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Livres - Page 533

  • La finance pousse au crime...

    Les éditions Choiseul viennent de publier, sous la direction de Xavier RauferLa finance pousse au crime, un recueil de textes consacrés à la pénétration du monde de la finance mondialisée par celui du crime organisé. Parmi les contributeurs, on trouve le commissaire divisionnaire Jean-François Gayraud, Charles Prats, magistrat et membre du Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégique, Pascal Junghans, journaliste et spécialiste de l'intelligence économique, et Noël Pons, conseiller au Service Central de Prévention de la Corruption.

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    "Et si, dans le monde de l’après-Guerre froide, la finance globalisée était devenue plus qu’un objet de convoitise, l’épicentre même d’une prédation géante et largement impunie ? Avec la crise des subprimes, Wall Street a révélé un visage inquiétant : celui d’élites « en cols blancs » certes cupides et arrogantes, mais aussi truqueuses et fraudeuses. Profitant de la dérégulation, la finance américaine a importé dans l’univers policé de la haute finance les pires méthodes du banditisme classique, celui des « cols bleus ». Elle s’est transformée en véritable « scène de crimes » dont les auteurs resteront largement impunis. Les États appelés à la rescousse de banques irresponsables ont vu leur dettes souveraines plonger, la croissance stagner, l’inflation et le chômage augmenter. Pourtant, deux ans après cette crise majeure, tout semble presque oublié et revenu à la « normale » : business as usual. Les grands financiers ont repris leurs mauvaises habitudes puisqu’aucune réforme essentielle de la finance internationale n’a réellement vu le jour. Une certitude donc : la prochaine crise financière à forte dimension frauduleuse n’est plus désormais qu’une question de date."
     
     
     
    Sommaire

    Avant-propos

    Xavier RAUFER 

    La Société humaine, la finance, le crime

    Xavier RAUFER 

    L’affaire Madoff

    Xavier RAUFER, Jean François GAYRAUD 

    Subprimes : crise innommable, donc incurable ? Ou comment récompenser les fraudeurs…

    Jean-François GAYRAUD 

    Mystères et ruses de la « corruption douce »,

    Noël PONS 

    Prédation financière au préjudice de l’État

    Charles PRATS 

    Les ADR non parrainés, nouveau trou noir de la finance mondiale,

    Pascal JUNGHANS 

    Chronologie d’une tragédie. D’une crise de l’endettement privé à une crise de l’endettement public

    Jean François GAYRAUD 

    Glossaire. Les dix mots/maux de la crise

    Jean François GAYRAUD 

    Bibliographie commentée

    Jean François GAYRAUD 

    À propos des auteurs



     

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  • Le Bloc : un roman contre le FN, tout contre...

    « Finalement, tu es devenu fasciste à cause d'un sexe de fille. »

    « Tu te demandes vraiment, cette nuit, ce qui mérite le plus ton respect ou ton sacrifice. Une société où neuf couples sur dix, en sortant du cinéma, avant même de s'adresser la parole, rallument leur portable ou celle où une jeune fille voilée est capable de se faire exploser à un poste frontière au nom de son peuple et de sa foi. »

    « A l'époque quand on t'invitait, dans ces émissions, c'était pour que tu serves de punching-ball à la bonne conscience des antifascistes en peau de zob, des antiracistes avec bonniche tamoule non déclarée, et des post-soixante-huitards qui se gobergeaient aux commandes depuis trente ans, jouaient aux libertaires, se proclamaient du côté du progrès et n'avaient pas prononcé le mot “ouvrier” depuis qu'ils étaient descendus des barricades pour devenir patrons de presse ou députés européens. Et qui publiaient chaque année la même autofictionnette merdique, la même biographie sur un héros inattaquable de la Résistance derrière lequel ils cachaient leur nullité ou le même essai libéral-libertaire sur la mondialisation heureuse.»

    « Du sang. Soleil rouge. »

     

    Jérôme Leroy est un auteur inclassable, un auteur de gauche de droite, un hussard rouge, adepte d'un « communisme sexy et balnéaire », quelque peu guerrier aussi, qui écrit des polars d'anticipation particulièrement sombres et désenchantés, et dont l'oeuvre a toujours séduit les franges non-conformistes de la droite. L'auteur de ces lignes l'a découvert il y a plus d'une dizaine d'année au travers de son roman Monnaie bleue (Rocher, 1997), après la lecture d'une recension particulièrement élogieuse signée par Dominique Venner dans la revue Eléments (n°91, mars 1998). Qu'allait-il donc offrir à ses lecteurs en abordant un thème aussi délicat que celui du Front National ? Thierry di Rollo, honnête auteur de science-fiction, venait de se brûler les ailes sur le même sujet avec Préparer l'enfer (Gallimard, 2011), une daube outrageusement caricaturale et manichéenne... Alors le résultat, c'est Le Bloc, publié chez Gallimard, dans la Série noire, un polar politique percutant, construit autour de deux personnages archétypiques, Antoine et Stanko...

    Stanko, c'est le fils d'un peuple humilié, trahi et broyé par la mondialisation , qui par la violence et le sang, mais aussi par l'amitié et la fidélité, s'est forgé un présent de reître. « Sans vous, je serais en taule, avec des perdants de mon genre, ou à trainer comme une épave alcoolique, dans les villes du bassin minier, vieux skin au foie détruit, ou déjà mort ». Sacrifié, il va mourir en homme libre, une arme à la main, debout face au soleil.

    Antoine, lui, c'est l'intellectuel dégoûté par le monde tiède et aseptisé qui l'entoure, l'esthète au physique de rugbyman, dont la violence est comme un trop-plein d'énergie animale, et aussi le compagnon et l'amant éperdu d'Agnès Dorgelles, la nouvelle chef du Bloc, le parti de la droite populiste, en pleine ascension.

    Jérôme Leroy atteint une compréhension remarquable du milieu qu'il dépeint grâce à l'empathie dont il fait preuve, et qui place son roman à côté du Fasciste (Payot, 1988 ) de Thierry Marignac. Dans sa galerie de personnage, on trouve des tordus et des salauds, bien sûr, mais aussi des aventuriers déjantés, des convaincus et des combattants. Et Antoine, notamment, peut aisément trouver sa place dans la lignée des héros de Jérôme Leroy, de Laurent Sandre,dans Monnaie bleue, à Kléber, dans La minute prescrite pour l'assaut. Antoine, d'ailleurs, que le narrateur tutoie tout au long du livre pourrait presque passer pour un double de l'auteur, pour le personnage que sa jeunesse rouennaise aurait pu l'amener à devenir... Au fait, et si Jérôme Leroy était devenu communiste pour un sexe de fille ?...

    FD

     

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    "Sur fond d’émeutes de plus en plus incontrôlables dans les banlieues, le Bloc Patriotique, un parti d’extrême droite, s’apprête à entrer au gouvernement. La nuit où tout se négocie, deux hommes, Antoine et Stanko, se souviennent. Antoine est le mari d’Agnès Dorgelles, la présidente du Bloc. Stanko est le chef du service d’ordre du parti. Le premier attend dans le salon d’un appartement luxueux, le second dans la chambre d’un hôtel minable. Pendant un quart de siècle, ils ont été comme des frères. Pendant un quart de siècle, ils ont participé à toutes les manips qui ont amené le Bloc Patriotique aux portes du pouvoir. Pendant un quart de siècle, ils n’ont reculé devant rien. Ensemble, ils ont connu la violence, traversé des tragédies, vécu dans le secret et la haine. Le pire, c’est qu’ils ont aimé cela et qu’ils ne regrettent rien. Ils sont maudits et ils le savent. Au matin, l’un des deux devra mourir, au nom de l’intérêt supérieur du Bloc. Mais qu’importe : à leur manière, ils auront écrit l’Histoire. Plus qu’un simple roman noir, Le Bloc est un roman politique qui cherche à répondre à une question de plus en plus cruciale : comment expliquer et surtout comprendre l’affirmation de l’extrême droite dans les 30 dernières années ? En plongeant le lecteur dans la tête des deux protagonistes centraux, dans une posture empathique et compréhensive à mille lieux de la critique antifasciste traditionnelle, Jérôme Leroy prend des risques. La critique, bien présente, est ici en creux, elle se dessine dans l’esprit même du lecteur sans que l’auteur ait besoin de la formuler. En décrivant le parcours de ces deux hommes, il peint un tableau général de la déliquescence politique française contemporaine : disparition progressive du PC, abandon de la classe ouvrière par une gauche socialiste « boboisé » qui se réfère plus à l’idéologie libéralo-libertaire de Mai 68 qu’à la lutte des classes, droite de plus en plus arrogante, tournée vers le business et les profits transnationaux. Leroy décrit une société française à l’agonie, une poudrière qui éclate soudainement lors d’émeutes dont tout le monde parlait mais que personne en réalité n’a vu venir. Son constat fait mouche et oblige son lecteur à reconsidérer l’espace politique qui l’entoure."

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  • Construire le surhomme ?...

    Les éditions Grasset viennent de publier La construction du surhomme, le septième tome de la contre-histoire de la philosophie de Michel Onfray. Le créateur de l'université populaire de Caen évoque dans ce volume Jean-Marie Guyau, un philosophe français, et Friedrich Nietzsche...

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    "Michel Onfray est l’auteur d’une œuvre philosophique importante. La construction du surhomme est le septième tome d’une monumentale « Contre-histoire de la philosophie ».

    Toute l’œuvre de Michel Onfray tourne autour de ce qu’il appelle le « nietzschéisme de gauche » et, plus particulièrement, de tous les développements qu’une certaine tradition philosophique a consacrés au thème du « surhomme ». Il revient, dans cet ouvrage, sur cette question à travers l’étude de deux œuvres.
    Tuberculeux dopé au stoïcisme, Jean-Marie Guyau développe une philosophie vitaliste comme une machine de guerre contre la morale kantienne. Ce malade défend le don, la générosité, le risque, la dépense, l’action dans une œuvre qui pourrait faire de lui un Nietzsche français. Penseur du républicanisme, il formule un hygiénisme, un racialisme, un natalisme, dangereusement parents de l’idéologie de Vichy à venir. Il défend enfin une immortalité panthéiste stellaire obtenue par les traces de l’amour quand il a été fort.
    La figure ontologique du surhomme de Nietzsche n’est pas sans relation avec cette étrange métaphysique que le philosophe allemand connaissait. Nietzche commence avec Schopenhauer et Wagner, continue avec un long moment épicurien et termine avec l’éloge d’un surhomme ultra-caricaturé. Or, celui-ci nomme l’individu ayant compris que la volonté de puissance a les pleins pouvoirs, qu’il faut vouloir cette volonté qui nous veut, puis l’aimer pour accéder à une jubilation suprême. Une technique de sagesse à la portée de tous."
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  • La finance imaginaire...

    Les éditions Aden viennent de publier La finance imaginaire - Anatomie du capitalisme : des marchés financiers à l'oligarchie, une étude de Geoffrey Geuens. Enseignant à l'université de Liège, il s'intéresse aux structures de pouvoir, aux discours qu'elles produisent et aux agents qui les incarnent...

     

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    "Figure imposée de la communication politique, la dénonciation des excès du capitalisme sauvage – aussi virulente qu'inoffensive – a duré le temps nécessaire à la recapitalisation des banques. Les responsables et intellectuels dominants des puissances occidentales l'avaient, pourtant, répété à qui voulait l'entendre : l'État allait reprendre la main sur la finance et contrôler les banquiers. Voilà pour les slogans de campagne.
    Sur le terrain, le capitalisme réel voit les plus grands noms de la politique internationale – qu'ils soient démocrates ou républicains, travaillistes ou conservateurs, socialistes ou libéraux – siéger dans les conseils d'administration de trusts et hedge funds assimilant l'économie à un portefeuille géant d'actifs. Quant aux spéculateurs d'hier, dénoncés il y a peu encore pour leur cupidité et leur irresponsabilité, ils ont déjà été réinstallés par les pouvoirs publics à la tête de commissions de sages prônant une meilleure gouvernance de la finance...

    Étude détaillée de l'oligarchie financière et analyse serrée du discours social, La finance imaginaire, véritable Who's Who, rompt avec l'image désincarnée des marchés financiers que relaient, jour après jour, les penseurs de la doxa, et qui est bien faite, consciemment ou non, pour laisser impensés les véritables bénéficiaires des mesures de crise et politiques d'austérité à venir."

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  • Une révolution sous nos yeux ?...

    Les éditions du Toucan viennent de publier Une révolution sous nos yeux - Comment l'islam va transformer la France et l'Europe, une enquête documentée de Christopher Caldwell, préfacée par la démographe Michèle Tribalat. Journaliste américain, spécialiste des affaires européennes, éditorialiste au Financial Times, jette un regard inquiet sur une réalité occultée par les médias : le changement de la population européenne. Un point de vue extérieur intéressant, même s'il se focalise un peu exclusivement sur la question de l'islam...

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    "L'Europe peut-elle rester la même si sa population change ? Selon Christopher Caldwell, la réponse est non. Une Révolution sous nos yeux constitue la première analyse sans concession des bouleversements colossaux induits par les vagues d'immigration à dominante musulmane que connaît l'Europe de l'Ouest et la France en particulier, depuis un demi-siècle. Observateur scrupuleux de l'Islam et de l'Europe depuis plus de dix ans, Caldwell montre que les élites européennes ont sous-estimé voire totalement éludé les effets sociaux, spirituels et politiques de l'immigration musulmane, qui sont considérables et durables, au profit des effets économiques, qui sont faibles et transitoires. Alors que des populations d'origine étrangère de plus en plus sûres d'elles-mêmes défient les fondements de la culture européenne, les commentateurs réagissent soit par la peur et la fureur soit par des platitudes évasives. Une Révolution sous nos yeux évite ces deux travers. Par la force d'une documentation méticuleuse et l'honnêteté de son propos, ce livre expose clairement de quelle façon l'immigration musulmane est en passe de remodeler définitivement l'Occident."

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  • Souvenirs d'un monde qui chavirait...

    Les Cahiers de la Revue Défense nationale publient sous le titre Souvenirs d'un monde qui chavirait (2001-2011), un recueil des articles publiés par Jean-Philippe Immarigeon dans la revue au cours des dix dernières années. Jean-Philippe Immarigeon est l'auteur de plusieurs essais d'une grande lucidité comme American parano (Bourin, 2006), Sarko l'Américain, (Bourin, 2007) ou L'imposture américaine (Bourin, 2009).

     

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    "Collant au plus près de l’actualité, l’auteur affine son analyse d’une crise aiguë du modèle de la puissance qui restera la marque de cette décennie qui s’achève : la guerre totale contre un terrorisme érigé à tort en déterminant de l’histoire, l’affichage sans retenue de la puissance militaire et son mauvais usage, le piège irakien, l’imposture d’une forme de guerre en Afghanistan, la fuite en avant face aux ambitions déçues, soit dix ans d’échecs répétés sur fond de divergence structurelle franco-américaine et de déliaison d’une civilisation atlantique qui a fait son temps.

    Par delà le style clair et alerte qui sent la plaidoirie, derrière l’autopsie documentée de l’histoire américaine, ce qui ressort de ces textes est qu’une fois de plus il n’y aura eu de surprise stratégique que pour ceux qui auront refusé de voir la nouvelle réalité déjà à l’œuvre au soir des attentats de 2001 : pour ceux qui n’auront pas voulu élaborer les doctrines, les outils et les postures d’une capacité collective capable de garder entre nos mains les clés d’un destin qui fût longtemps confondu avec celui des Etats-Unis, et qui auront perdu dix ans en atermoiements et postures contre-productives."

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