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Livres - Page 528

  • Faut pas rire avec les barbares...

    «J'ai bousculé les vieux pour mieux fouiller la maison, terroriser et ne pas risquer d'être surpris. Naturellement, je hurlais — c'est la consigne, la logique : on doit hurler. C'est à ce moment-là qu'elle est partie en courant. De la porte, j'ai lâché une courte rafale pour l'obliger à se coucher, mais mon chargeur s'est bloqué ; le temps de le dégager, et elle avait atteint l'orée du village et la diguette. Elle courait à petits pas pressés. Les gars se sont alors mis en position sur la lisière, doucement, en prenant bien leur temps, comme à la foire. J'ai vu une traceuse ricocher sur le petit corps et grimper en chandelle vers le ciel, comme une âme assoiffée de Dieu. Elle s'est arrêtée, comme essoufflée. Puis elle a encore fait deux ou trois pas, les bras ballants, avant de s'affaisser sur elle-même, dans ses vêtements, comme un suaire abandonné par son fantôme. Elle avait été jolie, fine, menue, comme seuls peuvent l'être ces merveilleux enfants du Viêt-nam. Elle n'était plus qu'un minuscule tas de vêtements. Il n'y avait plus d'intelligence, plus de beauté, plus de rire dans le monde. Elle avait tout emporté avec elle — tout l'amour, toute la joie de vivre — nous laissant seuls, sans idéal, sans victoire.»

     

    Les éditons de la Manufacture du livre viennent de rééditer Faut pas rire avec les barbares, d'Albert Spaggiari, initialement paru chez Robert Laffont en 1977. Dans ce livre, Albert Spaggiari, bien connu pour avoir été le cerveau du célèbre "casse", par les égouts, de la Société générale de Nice, en 1976, raconte ses souvenirs de guerre en Indochine. Une chronique assez crue qui nous met dans les pas de guerriers, de soudards gouailleurs et sans illusions, et dans laquelle l'auteur apparait sous les traits du personnage de Bert...

     

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    "Albert Spaggiari est connu pour avoir été le cerveau du « casse du siècle» de la Société Générale de Nice. Ancien soldat, écrivain et photographe, après une évasion spectaculaire, il aura nargué la police française durant sa cavale qui durera jusqu’à sa mort en 1989.

    Faut pas rire avec les barbares ne parle ni du casse de la Société Générale, ni du grand banditisme, mais de la guerre d'Indochine. Spaggiari, ancien para d’Indochine, pioche dans ses souvenirs et dans ceux des soldats qu'il a connus là bas. Ce livre, rédigé à la prison de la Santé, où ses activités OAS l'ont envoyé plusieurs années après l’Indo, et bien avant le casse de la Société Générale de Nice, sera publié par Robert Laffont en 1977.

    L'Indochine de Spaggiari, c'est un mélange de Schoendoerffer, de Platoon et du Malraux de La Voie Royale. Une guerre de soudard. Un des rares témoignages vécus de cette guerre oubliée."

     
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  • L'esprit du cerf !...

    Les éditions Le Bord de l'Eau ont récemment publié L'esprit du cerf - La forêt au coeur de l'imaginaire occidental, un petit essai d'Antoine Peillon. Journaliste, Antoine Peillon a beaucoup travaillé sur les questions liées à l'environnement et se veut aussi un naturaliste chevronné.

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    "En cette « Année internationale des forêts » (ONU - 2011), L’Esprit du cerf entend ressusciter la puissance imaginaire d’un élément naturel - la forêt – présent dans l’esprit humain depuis la préhistoire, et faire prendre conscience du rapport quasi-vital qui nous lie toujours à ce symbole par excellence de la nature. Cette enquête d’anthropologie historique confirme, en effet, combien la sylve est le milieu originel des rêves et des représentations de la civilisation occidentale, de son imaginaire fondamental, combien nos contes et légendes, nos mythes, notre pensée et nos sentiments, voire nos mœurs sont enfants des bois.
    De plus, au-delà de l’enjeu de la connaissance, l’état catastrophique du monde nous commande, aujourd’hui, de recevoir à nouveau l’enseignement de cet imaginaire, d’en comprendre le sens, de s’en inspirer, mais aussi de l’entendre comme prescription de nouvelles façons de vivre, de travailler et d’aimer selon le « principe Responsabilité ». Ce livre participe ainsi au projet de ré-enchantement du monde, condition sine qua non d’un avenir durable de l’Humanité.
    En suivant les aventures du dieu gaulois Cernunnos, du mage Merlin ou du chevalier courtois Perceval le Galois, en méditant sur l’amour auprès de Bernard de Clairvaux ou de François d’Assise, en galvanisant notre liberté dans la trace cavalière de Descartes, ou en laissant, avec Bergson, poindre dans tout notre être l’intuition de la durée, nous marchons toujours en forêt, en leur bonne compagnie, de sentiers en clairières, de fourrés en lisières, laissant jouer amoureusement la lumière avec l’ombre, l’esprit avec la matière, le passé avec le présent, notre avenir avec l’espoir.
    L’« esprit du cerf » nous conduit vers une nouvelle alliance entre les hommes et l’ensemble du cosmos. Enchanteur, il prophétise la sortie de l’unidimensionnalité de l’homme qui n’est pas que raison et la fin du règne matérialiste de la quantité. Il exige révolte contre la violence, volonté de partage, éthique de la discussion, responsabilité vis-à-vis de toutes les créatures, choix de la vie et don de l’amour."

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  • La politique par l'injure !...

    La maison d'édition L'Editeur publie sous la direction de Bruno Fuligni un Dictionnaire des injures politiques. Rangés par ordre alphabétique, les hommes politiques se voient attribuer les injures, piques saillies et autres bons mots qui leur ont été adressées par leurs adversaires... ou par leurs "amis" ! Bruno Fuligni, maître de conférence à Sciences-po, est l'auteur de nombreux ouvrages dans lesquels il aborde parfois la politique sous des angles insolites, comme dans L'Etat, c'est moi (Editions de Paris, 1998) une histoire des monarchies privées et des principautés de fantaisie, ou dans Votez fou (Horay, 2007), un catalogue des candidats bizarres, utopistes, chimériques, mystiques, marginaux, farceurs et farfelus, de 1848 à nos jours... 

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    De la naissance de la République à nos jours, un florilège tour à tour amusant, ridicule et parfois terrible de ce que les hommes et les femmes politiques français ont dit et écrit de leurs adversaires.

    " Bayrou fait l’impression de l’amant qui craint la panne… "

    " Bernard Kouchner, un tiers-mondiste, deux tiers mondain."

    " Fabius est au Premier ministre ce que le Canada Dry est à l’alcool. "

    " La présidentielle, Hollande y pense en nous rasant. "

    Quand j’écoute Chirac, je pense à cette phrase d’un humoriste anglais : « Il ment tellement que l’on ne peut même pas croire le contraire de ce qu’il dit. »"

    " Ségolène Royal, une Frédégonde qui serait passée par la Star Ac ! "

    " Sarkozy est passé de la présidence bling-bling à la présidence couac-couac ! " 

     

    " Dépouillé de son auréole ou de ses attributs de croquemitaine, Dany-le-Rouge apparaît aujourd’hui réduit à ses véritables proportions : une Brigitte Bardot de

     

     

    la contestation, un produit publicitaire, comme on en fabrique chez Bleustein-Blanchet ou en première page de France-Dimanche."

     

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  • Marshal Carpentel...

    Pierric Guittaut, l'auteur de Beyrouth-sur-Loire (Papier libre, 2010), revient avec le deuxième volet de sa trilogie. Il publie ce mois-ci aux éditions Nuit Blanche, son nouveau polar intitulé Marshal Carpentel. L'intrigue se déroule quelques années après celle de Beyrouth-sur-Loire et a pour personnage central Antoine Carpentel, le flic pourri et violent, qui a pris de l'envergure... Noir, très noir !

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    Printemps 2016.
    Le commissaire de Police Antoine Carpentel est surnommé le « Marshal ». Violent et corrompu, l’homme règne par la peur et les armes, dans le sillage du maire Louis Berthomier, son beau-père. Unis par un ancien pacte, les deux hommes ont fait taire toute contestation dans une ville éreintée par la désindustrialisation et menacée par le repli communautaire.
    Quand quarante personnes trouvent la mort dans l’incendie du campement illégal du Maleval, les soupçons se portent aussitôt sur Régis Costes, un militant nationaliste dont le groupe d’extrême-droite s'active depuis plusieurs mois. L’homme pourrait aussi avoir des liens avec le vieil élu gaulliste : des témoins ont reconnu Costes lors des derniers mouvements sociaux à la cimenterie Berthomier, où il est venu jouer les briseurs de grève.
    Chargée de l’enquête sur l’affaire du Maleval, le capitaine de gendarmerie De Rambert devra composer avec cette ville à l’agonie. Cette femme d'action, pressentie pour être la première à diriger le fameux Groupe d'Intervention, va surtout devoir se mesurer au cynique « Marshal » sur son propre terrain, et la rivalité pourrait rapidement déboucher à une véritable guerre des polices. La chasse à l’homme peut débuter, mais dans cette ville rongée par le manque d’avenir et le chômage de masse, les cartes sont tellement brouillées et les appétits si féroces qu’il va très vite devenir difficile de distinguer qui veut dévorer qui…

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  • L'animal est-il une personne ?...

    Les éditions Flammarion viennent de rééditer dans la collection de poche Champs l'essai d'Yves Christen intitulé L'animal est-il une personne ?. Biologiste, chercheur dans le domaine de l'immunologie, Yves Christen, déjà auteur de plusieurs ouvrages sur les animaux, dont Le peuple léopard (Michalon, 2000), apporte ici une pièce importante au débat sur la place à donner à l'animal dans notre société. On notera qu'Alain de Benoist a signé une réponse à cet ouvrage avec son essai Des animaux et des hommes (Alexipharmaque, 2010).

     

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    "Longtemps nous avons considéré les animaux comme ceux que la nature avait privés des qualités que nous, les humains, possédons : l'aptitude à raisonner, apprendre, communiquer, s'adapter, décoder, transmettre, enseigner, progresser... Les travaux scientifiques ont pulvérisé cette idée reçue et, depuis la dernière décennie, ils nous surprennent encore plus. Qui sont vraiment les animaux ? On les savait joueurs, blagueurs, rieurs, féroces parfois ; on les découvre tricheurs, menteurs, trompeurs, mais aussi aimants, mélancoliques ou encore émotifs, stratèges, sensibles aux intentions d'autrui, capables de respecter une morale ou d'élaborer une culture. La très grande ingéniosité des tests et l'extraordinaire diversité des observations scientifiques (éthologie, génétique, psychologie, zoologie, primatologie, neurosciences) nous révèlent les facettes de l'intelligence et de l'identité animales, et prouvent l'absurdité qu'il y a à réduire les compétences de la bête à la seule force de son instinct. Car en dépit des caractéristiques qui fondent l'homogénéité de son espèce, chaque animal est un individu à part entière, un être social unique, complexe, et par là même un sujet de droit. Des singes aux léopards, des éléphants aux antilopes, des baleines aux dauphins, l'auteur nous propose une approche de l'altérité qui apporte beaucoup au débat sur l'exploitation et la manipulation animales. Un plaidoyer fort documenté en faveur de la personne animale."

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  • Dans la tête de Richard Wagner...

    Les éditions Fayard viennent de publier une énorme étude de Christopher Looten consacrée à Richard Wagner et intitulée Dans la tête de Richard Wagner - Archéologie d'un génie. Christopher Looten, compositeur et théoricien de la musique, a puisé dans les milliers de pages d'écrits du maître de Bayreuth pour présenter sa pensée et ses sources d'inspiration. Indispensable pour tous les wagnériens !

     

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    "Richard Wagner avait une opinion sur tout : de la mode à l’atome, en passant par la tragédie grecque, Schiller ou Darwin. Il vénérait Goethe et admirait Balzac, trouvait les vêtements des Allemandes indécents et vantait la nudité grecque. Shakespeare était à ses yeux le plus grand poète allemand et il se voyait lui-même comme le successeur d’Eschyle. 
    Rarement lus, les dix volumes des Œuvres en prose où Wagner expose ses opinions demeuraient jusqu’à aujourd’hui un domaine inexploré. Christophe Looten en a extrait les pensées du compositeur pour nous les offrir dans une nouvelle traduction. Les cent dix sujets de cette autobiographie intellectuelle sont enrichis de commentaires, de nombreuses citations du Journal de Cosima, ainsi que de passages de lettres inédites en français. 
    Il nous restitue une image fidèle d’un aspect encore méconnu du compositeur : l’homme de culture, le lecteur, le bibliophile, exemple même de l’artiste génial de la fin du XIXe siècle. 
    Ce voyage dans l’esprit d’un des plus grands génies de la musique nous fait entrer dans le monde de Richard Wagner. Guidés par l’un de ses meilleurs connaisseurs, nous allons à la rencontre d’un homme dont la musique exerce toujours une fascination incomparable."

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