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Livres - Page 521

  • Le chemin des solitudes...

    Les éditions Jacob Duvernet ont récemment publié 24 - Le chemin des solitudes, un roman de Merri. Ce pseudonyme cache-t-il un agent de la DGSE ? On peut le penser puisque ce roman bénéficie d'une préface d'Alain Juillet, lui-même ancien de ce service au sein duquel il a assumé les fonctions de directeur du renseignement.

     

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    "Qui est 24 ?
    L'un de ces soldats de fortune qui propose ses services aux plus offrants ? Une sorte d'aventurier moderne envoyé sur des théâtres d'opération où les troupes régulières n'ont pas le droit de cité ? Ou tout simplement un soldat parmi tant d'autres pour qui servir a encore un sens...
    Dans ce récit palpitant, Merri nous plonge au coeur de la tourmente, sur les traces de ces hommes qui ont choisi lanonymat : 24, 09, et les autres. L'action est leur unique salut, leur seule raison d'être. Héros malgré eux, pétris de foi et de désenchantement, ils se meuvent dans un monde dans lequel ils ne se reconnaissent pas. Seuls comptent l'« Entité », le « clan » encore et toujours. Et puis, bien sûr, il y a « Elle », cette femme tant aimée et pourtant inaccessible.
    Capables de réciter la prière des parachutistes ou de fredonner la chanson The End des Doors, ces hommes manient aussi bien l'humour que la langue de bois, le glock l'arme fidèle que l'autodérision, après quelques verres de trop...
    Dans la vie de 24 et de ces hommes, il y a peu de place pour une existence sereine, car la voie escarpée qu'ils empruntent, celle où rôdent l'indifférence et la peine est sans retour. C'est le chemin des solitudes."

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  • Millénium : une si moderne trilogie...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Pierre de Beauvillé, publié sur Causeur et consacré à Millénium, ce pseudo-polar nordique, indigeste et politiquement correct, de Stieg Larsson, qui fait déjà l'objet de deux adaptations cinématographiques...

     

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    Millénium : une si moderne trilogie

    La trilogie Millénium, œuvre du suédois Stieg Larsson, dont l’adaptation cinématographique par David Fincher est sortie en janvier, restera l’un des grands phénomènes d’édition des années 2000. Les raisons premières de cet engouement ont été largement établies : titres intrigants, qualité intrinsèque du récit policier, suspens prenant, personnages attachants, halo de mystère entourant l’auteur mort après avoir livré son ultime manuscrit, etc.

    Argent facile

    Mais allons un peu plus loin. Tâchons de comprendre comment la saga Millénium a pu entrer en résonance avec notre époque. Il apparaît en effet que la trilogie Millénium aborde en filigrane un certain nombre de thèmes situés au cœur des préoccupations contemporaines.
    Millénium a beaucoup plu aux journalistes . Et pour cause ! Mickael Blomkvist, le héros de la saga, est à lui seul une sorte d’idéal du métier : patron d’un journal d’investigation engagé contre les puissants, il est un jour grassement payé et logé par un millionnaire, Henrik Vanger, pour enquêter, en toute liberté, sur la disparition non-élucidée de la petite-nièce du magnat. En ces temps de précarité dramatique et de bouleversements du métier, la situation de Blomkvist a de quoi faire rêver plus d’un pigiste en galère ! Comme Blomkvist, l’autre héros de l’histoire, Lisbeth Salander, connaît un heureux destin financier. Son emploi en freelance dans une société de sécurité et d’espionnage lui assure des revenus réguliers jusqu’à ce qu’elle décroche le « jackpot », la fortune de l’homme d’affaire Wennerström détournée grâce à ses compétences en piratage informatique.

    Que ce soit pour Salander ou pour Blomkvist, un gros gain d’argent vient ainsi délivrer les protagonistes du souci de « travailler pour vivre ». Dans les deux cas, la fortune survient de manière miraculeuse, par un mécénat ou un acte de délinquance informatique.
    Que nous disent ces facilités financières décrites par Millénium ? Que l’on est vraiment libre et indépendant que si l’on roule sur l’or. Que l’aisance n’est liée à aucune forme d’effort particulier (mais à un talent presque inné, une façon d’être plutôt qu’une façon de faire), que la fortune peut résulter du hasard des circonstances, voire du viol caractérisé des lois par une personne présentée comme une victime de la société (Salander). En définitive, que l’argent facilement obtenu, par tout moyen, est enviable comme condition de la liberté individuelle… et de la vérité, puisque c’est au terme de son enquête subventionnée que Blomkvist fait la lumière sur l’histoire de la famille Vanger. Dans Millénium, roman bling-bling, gagner beaucoup et vite, c’est moralement bien, peu importe les moyens.

    Mickael Blomkvist a une vie sexuelle riche, faite de conquêtes multiples (Cécilia Vanger, Harriet Vanger, Lisbeth) et d’une relation suivie en la personne d’Erika Berger, son associée et collègue du journal Millénium, qui campe ce que l’on peut appeler sa « fuck friend ». A ce titre, le personnage de Blomkvist personnifie un deuxième fantasme, celui du quadra « séducteur malgré lui » qui tombe les petites jeunes en manque de figure paternelle et dont les collègues sont secrètement éprises. Une figure romanesque digne des plus belles pages de Biba, Cosmo, et autres merveilles iconoclastes de la presse féminine… De son côté, la bisexualité assumée de Lisbeth Salander lui ouvre les portes de nombreuses expériences, hétéro (avec Mickael Blomkvist, avec le jeune George Bland aux Caraïbes) ou homo (avec Myriam Wu), en une liberté totale guidée par l’instinct et l’instant.

    Des méchants très méchants

    En regard des deux figures attachantes, riches, libres, engagées et sexy du journaliste et de la hackeuse, les méchants de l’histoire font pâle figure. Dans le premier tome, icônes des anciens ordres patriarcaux, « les hommes qui n’aimaient pas les femmes » sont des homosexuels refoulés, des sadiques machos dominateurs qui abusent de leur position sociale (tuteur de jeune délinquante ou riche père de famille) pour assouvir de bas instincts misogynes et incestueux. Dans le second tome, les ennemis sont des bikers buveurs de bière et néo-nazis. Le troisième tome m’est, je l’avoue, tombé des mains. Figures du Mal, usées jusqu’à la corde, degré zéro de la création scénaristique, mais procédés inspirés par l’engagement personnel de l’auteur Stieg Larsson de son vivant. Entendons-nous bien : il n’est pas question ici de souhaiter lire ou voir des œuvres qui présentent l’extrémisme de droite comme une idéologie sympathique. Mais bien de déplorer le manque d’imagination des esprits créateurs quand il s’agit d’imaginer un mal absolu. Quel pire méchant peut-on trouver que des nazis pédophiles ? Des extra-terrestres cannibales nazis pédophiles peut-être… Amis auteurs et scénaristes, encore un effort !

    Millénium, sous une apparence iconoclaste et innovante, reste donc un parfait roman de l’époque.

    Pierre de Beauvillé (Causeur, 22 janvier 2012)

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  • Le vide stratégique...

    Les éditions du CNRS publient cette semaine un essai de Philippe Baumard intitulé Le vide stratégique. Professeur et chercheur à Polytechnique, Philippe Baumard est l'auteur de plusieurs essais consacré à la stratégie, à l'information et à la prospective.

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    "Affolement des marchés, des médias, des responsables politiques, réactions aveugles, emballements des dettes souveraines, spéculations financières, révolte des peuples et répressions : et si la succession des crises et des impasses où elles semblent nous conduire résultaient d’un vide stratégique ?

    Produit d’une lente construction qui, depuis la Guerre froide, a remplacé l’art de la stratégie par celui de la seule tactique, le vide stratégique est aujourd’hui la conséquence d’une information surabondante, d’un culte exagéré du calcul, de la dictature de l’immédiat. Il crée des situations où les modèles, comme les idéologies, se révèlent incapables d’expliquer, de comprendre et de prédire ce qui survient.

    Après avoir rappelé les évolutions de la pensée stratégique, de Sun Zi et des strategoi athéniens à Clausewitz et Galula, l’auteur montre comment la disparition du stratégique au début du XXIe siècle empêche de penser le futur pour se limiter au seul contrôle du présent. Synonyme d’ignorance, de défaillance et d’absence de discernement, le vide stratégique est devenu une source extraordinaire de profits pour la grande criminalité, les sociétés militaires privées, les trafiquants, les intermédiaires financiers. Ce monde qui a perdu sa capacité à définir et à expliquer l’état des choses n’a, paradoxalement, jamais créé autant de richesses. Ni autant de pauvreté...

    Un essai qui sonne comme un avertissement."

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  • Le mythe de la bonne guerre...

    Les éditions Aden viennent de rééditer Le mythe de la bonne guerre, un ouvrage de l'historien belgo-canadien Jacques R. Pauwels consacré à la participation des Etats-Unis à la deuxième guerre mondiale sur le théâtre européen. Un livre qui écorne quelque peu le mythe, construit par la propagande américaine, du libérateur pur, amical et désintéressé...

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    "L’irruption des États-Unis dans la Deuxième Guerre mondiale doit-elle être considérée comme une croisade contre la barbarie nazie, la lutte du Bien contre le Mal ? Jacques Pauwels, historien canadien, brise le mythe.
    À ses yeux, les Américains étaient, en effet, loin d’être inintéressés par les ressources économiques et la dimension géostratégique des régions qu’ils allaient libérer.
    Ils débarquèrent donc avec une idéologie, des vues politiques, une conception des rapports sociaux à préserver et, bien entendu, avec l’idée qu’il fallait assurer les intérêt de leurs entreprises et du capitalisme américain. La crainte de l’expansion communiste et le désir d’en limiter les effets ne furent évidemment pas étrangers à cette philosophie interventionniste.
    Ce livre brise l’image d’Épinal du libérateur américain venant mourir sur les plages de Normandie dans un but uniquement philanthropique.
    Une contre-histoire de la Deuxième Guerre mondiale qui modifie radicalement notre vision du XXe siècle et offre un nouveau regard sur l’époque actuelle."


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  • A propos du conflit israélo-palestinien...

    Les éditions Le Retour aux Sources viennent de publier un essai de Jean-François Goulon, intitulé Le conflit israélo-palestinien - Des origines cananéennes de la Palestine à sa demande d'adhésion à l'O.N.U. Jean-François Goulon est l'animateur du site Questions critiques, consacré à la géopolitique.

     

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    "Alors que les officines de propagande israéliennes ont bien failli faire supprimer toute référence à la « Nakba » des manuels scolaires français (c’est déjà fait aux Etats-Unis ou en Israël…), que le président de la République française, s’entretenant en privé avec Barack Obama laisse échapper : « Je ne supporte plus Netanyahou, c’est un menteur ! », que la France a voté « OUI » à l’adhésion à part entière de la Palestine à l’UNESCO, il était temps de rétablir certaines vérités qui auraient pu tomber dans les oubliettes de l’histoire.

    Pour rappel, la Nakba est « la catastrophe » pour les Palestiniens qui furent chassés de chez eux en 1948, parfois dans d’horribles massacres, lors de la guerre d’Indépendance d’Israël. Le 15 mai 1948 est, pour les Israéliens, jour de fête nationale et, pour les Palestiniens, jour de deuil.

    Cet ouvrage, « Le Conflit Israélo-Palestinien, des origines cananéennes de la Palestine à sa demande d’adhésion à l’ONU », démonte pas à pas la thèse « officielle » d’Israël en apportant des preuves écrites noir sur blanc et en faisant voyager le lecteur à travers près de quatre millénaires d’histoire."

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  • La mafia à Hollywood...

    Les éditions Nouveau Monde viennent de rééditer en collection de poche La mafia à Hollywood, un essai du journaliste britannique Tim Adler. Rédacteur en chef d'une revue professionnelle consacré au cinéma et collaborateur des principaux quotidiens britanniques, l'auteur met en lumière dans cet essai les liens qui, presque dès l'origine, ont existé à Hollywood entre la mafia, le monde du showbiz et du cinéma, celui de la finance et celui de la politique. Les lecteurs de James Ellroy ne devraient pas être dépaysés...

     

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    "Pour la première fois, un ouvrage dévoile les liaisons dangereuses entre l'industrie du cinéma américain et la Mafia.
    Dès la Prohibition, les gangs rackettent aussi bien les exploitants de salles que les studios. Après une résistance toute symbolique, les grands Moguls accueillent à bras ouverts les Al Capone, Lucky Luciano ou plus tard Sam Giancana dans la jet set hollywoodienne. Ainsi débute une fascination réciproque, qui va influencer le film « mafieux » nourri aux meilleures sources, de Scarface au Parrain.
    De Joe Kennedy, le père de JFK, amant de Gloria Swanson et propriétaire du studio RKO, aux stars du grand écran, ce livre révèle les amitiés des « parrains », qui s'aventurent parfois dans la production. On y apprend bien des « secrets de famille », tels que le meurtre par Lana Turner de son gangster d’amant ou le financement par une famille mafieuse du premier grand succès du porno, Gorge profonde…
    On croisera ici des acteurs dont la carrière a été soutenue par la Mafia : Frank Sinatra, Dean Martin ou Steven Seagal. Mais aussi des stars mêlées, malgré elles, à des agissements frauduleux, comme Kim Novak, maîtresse de Sammy Davis Jr, ou Marilyn Monroe surveillée par le FBI.
    Dans les années 1970 et 1980, plusieurs studios comme Warner ou Universal continuent à entretenir des liens avec la Mafia. Et, dans les années 1990, le financier Giancarlo Parretti rachète la MGM avec des fonds d’origine mafieuse et l’aide du Crédit lyonnais…
    Désormais plus discrète, la Mafia reste cinéphile !"

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