Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

En Europe - Page 7

  • Europa : un panorama historique et géopolitique de l'Europe et de ses peuples...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la présentation par Robert Steuckers d'Europa, son ouvrage en trois volume, à paraître en décembre aux éditions Bios, consacré à l'histoire de l'Europe et de ses peuples.

    Europa : Valeurs et racines profondes de l'Europe (tome 1)

    Europa : De l'Eurasie aux périphéries, une géopolitique continentale (tome 2)

    Europa : L'Europe, un balcon sur le monde (tome 3)

     

    Lien permanent Catégories : En Europe, Géopolitique, Livres, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Comment reconstruire les économies nationales en Europe ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'allocution prononcée par Hervé Juvin au colloque organisé par la Fondation pour une Europe des Nations et des Libertés, le 14 mai 2016 à Paris. Hervé Juvin intervenait sur le thème "Comment reconstruire les économies nationales en Europe ?"...

     

    Lien permanent Catégories : Conférences, Economie, En Europe, Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • La culpabilisation, arme de destruction massive...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'appel lancé par Jean-Yves Le Gallou, président de la Fondation Polémia, à l'occasion de la création, le 13 mai 2016, de "Forteresse Europe", une structure de coordination européenne qui rassemble des mouvements de quatorze pays opposés à l'islamisation de notre continent.

     

    Lien permanent Catégories : En Europe, Multimédia, Points de vue 1 commentaire Pin it!
  • Union européenne : un projet aux origines… américaines !...

    Nous reproduisons ci-dessous un article de Caroline Galactéros, cueilli sur son site Bouger les lignes et consacré aux origines américaines du projet d'union européenne... Docteur en science politique et dirigeante d'une société de conseil, Caroline Galactéros est l'auteur de  Manières du monde, manières de guerre (Nuvis, 2013).

    Etats-unis_Union européenne.jpg

    Union européenne : un projet aux origines… américaines

    La campagne anglaise du Brexit est l’occasion pour nos cousins Britanniques de s’interroger sur les origines du projet européen pour comprendre les modalités de cette intégration ad hoc qui n’a jamais su trancher entre les deux modèles classiques que sont la confédération et la fédération. Avec un Parlement que d’aucuns jugeront très sévèrement, plus préoccupé d’organiser le ballet de lobbyistes de tous poils missionnés pour infléchir sa déjà trop molle consistance que de représenter un « peuple » européen introuvable, avec surtout une Commission européenne tentaculaire qui réunit des pouvoirs à la fois exécutif, législatif et judiciaire, l’Union européenne ressemble de plus en plus dans son fonctionnement à une Union soviétique dont l’idéologie serait un néolibéralisme anglo-saxon mâtiné d’ordolibéralisme allemand. Ce cocktail paradoxal et détonnant a été préparé consciencieusement et méthodiquement depuis le Traité de Rome (ou plutôt les deux traités) instaurant en 1957 la Communauté économique européenne (CEE) et la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom). S’étant étendue largement et rapidement aux anciennes républiques socialistes soviétiques depuis 20 ans, l’Union européenne est aujourd’hui bloquée dans son fonctionnement, incapable d’apporter la cohérence politique nécessaire pour transformer le Vieux continent en « Europe-puissance ». A la faveur de la crise migratoire – qui a révélé spectaculairement la faiblesse politique et la vulnérabilité culturelle de l’Union –, la renaissance d’un réflexe souverainiste diffus, déformé et instrumentalisé par des populismes parfois inquiétants, s’affirme rapidement dans plusieurs pays. Au Royaume-Uni, mais également en France, en Finlande, aux Pays-Bas, en République Tchèque, en Hongrie ou en Pologne, l’euroscepticisme gagne du terrain. Face à cette défiance croissante des peuples européens devant une hydre bruxelloise invasive mais impuissante, les dirigeants s’aveuglent ou se braquent, tels Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, qui avait déclaré dans un entretien au Figaro le 29 janvier 2015 sur fond de crise grecque : « il n’y a pas de choix démocratique contre les Traités ». Surprenante et très inquiétante formule …

    En réalité, cette embolie progressive de la construction européenne pourrait trouver en partie ses origines dans un défaut de jeunesse irrémédiable que le journaliste britannique Ambrose Evans-Pritchard a récemment décrit avec lucidité et que l’on pourrait résumer ainsi : l’Union européenne est moins un projet européen tourné vers l’avenir qu’un projet américain inscrit dans le cadre de la Guerre froide et d’une vision d’un monde unipolaire dominé par l’hégémon des USA. Ainsi influencée par Washington – ce que l’affaire du TAFTA montre très bien – et sortie de l’Histoire pour ne demeurer qu’un immense marché commercial et un ventre mou politique et culturel, l’Union européenne n’est que le bloc oriental d’une vaste Otanie qui s’étend désormais de l’Alaska aux Pays Baltes.

    Dans The Telegraph, Ambrose Evans-Pritchard rappelle ainsi comment les Etats-Unis ont largement financé la construction européenne et comment ils se sont servis de ces fonds pour en contrôler le cours et menacer quand il le fallait les prétentions à l’indépendance de certaines nations européennes – à commencer par la France gaulliste !

    Nous reprendrons dans cet article les illustrations d’Evans-Pritchard à l’appui de cette thèse d’une Grande Otanie.

    • La déclaration Schuman du 9 mai 1950, qui a donné le ton de la réconciliation franco-allemande et préparé le Traité de Rome, a été largement commanditée par le secrétaire d’Etat américain Dean Acheson à une réunion à Foggy Bottom. Le directeur de cabinet de Robert Schuman a ainsi déclaré que « tout avait commencé à Washington », rappelant au passage que les Etats-Unis avaient menacé en septembre 1950 de couper les financements du plan Marshall face aux réticences de Paris.
    • Jean Monnet est souvent vu comme le Père fondateur d’une Europe fédérale. On oublie trop souvent qu’il passa le plus clair de son temps aux Etats-Unis et a été pendant la Guerre les yeux et les oreilles de Franklin D.Roosevelt. Le Général de Gaulle le considérait comme un agent américain, ce que la biographie d’Eric Roussel (1) confirme peu ou prou en détaillant la manière dont le héraut du fédéralisme européen travailla avec les différentes administrations américaines.
    • Les documents déclassifiés des archives du Département d’Etat américain ont assez peu fait l’objet d’analyses étendues. Il y aurait pourtant du grain à moudre ! Ces textes montrent sans équivoque comment la construction européenne a été largement financée par la CIA et comment Washington a fait pression pour que les Britanniques prennent part à l’aventure, de sorte à servir de “cheval de Troie” à leurs cousins de l’autre rive de l’Atlantique.
      • Ainsi, un mémorandum américain du 26 juillet 1950 décrit la campagne de promotion destinée à favoriser l’instauration d’un véritable Parlement européen. Ce texte est signé du Général William J. Donovan, chef du American wartime Office of Strategic Services, “ancêtre” de la CIA.
      • L’organisme de la CIA chargé de surveiller le processus d’intégration européenne était l’American Committee for a United Europe (ACUE), dirigé par Donovan. En 1958, un an après la signature du Traité de Rome, ce Comité de la CIA a financé 53,5% des fonds destinés aux organisations européennes fraichement instituées (CEE et Euratom).
      • D’après Evans-Pritchard, plusieurs papiers attestent du fait que les agents de la CIA mis à la tête de l’ACUE considéraient les « Pères fondateurs de l’Europe » comme de « petites mains » auxquelles ils avaient fortement déconseillé de trouver des financements alternatifs pour la construction européenne de sorte à ne pas affaiblir la mainmise de Washington.
      • Un mémo daté du 11 juin 1965 demande au vice-président de la CEE de poursuivre coûte que coûte le projet d’une Union monétaire européenne, mais de manière furtive, en empêchant tout débat, de sorte que « l’adoption de telles propositions finisse par devenir inéluctable ».

    Cette influence américaine sur le destin du Vieux continent pouvait se comprendre dans le contexte de la Guerre froide et de la mise en oeuvre du « containment » de l’URSS décidée par le président Truman à partir de 1947. Néanmoins, il est probable que les peuples européens n’ont pas alors mesuré, et ne mesurent pas plus aujourd’hui l’étendue de cette emprise américaine. La puissance du Deep state américain (i.e “l’Etat profond” pour reprendre le concept utilisé notamment par le politiste Peter Dale Scott) et notamment des Services de renseignement était telle qu’elle laissait peu de place au déploiement de démocraties européennes fondées en premier lieu sur la souveraineté des différents peuples du continent. Or, c’est l’Union européenne qui a servi ce projet américain, ce qui laisse une marque indélébile sur la crédibilité démocratique et l’indépendance de cette organisation. Pis, si nous savons aujourd’hui une partie de ce qui se passa réellement aux débuts de la construction européenne, il faudra attendre encore longtemps pour découvrir avec précision le rôle que jouèrent les Etats-Unis dans l’extension de l’UE aux ex-Républiques socialistes et soviétiques, de conserve avec celle de l’OTAN, de 1991 à aujourd’hui. A cette aune, les futurs historiens mettront sans doute en perspective le rôle joué par la crise ukrainienne de 2014-2015, inscrite dans cette consolidation d’une vaste Otanie qui aille le plus à l’Est possible. L’ancien Directeur du renseignement à la DGSE, Alain Juillet, l’a reconnu assez clairement dans une récente interview accordée au magazine ParisMatch.

    Reste la question anglaise… Il est évident que l’identité britannique, profondément marquée par son insularité tant géographique que culturelle, est par essence et depuis l’origine peu perméable à une quelconque forme de soumission à une logique ou à des structures continentales. Mais précisément. L’Angleterre qui a toujours préféré “Le Grand large” et s’est fort longtemps et en bien des domaines alignée sur les ambitions et positions américaines sans états d’âme, rend son positionnement actuel d’autant plus signifiant. Elle fuit manifestement la déroute continentale non pour condamner la renaissance souverainiste des États européens mais contre l’autoritarisme des structures bruxelloises qui cumulent les handicaps de la rigidité administrative technocratique et celle d’une patente faiblesse politique et économique. L’importance accordée à la notion de « souveraineté » dans le débat sur le Brexit et non seulement aux aspects économiques de ce possible bouleversement européen, illustre parfaitement cette conscience politique des Britanniques et aussi peut-être une relative autonomisation par rapport à Washington. L’idée d’être aux ordres d’une Europe dont l’inspiration vient de Washington mais dont les gardes-chiourmes se trouvent à Berlin plus encore qu’à Bruxelles dépasse l’entendement anglais. So shocking. Il paraît que Sa Majesté la Reine Elizabeth pencherait elle-même du côté du Brexit ...

    Caroline Galactéros (Bouger les lignes, 13 mai 2016)

    (1) ROUSSEL, Eric, Jean Monnet, éd. Fayard, 1996.

    Lien permanent Catégories : Décryptage, En Europe, Géopolitique, Points de vue 1 commentaire Pin it!
  • Crise migratoire : la rupture historique qui pourrait emporter l'Europe...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue du groupe Plessis cueilli sur le Figaro Vox et consacré à la crise migratoire et à ses conséquences pour l"Europe. Le groupe Plessis rassemble des hauts-fonctionnaires attachés à l'autorité de l'Etat et à la souveraineté nationale...

    Invasion Europe.jpg

    Crise migratoire : la rupture historique qui pourrait emporter l'Europe

    Les migrations posent désormais à l'Europe un défi existentiel. Ne soyons pas naïfs, la déferlante migratoire, si rien de sérieux n'est fait, n'est pas près de s'arrêter. Ce mouvement massif de populations, engagé depuis des décennies, s'est brusquement accéléré avec la crise libyenne qui a ouvert l'accès de la Méditerranée centrale aux migrants africains. Il s'est encore amplifié avec la crise syrienne, ouvrant les routes des Balkans et de la Méditerranée orientale à un nouveau flux massif en provenance du Proche et du Moyen-Orient, mais également d'Afghanistan et du Pakistan. Il n'y a aucune raison, en l'état actuel des choses, de penser que ce mouvement s'épuisera de lui-même, bien au contraire: les candidats au départ se comptent par millions. Et la nouveauté pour l'Europe, c'est à présent une vague d'immigration clandestine algérienne!

    A cette crise migratoire, profondément déstabilisatrice pour les nations européennes, s'est ajouté le risque terroriste. Des indications convergentes montrent que des combattants de Daech, par centaines et peut-être par milliers, profitent de ce flux pour infiltrer l'Europe. Dernier en date, le général Breedlove, commandant les forces de l'OTAN en Europe, déclarait le 1er mars dernier devant le comité des forces armées du Sénat américain, que «l'Europe fait face à l'inquiétant défi de ces migrations de masse enclenchées par l'instabilité et l'effondrement des Etats et masquant les déplacements de criminels, de terroristes et de combattants étrangers. Dans ce mélange, l'Etat islamique se répand comme un cancer…» . De son côté, le directeur d'Europol estime entre 3 000 et 5 000 le nombre des djihadistes infiltrés en Europe . Nombre d'entre eux sont certainement passés parmi les migrants, à l'instar de plusieurs des assassins de l'attentat de novembre et du 4ème commando dont on vient d'apprendre l'existence . D'ailleurs, Manuel Valls a reconnu lui-même que plusieurs terroristes «ont profité de la crise des migrants pour se glisser en France» .

    Préoccupante également la proportion d'hommes jeunes parmi ces migrants. Les populations déplacées par la guerre sont, comme c'est le cas d'ailleurs dans les camps en Turquie , généralement composées au moins à parts égales de femmes et d'hommes. Or, d'après les statistiques d'Eurostat , 72% des demandeurs d'asile en Europe en 2015 sont des hommes, à tel point qu'en Suède désormais, le rapport hommes/femmes des 16/18 ans s'établit à 123 pour 100, soit une proportion plus dégradée qu'en Chine …

    D'autres signes alarmants sont apparus: les agressions de Cologne et les événements similaires révélés depuis, les attaques de chrétiens dans des foyers de réfugiés en Allemagne , les avertissements d'autorités religieuses du Levant. Alors, parmi ces migrants, combien de combattants, combien de sympathisants de l'islam radical et du djihad, combien de neutres plus ou moins bienveillants, combien de fanatiques?

    Décidément, les migrants sont bien l'arme non-conventionnelle («hybrid war») qu'a évoquée Donald Tusk, le très consensuel président du conseil européen, devant le Parlement européen le 23 septembre 2015 . Il n'est toutefois guère facile de savoir qui tient cette arme de déstabilisation massive. On peut cependant affirmer sans se tromper qu'elle profite à Daech, bien sûr, mais également à la Turquie dont on connaît par ailleurs le jeu trouble en Syrie. Et c'est avec cette même Turquie que la chancelière allemande, après entraîné l'Europe dans le chaos, s'avise de négocier un accord de dupes dont on peut assurer à coup sûr, s'il voit le jour, qu'il ne sera mis en œuvre qu'au seul bénéfice de la Turquie. Pour les Turcs: la libre-circulation en Europe (!), le doublement de l'aide européenne de trois à six milliards d'euros, des avancées dans les négociations d'adhésion à l'Union ; pour les Européens: la promesse de réadmissions, hypothétiques compte tenu notamment des obstacles juridiques, de demandeurs d'asile arrivés en Grèce, moyennant en plus, et c'est le comble, la réinstallation en Europe, un pour un, de réfugiés syriens présents en Turquie. Et l'on nous présente cet accord comme une victoire! La Sublime Porte sait bien profiter de nos faiblesses…!

    Cet accord boiteux, pour ne pas dire calamiteux, ne freinera pas ou guère les flux migratoires, mais suscite pourtant l'émotion des belles âmes qui y voient une atteinte insupportable au dogme selon lequel l'immigration est bonne par essence, et d'autant meilleure qu'elle est massive. Face à la crise migratoire, les élites européennes apparaissent impuissantes, pétrifiées par leurs contradictions, prises entre la crainte des conséquences de cet événement sans précédent et leur vision irénique de l'immigration. Pourtant, certains ont pris la mesure du désastre, notamment en Europe de l'Est où les pays les plus menacés tentent de s'unir pour endiguer le flux et protéger leurs frontières. C'est bien la preuve que l'Union européenne, simple instance bureaucratique de gestion, est incapable d'assurer la sécurité des Européens. Seuls les Etats, qui disposent, selon la définition de Max Weber, du monopole de la violence légitime, sont en mesure de s'opposer au besoin par la force, certes avec retenue et discernement, au franchissement illégal de leurs frontières. Et c'est bien la grande faiblesse de l'Europe et des Etats de l'Ouest du continent que de renoncer par avance à ce recours à la force ; c'est l'abdication de toute maîtrise de son destin ; c'est la porte ouverte à toutes les soumissions.

    Pendant ce temps en France, pourtant victime d'attentats meurtriers, notre classe politique ne s'inquiète guère. On vote le 18 février, à la dérobée, dans un hémicycle quasi-désert, une loi surréaliste sur l'immigration, qui rendra encore plus difficile le renvoi des clandestins et des déboutés du droit d'asile (voir, sur FigaroVox du 19 février, l'excellente tribune d'Alexis Théas ). On est ainsi désormais sûr qu'aucun clandestin ou demandeur d'asile, ou peu s'en faut, qui mettra le pied en France ne repartira sinon volontairement. Notre Gouvernement pousse décidément à son paroxysme l'art d'être à contre-courant… Mais le silence sur ces sujets de la droite, toute à la préparation des primaires et à ses querelles d'appareil, n'est pas moins sidérant et dénote une futilité et une désinvolture inquiétantes. Quant au FN, ses députés n'ont même pas participé au vote de la dernière loi.

    Il n'est pas impossible que l'on assiste à un événement d'une ampleur historique qui marque la fin de l'Europe comme construction politique et la déstabilisation durable et peut-être irrémédiable des sociétés européennes. On entend d'ailleurs de plus en plus de Français prêts à partir à l'étranger pour y trouver, pour eux et leur famille, la sécurité et l'avenir qu'ils pensent désormais ne plus pouvoir trouver en France. Face à ce vent mauvais, des solutions existent (voir entre autres notre article du 14 octobre dernier ), au premier rang desquelles on trouve la protection effective et active, au besoin par la force, de nos frontières et la remise à plat de tout notre dispositif juridique et administratif de gestion de l'immigration. Mais il manque une voix, respectée et crédible, sérieuse, volontaire et patriote, pour les porter dans le champ politique. Nous, comme bien d'autres, attendons l'émergence de cette personnalité.

    Groupe Plessis (Figaro Vox, 18 mars 2016)

    Lien permanent Catégories : En Europe, Points de vue 2 commentaires Pin it!
  • Quand la Goldman Sachs interfère, la démocratie s’oblitère...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Laure Ferrari, directrice exécutive de l’Institut pour la Démocratie Directe en Europe, cueilli sur le site de cette organisation et consacré à l’ingérence des banques d’investissement dans les affaires politiques européennes.

    goldman-sachs_UE.jpg

    Quand la Goldman Sachs interfère, la démocratie s’oblitère

    Il n’est pas toujours aisé de diriger une fondation, notamment lorsque sa mission est de défendre et promouvoir la démocratie directe. Les contributeurs réguliers de notre site internet sont des experts en leur domaine et écrivent en connaissance de cause mais il m’arrive de leur rappeler que nous ne sommes pas un réservoir à solutions. Notre raison d’être est de provoquer la réflexion chez les lecteurs afin que ceux-ci trouvent eux-mêmes les réponses à leurs questions.

    J’aimerais vous parler ce mois-ci d’un phénomène croissant et inquiétant, l’ingérence des banques d’investissement dans les affaires politiques européennes, nationales et internationales, et tout particulièrement de Goldman Sachs, pour ne pas la nommer.

    Aux États-Unis, comme on le sait, la campagne présidentielle se résume à une histoire de gros sous. Pour paraphraser la Bible, il est certainement plus facile pour un pauvre de passer par le trou d’une aiguille que d’entrer à la Maison Blanche. Sur le vieux continent, les peuples n’ont souvent le choix réel qu’entre deux partis politiques qui n’ont aucune différence aux yeux d’un électorat qui doit donc choisir entre deux candidats aisés et bien introduits socialement, deux candidats issus du sérail.

    Au-delà de toute caricature, l’importance de l’argent dans toute campagne électorale ne saurait être remise en question, il s’agit d’une réalité. Et lorsque Goldman Sachs, première banque d’investissement au monde, se mêle de politique, ça sent le soufre.

    Je pense notamment à la récente donation en millions d’euros de la banque américaine au camp du “oui” au maintien du Royaume-Uni dans l’Union Européenne.

    Pour tout dire, j’ai failli m’étouffer avec ma tartine en lisant la nouvelle le mois dernier, mais en regardant de près cela n’a rien d’étonnant, car au risque de décevoir les partisans de la théorie du complot, Goldman Sachs avance ses pions au vu et au su du grand public, avec la complicité des politiques que nous avons élus, et ce depuis quelques années maintenant.

    J’aimerais donc revenir sur leur cas afin de vous exposer la liste non-exhaustive des actes d’ingérence directs ou indirects de Goldman Sachs dans les affaires politiques. Pour ce faire, et afin d’éviter le ton du réquisitoire, je voudrais simplement vous adresser une série de questions rhétoriques :

    • Savez-vous qui a participé au maquillage des comptes de la Grèce pour que celle-ci entre dans la zone euro avec les conséquences que nous connaissons aujourd’hui ?
    • Savez-vous pour qui travaillait Lucas Papadimos, bureaucrate imposé à la tête du gouvernement grec par la troïka en 2011, évinçant un dirigeant démocratiquement élu?
    • Savez-vous pour qui travaillait Mario Monti mis en place par Bruxelles à la présidence du conseil italien, dans des conditions similaires ?
    • Savez-vous où travaillait Mark Carney avant de devenir le grand patron de la Banque d’Angleterre ?
    • Savez-vous où travaillait Peter Sutherland, commissaire européen ayant fait pression pour que le Royaume-Uni rejoigne la zone euro ?
    • Enfin, savez-vous pour qui travaillait Mario Draghi, actuel directeur de la BCE ?

    La France n’est malheureusement pas exemptée de l’influence néfaste de la Firme, telle qu’on l’appelle dans le milieu.

    J’en veux pour preuve Alain Juppé, potentiel candidat à la présidence de la République, accessoirement condamné en appel à 14 mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité pour « prise illégale d’intérêt ». L’ancien premier ministre s’est récemment illustré dans une émission de radio en défendant Goldman Sachs face aux questions du journaliste qui l’interrogeait, arguant d’un sourire narquois « qu’il est à la mode d’accabler les banques ».

    Quant au premier ministre en fonction, Manuel Valls, il a littéralement appliqué une directive de Goldman Sachs (via L’OCDE) qui conseillait la suppression ou la réduction du nombre de régions administratives françaises, dans le but de faire des économies considérables pour que la France puisse garder ses capacités de remboursement des bons du trésor.

    Ne nous leurrons pas, la tendance européenne actuelle va en ce sens, et la marche vers le fédéralisme ne rendra que plus optimal l’asservissement de nos nations pour servir les intérêts de la finance. Le TAFTA n’en est-il pas le meilleur exemple ?

    Les indignés de circonstance issus de partis ayant bâti cette Europe-là et qui prétendent vouloir la réformer sont des menteurs, et le plus tôt nous l’aurons compris, le plus tôt nous pourrons engager les démarches pour un retour à la souveraineté populaire. Il s’agit d’une condition nécessaire à la reconstruction de l’Europe, d’une Europe qui marche mais pas sur la tête.

    Laure Ferrari (Institut pour la Démocratie Directe en Europe, 26 février 2016)

     

     

    Lien permanent Catégories : En Europe, Points de vue 1 commentaire Pin it!