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Livres - Page 529

  • Remettre les idées à l'endroit !...

    Nous reproduisons ci-dessous la recension, que nous a adressée Pierre Le Vigan, de la récente réédition de l'essai d'Alain de Benoist, Les idées à l'endroit. Un ouvrage fondamental dont nous ne pouvons que conseiller la (re)lecture !...

     

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    Les idées à l’endroit

    Dans le domaine des idées il y a quatre grands secteurs. L’un est le sociétal : pour ou contre la liberté des mœurs, la vente réglementée des drogues, le mariage homosexuel, etc. On le voit : le sociétal renvoie aussi à la culture commune dominante, aux habitus, à l’anthropologie dominante. Un deuxième secteur est l’économique : nationaliser ou pas, exproprier les multinationales ou pas, diriger l’économie ou laisser-faire, financiariser ou pas, accentuer la mondialisation ou instaurer un protectionnisme européen, « libérer » le droit du travail ou restaurer des protections pour les travailleurs, etc. C’est de l’économique qui est aussi bien sûr du social. Un troisième secteur est l’institutionnel : quelle démocratie ? Parlementarisme, régime primo-ministériel ou présidentialisme ? Quelle place à la démocratie directe ? Référendum d’initiative populaire - et comment - ou non ? Quelles collectivités locales et pour quoi faire ? Quel mode de scrutin : majoritaire, proportionnel, à la plus forte moyenne, au plus fort reste ? Avec ou sans prime majoritaire ? Scrutin mixte ? Et là encore : avec quel objectif ? Il y a enfin un quatrième secteur : quelle politique internationale ? Quel ordre mondial voulons-nous ? Unipolaire autour des USA ? Ou pluraliste ? Une vision euro-atlantiste du monde ? Ou une vision eurasienne ? Ces 4 secteurs s’articulent. Bien des combinaisons sont possibles (les libertaires en matière de mœurs ne sont pas tous libéraux au plan économique par exemple). Mais toutes les combinaisons n’ont pas la même cohérence. Et certaines n’en ont même aucune. Ce qui les amène à ne pas durer. 

    Or, c’est la cohérence qui fait qu’une pensée existe et laisse des traces. C’est précisément dans la mesure où il a très tôt fait le choix de ne pas travailler en appui à un parti politique quel qu’il soit qu’Alain de Benoist a pu jouer ce rôle exigeant de tuteur de cohérence. Dans Les idées à l’endroit, il répondait voici 30 ans aux questions suivantes, voire à quelques autres : quelle vision du monde peut avoir un homme lucide et conscient des impasses – et des laideurs physiques et morales - du monde moderne ? Quelle vision de l’homme ? Quel rapport peut-on avoir ce que l’on appelle la droite, ou les droites ? Pourquoi le libéralisme n’est pas la solution ? Que peut-on penser d’un certain nombre de thèmes comme l’ordre, l’enracinement, l’autorité, la tradition ? Qu’est-ce que le totalitarisme, et surtout y a-t-il un nouveau totalitarisme contemporain ? Lequel ? Pourquoi s’est-il mis en place ? Comment ? Au bénéfice de qui ? Pour réprimer quoi ? Comment le combattre ? Quelle stratégie asymétrique, du faible au fort, peut-on essayer de mettre en place contre ce nouveau totalitarisme ? Et aussi : non pas quels goûts culturels devons-nous avoir ? Mais quelle hauteur de vue est susceptible de nous donner du discernement ? Et enfin, quelle politique internationale voulons-nous, et pouvons-nous ? Souhaitons-nous un monde unipolaire ou un monde pluraliste ? Sommes-nous du côté d’une coalition euro-atlantique, ou devons-nous penser en termes de solidarité eurasienne ? Bien entendu, tout se tient : si on est dans une démarche critique vis-à-vis du libéralisme on aura d’autant plus tendance à critiquer au plan institutionnel une démocratie purement procédurale tout comme un « patriotisme » purement constitutionnel à la Habermas et aussi bien sûr l’alignement sur Washington. Enfin, tout en étant favorable à la liberté des mœurs on considérera que la société n’a pas à valider des comportements qui relèvent de la sphère privée et n’apportent rien à sa solidité. Et ce parce que si les individus ont bel et bien des droits la société n’est pas la somme de droits individuels et encore moins le lieu où se réalisent les revendications indistinctes de tous les ayants-droits, réels ou auto-proclamés. C’est cela qu’aide à penser un livre de philosophie, et c’est cela qu’est Les Idées à l’endroit. Ces livres sont-ils si nombreux ? Tout porte à croire que non. Raison de plus pour le lire, ou pour le relire pour les plus agés des lecteurs d’Eléments. 

    L’auteur a bien entendu évolué, et enrichi notamment sa réflexion dans le domaine économique, allant de la critique de la domination de l’économie – la place excessive de l’économie dans nos sociétés - à des propositions plus concrètes sur les voies d’une autre économie, mutuelliste, communaliste, coopérative, autocentrée. Et puis dans ce livre écrit quand l’auteur avait de 30 à 35 ans bien des choses restent actuelles, relisons les passages sur l’immigration : l’essentiel y est, l’immigration comme arme du patronat, comme frein à l’innovation, comme liquidation des cultures (les deux, celle des immigrants qui arrivent, et la culture du pays d’accueil). Un livre à annoter. Comme tous les livres de références.

    Pierre Le Vigan 

    Alain de Benoist, Les idées à l’endroit, Avatar éditions (BP 43 91151 Etampes cedex), 357 pages, 36 euros.

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  • Décivilisation ?...

    Les éditions Fayard viennent de publier Décivilisation,  un essai de Renaud Camus, dans lequel il réfléchit à la question de la transmission dans notre société. Il poursuit dans ce livre certaines des analyses qu'il a précédemment développé dans La Grande Déculturation (Fayard, 2008).

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    "Décilivilisation est le livre frère de La Grande Déculturation. Comme il faut espérer que tous les lecteurs du nouveau volume n'auront pas lu le précédent, il commence par le reprendre, sous des angles nouveaux, avant de le prolonger, mais vers l'amont, si l'on peut dire, d'aller en deçà, de s'interroger sur des problèmes qui sont antérieurs et, si l'on veut, plus fondamentaux encore que ceux qui étaient abordés dans le premier de ces deux essais. 
    Si La Grande Déculturation se penchait sur les questions relatives à l'école, Décivilisation fait porter la réflexion sur un amont de l'école, sur l'éternelle distinction entre instruction et éducation, sur les obstacles à la transmission — des connaissances, mais aussi des aptitudes à la vie en société — tels qu'ils se manifestent dans les nouveaux rapports entre les générations, à l'intérieur des familles, au sein d'une société où l'exigence d'égalité, s'étant imposée entre les sexes, prétend triompher aussi entre les âges, à présent, entre les niveaux d'expériences, entre ce qui surgit et ce qui est consacré par le temps (et du coup ne l'est plus). 
    Y a-t-il des limites à l'égalité, y a-t-il des champs où la démocratie soit hors-champ, et, si oui, lesquels : la famille, la culture, l'art, l'art de vivre ? et, si non, quelle société nous est promise ?"

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  • La Vie d'un vaurien...

    Les éditions Kontre Kulture viennent de rééditer La vie d'un vaurien, le premier roman d'Alain Soral. Largement autobiographique, l'auteur de Socrate à St-Tropez raconte les errances amoureuses d'un jeune dragueur déclassé.

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    "Une terrasse de café du quartier Saint-Germain, pas au Flore ni aux Deux Magots, plus bas sur le boulevard. Comme tous les jeunes désoeuvrés qui attendent de voir avant de se jeter, Louis regarde la rue, il fait bon mais c’est déjà l’automne. Soudain son regard vagabond tombe sur le cul très beau d’une jeune femme en jupe rouge comme l’auto qui passe à cet instant juste derrière elle, l’automobile est belle, la fille de dos l’est sans doute aussi. Dans la fumée du café à cinq francs que refroidit la table de marbre, Louis, rêveur, roule en italienne, la fille est à ses côtés, le soleil d’automne devient soleil d’été. La voiture tourne au coin, la créature la suit, le soleil décline lentement sur la rue. À la tombée du soir, une blonde beaucoup plus moche suit un homme en noir dans une GTI, Louis boit son café froid, se lève et s’en va. Le souvenir de la belle inconnue au cul rouge lui sera très utile avant de s’endormir, cette nuit."

     

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  • L'hyperclasse mondiale à l'assaut de la démocratie ?...

    Les éditions de Paris viennent de publier 2013 : l'apocalypse économique - L'hyperclasse mondiale à l'assaut de l'économie et de la démocratie, un essai de Jean-Michel Groven préfacé par l'économiste "dissident" Jean-luc Gréau. Diplômé de Sciences-po Paris, Jean-Michel Groven est attaché parlementaire.

     

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    "Croissance économique au plus bas, crise financière sans précédent: deux grands symptômes des dysfonctionnements qui marquent notre siècle. Mais quelles personnes se cachent derrière ces bouleversements économiques et sociaux ? Et si cela s'aggravait demain, quelles en seraient les conséquences ? Une hyperclasse mondiale est arrivée à pleine maturité. Parfaitement intégrée au système de la mondialisation qu'elle a conçue, elle profite de l'ouverture des échanges pour s'enrichir tout en étant protégée dans sa tour d'ivoire. L'avènement de cette nouvelle classe mondiale est le fruit d'un long processus qui prend racine dans les années suivant les manifestations de mai 1968. Tout en s'érigeant en juge-arbitre face aux problèmes gangrenant nos sociétés (inégalités, insécurité), elle n'est, en réalité, guidée que par l'individualisme. Créer des conflits au sein de la société devient sa spécialité et lui apparaît comme un moyen de s'auto-légitimer et de diffuser une nouvelle mentalité bien-pensante et politiquement correcte accroissant le repli sur soi et les réactions communautaristes. Ce phénomène provoque un désenchantement pour la démocratie qui subsiste seulement comme apparence, et il constitue surtout un prétexte au renforcement des élites de la nouvelle classe sociale plus que jamais attachée à défendre ses intérêts. Les jours de la démocratie sont-ils comptés ? Et le système économique mondial en sortira-t-il indemne ? Telles sont les interrogations qui se posent au sujet de l'émergence d'une post-démocratie."

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  • Tout sur Muray !...

    Les éditions du Cerf viennent de publier sous le titre de Philippe Muray, dans la collection des Cahiers d'Histoire de la Philosophie, un recueil collectif consacré au découvreur de l'Homo festivus, dirigé par Jacques de Guillebon et Maxence Caron et rassemblant des contibution de, notamment, Alain Besançon, Pierre Chalmin, Jean Clair, Chantal Delsol, Benoït Duteurtre, Fabrice Luchini, Pierre-André Taguieff, et Eric Zemmour. 

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    "Il peut sembler surprenant que les « Cahiers », dont chaque titre renvoie à l'éprouvée et officielle assurance de la pérennité littéraire et philosophique, offrent l'un de leurs volumes à une figure qui n'est pas encore consacrée par l'un, quelconque, des dictionnaires en vigueur. Consacrer cependant ainsi un tel travail à l'œuvre d'un homme disparu précocement il y a cinq ans, c'est prendre de l'avance sans prendre le moindre risque. Nous faisons œuvre de pionniers. Philippe Muray était, il y a peu, soit haï soit aimé, avec un même succès d'estime, mais il demeurait assez peu connu. Si a beaucoup diminué la solitude à admirer Muray, il reste de nombreux stéréotypes à balayer, et d'autres encore qui naissent du succès même dont s'accroît imperturbablement la renommée de l'auteur. Mieux : le nom de Muray s'est répandu, les fièvres doxiques s'emparent de son génie, c'est pour cela que la pensée doit précisément commencer son travail. Car demeure qu'aujourd'hui pas plus qu'hier la parole de Philippe Muray n'est goûtée dans l'ampleur de sa signification et la diversité de ses registres. Il est souvent aimé pour des raisons qui sont de paille et qui occulent les profondes dimensions de ses pages. « Un brillant faiseur, sans doute », « un moment de style », « un humoriste de luxe », se dit la majorité : tandis que le panurgisme de ce genre de mutins ennuie l'œuvre même de celui qui les a toujours déjà dénoncés, le moment est venu de poser la première pierre de méditative vigilance qui accepte Muray comme objet de pensée. Fort des différences de tonalité portées par ses quarante contributeurs, qui sont autant de sensibilités chez qui Muray résonne sous diverses formes, fort de plusieurs textes issus du « Journal » inédit de Muray lui-même, cet ouvrage entend souligner combien son éponyme est non seulement un grand écrivain, mais constitue également pour la pensée un interlocuteur pérenne."

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  • C'était Maurras...

    Les éditions Pardès viennent de publier dans leur collection Qui suis-je, un Maurras, sous la plume du jeune chercheur Tony Kunter. Celui-ci est déjà l'auteur d'un essai intitulé Charles Maurras, la contre-révolution pour héritage (Nouvelles éditions latines, 2008).

     

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    "Adulé par les uns, décrié par les autres, Charles Maurras est l’un des plus grands théoriciens politiques du XXe siècle. Poète, critique et, surtout, journaliste polémiste, il a contribué à mettre sur le devant de la scène les idées royale et nationale, jusqu’à imprégner une partie de la France intellectuelle. Toute son oeuvre – qui, pour ce sourd, se confond avec sa vie – est un long combat pour un retour aux vérités françaises. C’est un Charles Maurras présenté dans toutes ses dimensions que nous offre Tony Kunter. Après avoir évoqué rapidement les contiguïtés entre l’oeuvre et la vie du «Maître de Martigues», sa pensée se voit déclinée selon les canons développés par le critique Albert Thibaudet dans ses «trente ans de vie française». Le Maurras littéraire n’est pas en reste – il occupe une place de choix dans ce «Qui suis-je?» –, alors qu’il a souvent été mis de côté. Le rayonnement et la postérité du chef de file de l’Action française permettent enfin d’entrevoir comment la confluence dimensionnelle maurrassienne vers le point du «Politique d’abord» a paradoxalement abouti à un démembrement progressif du nationalisme intégral, de sa mort jusqu’à nos jours. Dans ce « Qui suis-je ? » Maurras, une place importante est consacrée à l’historiographie. Certaines parties reprennent les conclusions des auteurs les plus performants dans leur domaine. Voilà une synthèse qui permettra au lecteur pressé de se tenir informé des avancées les plus significatives dans la recherche sur Charles Maurras."

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