Normalien jusqu'au bout des ongles, professeur sans élèves, politique sans militants, fasciste autoproclamé, quand tous les vrais fascistes étaient morts et quand ce qualificatif n'était plus qu'une injure... L'histoire de Bardèche, c'est d'abord l'histoire d'une extraordinaire amitié, d'une amitié littéraire et politique, d'une amitié d'hommes, aussi. Robert Brasillach a littéralement illuminé la jeunesse de Bardèche. Dans la seconde partie de sa vie, Bardèche a en quelque sorte essayé de payer sa dette. Son oeuvre de mémoire et de réhabilitation, c'est la poursuite de cette amitié, d'un dialogue par-delà la mort. Il y a ensuite son travail de type universitaire sur Balzac et Stendhal. Bardèche a renouvelé en profondeur le regard que l'on portait sur ces deux géants de la littérature. Si Bardèche n'avait pas été embarqué par les soubresauts de l'histoire, il ne resterait que cela, mais cela resterait. Enfin, l'aspect le plus controversé : c'est le Bardèche révisionniste. Il serait facile de passer rapidement sur ses pamphlets et de rejeter dans la nuit de l'oubli sa revue Défense de l'Occident. Pourtant, ses exercices de «lecture à l'envers de l'histoire », comme il les appelait lui-même, font partie des points les plus détonants de son discours. Ils démontrent son courage tranquille et ne peuvent que susciter l'admiration. Le scandale, qu'on le veuille ou non, est moins dans les propos et les écrits de Bardèche que dans l'interdiction de pouvoir les tenir, aujourd'hui. Bardèche avait osé braver ces tabous, en son temps, ce qui lui valut la prison."

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  • La psychologie des foules...

    Les éditions Terra Mare viennent de rééditer un essai de Catherine Rouvier, intitulé Gustave Le bon - Clefs et enjeux de la psychologie des foules, qui avait été initialement publié en 1986 aux Presses universitaires de France. L'ouvrage bénéficie d'une nouvelle préface de Paul-Marie Coûteaux.

     

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    "Mardi 11 septembre 2001, 16h30.
    En quelques minutes la planète entière, via CNN et les dépêches des agences de presse reprises en boucle par radios et télévisions connait le nom de Ben Laden qui « au vu des premiers indices» semble être l’instigateur de l’attentat du World Trade Center.


    Dimanche 14 Mai 2011, 13h.
    Aux actualités de la mi journée les télévisions du monde entier diffusent l’image du directeur du FMI, accusé de viol, menotté entre deux policiers. Plus personne désormais n’ignorera ni son nom, ni son visage.

    Deux immenses tours en flammes, un « grand» de ce monde menotté… Deux images choc qui, diffusées dans le monde entier, se comprennent sans mots. Les conséquences, quelles qu’elles soient (décisions des dirigeants nationaux et internationaux, guerres, révoltes etc.), seront reçues par des individus à travers le prisme initial de cette image. Tel est le phénomène que Gustave Le Bon, médecin français passionné de science sociale, décrit dès les premières pages du petit livre choc qu’il publie en 1895, Psychologie des foules : «L’orientation des sentiments et des pensées dans un même sens, premiers traits de la foule en voie de s’organiser, n’implique pas toujours la présence simultanée de plusieurs individus sur un seul point. Des milliers d’individus séparés peuvent à un moment donné, sous l’influence de certaines émotions violentes, un grand événement national par exemple, acquérir les caractères d’une foule psychologique…» L’analyse lébonienne originelle continue de constituer un excellent préliminaire à la compréhension de la psychologie politique contemporaine, car la pensée simple et claire de Gustave Le Bon reste, comme le découvrira le lecteur, d’une éblouissante actualité."

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  • Aliénation et accélération...

    Les éditions La Découverte viennent de publier Aliénation et accélération - Vers une critique de la modernité tardive, un nouvel essai du sociologue allemand Hartmut Rosa. Un ouvrage qui vient prolonger et enrichir son essai précédent intitulé Accélération - Une critique sociale du temps (La Découverte, 2010). 

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    "La vie moderne est une constante accélération. Jamais auparavant les moyens permettant de gagner du temps n'avaient atteint pareil niveau de développement, grâce aux technologies de production et de communication ; pourtant, jamais l'impression de manquer de temps n'a été si répandue. Dans toutes les sociétés occidentales, les individus souffrent toujours plus du manque de temps et ont le sentiment de devoir courir toujours plus vite, non pas pour atteindre un objectif mais simplement pour rester sur place. Ce livre examine les causes et les effets des processus d'accélération propres à la modernité, tout en élaborant une théorie critique de la temporalité dans la modernité tardive. Dans le sillage de son ouvrage Accélération (La Découverte, 2010), dont il reprend ici le coeur du propos de manière synthétique, Hartmut Rosa apporte de nouveaux éléments en rediscutant la question de l'aliénation à la lumière de la vie accélérée. Ainsi, il soutient et développe avec force l'idée que l'accélération engendre des formes d'aliénation sévères relatives au temps et à l'espace, aux choses et aux actions, à soi et aux autres. Sous la pression d'un rythme sans cesse accru, les individus font désormais face au monde sans pouvoir l'habiter et sans parvenir à se l'approprier."

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  • La corruption du pouvoir...

    Les éditions Perrin publient dans leur collection de poche Tempus, Le déclin de Rome et la corruption du pouvoir,  un ouvrage de Ramsay Mac Mullen. L'auteur, historien, professeur à l'université de Yale aux Etats-unis, est un des grands spécialistes de l'empire romain et est déjà l'auteur d'un essai publié dans la même collection et intitulé Christianisme et paganisme du IVe au VIIIe siècle.

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    "Quelles sont les raisons du déclin et de la chute de l'Empire romain ? Depuis des siècles, philosophes et historiens ont, pour résoudre cette énigme, avancé les explications les plus contradictoires ; beaucoup sont séduisantes, aucune n’est totalement convaincante.

    Ramsay MacMullen a décidé de reprendre la question à son origine même : y a-t-il eu réellement déclin de Rome – ou le « déclin » n’est-il qu’une invention d’historiens née de notre connaissance de l’événement que fut la chute de Rome ? Pour répondre, en se fondant sur les faits et non sur les interprétations, Ramsay MacMullen examine la situation de l’empire, province par province, d’après les sources littéraires, épigraphiques, archéologiques : le tableau qu’il dresse apporte bien des surprises et oblige à réviser les idées préconçues.

    Ensuite, Ramsay MacMullen examine le fonctionnement des institutions et structures du pouvoir : il montre à quel point la corruption – pots de vin, extorsions, concussion -, encouragée par la perversion du droit, la multiplication des fonctionnaires et l’isolement de l’empereur, a miné la notion même de pouvoir, préparant la voie inéluctable de sa destruction.

    Le livre de Ramsay MacMullen ne nous révèle pas seulement comment est mort l’Empire Romain, il est aussi une leçon sur le destin de toute civilisation."

     

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  • Les hommes providentiels, une fascination française ?...

    Les éditions du Seuil publient cette semaines un essai de Jean Garrigues intitulé Les hommes providentiels - Histoire d'une fascination française. Professeur d'histoire contemporaine à l'université d'Orléans, Jean Garriges est notamment l'auteur de La France de la Ve République 1958-2008 (Armand Colin, 2008) et de Les scandales de la République - De Panama à l'affaire Clearstream (Nouveau Monde, 2010).

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    "De Bonaparte à de Gaulle, en passant par Boulanger, Clemenceau, Pétain ou Pinay, et jusqu’à Nicolas Sarkozy, les hommes providentiels ponctuent l’histoire de France. Indissociables des contextes de crise (ce qui les distingue des grands hommes), ils traduisent la rencontre entre le désir collectif d’un peuple et la prophétie d’un sauveur. Quels sont les ingrédients qui composent cette alchimie selon les différentes époques de l’histoire contemporaine ? Quelles circonstances mais aussi quels moyens, quel discours, quelle propagande, quelles images, quelle stratégie pour aboutir à cette figure indispensable qui s’impose à la nation tout entière ?

    Puis il faut passer de l’état de grâce, qui suit la prise du pouvoir, au culte de la personnalité, qui seul permet d’entretenir le mythe. Dès lors, comment cette figure idéale voire fantasmée du sauveur peut-elle se confronter aux enjeux du réel ? Comment évoluent son discours et sa représentation en situation de pouvoir ? Quels sont ses hérauts, ses thuriféraires, ses idolâtres, mais aussi ses caricatures et ses détracteurs ? Et comment enrayer l’effondrement du mythe, comment prévenir le chaos ? Enfin, quand le chêne s’abat, comment resurgit le mythe, comment se réinstalle pour la postérité la figure du sauveur ?"

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  • Le bal des complaisants...

    Les éditions Fayard publient cette semaine Le bal des complaisants, un livre d'entretien de Philippe Bilger avec le journaliste François Sionneau consacré à la justice et à la magistrature. Animateur de l'excellent blog Justice au singulier, l'ancien avocat général n'a pas, contrairement à d'autres, attendu de raccrocher la robe pour faire preuve de liberté d'esprit ; on pourra donc lire son livre avec curiosité et intérêt...

     

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    "Après quarante années passées dans la magistrature – dont vingt à la cour d’assises de Paris comme avocat général –, Philippe Bilger raccroche la robe rouge : il a quitté une institution qu’il a aimée, servie, mais qui l’a aussi déçu. Il avait soutenu avec enthousiasme le candidat de 2007 qui, une fois devenu président de la République, a noué avec la Justice et l’État de droit une relation médiocre et favorisé esprit de cour, préférences ostensibles, l’expression d’une démocratie au quotidien très imparfaite. 
    Philippe Bilger est un homme à la parole libre et il le revendique. Le magistrat aussi bien que le citoyen ont été choqués, voire indignés, par une politisation affichée de la Justice, des errements et des scandales ayant pris, sous cette République prétendue irréprochable, une ampleur inégalée. 
    Désormais libéré de son obligation de réserve, l’ex-magistrat décrit sans complaisance et dénonce les petitesses, les faiblesses d’une institution, révèle aussi ses grandeurs et regarde avec cruauté et lucidité un univers qui n’est plus le sien."

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