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Livres - Page 532

  • L'invention de Philippe Muray...

    Les éditions Carnet Nord viennent de publier L'invention de Philippe Muray, un essai d'Alexandre de Vitry consacré au découvreur de l'Homo festivus et à l'auteur des Exorcismes spirituels, de Après l'histoire ou de On ferme. Alexandre de Vitry est, par ailleurs, en charge de la préparation de l'édition du journal de Philippe Muray, qui s'annonce explosif...

     

     

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    "Mars 2010, patatras. Fabrice Luchini lit Philippe Muray. L’événement confidentiel tourne presque aussitôt à l’événement médiatique, Muray s’affiche désormais en couverture des magazines, s’entend à la télévision, se cite dans les dîners…

    Mais qui est Philippe Muray ? Sa récente célébrité a renforcé une image qui depuis plusieurs années se dessinait déjà, chez ses adversaires mais aussi chez beaucoup de ses admirateurs : celle du bougon de service, d’un intarissable pourfendeur de bobos, d’un pilier de bar gouailleur qui aurait par hasard lu Hegel.

    Cette explosion a été si soudaine, si rapide, qu’elle en est venue à masquer la complexité et la richesse d’une œuvre qui, dès qu’on y regarde de près, ne se limite pas à quelques « billets d’humeur » de circonstance, puisque cette expression revient à la mode. Il nous avait prévenus : « Pour les commentateurs, qui ont besoin d’idées simples, les pamphlétaires sont des gens qui ont toujours été des pamphlétaires. C’est faux : Bloy ne l’a été que quelques années dans sa vie ; Céline aussi ».

    C’est l’ambition de cet essai que de dévoiler, sans l’amoindrir, espérons-le, le secret de Philippe Muray. D’aller débusquer, à même l’œuvre, les origines de l’œuvre. De dévoiler, derrière le rire de Philippe Muray, une vision grinçante mais libératrice, de l’Homme et de la modernité. De comprendre comment Muray, avant de révéler l’époque à elle-même comme jamais celle-ci n’aurait cru pouvoir être décrite, s’est inventé comme écrivain."

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  • Un terrorisme planétaire ?...

    Les éditions de la Différence viennent de publier un court essai de Claude Mineraud intitulé Un terrorisme planétaire - Le capitalisme financier. L'auteur livre une réflexion sans concession sur un milieu qu'il a lui-même fréquenté...

     

     

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    "En dénonçant le capitalisme financier comme un terrorisme planétaire, Claude Mineraud désigne un système qui engendre la terreur politique, définition du terrorisme attestée depuis 1794, d'après le Robert. Le capitalisme financier, nous dit-il, est né des faramineux besoins de financement de la haute technologie. Les capitaux colossaux nécessaires à celle-ci ont entraîné la création d'un marché mondialisé et dérégulé qui a lui-même provoqué un mouvement de concentration et de spéculation autour des entreprises car de telles masses d'argent ne semblaient pouvoir prendre appui que sur des "géants" justifiant d'énormes chiffres d'affaires. En pratiquant le rachat ou l'absorption des entreprises de même type, les grands groupes, constitués en multinationales, et les investisseurs institutionnels, tels les fonds de pension, créent le cadre légal indispensable à une mécanique de fuite en avant exponentielle, tuant ainsi l'économie réelle et capturant les ressources vitales de la planète : l'eau, le pétrole, l'électricité, les terres des pays pauvres qu'ils affament, les condamnant à la misère et aux dictatures les plus abjectes."

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  • Le complexe d'Orphée...

    Les éditions Climats viennent de publier le dernier essai de Jean-Claude Michéa intitulé Le complexe d'Orphée - La gauche, les gens ordinaires et la religion du progrès. Au cours des dix dernières années, Jean-Claude Michéa est devenu un des critiques du système les plus radicaux et les plus talentueux, dont les livres font date. Ses analyses à la fois subtiles et percutantes sont servies par un style d'une grande clarté. Une lecture indispensable !

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    "Semblable au pauvre Orphée, le nouvel Adam libéral est condamné à gravir le sentier escarpé du "Progrès" sans jamais pouvoir s'autoriser le moindre regard en arrière.
    Voudrait-il enfreindre ce tabou - "c'était mieux avant" - qu'il se verrait automatiquement relégué au rang de Beauf, d'extrémiste, de réactionnaire, tant les valeurs des gens ordinaires sont condamnées à n'être plus que l'expression d'un impardonnable "populisme". C'est que Gauche et Droite ont rallié le mythe originel de la pensée capitaliste : cette anthropologie noire qui fait de l'homme un égoïste par nature.
    La première tient tout jugement moral pour une discrimination potentielle, la seconde pour l'expression d'une préférence strictement privée. Fort de cette impossible limite, le capitalisme prospère, faisant spectacle des critiques censées le remettre en cause. Comment s'est opérée cette, double césure morale et politique ? Comment la gauche a-t-elle abandonné l'ambition d'une société décente qui était celle des premiers socialistes ? En un mot, comment le loup libéral est-il entré dans la bergerie socialiste ? Voici quelques-unes des questions qu'explore Jean-Claude Michéa dans cet essai scintillant, nourri d'histoire, d'anthropologie et de philosophie."
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  • Manger local !

    Les éditions Acte sud publient dans les prochains jours un essai de Lionel Astruc et Cécile Gros intitulé Manger local - S'approvisionner et produire ensemble. Spécialistes des questions d'écologie et d'environnement, les deux auteurs s'intéressent à la mise en pratique du localisme dans le domaine essentiel de l'alimentation.

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    "Notre système alimentaire présente une grave faiblesse, trop souvent ignorée : la France, comme la plupart des nations du monde, a perdu sa souveraineté alimentaire. A partir des années 1950, la logique de l’agriculture intensive a conduit chaque zone géographique à se spécialiser dans quelques cultures et à importer le reste d’autres pays, parfois lointains. Il suffit que les transports soient interrompus quelques jours pour que les pays, au nord comme au sud, se retrouvent en situation de pénurie. Aujourd’hui où se dessine l’ère de l’après-pétrole, il apparaît donc nécessaire de retrouver la maîtrise de notre alimentation, en privilégiant les “circuits courts” et les producteurs locaux, ou en produisant soi-même légumes, fruits ou œufs. Cette relocalisation permet de savoir comment sont produits et transformés les aliments, mais aussi de renouer un dialogue avec les agriculteurs et de leur garantir un revenu à la hauteur de leur travail et de leur rôle nourricier. Il y a au moins trois bonnes raisons de manger local. D’abord, parce que notre approvisionnement dépend pour une trop large part d’importations en provenance de pays parfois lointains, ce qui le rend fragile. On a calculé que, si les transports étaient interrompus, une ville comme Paris, par exemple, n’avait que trois ou quatre jours d’autonomie alimentaire. Ensuite, parce que ces importations sont coûteuses en pétrole, une énergie qui va devenir rare et chère, et en pollutions qui viennent accroîtrele réchauffement climatique. Enfin, parce que renouer un lien avec les producteurs locaux permet de savoir comment est produit ce que l’on mange. Cependant, comment faire pour manger local ? Retrouver la maîtrise de son alimentation oblige à réapprendre des gestes souvent oubliés (jardiner, préparer des conserves…) et à redécouvrir la coopération et l’entraide qui conditionnent le plus souvent la réussite. Pour aider à cette grande “requalification”, les auteurs de Manger local proposent vingt-six initiatives qui reposent sur des expériences vécues, réussies et facilement reproductibles, ordonnées de manière à amener le lecteur des actions les plus simples à mettre en œuvre (créer un marché de producteurs, un réseau de paniers, approvisionner une cantine en produits bio et locaux ou démarrer son potager) aux plus “engagées” (se réunir autour d’un jardin partagé, créer un éco-hameau, mettre les initiatives locales en réseau…). Chaque initiative est exposée de manière pragmatique, avec ses succès et ses accidents de parcours. Une liste de conseils pratiques suit chacun de ces récits et donne une idée juste du travail à accomplir et de la marche à suivre pour adapter les différentes idées maîtresses à son propre territoire (quartier, village, ville, vallée…). Cette liste est accompagnée d’un annuaire très fourni qui permet au lecteur de poursuivre sa réflexion pour s’engager localement."

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  • Dans les pas de Richard Millet...

    Les éditions Gallimard, dans leur collection le sentiment géographique, viennent de publier Eesti - Notes sur l'Estonie, de Richard Millet. On retrouve avec plaisir, dans ces carnets de voyage, les réflexions lapidaires qui font toute la force d'un de ses essais récents, Fatigue du sens (Editions Pierre-Guillaume de Roux, 2011).

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    "« L’Estonie est un petit pays du nord de l’Europe.
    Voilà pour l’ignorance générale, dont la mienne, il y a peu. Au mieux mettais-je l’Estonie dans le sac balte, à peine détaché du grand corps soviétique, les trois noms d’Estonie, de Lettonie, de Lituanie composant un poème perdu que seule la rime fait tenir ensemble, et encore est-ce dans un désordre qu’accroissent les anciens noms de ces provinces de la Ligue hanséatique : la Livonie, la Courlande, l’Ostrobothnie, et même la Poméranie, dont la beauté étend ces régions aux frontières du songe, sachant que l’incertitude frontalière, voire l’inexistence, fut longtemps le lots des pays dits baltes. Je m’en remets à l’absence de clichés, à la pure altérité de l’inconnu, celui-ci se donnât-il l’apparence d’une femme ».
    À la manière de Michaux dans Un barbare en Asie, Richard Millet nous convie à ce périple à travers « l’Eesti » (l’Estonie, en langue estonienne), en réalité un récit de voyage intérieur et géographique, qui mêle les notations sensorielles à propos des villes telles que Tallin ou encore Tartu, des campagnes peuplées de bouleaux et de sapins aux rencontres nombreuses avec des écrivains et des musiciens locaux. Le ton est souvent ironique et le propos salubre. La méditation esthétique et politique au sens large, à défaut de devenir estonien, offre à l’auteur un miroir à sa lassitude d’être français."

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  • La fabrique de l'homme endetté...

    Nous vous signalons la parution aux éditions Amsterdam de La fabrique de l'homme endetté - Essai sur la condition néolibérale de Maurizzio Lazzarato. Sociologue et philosophe, Maurizzio Lazzarato est déjà l'auteur d'un essai intitulé Les révolutions du capitalisme (Les empêcheurs de penser en rond, 2004).

     

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    "La dette, tant privée que publique, semble aujourd'hui une préoccupation majeure des "responsables" économiques et politiques. Dans La Fabrique de l'homme endetté, Maurizio Lazzarato montre cependant que, loin d'être une menace pour l'économie capitaliste, elle se situe au coeur même du projet néolibéral. A travers la lecture d'un texte méconnu de Marx, mais aussi à travers la relecture d'écrits de Nietzsche, Deleuze, Guattari ou encore Foucault, l'auteur démontre que la dette est avant tout une construction politique, et que la relation créancier/débiteur est le rapport social fondamental de nos sociétés. La dette ne saurait se réduire à un dispositif économique ; c'est également une technique sécuritaire de gouvernement et de contrôle des subjectivités individuelles et collectives, visant à réduire l'incertitude du temps et des comportements des gouvernés. Nous devenons toujours davantage les débiteurs de l'Etat, des assurances privées et, plus généralement, des entreprises, et nous sommes incités et contraints, pour honorer nos engagements, à devenir les "entrepreneurs" de nos vies, de notre "capital humain" ; c'est ainsi tout notre horizon matériel, mental et affectif qui se trouve reconfiguré et bouleversé. Comment sortir de cette situation impossible ? Comment échapper à la condition néolibérale de l'homme endetté ? Si l'on suit Maurizio Lazzarato dans ses analyses, force est de reconnaître qu'il n'y pas d'issue simplement technique, économique ou financière. Il nous faut remettre radicalement en question le rapport social fondamental qui structure le capitalisme : le système de la dette."

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